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I.1.1. Les Fondements philosophiques du modernisme et ses critiques
Le terme «modernité» se réfère généralement à la période de l'histoire occidentale qui
a débuté avec de la fin du XVIe siècle (Borgmann, 1992). La modernité se réfère
généralement à la période de temps et le modernisme renvoie aux idées et conditions
philosophiques et socioculturelles qui ont marqué cette période.
Le modernisme se manifeste à travers les conditions suivantes analysées par Firat et Venkatesh
(1995) ainsi que Piquet et Marchandet (1998) : la règne de la raison et l'établissement de l'ordre
rationnel, l'émergence du sujet cognitif , le développement de la science et l'accent mis sur le
progrès matériel à travers l'application des technologies scientifiques , Le réalisme et la
représentation et l’objectif unique de l'art et l'architecture , l'émergence du capitalisme
industriel et enfin la séparation de la sphère de la production, qui est institutionnellement
contrôlées et publique de la sphère de la consommation, qui est privé.
Cependant, plusieurs critiques ont été adressées au modernisme, parmi lesquelles nous
pouvons citer :
Critique 1 : Dans la modernité, les notions qui constituent un individu moderne ou la
société moderne ont été guidées par des forces historiques (la science, la technologie et le
rationalisme) (Foucault, 1984).Le modernisme selon cette critique n'est pas en mesure
d’exploiter la richesse de l'expérience humaine en et traite superficiellement les réalités avec
des solutions simples (vattimo, 1992). Le modernisme tend à représenter une vue de l'individu
(ou le consommateur) qui est limité à un simple agent cognitif.
Critique 2 : La seconde critique fait état que le modernisme a manqué à son éthique pour
assurer une commande, rationnellement construite, à vocation technologique, en apparence
progressive, et une perpétuelle unification de l’ordre sociale (Rosenau, 1992). Le modernisme
a échoué parce que le progrès matériel promis s'est avéré illusoire, dans la mesure où, la
pauvreté, la misère, et la violence marquent encore notre vie.
Critique 3 : Le modernisme réduit le monde en des catégories dichotomiques: sujet / objet,
masculin / féminin, producteur / consommateur, culture / nature, signifié / signifiant, occident
/ orient et ainsi de suite. Chaque paire représente une différence et généralement le premier
terme à un statut supérieur par rapport au second.
Critique 4 : Cette critique concerne le caractère paradoxal de la modernité, où le réel
(imaginaire) devient imaginaire (réel), la représentation devient l'interprétation, le fond
devient la forme, et les objets deviennent des images. Le Modernisme, tout en intégrant