UNIVERSITE KASDI MERBAH OUARGLA Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie Département des Sciences Biologique Mémoire En vue de l’obtention du diplôme de MASTER ACADEMIQUE Domaine : Science de la Nature et de la Vie Filière : Biologie Spécialité : Microbiologie Appliquée Présente par : OUCHERIF Khadidja SELLEMA Madjda Thème Etude des substances antimicrobiennes (type bactériocine) des bactéries lactiques isolées à partir d’un produit laitier fermenté traditionnel (J’ben) Soutenu publiquement Le : 11/06/2015 Devant le jury : Mme OULED EL HADJ –KHLIL A. Professeur Président UKM Ouargla Mr BOURICHA M’hamed M.A. A Encadreur UKM Ouargla Melle DJELLOUL DAOUADJI S. M.A.A Examinateur UKM Ouargla Année universitaire : 2014/2015 REMERCIMENTS ♠ Nous tenons tout d’abord à remercier le bon Dieu tout puisant de nous avoir aidées à réaliser ce modeste travail. ♠ Ce travail a été effectué sous la direction de Monsieur Bouricha M’hamed M.A.A. Qu’il nous soit permis de lui exprimer notre vifs sentiments de gratitude, pour avoir dirigé ce travail, pour l’aide, le suivi et l’attention constante qu’il a apporté à notre égard, lors de l’élaboration de ce projet. Malgré l’emploi du temps chargé, vous avez su vous montrer disponible. ♠ Nous nous adressons toute notre reconnaissance à Monsieur Bensassi Bachagha. Responsable à la spécialité de microbiologie Master LMD. Grâce à ses précieux conseils nous avons pu équilibrer entre la préparation de ce modeste travail. Nous avons eu la chance de bénéficier de conseils très utiles. ♠ Nous souhaitons remercier tous les enseignants et enseignantes qui nous ont fait former durant ces 5 années, en nous préparant pour cette dernière année de Master . La clarté de votre enseignement nous a profondément marqué. Vive reconnaissance et sentiment respectueux. ♠ Nous tenons à exprimer nos respectueux et sincères remerciements aux personnels de la bibliothèque et de laboratoire de l’ITAS, de nous avoir accueilli en mettant à notre disposition tous ce qu’on avait besoin ♠ Nous désirons aussi remercier notre présidente madame Ouled El Hadj Khlil Aminata, professeur à l’université d’Ouargla et notre examinatrice Melle Douadji S. maitre de assistant classe A à l’université d’Ouargla département de science de la nature et de la vie d’avoir bien voulu nous faire l’honneur de participer au jury et de contribuer à l’examinassions de ce travail . C’est avec plaisir est spontanéité que vous avez accepté de noter notre thème. C’est également un grand honneur pour nous d’être jugé par vous «Soyez profondément remercié». ♠ Nous tenons plus largement à exprimer notre reconnaissance à toutes celles et à tous ceux qui ont contribué directement ou indirectement au bon déroulement de ce travail. ♠ Nous saisissons cette occasion pour exprimer notre profond respect et reconnaissance aussi à Monsieur Boutarfaia A. Professeur et Directeur de l’Université d’Ouargla pour nous avoir facilité notre formation dans cette merveilleuse Université en fournissant tout ces efforts pour mettre à notre disposition tous ce dont on avait besoin durant ces années. Dédicace je dédie ce mémoire ᴥ A la mémoire de mes grands parents qui ont souhaité vivre pour longtemps juste pour me voir ce que je vais devenir. ᴥ A la très chère, qui remplit mon cœur de clarté, à l’idole immortelle, à ma mère. Ce travail est le fruit de tes nombreux sacrifices et encouragements. Qu'elle trouve ici le témoignage de mon affection et de ma profonde reconnaissance. ᴥ A mon père, les mots ne suffisent guère pour exprimer l’attachement, l’amour et l’affection que je porte pour toi. ᴥA mes très chers frères Mehdi et Amir,. Je vous dédie ce travail avec tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite. ᴥ A tous les membres de ma famille paternelle et maternelle, veuillez trouver dans ce modeste travail l’expression de mon affection. ᴥA mes chères ami(e)s, Madjda, Djamila ,Fatma , aicha ,Hayet, abir et zineb A mes chèr(e)s collègues surtout : Mohamed Amine, khadra, Sabrina, Sara, Imen, Zohra, Rachida, Hadjer, Hanna, ,Linda et Farah, Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer mes pensées, vous êtes pour moi des frères, sœurs et des amis sur qui je peux compter. En témoignage de l’amitié qui nous uni et des souvenirs de tous les moments que nous avons passé ensemble, je vous dédie ce travail et je vous souhaite une vie pleine de santé et de bonheur. Oucherif Khadidja Liste des tableaux Page Tableau 1 : Composition chimique moyenne du lait de vache et de chèvre 05 (g/L) (Alves de Oliveira, 2007) et * (http://www.fao.org (2002) Tableau 2 La composition physico-chimique de J’ben . (Thomas et Dubeuf, 09 1995) Tableau 3 Leurs caractéristiques physicochimiques (Hancock et Gilmore , 11 2000) Tableau 4 Bactériocines de classe III produites par des bactéries lactiques. 21 (Nilsen et al., 2003 ; Papagianni, 2003 ; Nigutova et al., 2007). Tableau 5 Les principales bactériocines produites par certaines espèces 2 6 de bactéries lactiques (Dortu et Thonart, 2009). Tableau 6 Spectre d‘action des bactériocines des bactéries lactiques 27 Tableau 7 Bactéries pathogènes utilisées dans le test. 35 Tableau8 Résultats de coloration de Gram et aspects microscopiques des 42 souches isolées ainsi que le mode de regroupement Tableau 9 Résultats des tests physiologique 45 Tableau10 Caractère fermentaire et fermentation de sucres 49 Tableau11 Les caractéristiques biochimiques des souches lactiques isolées 55 Tableau 12 Identification des souches 56 Tableau13 Diamètre des zones d‘inhibition (mm) des bactéries lactiques à 58 activité antimicrobienne Tableau 14 Résultat de l‘activité antibactérienne des bactéries lactiques vis-à- 61 vis Staphylococcus aureus Tableau 15 La variation de pH et de degré Dornic en fonction du temps chez 63 les souches S89 et S87 LISTE DES FIGURES Page Figure 1 Différents produits du lait fermenté (université de Batna, 10 Depat : Agro) Figure 2 Séquence et structure de lantibiotiques de type A (Nisine), B 19 (Mersacidine) et d‘un lantibiotique « two-peptides » (Lacticine 3147 A1 et A2) — Sequence and structure of a type A lantibiotic (Nisin), a type B lantibiotic (Mersacidin) and a « two-peptides » lantibiotic (Lacticin 3147 A1 and A2) (Nigutova et al., 2007). Figure 3 Structures tridimensionnelles de quelques bactériocines de classe 20 IIa. Figure 4 Schéma de la biosynthèse, la régulation de la biosynthèse et 23 l‘immunité desbactériocines de classe IIa.