L’influence des paramètres biologiques sur le risque de réhospitalisation des patients suivis pour un syndrome cardio-rénal de type 2. S.Arous ; K.Hafdi ; A.Drighil ; M.Allouch ; M.Nourredine ; L.Azzouzi ; R.Habbal. Service de cardiologie- CHU Ibn Rochd- Casablanca INTRODUCTION : L’insuffisance rénale est fréquente chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque chronique, avec une prévalence allant à partir de 20 à 57 %, s’associant à un mauvais pronostic et un risque élevé de réhospitalisation. Le but de notre étude était de chercher l’influence des différents paramètres biologiques sur le risque de réhospitalisation chez les patients suivis pour un syndrome cardio-rénal type 2. MATERIELS ET METHODES : Nous avons mené une étude prospective concernant 563 patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique pendant une période 2 ans, entre le 30 juillet 2012 et le 30 juillet 2014. Pour retenir le diagnostic de syndrome cardio-rénal type 2, nous nous sommes basés sur la définition du KDIGO / KDOQI. Nous avons pris en compte tous les patients réhospitalisés pour une poussée d’insuffisance cardiaque ou un trouble du rythme. RESULTATS : Parmi la proportion étudiée, 262 patients (46,5%) avaient développé une insuffisance rénale. 30,2% des patients du groupe SCR ont été vs. 5,3% dans le groupe sans SCR (p‹0.0001). Concernant le groupe de patients hospitalisés, la valeur moyenne de la natrémie était plus basse (139 vs.140), une kaliémie moyenne était plus élevée (4,8 vs. 4,5), une calcémie moyenne était plus basse (91 vs.93), un taux de CRP moyen plus élevé (24 vs.11), un taux d’hémoglobine moyen plus bas (12,3 vs.13) et un taux d’acide urique moyen plus élevé (71 vs.53). Après l’analyse multivariée, l’hyponatrémie, l’hypocalcémie, un taux de CRP élevée, l’anémie et l’hyperuricémie, tous ces paramètres étaient associés à un taux d’hospitalisation plus élevé dans le groupe syndrome cardio-rénal que dans le groupe sans syndrome cardio-rénal. CONCLUSION : Le contrôle des paramètres biologiques est indispensable au cours du syndrome cardio-rénal de type 2, afin de réduire le risque de réhospitalisation.