107
••••••••
Schématiquement,le malade traitéa
une affection métastatiqued’emblée
(60 %),localementavancée sans
tastasedétectable àl’imagerie
(25%)ouquipeut êtreréséquée
chirurgicalementen premièreinten-
tion ouaprèsréponsetumorale àun
traitementnéoadjuvant(15 %).
Nous allonsenvisagerlesdifférents
typesde chimiotrapiesdisponibles.
Chimiotrapie palliative,
en premièreligne
GEMCITABINE
La disponibilitédelagemcitabine en
1997areprésentéuntournantim-
portantdanslapriseencharge des
maladesatteints d’adénocarcinome
pancréatiquenon résécable :cette
molécule permettaitd’obtenirun
allongement,modestemaissignifica-
tif,de lasurvie desmaladestraités
parrapport àl’absencedetraitement
oul’utilisation de moléculesmoins
efficaces(5-fluorouracile :5-FU);
une amélioration symptomatique
(diminution desdouleurs etdesbe-
soinsen dérivésmorphiniques),ap-
pelée «bénéficecliniqus’observait
chezunquart àuntiers desmalades
aveccettemolécule. Ceconceptde
bénéficeclinique,initialementcriti-
quécarsuspectd’êtreutilisépour
pallierl’absenceoule faible taux de
réponseobjectivetumorale sous chi-
miotrapie,est maintenantaccepté
danslapratiquecourante. Eneffet,
La chimiotrapie
de l’adénocarcinome
dupancréas
dufaitducaractèrehistologique
particulierde cescancers (« desmo-
plastiqu),l’évaluation de laréponse
tumorale en casde tumeur locale-
mentévoluée sanstastaseest sou-
ventdifficile. Lamélioration symp-
tomatiqueest unobjectif majeur du
traitement.Lamélioration de l’état
généraldespatients avecune chimio-
trapie est uncritèreimportant
pour lapoursuitedecetraitement
même en l’absencederéponseobjec-
tive(cequiest le casdans90%des
cas!).
Parlasuite,de multiplesessaisont
tentédassocierlagemcitabine à
d’autresmoléculespour augmenter
l’efficacitédutraitement.Leséchecs
ontéténombreux.Parmi lalongue
listedesproduits candidats,trois
seulementontretenul’attention jus-
quàmaintenant:lesselsde platine,
l’erlotinibetlacacitabine.
GEMCITABINE ET SELSDEPLATINE
Unespoirétaitné de l’étude de
phaseII dugroupe françaisGERCOR
quitestaitl’association de lagemci-
tabine etde l’oxaliplatine (schéma
«Gemox»). La bonne tolérancedu
traitement,le bénéficeclinique
(40%) etlessurviessansprogres-
sion etglobale (5,3et9,2mois,res-
pectivement)ainsiquelasurvie à
unan(36 %) étaientprometteurs ;
cependant,l’étude de phaseIII qui
Objectifspédagogiques
Connaîtrelesindications;
Savoirquand ne pasfairedechimio-
trapie.
Connaîtrelesindications
Ladministration d’une chimiotra-
pie doitêtreenvisagée chezles
patients ayantunadénocarcinome
dupancréas,en situation palliative
ouadjuvante[1].Pourquoi ne pas
citerlaCTnéo-adjuvante? La condi-
tion préalable est queleur étatgé-
ralsoitcorrect(indexOMS 2)et
quelessymptômesinvalidants liésà
lamaladie soientd’abordtraités:
drainage d’unictère,traitement
d’une douleur chroniqueoude vo-
missements,amélioration de l’état
nutritionnel outraitementd’utat
anxio-dépressif.
Lâge dupatientn’est pasulé-
mentrédhibitoire,àcondition que
l’étatgénéralsoitcorrect.Unâge
surieur à75ansn’est pasune
contre-indication en soi etil semble
quelesrésultats obtenus avecla
chimiotrapie soientidentiquesà
ceux dessujets plus jeunes[2].
La cision d’administrerune chimio-
trapie doitêtreentérinée en
réunion de concertation pluri-disci-
plinaire.
P.HAMMEL
(Clichy)
Tirésàpart :PascalHammel,Pôle desMaladiesde l’Appareil Digestif,HôpitalBeaujon,
92110Clichy.
en réunion de concertation pluri-
disciplinaireparexemple pour un
malade en bon étatgénéralayant
uncancerlocalementavancéetpour
lequel une réponsetumorale signifi-
cativepermettraitde rediscuterla
possibilitédune résection chirurgi-
cale ;danscettesituation en effet,
une réponsetumorale optimale ra-
pide est l’objectif affiché.