( Fregeau et al., 1997) Figure 5 Formation de pores membranaires par le complexe nisine-lipide II 25 (Chatterjee et al., 2005). Figure 6 Mode d‘action utilisé par les bactériocines de classe IIa et par les 25 lactococcine A et B (classe IId) d’après (Diep et al., 2007). Figure5 Méthode des spots (Fleming et al., 1975) 36 Figure 6 Méthode des puits (Barefoot et Klaenhammer, 1983) 38 Figure 7 Méthode de mesure de l‘acidité Dornic 39 Figure8 Obtention des colonies pures après plusieurs repiquages sur le 45 milieu MRS Figure 9 (solide et liquide) Colonie provient de milieu M17 Observation microscopiques de la souche M17 S83 (A) Gr x 100 46 et MRS S79(B) Gr x 40 Coloration de Gram Figure 10 Type fermentaire sur milieu MRS liquide glucosé contenant la 47 cloche du Durham Figure 11 Voies fermentaires de la dégradation du glucose (Atlan et al., 48 2008). Figure 12 Profil fermentaire (utilisation des sucres) souche S85 isolée de 50 MRS. Figure 13 Test de bleu de Sherman à 1% et 3% 51 Figure14 Test de l‘hydrolyse de l‘arginine 52 Figure 15 Test de citrate sue le milieu KMK 52 Figure 16 Métabolisme du citrate par les souches citrate-positive chez les 53 lactocoques et les entérocoques (Mc Sweeney et Fox, 2004). Figure 17 Test de production des exopolysaccharides ( dextrane) 54 Figure 18 Test de l‘activité antimicrobienne des bactéries lactiques 57 Méthode de spot ((Fleming et al., 1975) Figure 19 Activité antibactérienne de Lactobacillus brevis vis-à-vis 59 Staphylococcus aureus Par méthode de diffusion (puits) (Barefoot et Kaenhammer, 1983) Figure 20 Activité antibactérienne de Leuconostoc cremoris vis-à-vis 60 Staphylococcus aureus Par méthode de diffusion (puits) Figure 21 Activité antibactérienne de Lactococcus diacetilactis vis-à-vis 60 Staphylococcus aureus . Par méthode de diffusion (puits) Figure 22 Activité antibactérienne d‘ Enterococcus durans vis-à-vis 60 Staphylococcus aureus Par méthode de diffusion (puits) Test de recherche des bactériophage ( absence de plage de lyse) 62 Coagulation du lait ensemencé par les bactéries lactiques ( après 63 Figure23 Figure 24 18h) Figure 25 Dosage d‘acidité 63 Figure 26 Variation de pH en fonction du temps chez les souches S78 et S89 64 Figure27 Variation de l‘acidité exprimée en degrés Dornic en fonction du 64 temps chez les souches S78 et S89 : Liste des abréviations Ac : acide ADH : Arginine dihydrolase ARG : arginine ATCC : American Type of culture collection BL/LAB : Bactéries Lactiques/Lactic Acid Bacteria °C: Degré Celsius CO2: dioxyde de carbone °D: Degré dornic FAO/OMS: Food and Agriculture Organization /Organisation Mondiale de la Santé GN : gélose nutritive g : gramme GRAS : Generally recognized as safe h: heure KDa : kilo dalton Lact : Lactococcus Leuc : Leuconostoc MG : matière grasse ml : millilitre NaC1: chlorure de sodium NAD : nicotinamide-adénine-dinucléotide NaOH : hydroxyde de sodium pH: potentiel Hydrogène Ppm : parties par million S. thermophilus :Streptococcus thermophilus ssp/ subsp : sous-espèce T°: Température UFC/ml : Unité formant colonie par millilitre Zi : Zone d‘inhibition Sommaire Remerciements Dédicace Liste des figures Liste des tableaux Liste des abréviations Résumé Abstract ملخص Introduction 1 Synthèse bibliographique Chapitre I : Le Lait et les produits laitiers fermentés traditionnels I.1. Définition de lait 3 I. 2 . Définition du lait fermenté 3 I.3. Composition du lait 4 I.3.1 Caractère physicochimique du lait 4 I.4. Microflore du lait et du produit laitier fermenté traditionnel (J‘ben) 5 I.4.1. Microflore du lait 5 I.4.2. Microflore du fromage frais (J‘ben) 6 I.5. Produits laitiers traditionnels 6 I.5.1. Rayeb / Raïb / lait caillé 6 I.5.2. L‘ben traditionnel / Lait fermenté écrémé 7 I.5. 3. Zebda/ Beurre frais traditionnel 7 I.5.4. Bouhezza 8 I.5.5. Klila 8 I.5. 6. . Aoules 8 I.5.7 Lebaa 8 I.5.8. Méchouna 8 I.5.9. Madghissa 8 I.5.10. J‘ben / fromage blanc/ fromage frais 8 I.5.11. Autres types des produits laitiers fermentés 9 Chapitre II : Bactéries lactiques du lait I1. Les bactéries lactiques 10 II.1. Caractéristiques générales 10 II.1.1. Bacillus Bifidus ou Bifidobacterium 10 II.1.2. Enterococcus 11 II.1.3 Lactobacillus 11 II.1.4. Lactococcus 11 II.1.5. Leuconostoc, Oenococcus et Weissella 12 II.1.6.Pediococcus et Tetragenococcus 12 II.1.7.Streptococcus 12 II.1.8. Aerococcus 13 II.1.9. Alloiococcus 13 II.1.10. Carnobacterium 13 Chapitre III : Les substances antimicrobiennes III. Composés antibactériens produits par les bactéries lactiques 14 III.1. Acides organiques 14 III.2 .Peroxyde d‘hydrogène 15 III.3. Acides gras 15 III.4. Dioxyde de carbone (CO2) 15 III.5. Acétaldéhyde 15 III.6. Di acétyle (2,3- butanédione) 16 III. 7.Reutérine 16 III. 8. Reutéricycline 16 III. 9. 2-pyrrolidone-5-carboxylic Acide 16 III.10. Bactériocine 17 III. 10. 1. Définition des bactériocines 17 III. 10. 