On adonc une application df:U→L(E,F). Si dfest diff´erentiable en a,alors :
d(df)aappartient`a L(E,L(E,F). Notons Ψ:L(E,L(E,F)→L(E,E;F)l’isomor-
phisme r´eciproque de l’application Φde la proposition 9.1.
D´efinition 9.2.1. On dit que fest deux fois diff´erentiable en asi et seulementsi df
est diff´erentiable en a.On appelle alors diff´erentielle d’ordre 2en al’application :
d2fa=Ψ(d(df)a)∈L(E,E;F).
Th´eor`eme 9.2.2 (Schwarz).Si fest deux fois diff´erentiable en a,alors l’application
d2faest sym´etrique :
∀(h, k)∈E2,d2fa(k,h)=d2fa(k,h).
Remarque 9.2.3.On peut poursuivre etd´efinir dnfa∈Ln(E;F)o`u, pour n≥1,
Ln(E;F)≈L(E,Ln−1(E,F)est l’espace des applications n-lin´eaires continues de E
dans F.
Remarque 9.2.4.Le th´eor`eme sur les diff´erentielles partielles permet aussi de traiter les
diff´erentielles d’ordre sup´erieur :si les djdifaexistentet sontcontinues en a,alors fest
deux fois diff´erentiable en a.
9.3 Matrice hessienne
On traite ici le cas de f:U→Kavec Uouvert de Kn.On suppose que fest
diff´erentiable sur U.On aalors l’application df:U→L(Kn,K)≈L(K,K)nqui est
d´efinie par ses composantes dif:U→L(K,K), et dfi(hi)=Ä∂f
∂xiäahi.La matrice
jacobienne de dfen aapour coefficientlesÇ∂(∂f
∂xi)
∂xjåa
,1≤i≤n,1≤j≤mnot´es :
∂2f
∂xjxia.
D´efinition 9.3.1. On appelle matrice hessienne de fen a,la matrice des d´eriv´ees
secondes :
H(f)a= Ç∂2f
∂xjxiåa!1≤i≤n
1≤j≤m
.
C’est la matrice (dans la base canonique) de la diff´erentielle d’ordre 2:d2fa.
Remarque 9.3.2.Lorsque fest deux fois diff´erentiable en a,alors le th´eor`eme de Schwarz
montre que cette matrice est sym´etrique.
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