X={a, b}muni de la topologie de Sieperski ( cf. exemple (6) §I.2 ) τX={∅ ,{a}, X}. Cet
espace est ´evidement de type T0, mais il n’est pas de type T2. Notons qu’un espace de type
T2est `a fortiori de type T0, mais l’inverse est faux. Pour le voir on peut prendre l’exemple
pr´ec´edent , c’est un espace type T0, qui n’est pas de type T2.
Un espaee topologique Xest dit de type T1(ou accessible) si pour tous xet x0distincts
dans Xchacun de ces points poss`ede un voisinage qui ne contient pas l’autre. Par exemple un
ensemble Xmuni de la topologie cofinie ( cf. exemple (7) §I.2 )
On remarquera que Xde type T2⇒Xde type T1⇒Xde type T0, mais que les implica-
tions dans le sens inverse ne sont pas vraies. Par exemple (X={a, b}, τX={∅ ,{a},{a, b}})
est un espace topologique de type T0mais il n’est pas de type T1, et l’espace X∞muni de la
topologie cofinie est de type T1mais non de type T2.
Remarque : Toute topologie plus fine qu’une topologie s´epar´ee est s´epar´ee.
Proposition 4 : Pour tout espace topologique Xles propri´et´es suivantes sont ´equivalentes:
1) Xest s´epar´e
2) Pour tout x∈X, l’intersection de tous les voisinages ferm´es de xest le singleton {x}
3) La diagonale ∆de X×Xest ferm´ee.
D´emonstration : (1) ⇒(2) : On a d´eja {x} ⊂ ∩
V∈v(x)V; montrons l’inclusion inverse. Soit
y6=x, il existe deux voisinages ouverts V∈v(x) et V0∈v(y) tels que V∩V0=∅; donc
V⊂{V0et alors {V0est un voisinage ferm´e de xqui ne contient pas y; d’o`u y /∈ ∩
V∈v(x)V. Ainsi
{{x}⊂{∩
V∈v(x)V.
(2) ⇒(3) : Soit (x, y)/∈∆ i.e x6=y, il existe donc V∈v(x) et V0∈v(y) tels que y /∈V.
ce qui donne un voisinage ´el´ementaire V×{V. de (x, y) contenu dans {∆; ce dernier est donc
ouvert, i.e ∆ est ferm´ee.
(3) ⇒(1) : Soit xet ydeux points distincts, (x, y)∈{∆qui est ouvert, donc il existe deux
voisinages θ∈v(x) et ω∈v(y) tels que θ×ω⊂{∆qui entraine que θ∩ω=∅.
Remarque :1) Dans un espace s´epar´e, tout singleton est ferm´e. La r´eciproque n’est pas vraie,
prendre par exemple un espace muni de la topologie cofinie. Si l’ensemble Xest fini, la seule
topologie s´epar´ee sur Xest la topologie discr`ete. Il d´ecoule de cette remarque que dans un
espace s´epar´e, toute partie finie est ferm´ee.
2) Si Xest s´epar´e, et A⊂X, alors a∈acc(A)⇔ ∀ V∈v(a), V ∩Aest infini. La condition
est ´evidement n´ecessaire. Montrons qu’elle est suffisante. Supposons qu’il existe un V∈v(a)
tel que V∩Asoit fini, alors ◦
V∩A\{a}est fini dans Xqui est s´epar´e, donc c’est un ferm´e
3) L’image continue d’un espace s´epar´e n’est pas toujours s´epar´ee. Pour s’en convaincre il
suffit de consid´erer l’identit´e de Rmuni de la topologie euclidienne sur Rmuni de la topologie
grossi`ere.
Proposition 6 : Si pour tous points distincts xet x0∈Xil existe une application continue
fde Xdans un espace s´epar´e Ytelle que f(x)6=f(x0), alors Xest s´epar´e ( fet Ypouvant
d´ependre de xet x0).
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