2. Bactériocines des bactéries lactiques 17 III.10.3. Découverte de la bactériocine 18 III.10.4. Classification des bactériocines des bactéries lactiques 18 III.10.4.1. Classe I Lantibiotiques 19 III.10.4.2.Classe II Peptides non modifiés. 20 III.10.4.3.Classe III III.10.4.4.Classe IV III.10.5. Biosynthèse des bactériocines et sa régulation 20 21 21 III.10.6. Mode d‘action des bactériocines des bactéries lactiques 23 111.10.7. Application biotechnologique des bactériocines des bactéries lactiques 27 Partie expérimentale Matériel et méthodes I. 1. Matériels 29 I.2.Matériel Biologique 30 II. Echantillonnage 30 III. Mesure du pH 30 IV. Préparation des dilutions décimales 30 IV.1. Préparation de la dilution mère 30 IV.2. Préparation des dilutions décimales 31 V. Isolement, Purification et Conservation des souches 31 VI. Pré-identification des souches 32 VI. 1. Identification phénotypique 32 VI. 1. 1. Caractères morphologiques 32 VI. 1. 1. 1. L‘aspect macroscopique 32 VI. 1. 1.2 L‘aspect microscopique 32 VI. 1. 1.3. Etat frais 32 VI.2. Tests d‘identification 32 VI. 2.1 Identification physiologique et biochimique 32 VI.2.1.1. Test catalase 32 VI.2.1.2. Croissance à différentes températures, pH et à différentes concentration de NaCl 33 VI.2.1.3 Thermoresistance 33 VI. 2.1.4 Type fermentaire 33 VI.2.1.5. Test de bleu de Sherman (1937) 33 VI.2.1.6. Hydrolyse de l‘arginine 34 VI.2.1.7. Utilisation du citrate 34 VI.2.1.8 Profil fermentaire (Utilisation des sucres) 34 VI.2.1.9. Production des exo-polysaccharides (dextrane) 35 VII .Test technologique 35 VII. 1 Etude des activités antimicrobiennes des souches isolées 35 VII.1.1 Souches bactériennes pathogène et leurs origines 35 VII.1.2. criblage des souches à activité antimicrobienne 36 VII.1.3. Méthode de détection directe / Méthode des spots (Fleming et al., 1975) 36 VII.1.4. Méthode de détection indirecte / Méthode des puits (Barefoot et Klaenhammer, 1983) 37 VII.2. Recherche des bactériophages 38 VIII. Cinétique d'acidité et l‘acidité Dornic 38 Résultats et discussion I. Mesure du pH 40 II. Isolement, purification et conservation des souches 40 III. Pré-identification des souches 41 III. 1. Identification phénotypique 41 III. 1. 1. Caractères morphologiques 41 III. 1. 1. 1. Aspect macroscopique 41 III. 1.1.2 Aspect microscopique 41 III. 1.1.3. Etat frais 42 IV. Tests d‘identification 43 IV.1. Identification physiologique et biochimique 43 IV. 1.1 Test catalase 43 IV.1.2. Croissance à différentes températures, pH et à différentes concentration de NaCl et thermorésistante 43 IV.1.3 Type fermentaire 47 IV. 1.4 .Profil fermentaire (Utilisation des sucres) 49 IV.1.5 Test de bleu de Sherman (1937) 50 IV.1.6 Hydrolyse de l‘arginine 51 IV.1.7 Utilisation du citrate 52 IV.1.8 Production des exo-polysaccharides (dextrane) 54 V .Test technologique 56 V. 1 Etude des activités antimicrobiennes des souches isolées 56 V.1.1 criblage des souches à activité antimicrobienne 56 V.1.2. Méthode de détection directe / Méthode des spots (Fleming et al., 1975) 57 V.1.2.1.Mesure de spectre d‘inhibition 58 V.1.3. Méthode de détection indirecte / Méthode des puits (Barefoot et Klaenhammer, 1983) 59 V.2. Recherche des bactériophages 62 VI. Cinétique d'acidité et l‘acidité Dornic 62 Conclusion et perspective 66 Références bibliographiques Annexes Introduction Introduction Introduction Le lait est un produit difficile à conserver et facile altérer, surtout dans les endroits à climat très chaud ; et pour cette raison il a été toujours traité et transformé afin d‘augmenter sa durée de vie, sa valeur nutritionnelle qui lui confère une saveur et une texture différentes et de permettre de prolonger le temps de la commercialisation ( Lahsaouis,2009). La transformation du lait en Djben, Raib , Lben ou autres produits fermentés traditionnel se fait le plus souvent par fermentation spntanée. Et sur ce principe, il parait que les produits fermenté et notament le lait fermenté soit utilisé depuis des millénaires (Tahiri, 2007) vu leur intérêt sur la santé humaine car ces produits sont souvent prescrits à des fin thérapeutiques, par exemple une personne qui ne supporte pas le lait entier frais et encore ils empêchent des épidémies de maladies couramment transmises par le lait non traité (FAO,1960). Le lait est souvent source de nombreux germes pathogènes causant des problèmes et des inféctions chez l‘Homme et il est difficile de contenir entièrement tous ses agents pathogènes (Dortu, 2008), des industries agroalimentaires ont choisi un moyen de lutte traditionnelles tels que le sel ( Huss et al., 2000) . Cependant on a constaté un rétrécissement pour les additifs chimiques et le sel. Elles se sont basées sur les produits bios tels que les produits de métabolisme des bactéries lactiques possédant une activité antimicrobienne (Naghmouchi, 2007). Les bactéries lactiques sont généralement connues étant saines, de statut "GRAS" (Generally Recognized As Safe) et ont un rôle dans la fermentation et la conservation des aliments (Naghmouchi, 2007). On l‘emploie surtout dans de nombreux aliments fermentés (yaourts, laits fermentés, fromages, etc.) dont le principal but d‘améliorer la qualité téchnologique, la qualité organoleptique (saveur et texture) et l‘inhibition de la flore d'altération et les germes pathogènes (O'Sullivan et al.,2002). Ce processus de conservation et le résultat de l‘activité des bactéries lactiques qui entrent en compétition pour les nutriments, les changements physico-chimiques du milieu comme l‘acidification et la synthèse des métabolites antimicrobiens tel que : les acides 1 Introduction organiques (acide lactique), du peroxydes d‘hydrogènes, du CO2, de l‘acétyle, de l‘acétaldéhyde et des bactériocines (Ring et Gatesoupe, 1998; O'Sullivan et al., 2002). En reprenant l‘idée : les bactéries