D´eveloppement n◦23/74 Benjamin Groux
Enfin, soit pun nombre premier impair. En utilisant (b) et le morphisme de Frobenius, on
a, dans Fp[X],
X(p−1)/2Vp(X+X−1) = Xp−1
X−1= (X−1)p−1
donc
Kp(X−2 + X−1) = Vp(X+X−1) = X−1(X−1)2(p−1)/2= (X−2 + X−1)(p−1)/2
d’o`u, en posant Y=X−2 + X−1,Kp(Y) = Y(p−1)/2dans Fp[Y]. Le point (d) est donc
d´emontr´e et le point (e) en est une cons´equence directe.
On va maintenant d´emontrer la loi de r´eciprocit´e quadratique `a l’aide de la loi de
r´eciprocit´e des r´esultants. Soient pet qdeux nombres premiers impairs distincts. D’apr`es
(e), le r´esultant Res(Kp(Y), Kq(Y)) est un entier, et il est non nul car Kpet Kqsont scind´es
sans racine commune, donc premiers entre eux. On va montrer que ce r´esultant vaut −1 ou
1, puis qu’il est ´egal `a q
pmodulo p.
D’une part, on suppose que le r´esultant Res(Kp(Y), Kq(Y)) ne vaut ni −1, ni 1. Il existe
alors un nombre premier rqui le divise, donc Kp(Y) et Kq(Y) ne sont pas premiers dans
Fr[Y]. Dans une extension de Fr,Kp(Y) et Kq(Y) ont donc une racine commune y, donc,
dans une extension de Fr(une extension de la pr´ec´edente), l’´equation x−2 + x−1=yadmet
une solution xqui n’est pas ´egale `a 1. D’apr`es (b),
(X−1)X(p−1)/2Kp(X−2 + X−1) = Xp−1
et
(X−1)X(q−1)/2Kq(X−2 + X−1) = Xq−1
donc xest `a la fois racine de Xp−1 et de Xq−1. Ceci contredit le fait que x6= 1.
On a ainsi montr´e par l’absurde que Res(Kp(Y), Kq(Y)) vaut −1 ou 1.
D’autre part, dans Fp, on a
Res(Kp(Y), Kq(Y)) = Res(Y(p−1)/2, Kq(Y)) (d’apr`es (e))
= (Res(Y, Kq(Y)))(p−1)/2(multiplicativit´e du r´esultant)
= (Kq(0))(p−1)/2
=q(p−1)/2(d’apr`es (c))
=q
p(d’apr`es (ii)).
Finalement, on a montr´e que Res(Kp(Y), Kq(Y)) vaut −1 ou 1 et qu’il est congru `a q
p
modulo p.p´etant impair, on en d´eduit que
Res(Kp(Y), Kq(Y)) = q
p.
D’apr`es la loi de r´eciprocit´e pour les r´esultants, on en conclut que
q
p= (−1)p−1
2
q−1
2Res(Kq(Y), Kp(Y)) = (−1)(p−1)(q−1)/4p
q
2