Tableau récapitulatif en version pdf.

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 LeFil du 18 sept. 2015.
Tableau récapitulatif des recommandations du Cardiorenal Syndrome Consensus Group sur le syndrome cardio-rénal du chien et du chat.
Source : LeFil, d’après Pouchelon et al. 2015.
Abréviations :
NT-proBNP : N-terminal pro-B-type natriuretic peptide
cTnI : cardiac troponin-I (cTnI)
IECA : Inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine
Domaine
Recommandation
1.
2.
Définition et
classification
Pathophysiologie
3.
4.
5.
6.
7.
Clinique et
diagnostic
8.
9.
Le syndrome cardio-rénal (SCR) est défini comme une maladie, un dommage structurel ou fonctionnel, d’origine toxinique ou médicamenteuse, du
système rénal et/ou cardiovasculaire, conduisant à une perturbation des interactions normales entre ces systèmes, au détriment de l'un ou des deux.
Ce syndrome regroupe trois catégories, différenciant :
1) Une atteinte ou dysfonction rénale causée par une maladie cardiovasculaire ;
2) Une atteinte ou dysfonction cardiovasculaire causée par une maladie rénale ;
3) Une atteinte des deux systèmes causée par une affection primaire et simultanée de chacun, ou une "autre" maladie affectant les deux [une infection
par exemple].
Selon l’expression clinique, chaque catégorie peut être subdivisée en deux états : stabilisé ou non stabilisé.
Malgré le manque de données spécifiques à la médecine vétérinaire sur la physiopathologie du SCR, la littérature suggère l’existence de traits communs
avec celle du syndrome chez l’homme, notamment l’interaction complexe entre les modifications hémodynamiques, l'activation neuro-hormonale et la
production de dérivés réactifs de l’oxygène.
Le système de classification pour évaluer l’implication du cœur dans un SCR est celui de l’ISACHC (International Small Animal Cardiac Health Council).
Le système de classification pour évaluer l’implication du rein dans un SCR est celui de l’IRIS (International Renal Interest Society).
Il n’existe pas actuellement de biomarqueur spécifique du SCR d’origine cardiaque.
Les conséquences sur le rein d’une maladie ou d’un traitement cardiaque doivent être évaluées par les examens usuels d’exploration de la fonction
rénale, et de nouveaux biomarqueurs à mesure qu’ils seront développés.
Les biomarqueurs cardiaques (NT-proBNP, cTnI) peuvent être utiles pour évaluer l’atteinte cardiaque.
Il n’existe pas actuellement de biomarqueur spécifique du SCR d’origine rénale.
Les conséquences sur le cœur d’une maladie rénale doivent être évaluées à l’aide des biomarqueurs NT-proBNP et cTnI.
Il est nécessaire d’évaluer les biomarqueurs de la fonction rénale lors de maladie cardiaque.
Une radiographie thoracique est recommandée pour rechercher la présence d’une insuffisance cardiaque congestive.
Une échocardiographie est recommandée pour évaluer la morphologie et les lésions cardiaques, ainsi que les paramètres hémodynamiques.
Validation
par
consensus
Note
médiane*
OUI
8
OUI
7
OUI
8
NON
OUI
8,5
OUI
7,5
NON
OUI
8
Fort
consensus
Des examens d’imagerie pour le rein sont recommandés pour affiner le diagnostic et le pronostic, et guider la décision thérapeutique.
Des radiographies abdominales et une échographie sont recommandées pour détecter des anomalies morphologiques et déterminer l'étiologie sousOUI
8
jacente.
10. Étant donné que le rein et le cœur sont deux organes sensibles à l'hypertension artérielle systémique, et qu’une maladie rénale lui est souvent associée,
OUI
8
le contrôle de la pression artérielle doit être systématique lors de maladie rénale ou cardiaque.
11. SCR d’origine cardiaque.
Un état non stabilisé, lors d’insuffisance cardiaque aiguë par exemple, nécessite une hospitalisation pour restaurer la fonction cardiaque et limiter les
8
effets de la congestion ou la baisse de débit sanguin, et pour évaluer le risque de dysfonction rénale.
OUI
Fort
Le traitement standard de l’insuffisance cardiaque aiguë, associant diurétiques, IECA, vasodilatateurs et inotropes positifs, nécessite un ajustement
consensus
éventuel en fonction de l’évaluation fréquente de l'hydratation, la fonction rénale, les électrolytes, la tension artérielle, le poids et la production d'urine.
12. SCR d’origine rénale.
Un état non stabilisé, lors d’insuffisance rénale aiguë par exemple, nécessite une hospitalisation pour restaurer la fonction rénale et l’équilibre hydroélectrolytique, et pour évaluer le risque de dysfonction cardiaque.
8
OUI
En complément du traitement standard de l’insuffisance rénale aiguë, une attention particulière doit être portée sur :
Fort
Traitement
1) Le soluté, le diurétique et/ou le traitement antihypertenseur appropriés selon le niveau d’hydratation. L’objectif de ces traitements est de restaurer et
consensus
maintenir un bon équilibre hydrique et une tension artérielle normale, sans générer d’hypervolémie ni d’hypernatrémie.
2) La réévaluation des traitements cardiaques concomitants et l’éventuelle adaptation des dosages.
13. En plus des thérapeutiques spécifiques des SCR d’origine cardiaque ou rénale, quelle que soit la catégorie du syndrome, une attention particulière
devrait être portée à :
1) La détection et le traitement de l'hypertension artérielle, selon les recommandations de l'IRIS ;
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2) L’adaptation progressive des doses de diurétiques, IECA, inotropes et/ou solutés injectables, suivant le contrôle fréquent de la fonction rénale, le
OUI
Fort
poids, l'hydratation, l’équilibre électrolytique et la pression artérielle systémique (i.e. mesurés et revérifiés dans les 3-5 jours après le début ou
consensus
l’adaptation des posologies) ;
3) Une nutrition adéquate, à teneur réduite en sodium et phosphore mais fournissant un apport calorique et protéique approprié.
* Médiane des notes attribuées, de 1 (totalement inapproprié) à 9 (totalement approprié), après élimination des 2 notes extrêmes. Un fort consensus signale l’absence de note inférieure à 7.
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