lactiques secrètent des bactériocines, les chercheurs et les médecins d‘aujourd‘hui ont remarqué la grande différence entre celle-ci et les antibiotiques (Vescovo et al., 2006). Jusqu'à maintenant nous avons utilisé les antibiotiques pour nous défendre contre les maladies d‘origine bactérienne. Cependant une bactéries résistante à un antibiotique d‘une familles rend généralement les autres antibiotiques inefficaces (Vescovo et al., 2006). Par observation, on a pu constaté que les bactéries lactiques quand elles se trouvent face à une autre souche dans un même environnement, elles doivent se battre et résister. Pour cela, elles secrètent différents peptides antimicrobiens (bactériocines) qui sont employé comme bio-préservatif (Rodgers, 2001). Les bactériocines sont reconnues par la FDA (Food and Drug Administration) étant une substance inodore, sans gout et non toxiques (Rodgers, 2001). La plupart d‘entre elles sont caractérisées d‘être spécifiques envers les espèces bactériennes. Et contrairement aux antibiotiques, elles ciblent seulement les bactéries pathogènes sans toucher celles qui sont bénéfiques pour notre corps ( Naghmouchi, 2007). Ce travail de recherche se déroule au laboratoire de Microbiologie Appliquée de l‘Université de Kasdi Merbah – Ouargla- consiste à chercher les substances antimicrobiennes type bactériocine produites par les bactéries lactiques isolées à partir de J‘ben préparé à base du lait de chèvre de la région d‘Ouargla . Dans le présent manuscrit, nous nous sommes basé sur l‘identification des souches lactiques et la recherche de leur activité antimicrobienne (bactériocine). C‘est la raison pour laquelle nous avons consacré la majeur partie de la synthèse bibliographique pour la présentation de cette substance inhibitrice. Notre démarche pratique est orienté vers l‘utilisation de protocoles simples et réalisables afin de pouvoir obtenir des résultats nécessaires à l‘identification des bactéries lactiques ainsi que caractériser la substance inhibitrice sécrété. 2 Chapitre I – Le Lait et les produits laitiers fermentés traditionnels Synthèse bibliographiques Le Lait et les produits laitières fermentés traditionnels Chapitre I : Le Lait et les produits laitiers fermentés traditionnels I.1. Définition de lait D‘après (Roudaut et al., 2005) ; le lait est un liquide physiologique sécrété par femelles des mammifères, véhiculées par le sang et dans le but d‘assurer la croissance normale des petits Selon le décret de 25 mars1924 : Article 1 : La dénomination «lait» sans indication de l‘espèce animale de provenance est réservée au lait de vache. Tout lait provenant d‘une femelle laitière autre que la vache doit être désigner par la dénomination «lait» (Fanica, 2008). Enfin, Brule (2003) a indiqué dans son rapport que le lait est un aliment destiné aux nouveaux- né et aux jeunes mammifères, il leurs couvre les besoin nutritionnels, énergétiques et physiologique. En renforçant aussi leur système de défense. Et au tant qu‘une matière première, le lait possède un intérêt technologique et biologique. I. 2 . Définition du lait fermenté On désigne par ce terme «lait fermenté » tout produit issus par une fermentation du lait par le biais des bactéries lactiques, et d‘autres micro-organismes aptes de fermenter le lait tels que les levures et ils sont différents de fromage par l‘absence de l‘égouttage (F.A.O., 1996). Selon (Poillot, 2010), la fermentation du lait provoque de modification au niveau des composants et encore au niveau de leur qualité organoleptique. Mais aussi elle a affirmé ce que publiait «Food and agriculture organization» que se ne sont pas de fromage car les laits fermentés contiennent de l‘eau dans leurs constituants. D‘après ce qu‘on a indiqué si dessus sur la modification du lait au cours de la fermentation (Alais , 1984) a bien expliqué le phénomène : La fermentation est un processus au cours duquel le lactose est transformé en acide lactique, sous l‘action des microorganismes indigènes du lait ou ajoutés sous forme de ferment lactique ou levain. 3 Synthèse bibliographiques Le Lait et les produits laitières fermentés traditionnels La diversité des laits fermentés nous permette d‘avoir différents types des produits fermentés et cela se base sur des critères tel que : (FAO., 1995) Leur état final : coagulum plus ou moins ferme ; crème plus ou moins visqueuse, liquide comme ils peuvent avoir un aspect mousseux L‘origine du lait ; La composition du lait en matière grasse et en matière sèche : écrémé ou enrichi en matière grasse ; Les caractères de la flore lactique. La valeur du lait fermenté dépend du type de lait adopté dans la fermentation, le prétraitement, les conditions de fermentation et le traitement ultérieur. La fermentation du lait implique principalement les bactéries lactiques (LAB) (Zamfir et al., 2006). Autrefois, l‘idée de transformer les produits laitiers frai en produits fermentés été dans le seul but de prolonger la durée de conservation du lait. (Cogan, 1996 ; Oberman, 1998). La consommation des produits laitiers est liée aux biens-faits sur la santé et la nutrition (Takahiro et al., 2007; Shan-na et al., 2011). I.3. Composition du lait : I.3.1 Caractère physicochimique du lait La qualité nutritionnelle du lait sécrété par les mammifère présentent des caractéristiques communes de point de vue composition : eau, protéines, lactose, matières grasses (lipides) et minérales en quantité bien évidemment différente 4 Synthèse bibliographiques Le Lait et les produits laitières fermentés traditionnels Tableau 1 : Composition chimique moyenne du lait de vache et de chèvre (g/L) Lactose Cendres (MM) Phosphore (P) Caséine pH* Acidité* tétrable 38 50 7,2 1,25 0,95 