GEMCITABINE ET ERLOTINIB
L’erlotinib(Tarceva®)est uninhi-
biteur durécepteur de l’epidermal
growthfactor(EGF). L’étude de Moore
etal. [6]arandomisé569malades
pour recevoirde lagemcitabine
seule ouassociée àde l’erlotinib
(100 à150mg parjour parvoie
orale). Lassociation étaitbien tolé-
rée avecdeseffets secondaires(rash,
diarrhée,hématologiques)accep-
tablesetpeufréquents (<10%).
Lassociation gemcitabine eterlo-
tinibétaitsurieureàlagem-
citabine seule. Ledifférentiel était
faible (survie médiane 6,37 moisvs
5,91 mois,survie à1an:23,8% vs
16,8%)maissignificatif ((hazard
ratio =0,81 ;95 %IC 95 %:0,69-
0,99 ;p=0,025). Cefaible bénéfice
en terme de survie (15 jours en mé-
diane) obtenuavecl’inclusion d’un
grand nombredemaladesafaitcou-
lerbeaucoupd’encre. Onaévoqué
le «terrorisme dupetitetdiscuté
lapertinencedescesrésultats en
clinique. Ilfaut cependantnuancer
cescritiquescar:1) le résultatétait
meilleur chezlesmaladesayanteu
unrashcutané prononcé(grade 2);
leur survie étaitappréciable (mé-
diane :10,5mois1an:43%) ;
2)Lapprobation pour cetraitementa
étéobtenueaux Etats-Unis; l’Europe
asuiviendonnantlasienne en dé-
cembre2006,maisen ne retenant
quel’indication ducancertasta-
tique(maispaslaforme localement
avancée cartrop peude donnéessont
disponibles);3)lesmoléculesayant
une certaine efficacitédansle cancer
dupancréasne sonttout de même
passinombreuses!
Ilapparaîtclairqueseulunsous
groupe de maladestireprofitde ce
traitement.Mais,pour l’instant,nous
ne disposonspasde facteurs bio-
logiquespermettantde prévoirla
réponsetumorale. Enpratique,
l’association gemcitabine-erlotinib
peut êtreproposée aux patients
ayantuncancertastatique. En
l’absencedapparition de rashcuta
aucours desdeux premiers moisde
traitement,il faut sattendreàune
absenced’efficacitélors de lapre-
mièrvaluation cliniqueetscano-
graphiquequiinciteraitàmodifier
le traitement.
L’efficacitédelassociation gemcita-
bine-erlotinibdanslescancers du
pancréasavancésnon métastatiques
seratestée,comme objectif secon-
daire–leprincipatantlaplacede
laradiotrapie –dansl’essaiLAP07
internationalauxquelsvontparti-
ciperlesgroupesGERCOR et
PRODIGE, etquivientd’êtreactivé
(rappel duschémade l’essai:
comparaison gemcitabine sansou
avecerlotinib, suivideradiotrapie
aveccacitabine vs poursuitedela
chimiotrapie initiale chezmalades
ayantune tumeur contrôlée après
4moisde chimiotrapie,puistrai-
temententretien parerlotinibchez
lesmaladesen ayantreçuinitiale-
ment).
GEMCITABINE ET CAPÉCITABINE
(XELODA®)
Lassociation gemcitabine-5-FU pa-
raissaitintéressanteauvudesrésul-
tats obtenus en phaseII avecle
protocole Folfugem (survie médiane :
9mois,bénéficecliniquechez49 %
desmalades)maisauprixd’une
toxicitéimportante(hématologique
etalopécie). Troisessaisrandomisés
testantl’association gemcitabine-
5-FU ougemcitabine-cacitabine
étaientnégatifs.Cependantlafin
de l’année 2005,l’équipe anglaisede
Cunninghamprésentaitlesrésultats
d’une étude randomisée portantsur
533 maladesdontle résultatétaiten
faveur de l’association gemcitabine-
cacitabine parrapport àla
gemcitabine seule,qu’il sagissedu
taux de réponse(14,2%vs7,1%,
p=0,008) etsurtout,de lasurvie glo-
bale [7,4moisvs 6mois,hazard
ratio :0,80(IC 95 %:0,65-0,98,
p=0,026][7].Deux ansaprèsces
résultats prometteurs,on ne dispose
toujours pasde lapublication des
résultats définitifs.Ilest doncpré-
portaitsur 313malades,ne montrait
pasde surioritésignificativede
l’association parrapport àlagemci-
tabineseule malgréune tendanceà
l’amélioration de lasurvie (9 mois
avecGemoxvs 7,1moisavecla
gemcitabine seule,p=0,13)[3].Une
ta-analysedecetttude avec
celle desallemandsdugroupe AIO,
lesquelsavaientutiliséune associa-
tion de gemcitabine etcisplatine,
montraitune surioritédelasso-
ciation gemcitabine etsel de platine
sur lagemcitabine seule (8,3moisvs
6,7mois,p=0,0031) [4].Une ana-
lysepronostiquemontraitque
l’avantage obtenuparuntraitement
combiné en terme de survie étaitle
plus pertinentpour lespatients avec
unindicedeperformanceà0
[10,6moisde médiane de survie
chezlespatients ayantuntrèsbon
étatgénéral(indexOMS :0)vs
6,4moissicetindexétaitde 1ou2,
hazardratio 1,69,p<0,0001].La
limitedecesrésultats tenaitaufait
quedanscetteanalyserétrospective,
deux selsde platine différents
avaientétéutilisés.
