
Radiologiquement, elles correspondent à une opacité arrondie surmontant la coupole
diaphragmatique au niveau de l’angle cardio-phrénique antérieur. Le TOGD et le lavement baryté permettent
d’explorer le contenu viscéral du sac herniaire mais ont été avantageusement remplacés par la TDM avec
ingestion de produit de contraste. L'IRM apparaît intéressante dans ce type de hernie en montrant le défect
antérieur du liseré en hyposignal du diaphragme.
F- Hernies postéro-latérales ou de Bochdalek
Il s’agit de hernies congénitales avec une incidence estimée à 1 cas / 3200 naissances ce qui
représente 0,06 à 6% des hernies diaphragmatiques. Elles sont associées à d’autre malformation abdominale,
thoracique ou médiastinale dans 25 à 50% des cas. Elles prédominent fortement à gauche mais peuvent
également se développer du côté droit.
L’orifice de Bochdalek correspond à une zone plus ou moins étendue (de 2 cm jusqu’à un hémi-
diaphragme) secondaire à un défaut de muscularisation du diaphragme. Cette zone de faiblesse est située à la
partie postéro-latérale du diaphragme, en dehors des piliers du diaphragme, au niveau de la 10-11° côte, très
majoritairement du côté gauche.
La découverte tardive à l’âge adulte est rare et représente environ 5% des cas. Les formes néonatales
peuvent mettre le pronostic vital en jeu en cas d’hypoplasie pulmonaire associée.
Sur la radiographie standard, il est objectivé une opacité homogène à limites nettes de localisation
postéro-latérale. Le diagnostic différentiel avec une éventration localisée peut être difficile. La TDM apprécie le
défect diaphragmatique et fait le bilan du contenu herniaire. Les viscères herniés sont l’estomac et le colon
mais la situation postérieure de ces hernies explique la possibilité d’un contenu rétropéritonéal (graisse
rétropéritonéale, rein controlatéral) alors que du côté droit tout ou partie du foie peut être concerné.
G- Eventrations diaphragmatiques
Les éventrations diaphragmatiques représentent une pathologie rare chez l’adulte, l’incidence est
estimée entre 0,2 et 1 pour 1000 adultes. Elles prédominent à gauche dans 80% des cas et sont plus fréquentes
chez l’homme avec un sexe ratio de 1 pour 4. Un retentissement respiratoire est classique en raison de la
respiration paradoxale qui en résulte avec apparition d’un syndrome restrictif. Les formes droites sont le plus
souvent asymptomatiques et de découverte fortuite en imagerie alors que les formes gauches peuvent être
révélées par la triade :
- dextrocardie après déplacement vers la droite du cœur qui est refoulé par les viscères abdominaux herniés
dans le thorax
- dyspnée secondaire au syndrome restrictif pulmonaire
- troubles digestifs d’origine gastrique : troubles de la vidange gastrique, dysphagie voire volvulus gastrique.
En imagerie, il existe une ascension globale ou partielle de la coupole diaphragmatique (le plus
souvent la partie antérieure) au dessus du 4ème espace intercostal avec apparition d’un mouvement paradoxal
du diaphragme lors de la respiration en scopie. Les opacifications digestives apprécient le contenu herniaire
(colon, estomac) sans pouvoir donner plus de précision sur le diagnostic et les caractéristiques du défect