26 6,68 1,5-1,7 115 34 35 45 8 1,35 1 24 6.70 1,4-1,8 Calcium (Ca) Lipides (MG) 35 Matière sèche Vache 132 Chèvre Matière protéique (Alves de Oliveira, 2007) et * (http://www.fao.org (2002) I.4. Microflore du lait et du produit laitier fermenté traditionnel (J’ben) I.4.1. Microflore du lait En raison du sa composition physicochimique, le lait est considéré comme un écosystème idéal pour la prolifération de différents types de microorganismes (Belarbi, 2011). Une fois traité le lait ne sera pas stérile à cause d‘une contamination par une flore exogène provient de différentes sources : de la traite, la litière, la qualité de l‘air, comme elle peut provenir du personnel (Ménard et al., 2004). Au cours de transport du lait et son stockage, il peut être colonisé par des germes pathogène ou non (Larpent , 1997). Certains germes peuvent servir à la transformation du lait cru aux différents produits laitiers (bactéries lactiques, les levures, microcoque et les propioniques) (Branger et al., 2007). D‘après Chye et al. (2004) certaines souches représentes la flore indigène du lait cru ; les genres sont : Lactococcus, Lactobacillus, Streptococcus, et Micrococcus spp. Richter et al. (1992) ont mentionné que la charge microbienne normale d‘un lait cru de vache doit normalement être faible (moins de 1000 ml-1), mais cette valeur disent- ils : (peut augmenter jusqu'à 100 fois ou plus quand le lait est abandonné à température ambiante). Cependant et pour cette raison Bonfoh et al. (2003) ont décrit dans leur travail 5 Synthèse bibliographiques Le Lait et les produits laitières fermentés traditionnels que la conservation immédiat du lait frais au réfrigérateur maintien la charge microbienne initiale et diminue leurs prolifération. I.4.2. Microflore du fromage frais (J’ben) : On détermine la qualité microbiologique du fromage selon la qualité du lait avant la traite, la méthode suivie pour la fabrication et suivant l‗âge du fromage (Ercolini et al., 2009). Les espèces dominantes du J‘ben appartiennent généralement aux bactéries lactiques qui sont ; L. lactis subsp. lactis, Leuc. mesenteroides subsp. lactis et Lact. casei subsp. casei (Hamama, 1997). Hors, d‘après (Benkerroum et Tamime 2004) il existe d‘autres flores en plus des bactéries lactiques peuvent être présentes selon des charges différentes tel que ; les dénombrements des levures et moisissures peuvent dépasser 106 UFC.g-1, cette charge élevé est en relation avec l‘aspect du fromage : l'aspect visqueux, la décoloration et la forte odeur d'alcool. Par contre elles peuvent être responsables à la saveur du produit. On y trouve aussi les coliformes et les entérocoques à des nombres dépassant 105 UFC.g-1. Résumant leurs travaux (Randazzo et ses collaborateurs, 2009), le J‘ben est dominé par les bactéries lactiques en l‗occurrence les Lactococcus et les Enterococcus qui influencent les caractéristiques sensorielles du produit fini. I.5. Produits laitiers traditionnels Les produits laitiers traditionnels Raib ,L‘ben et J‘ben, provenant du lait de chèvre sont issues d‘une fermentation spontanée sans addition des substances ou d‘une flore spécifique (Badis et al., 2004). I.5.1. Rayeb / Raïb / lait caillé Le Raïb ou le lait caillé provient du lait cru de vache ou de chèvre. Par des techniques traditionnelles, l‘obtention de Raïb par une fermentation du lait se fait d‘une façon spontanée , incontrôlée, à température ambiante , et à l‘aide des bactéries lactiques autochtones du lait (Mechai et Kirane, 2008 ; Guizani et al. 2001). 6 Synthèse bibliographiques Le Lait et les produits laitières fermentés traditionnels Ils ont ajouté que contrairement au L’ben, le Raïb ne subit pas une opération de barattage et d‘écrémage, il s‘agit d‘un lait fermenté entier. La fermentation est réalisée principalement par des bactéries lactiques mésophiles naturellement présentes dans le lait cru appartenant aux leuconostocs et aux lactocoques. Maintenant la fermentation est devenue plus rapide en remplaçant ces bactéries mésophiles par celles qui sont thermophiles -levains- (Guizani et al., 2001 et Benkerroum, 2004) I.5.2. L’ben traditionnel / Lait fermenté écrémé Le processus de la préparation de L‘ben qui débute de l‘acidification du lait jusqu‘à sa coagulation grâce à l‘activité des bactéries lactiques autochtones , en choisissant la voie de la fermentation lactique elles produisent de l‘acide lactique ce dernier provoque une coagulation lorsqu‘il est en excès de la caséine du lait. Ensuite le caillé subit une opération de barattage puis on se débarrasse de la crème formée c‘est la phase de l‘écrémage du Rayeb (El Baradei et al., 2008 ; Hallel, 2001 ;Tantaoui El Araki et El Marrakchi, 1987 ; Bendanou, 1981). (Benkerroum et Tamime, 2004). Ont appuyé sur le procédure de la préparation du L’ben : « le lait subit une pasteurisation à 84°C pendant 30 secondes, puis refroidi à 22°C et ensemencé de levain lactique (Streptococcus cremoris ; Streptococcus lactis et Streptococcus diacetylactis ; Leuconostoc dextranicum, Ln. citrovorum et Ln. mesenteroides)». I.5. 3. Zebda/ Beurre frais traditionnel D‘après les normes du Codex Alimentarius, la dénomination de terme –beurre- est appliqué pour «un produit gras dérivé exclusivement du lait et/ou de produits obtenus à partir du lait, principalement sous forme d‘une émulsion du type eau dans huile» ( Luquet et Corrieu, 2005). Il est obtenu à partir de barattage de la crème du lait (Rayeb). Zebda contient la quasi-totalité des lipides du lait et 2.7 g de protéines pour 100 g (Vilain, 2010). Pour avoir le Smen à partir du beurre, on le modifie en beurre rancie. Par le lavage de beurre frais à l‘eau tiède, saumurage, puis salage à sec (Benkerroum et Tamine, 2004). 