Coll`
ege Calvin 2015 – 2016
Equations et in´
equations
ALG`
EBRE 2MA
1 Introduction
Dans ce chapitre, nous nous pencherons sur des r´
esultats et des techniques portant sur la r´
esolution de divers
types d’´
equations et d’in´
equations alg´
ebriques nouvelles, dont certaines sont en lien avec les notions de G´
eom´
e-
trie Analytique vues au chapitre pr´
ec´
edent et d’autres nous fournirons des outils math´
ematiques utiles `
a l’´
etude
des fonctions abord´
ees dans le chapitre suivant.
2 Equations irrationnelles
Les ´
equations dites irrationnelles sont des ´
equations comportant des termes o`
u intervient un radical (ou racine),
c’est-`
a-dire une op´
eration du type n
A, avec nN, pour Aune expression alg´
ebrique `
a valeur dans R. Un
exemple d’´
equation de ce type serait l’´
equation suivante
2x1=2+x+6.(1)
Comme des nombres r´
eels tels que 2,3
5,4
7sont irrationnels, c’est-`
a-dire ne peuvent s’´
ecrire sous la
forme a
b, avec aZet bZ, on d´
esigne par analogie ces ´
equations par l’´
epith`
ete d’irrationnelles.
2.1 Technique de r´
esolution
La strat´
egie pour r´
esoudre une ´
equation telle que (1) consiste `
a proc´
eder comme suit :
i. isoler la racine ;
ii. ´
elever chaque membre `
a la puissance inverse de la racine ;
iii. r´
esoudre l’´
equation obtenue ;
iv. dans le cas de racines paires,v
´
erifier que les solutions obtenues au point iii. satisfont l’´
equation de
d´
epart.
Remarque. Le point iv. est n´
ecessaire, car en ´
elevant une ´
equation `
a une puissance paire, celle-ci peut
admettre des solutions suppl´
ementaires, qui ne sont pas solutions de l’´
equation de d´
epart.
Exemples illustrant le point iv.
Consid´
erons l’´
equation du premier degr´
e:
2x=x+1.(2)
Si l’on la r´
esout, on trouve une solution unique :
2x=x+1 ⇐⇒ x=1 ⇐⇒ S={1}.
Si maintenant on ´
el`
eve au carr´
echaque membre de l’´
equation (2) et qu’on r´
esout cette nouvelle ´
equation,
on obtient deux solutions distinctes.
(2x)2=(x+ 1)2⇐⇒ 4x2=x2+2x+1 ⇐⇒ 3x22x1=0 (3)
1
⇐⇒ x±=2±16
6⇐⇒ S=1
3;1
.
On observe que seul x=1est solution de l’´
equation de d´
epart. La valeur x=1
3est solution de
l’´
equation quadratique (3), mais non de l’´
equation du premier degr´
e initiale (2).
En revanche si l’on ´
el`
eve l’´
equation (2) au cube et qu’on r´
esout cette nouvelle ´
equation, on obtient le
mˆ
eme nombre de solution qu’initialement.
(2x)3=(x+ 1)3⇐⇒ 16x3=x3+3x2+3x+1 ⇐⇒ 15x23x23x1=0
⇐⇒ (x1)
  
x=1 7x2+4x+1
  
=12<0
=0 ⇐⇒ S={1}.
Remarque
La raison pour laquelle ´
elever une ´
equation `
a une puissance impaire ne change pas le nombre de solution de
celle-ci provient du fait que, comme nous le verrons plus tard, les fonctions du type x→ x2n+1,nN, sont
des bijections de Rdans R, c’est-`
a-dire qu’elles font correspondre `
a tout ´
el´
ement de l’ensemble d’arriv´
ee yun
et un seul ´
el´
ement de l’ensemble de d´
epart x. Elever une ´
equation `
a une puissance impaire conserve ainsi le
nombre (et la valeur) des solutions, par rapport `
a l’´
equation de d´
epart.