Enfin etsurtout,lesrésultats d’une
importanttude aricaine du
groupe ECOG présentésen 2006,
mettaientunpointfinalaux espoirs
portéssur le schémaGemoxcomme
traitementstandarddechimio-
trapie [5].Danscetttude por-
tantsur 833 maladesrandomisés,
troismodalitésde chimiotrapie
étaientcomparées:gemcitabine en
perfusion standard(30 mn) ouà
dosefixeselon le schémaditde
Tempero(10mg/m2 /mn en 100 mn),
etGemox.Aufinal,il n’yavaitpas
de surioritéduschémaGemoxou
de lagemcitabine àdosefixepar
rapport àlaperfusion standardde
gemcitabine (surviesglobalesres-
pectivesde 4,96,6,01et6,47mois).
Lassociation d’unsel de platine avec
lagemcitabine n’a-t-elle plus de
placedansl’arsenaltrapeutique
desmaladesatteints de cancerdu
pancréas?Sielle ne peut pasêtre
considérée comme unstandardde
traitement,elle resteune alternative
dansle Tsaurus de cancérologie
disponible sur le sitedelaSNFGE.
Son utilisation pourraitêtrediscutée
108
••••••••
CHIMIOTHÉRAPIES DE PREMIÈRE LIGNE
NUTILISANT PASLAGEMCITABINE
Différentesassociationsontététes-
tésavecd’autresproduits (5-fluo-
rouracile,sel de platine,…) [11].
Pour nous arrêtersur lesétudes
récentes,desrésultats intéressants
ontétéobtenus en phaseII avec
l’association FOLFIRINOX (5-fluo-
rouracile,irinotécanetoxaliplatine)
promuepardesinvestigateurs fran-
çais[12].Dansl’étude publiée,
47patients ontétéinclus.Comme
attendu,une toxicitéplus impor-
tantequaveclagemcitabine seule
étaitreportée (unpatientsur deux a
euune toxicitégrade 3ou4),mais
le taux de réponstaitde 26 %(IC
95 %:13-39),avec4% de réponses
complètesetundélaiavantpro-
gression tumorale de 8,2mois
(IC 95 %:5,3-11,6mois)etune sur-
vie médiane de 10,2mois(IC 95 %:
8,1-14,4mois). La qualitédevie des
maladesrépondantautraitementété
améliorée. L’étude de phaseIII est en
cours.
Une étude de laFFCD acomparé
gemcitabine vs 5-fluorouracile et
cisplatine en premièreligne. Les
résultats serontprochainement
présentés.
Chimiotrapie palliative:
est-il licitedeproposer
une seconde ligne en cas
de progression tumorale
lors d’une ligne
de chimiotrapie ?
Aprèsprogression tumorale chezles
maladesayantreçuune chimiothé-
rapie,une seconde ligne de traite-
mentest envisageable lorsqueleur
étatgénéralresteassezbien
conservé(OMS 2)[1].Lesmolé-
culesutiliséespeuventêtrele5-FU,
généralementassocàunsel de
platine. Ladministration d’une
seconde ligne de chimiotrapie,ne
faitpasl’objetde recommandation
pour le moment.Elle est cidée
aprèsdiscussion avecle malade et
en unitédeconcertation pluridisci-
plinaire. Différents typesde chimio-
trapie ontétéproposés[13-17].