7 Synthèse bibliographiques Le Lait et les produits laitières fermentés traditionnels I.5.4. Bouhezza Un autre fromage traditionnel très connu dans les régions de Chaouia à l‘Aurès (Aissaoui et al., 2012). Produit à base du lait de chèvre, de vache ou de brebis baratté et écrémé (l‘ben) (Touati, 1990 et Hallal, 2001). C‘est un fromage à pâte épicée, non moulée ( Zaidi et al., 2000). Il retrouve sa place parmi les fromages à pate molle selon la classification du Codex alimentarius (Norme FAO/OMS n° A-6 A-6 de 1978). I.5.5. Klila La klila est préparée à partir du lben chauffé sur feu doux pendant 12 minutes environ pour favoriser la séparation du caillé et du lactosérum. Le lait caillé est égoutté dans un tissu fin (Touati, 1990). I.5. 6. . Aoules Il est fabriqué à partir du lait de chèvre qui est extrêmement aigre. Après une coagulation intense, le fromage obtenu a une pâte dure L'égouttage se fait dans une paille ensuite, il est reformé sous forme des boules plates séchées au soleil.(Abdelaziz et Ait kaci, 1992). I.5.7 Lebaa La matière première est le colostrum, parfois il est mélangé avec des œufs, il est salé puis bouillit pendant 15 mn environ. (Lemouchi, 2008). I.5.8. Méchouna Il est fabriqué à partir du lait cru qui est chauffé jusqu'à ébullition. Ensuite, on ajoute de lait fermenté <<lben>> ou <<rayeb>> et du sel. En utilisant une gaze, le mélange est laissé égoutter.(Lemouchi, 2008). I.5.9. Madghissa Le fromage est connu dans la zone du chaouia coté Est du pays. Il est préparé avec la klila fraîche après salage et incorporation du lait frais. L'ensemble est porté à ébullition sur feu doux jusqu'à séparation du caillé et de lactosérum. Après refroidissement du mélange, la marmite est basculée pour éliminer le lactosérum. Le fromage ainsi préparé est une pâte jaune salée (Aissaoui, 2003) I.5.10. J’ben / fromage blanc/ fromage frais La norme FAO/OMS (n°A-6 ,1978 modifiée en 1990) à proposé une définition sur le fromage et elle les a classifié dans des catégories selon leur consistance : « le fromage est le 8 Synthèse bibliographiques Le Lait et les produits laitières fermentés traditionnels produit frais ou affiné, solide ou semi-solide ». Selon cette classification le J‘ben appartient au fromage à pâte molle, mi- gras et frais. Le J‘ben est un fromage frais traditionnel obtenu par coagulation enzymatique (présure) (Abdelaziz et Ait Kaci, 1992). Benkerroum et Tamine (2004), ont affirmé qu‘on peut fabriquer le J‘ben sans enzymes coagulantes en pratiquant la fermentation spontanée puis le caillé est égoutté pendant 2 à 3 jours pour obtenir la consistance désirée. Tableau 2 : La composition physico-chimique de J’ben . (Thomas et Dubeuf, 1995) pH 4,2. acidité titrable 1.04 %, MG 16,5 %, Protéines 15,8 % I.5.11. Autres types des produits laitiers fermentés (Chapman et Hall, 1997) on additionné d‘autres principales catégories des produits laitiers fermentés comme : babeurre fermenté, Zabadi, labneh, Kefir et koumiss. 9 Synthèse bibliographiques Le Lait et les produits laitières fermentés traditionnels Figure 1 : différents produits du lait fermenté (université de Batna, Depat : Agro.) 10 Chapitre II – Bactéries lactiques du lait Synthèse bibliographiques Bactéries lactiques du lait Chapitre II : Bactéries lactiques du lait I1. Les bactéries lactiques II.1. Caractéristiques générales Les bactéries lactiques sont des micro-organismes , procaryotes, gram-positives, catalase négative, oxydase négative, anaérobies facultatives, micro aérophiles, hétérotrophes et chimio-organotrophes. Elles sont le plus souvent immobiles, jamais sporulées, (Tailliez, 2001). Elles ont la capacité de fermenter les glucides en l‘acide lactique (D(-), L(+) ou (DL) en choisissant voies cataboliques d‘Embden Meyerhof Parnas (EMP) et d‘Entner Doudoroff. Les groupes des bactéries lactiques renferment un ensemble d‘espèces hétérogènes dont la fonction commune est la production d‘acide lactique. On trouve les Bifidobacterium, Enterococcus, Lactobacillus, Lactococcus, Leuconostoc, Pediococcus, Streptococcus, Aerococcus, Alloiococcus, Vagococcus, Tetragenococcus et Carnobacterium. II.1.1. Bacillus Bifidus ou Bifidobacterium C‘est le genre le plus connu et le mieux étudié dans l‘ordre des bifidobacteriales. Les Bifidobacterium se sont des bâtonnets, Gram positives, asporulées, immobiles, ont des formes variées( incurvées, rarement ramifiées) celles de formes bâtonnets peuvent généralement être isolées ou en amas et en paires ou en forme de V (Lansing et al.,2003). Les Bifidobacterium sont anaérobies (Lansing et al. 2003), saccharolytiques (Scardovi, V., 1986) ,fermentent les glucides en donnant de l‘acide acétique et l‘acide lactique sans production de dioxyde de carbone ( Lansing et al. 2003). Pas de production d'ammoniaque ou de H2S à partir des acides aminés et elles ne réduisent pas les nitrites nitrates. Le métabolisme des hydrates de carbone par des bifidobactéries est différente de bactéries homofermentaires et hétérofermentaires. En effet, le fructose-6-phosphocétolase, une enzyme typique du genre Bifidobacterium, est responsable de la dégradation du glucose. La détermination de cette enzyme est un test crucial pour l'identification de ces microorganismes (Shah , 2000). 