Des fonctions du type x→ x2n,nN, ne sont pas des bijections, c’est-`
a-dire en particulier qu’elles
peuvent faire correspondre `
a un yplusieurs xdiff´
erents. Ceci permet d’expliquer pourquoi lorsqu’on ´
el`
eve une
´
equation `
a une puissance paire, l’´
equation obtenue peut admettre plus de solutions que l’´
equation initiale.
2.2 Mod`
eles de r´
esolution d’´
equations irrationnelles
2
3
Exercice 1.
R´
esoudre dans Rles ´
equations irrationnelles suivantes.
1) xx2=0,4) 3x+1=1x, 7) x+4+x+7=3,
2) 1
x=2
x1,5) 3 12x=x, 8) 2x+3x+1=1,
3) 2 + 3
15t=0,6) 5
2x2+12=0,9) 5x=2x3.
Exercice 2.
a)
b)
4
3 In´
equations du premier degr´
e`
a une inconnue
Commenc¸ons par un exemple.
Probl`
eme. On cherche `
ar
´
esoudre l’in´
equation suivante
2(x4) 1
2x+3 .(4)
Cette in´
equation contient une inconnue au premier degr´
e(x). Elle comporte un membre de gauche et un
membre de droite, s´
epar´
es par un signe d’in´
egalit´
e : .
Remarque 1. R´
esoudre l’in´
equation (4) consiste `
a trouver toutes les valeurs de l’inconnue qui v´
erifient
l’in´
egalit´
e. Ces valeurs sont appel´
ees les solutions de l’in´
equation. On d´
esignera par Sl’ensemble de ces
solutions.
Remarque 2. Lorsqu’on r´
esout une in´
equation ou un syst`
eme d’in´
equations, l’ensemble des solutions Sest
en g´
en´
eral un intervalle.
3.1 Propri´
et´
es des in´
egalit´
es
Afin de r´
esoudre une in´
equation, on a recours aux PROPRI ´
ET´
ES des in´
egalit´
es suivantes, qui permettent de
transformer l’in´
egalit´
e en une in´
egalit´
e´
equivalente de la forme : x>a(xa) ou x<b(xb), avec aet b
des nombres r´
eels.
PROPRI ´
ET´
ES DES IN´
EGALIT´
ES
(P1) Propri´
et´
e1:Additivit´
e.
On peut ajouter (ou retrancher) un mˆ
eme nombre `
a chaque membre d’une in´
egalit´
e, sans en changer le
sens. Soient deux nombres a, b R.
cR:si ab, alors a+cb+c.
Exemple
Consid´
erons l’in´
egalit´
e:7<8. Si l’on ajoute (2) `
a chaque membre, on a bien : 72<82(car
en effet : 5<6).
(P2) Propri´
et´
e2:Multiplication par un nombre positif.
On peut multiplier (ou diviser) chaque membre d’une in´
egalit´
e par un mˆ
eme nombre positif, sans
changer le sens de l’in´
egalit´
e. Soient trois nombres a, b, c R.
c>0: si ab, alors a·cb·c.
Exemple
Consid´
erons l’in´
egalit´
e:7<8. On peut multiplier chaque membre par 3, sans changer le sens de
l’in´
egalit´
e:3·7<3·8(car en effet : 21 <24).
(P3) Propri´
et´
e3:Multiplication par un nombre n´
egatif.
On peut multiplier (ou diviser) chaque membre d’une in´
egalit´
e par un mˆ
eme nombre n´
egatif, `
a condi-
tion de changer le sens de l’in´
egalit´
e. Soient trois nombres a, b, c R.
c<0: si abalors a·cb·c.
Exemple
Consid´
erons l’in´
egalit´
e:7<8. On peut multiplier chaque membre par (1),`
a condition de changer
le sens de l’in´
egalit´
e:(1) ·7>(1) ·8(car en effet : 7>8).
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