Ladministration d’une chimiotra-
pie de seconde ligne semble per-
maturéderecommandercetteasso-
ciation. Ellevaêtreànouveautes-
tée chezlespatients ayantune tu-
meur tastatiqueprochainement
dansunessaiduGERCOR (appelé
PAM07),quiposeraégalementla
question d’untraitementanticoagu-
lantchezcesmalades.
GEMCITABINE ET BÉVACIZUMAB
(A VASTIN®)
Lesrésultats de cetteassociation en
phaseII étaientassezprometteurs
(taux de réponse:21%,taux de
contrôledelamaladie67 %) [8].
Cependant,lesrésultats de laphaseIII,
présentésen 2007,étaientnégatifs
(survie médiane de 5,7moisdansle
brasgemcitabine+bevacizumab et6
moisdansle brasgemcitabine seule)
[9].Deux nouvellesétudesde phase
II, présentéesaucongrèsde l’ASCO-
GI 2008,ontapportédesrésultats
cevants avecdestaux de réponse
objectivede17%et24% etune
survie sansprogression médiane de
3,5moisetde 5,8moisrespective-
ment.Enattendantlesrésultats de
l’étude AVITA(gemcitabine-erlotinib
sansouavecbevacizumab),on peut
émettredeforts doutessur l’utili-
sation de cetteassociation dans
l’avenir.
GEMCITABINE ET CETUXIMAB
(ERBITUX®)
Déception une nouvelle fois.Une
étude nord-aricaine (SWOG)a
randomisé766 patients pour rece-
voirde lagemcitabine seule ouen
association avecducetuximab,thé-
rapie ciblée inhibantle récepteur de
l’epidermalgrowthfactor(EGF)[10].
Lessurviesmédianesn’étaientpas
différentes:6moisdansle bras
gemcitabine seule etde 6,5mois
dansle brasassociantlesdeux pro-
duits (hazardratio :1,09(IC95 %
0,93-1,27,p= 0,14).
Onsaitquelecetuximab aune effi-
caciténettementmeilleuredansle
cancercolorectalsansmutation du
gène K-ras.Une raison plausible de
cetéchecchezlespatients atteints
de cancerdupancréasest la
prévalencetrèsélevée (>80%) de
mutationsdugène K-rasdanscette
affection.
mettred’obteniruncontrôle de
l’évolution tumorale chezenviron
25% desmaladesetd’améliorerleur
survie (avecungain pouvantat-
teindresixmois)etde maintenir
une qualitédevie prolongée chez
quelquesunsd’entreeux.Dansune
étude allemande comparantl’admi-
nistration d’une association 5-fluo-
rouracile etoxaliplatine (FOLFOX),
lamédiane de survie étaitde 21se-
maines(àpartirde larandomisation)
dansle brasFOLFOX vs 10semaines
danstraitementsymptomatique(p=
0,0077)[13].La médiane de survie
globale aétéde40semainesversus
34semainesàpartirdudiagnostic
(p =0,003).
Quantàlaprescription d’une troi-
sième ligne de chimiotrapie (ou
plus):sielle est parfoisdiscutée en
unitédeconcertation pluridiscipli-
nairepour lesraresmaladesjeunes
etconservantunbon étatgénéral
malgréune progression tumorale
aprèsdeux lignesde chimiotrapie,
elle n’est pasactuellementrecom-
mandée.
Ilest indispensable d’inclureles
maladesconcersdanslesessais
trapeutiquesdisponiblespour dé-
terminerle bien-fondé éventuel des
ceschimiotrapiessuccessives.
Quelle chimiotrapie
en situation adjuvante?
Lesindicationsdanscettesituation
ontététraitéesl’anpassélors d’une
journée de Formation Médicale
ContinuedelaSNFGE [18].Nous
n’yreviendronspasen détail.
TRAITEMENT ADJUVANT
APRÈS CHIRURGIE
Chezlesmaladiesayanteuune chi-
rurgie àvisée curative,le risquede
récidiveest élevémême en casde
résection supposée complète(R0). Le
taux de survie à5ansest voisin de
20 %età10ans,il ne dépassepar
10%[19].Pour améliorerlesrésul-
tats de lachirurgie,destraitements
adjuvants sontàl’étude. Concernant
le traitementadjuvantaprèschirur-
gie,l’essaiESPAC1amontréqu’on
pouvaitaméliorerle taux de survie
à5ansde 10%enutilisantune chi-
miotrapie àbasede5-FU [20].