10 Synthèse bibliographiques Bactéries lactiques du lait II.1.2. Enterococcus Les entérocoques sont des bactéries anaérobies à gram positif qui se présentent sous forme de coques en courtes chaînes mentionnent (Hancock et Gilmore, 2000). Tableau 3 : décris leurs caractéristiques physicochimiques (Hancock et Gilmore , 2000). T°C de croissance pH NaCl 10 °et 45°C 9,6 6,5 % Tolérance au bile 40 % Hydrolyse Esculine Elles se différencient des autres cocci à Gram positif par la composition de leur paroi, caractères morphologiques, leurs bagages enzymatiques, antigéniques et leur capacité de se développer dans des milieux extrêmes. Hors selon Giraffa, (2003) les entérocoques ont été considérées comme un indicateur de mauvaises conditions sanitaires lors de la production et la transformation du lait. Par contre d‘autre chercheurs suggèrent ce genre de bactérie peuvent avoir des bénéfices dans certains fromages, grâce à leurs activités protéolytiques et lipolytiques. En plus de la production des substances inhibitrices anti- Listeria (enterocins) (Ennahar et Deschamps, 2000). II.1.3 Lactobacillus C‘est le genre le plus étudié dans les bactéries lactiques. Comme indique leur noms les lactobacilles sont des bâtonnets ou des coccobacilles, asporulés, sont des bactéries anaérobies facultatives ou parfois microaérophiles, elles fermentent le sucre donnant de l‘acide lactique comme seul produit de fermentation. Les Lactobacillus sont très exigeantes en matière nutritive (Euze'by, 1997). II.1.4. Lactococcus De forme de coque, se présentent en chainette, thermosensibles, homofermentaires produisant que de l‘acide lacique L(+) (Dellaglio et al, 1994). Elles se caractérisent par la production de diacétyle à partir du citrate (citrate+), certaines espèces utilisent l‘arginine ( ARG+) (Guiraud, 2003) .Selon Teuber et al,( 1992) trois espèces importantes utilisées pour la production de fromage et/ ou les produits laitiers fermentés : Lactococcus lactis ssp. Lactis, Lactococcus lactis ssp. cremoris et Lactococcus lactis ssp .lactis biovar diacetylactis 11 Synthèse bibliographiques Bactéries lactiques du lait II.1.5. Leuconostoc, Oenococcus et Weissella Appartient à la famille des leuconostocaceae, Gram positif, ont une forme cocci mais elles peuvent être allongés, associé en paire ou en chaines , non sporulées (Bergey et al., 2009) Catalase négatif, anaérobie facultatives , réalisent la fermentation hétérolactique en produisant à partir du glucose de l‘acide lactique et éthanol ou en acide acétique par la voie de la transcétolase. elles tolèrent des concentrations élevées de sucre. (Bergey et al.,2009). Les Leuconostoc sont des bactéries lactiques mésophiles ( Savadogo et al., 2011), ils ont mentionné aussi que présence de Leuconostoc stimule également la croissance des Lactococcus. Les espèces du genre Weissella sont constituées de courts bacilles ou de coccobacilles ou des coques ovoïdes, à Gram positif, catalase négative se présentant de manière isolée ou groupés par deux ou en courtes chaînes, non sporulés et immobiles (Walter et al., 2001). II.1.6.Pediococcus et Tetragenococcus Des bactéries lactiques, de forme de coque, catalase négatif, aérobie facultative. Fermentent le glucose en acide lactique sans production de gaz. Elles croissent dans un pH 5 (Bergey et al., 2009). II.1.7.Streptococcus Sont des Gram positif, cocci non mobiles, appartenant à la famille des Streptococcaceae, anaérobies ou aérotolérantes sporulées, quelques espèces sont capsulées. Streptococcus thermophilus étant connue comme une espèce type, une bactérie alimentaire (Delorme et al., 2010). Les Streptococcus thermophilus sont des bactéries lactiques à grande importance dans les industries laitières précisément dans la fabrication de yaourt et du fromage en collaboration avec d‘autres espèces des bactéries lactiques : Lactococcus lactis, Lactobacillus delbrueckii subsp. bulgaricus (Hols et al., 2005). Elles sont chimio-organotrophes à métabolisme fermentatif produisant de lactate mais sans gaz, catalase négative, et la température de leur croissance se situe entre 25-45ºC avec une température optimale de 37ºC (Bergey et al, 2009). 12 Synthèse bibliographiques Bactéries lactiques du lait II.1.8. Aerococcus Des bactéries à Gram positif, des coques isolées ou en paires ou arrangées en amas, microaérophile mais généralement anaérobies facultatives, catalase négative, asporulées (Ruoff, 2007). pH de croissance 9 , la tolérance en NaCl 18% II.1.9. Alloiococcus Des cellules ovoïdes, Gram positif, non-mobiles, asporulées, vivent en paire ou en tétrade. Se croissent en ralentis à un NaCl 6,5% mais pas 10%. Et ne préfèrent pas la T10° C ni 45°C. sont aérobies, catalase - /+, oxydase négative, ne produisent de gaz, l‘acide n‘est pas produit à partir de la fermentation de glucose (Collins et al. ,1987). II.1.10. Carnobacterium Des cellules en forme de courts bâtonnets, isolés ou en paire, parfois en courtes chaînes, mobiles ou non. Ces bactéries sont catalase, oxydase et nitrate réductase négatives. La température optimale de croissance des Carnobacterium varie de 23 à 30°C, elles peuvent se multiplier à des températures proches de 0°C et sont inhibées à partir de 45°C. Ce sont donc des bactéries psychrotrophes. Leur pH optimum de croissance varie selon les espèces de 6,0 à 7,4 (Collins et al., 1987). Elles sont anaérobie aéro-tolérant. La plupart des espèces sont inhibées à partir de 7% de NaCl. En présence de sucre, leur métabolisme n‘est que très faiblement hétérofermentaire, avec une large production d‘acide lactique L(+) . Contrairement aux Lactobacillus, les Carnobacterium sont peu acidifiants (Collins et al., 1987). 