Chapitre 1
Th´eorie ergodique
Dans ce chapitre, nous nous int´eressons aux propri´et´es g´en´erales des
syst`emes dynamiques mesur´es, c’est-`a-dire que nous consid´erons des espaces
probabilis´es munis d’une transformation mesurable qui pr´eserve la mesure.
Nous verrons en particulier que dans ce cadre g´en´eral, on peut obtenir un
r´esultat puissant sur le comportement asymptotique des orbites : le th´eor`eme
de Birkhoff.
1.1 Syst`emes dynamiques mesur´es
D´efinition 1.1.1. Un syst`eme dynamique mesur´e est un quadruplet
(X, A, µ, T ) o`u (X, A, µ) est un espace mesur´e de probabilit´e et T:X→X
est une application A-mesurable qui pr´eserve la mesure µ, c’est-`a-dire que,
pour tout Adans A, on a µ(T−1A) = µ(A).
Rappelons qu’un espace mesur´e est un triplet (X, A, µ) o`u Xest un en-
semble, Aune tribu (ou σ-alg`ebre) de parties de Aet µest une mesure sur
(X, A). On dit que µest une mesure de probabilit´e si µ(X) = 1. Enfin, l’hy-
poth`ese que Test mesurable signifie que, pour tout Adans A, l’ensemble
T−1Aappartient encore `a A.
Exemple 1.1.2.Si Xest un ensemble fini, muni de la tribu totale et de la
mesure de comptage normalis´ee, toute permutation de Xinduit un syst`eme
dynamique mesur´e – mais ce n’est pas tr`es int´eressant !
Exemple 1.1.3.Pour tout entier d≥1, soit Td=Rd/Zdle tore de dimension
d, muni de la topologie quotient. Munissons cet espace de sa tribu bor´elienne
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