109
••••••••
puissearbitrairementfixerde limites:
plus de 80ans?de85ans?),etqui
adesco-morbiditésinvalidantes
(troublescognitifs,insuffisanceré-
nale…). La motivation dupatient
doitêtrvaluée avecle plus d’ob-
jectivitépossible :il faut en effetse
méfierqueledésirde lafamille ou
de sesmédecinsne sesubstitueaux
souhaits réelsdupatient.Enfin,si
une chimiotrapie aétédécidée
maisqu’elle n’est pasbien tolérée,il
faut savoirl’arrêterrapidementet
laisserlaplaceexclusiveaux soins
de confort.
Conclusion
Une chimiotrapie doitêtrepropo-
sée aux patients ayantuncancerdu
pancréasnon résécable,àcondition
queleur étatgénérallepermetteet
quelessymptômesinvalidants liésà
lamaladie soienttraitésaupréa-
lable. Ladministration d’une seconde
ligne (voireplus)encasde progres-
sion tumorale doitêtrediscutée col-
légialement,eten tenantcomptede
lamotivation dupatientconcerné.
Onpeut récuserlachimiotrapie
chezunpatienttrèsfatigué(index
OMS 3ou4) oudontlamaladie est
manifestementtrop évoluée (ictère
avecasciteetdénutrition majeure)
ous’il est âgé etatteintde co-mor-
biditéssévères.Enfin,lamotivation
réelle dupatientdoitêtrebien éva-
luée,sachantquelebénéficeat-
tendude ceschimiotrapiesreste
modesteencequiconcerne l’allon-
gementde lasurvie etquedeseffets
indésirablesgênants peuventparfois
altérerlaqualitédevie.
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Récemment,une étude allemande
rapportaitunallongementde lasur-
vie sansrécidive(13,4moisvs
6,9mois)chezdesmaladestraités
pargemcitabine parrapport àceux
n’ayantpasreçude traitement
adjuvant.Une tendanceàl’augmen-
tation de lasurvie globale en fa-
veur de lagemcitabintaitnotée
maisquin’étaitpassignificative
(22,1moisvs 20,2mois). Cetttude
montrequeladministration de gem-
citabine en situation adjuvanteest
une option acceptable,aumême titre
quecelle de 5-fluorouracile [21].Les
résultats de l’essaieuropéen ESPAC3
quicomparaitl’administration de
5-FU oude gemcitabine en situation
adjuvanteserontbientôtdisponibles.
Encasde résection incomplète(R1),
une radiotrapie devraitêtredis-
cutée en association aveclachimio-
trapie.
TRAITEMENT NÉOADJUVANT
Danscettesituation,l’administration
d’une chimiotrapie devraitn’être
proposée quedansle cadredun
essaitrapeutique[18].
Savoir
quand ne pasfaire
de chimiotrapie
Cettequestion est plus originale qu’il
n’yparaît!Eneffet,elle ne figure
pasdansle tsaurus [1].Une ma-
nièredyrépondreest de considérer
cequisort desindicationsreconnues
de lachimiotrapie ducancerdu
pancréas:en clair,unmauvaisétat
généraldupatient,c’est-à-direun
indexOMS surieur à2.Cependant,
chezunpatienten mauvaisétatgé-
ralaumomentdudiagnosticde
samaladie,le traitementactif des
symptômesest susceptible d’amélio-
rersignificativementl’étatgénéral
danscertainscas.Ladministration
d’une chimiotrapie doitalors être
reconsidérée.
Comme nous l’avonsditplus haut,
l’âge n’est pasen soi une contre-
indication. Cependant,il faut savoir
ne pasprescrireune chimiotrapie
chezunpatienttrèsâgé (sansqu’on
110
••••••••
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111
••••••••
Points forts de l’intervention de P.HAMMEL
(chimiotrapie ducancerdupancréas):
1. Encasde cancerdupancréasnon résécable,discuterune
chimiotrapie chezlespatients ayantunétatgénéral
correct(OMS 0-2)
2.La gemcitabine resteletraitementstandard;association
avecunl’erlotinib, lacacitabine ouunsel de platine :au
casparcas
3.Letraitementadjuvantde référenceaprèschirurgie est
l’administration d’une chimiotrapie pendant6mois
4. Encasde progression tumorale,une seconde ligne de
chimiotrapie peut êtrediscutée en U.C.Ppour unpatient
restanten bon étatgénéral.
Elle permetde contrôlerlatumeur dans25% descas
environ
5. Ilfaut savoirrécuserlachimiotrapie chezunpatienten
mauvaisétatgénéral,trop âgé ounon motivé.
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