13 Chapitre IIILes substances antimicrobiennes Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes Chapitre III : Les substances antimicrobiennes III. Composés antibactériens produits par les bactéries lactiques Les bactéries lactiques produisent des métabolites aux propriétés antimicrobiennes comme les acides organiques, le peroxyde d‘hydrogène, le dioxyde de carbone, la reutérine, le diacétyl , les bactériocines et certainement d‘autre substances (Dortu et Thonart, 2009). Les composés antimicrobiens des BL peuvent empêcher la croissance des bactéries pathogènes; contaminants possibles des produits fermentés (Smith et Palumbo, 1983;Andersson, 1986; Adams et Hall, 1988; Berry et al., 1991; Cintas et al., 1998; Gill et Halley, 2003 et Guessas et al., 2006). Les mécanismes antimicrobiens particuliers des bactéries lactiques exploitées dans la bio préservation des aliments (De vuyst et Vandamme, 1994 b; Stiles, 1996; Jacobsen et al., 2003 et Vermeiren et al., 2004). III.1. Acides organiques La production d‘acides organiques cause une acidification du milieu qui peut limiter la croissance de certaines bactéries indésirable de ce fait une longue expositions dans un milieu acide peuvent entraîner la mort de plusieurs bactéries (Champagne et al.,1992) ; kostinek et al.,2005). La forme moléculaire non dissociée des acides est le facteur le plus toxique pour les bactéries (Hermier et al., 1997). En abaissant le pH du milieu, l‘acide lactique permet aussi d‘augmenter l‘effet toxique de l‘acide acétique (produit par voie hétérofermentaire) envers L. monocytogenes (Holzapfel et al., 1995). L‘acide lactique et l‘acide acétique pénètrent passivement la membrane cytoplasmique, des fortes concentrations d‘acides, le milieu intracellulaire peut s‘acidifier et les fonctions cellulaires sont inhibées et le potentiel membranaire est annulé (Ammor et al., 2007). 14 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes III.2 .Peroxyde d’hydrogène Dans les conditions d‘aérobiose, la plupart des bactéries lactiques, les molécules de NAD réagissent avec l‘oxygène pour former du peroxyde d‘hydrogène (H2O2) (Desmazeaud,1996). Les bactéries lactiques sont capables de convertir l‘oxygène moléculaire (O2) en super oxyde excité (O2), en peroxyde (H2O2) ou en eau (H2O). Ces réactions sont catalysées par des enzymes spécifiques en présence d‘un substrat à oxyder. Ces enzymes ont été trouvées chez des souches de Streptococcus Lactococcus, Lactobacillus, Leuconostoc et Pediococcus (Condon,1987). Ce composé bloque le fonctionnement de certaines enzymes-clés intervenant dans la glycolyse résultant l' inhibition de la croissance des microorganismes (Desmazeaud, 1996) ainsi la peroxydation des lipides de membrane; de ce fait provoque l'accroissement de la perméabilité membranaire (Kong et Davison, 1980). III.3. Acides gras Les acides gras insaturés possèdent une activité contre les bactéries à Gram+, son activité antifongique dépend de la composition, de la concentration, et du pH du milieu (Gould, 1991). Quelques lactobacilles et lactocoques possédant des activités lipolytiques peuvent produire des quantités significatives d'acides gras, dans la fermentation du lait fermenté (Rao et al., 1984) III.4. Dioxyde de carbone (CO2) Il Crée un milieu anaérobique, qui empêche les décarboxylations enzymatiques, l'accumulation de CO2 peut causer un dysfonctionnement de la perméabilité , il est principalement produit par les BL hétéro fermentaires (Eklund, 1984). III.5. Acétaldéhyde L'acétaldéhyde empêche la croissance de Staphylococcus aureus, de Salmonella typhimurium et d‘E. Coli à une concentration de 10 à 100 ppm dans les produits laitiers (Piard et Desmazeaud, 1991.) 15 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes La contribution de l'acétaldéhyde à la bio préservation est mineure car le seuil de saveur est beaucoup moindre aux niveaux qui sont nécessaires à l'inhibition des microorganismes (Kulshrestha et Marth, 1974). III.6. Di acétyle (2,3- butanédione) Beaucoup de bactéries lactiques comprenant des souches de Leuconostoc, de Lactococcus, de Pediococcus et de Lactobacillus peuvent produire le diacétyle (Cogan, 1996). En 1927, Lemoigne décrit l‘effet antimicrobien de Diacétyle contre les Bacillus sp.Son utilisation pratique comme conservateur est limitée. III. 7.Reutérine La reutérine posséder un large spectre d'activité antimicrobienne contre certaines bactéries à Gram+ et à Gram-. Les microorganismes de détérioration sensibles à la reutérine sont Salmonella, Shigella, Clostridium, Staphylococcus, Listeria, Candida, et Trypanosoma, il est produite par Lactobacilles reuteri (Axelsson et al., 1989) III. 8. Reutéricycline Certaines souches de Lactobacillus reuteri secrètent d‘autres substances antimicrobiennes, reutericycline. On a remarqué que la concentration d‘inhibition minimale de cette molécule est de 0.05-1 mg/L pour les bactéries à gram positives. Tandis qu‘on n‘a pas trouvé aucune sensibilité des bactéries à gram négative et les champignons à la reutéricycline ( Ouwehand et al., 1996) . III. 9. 2-pyrrolidone-5-carboxylic Acide Ou PCA cette molécule est surtout produite par Lactobacillus casei ssp.casei , L.casei ssp. Pseudoplantarum et Streptococcus bovis. elle est présente aussi dans les fruits, les légumes. Elle inhibe les Bcillus subtilis, Enterobacter cloacae, Pseudomonas putida et Pseudomonas fluorescens. Elle est stable à la grande température (121°C/20min) mais elle perd son activité inhibitrice quand le pH est de 2,5. PCA est reconnu comme un fort agent antimicrobien comme l‘acide lactique. Et son mécanisme d‘acti on est le même que les acides organiques ( Ouwehand et al.,1996 ). 16 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes III.10. Bactériocine III. 10. 1. Définition des bactériocines Les bactériocines sont des composées protéiques ribosomiques ou peptidiques synthétisées par des genres bactériens ayant des actions antimicrobiennes (Bayoub et al., 2006). le plus souvent elles sont cationiques, d‘une masse moléculaire comprises entre 2 et 6 kDa (Heng et al., 2007). Possédant une activité bactéricide (De Vuyst and Vandamme, 1994), leur activité est dirigée contre les bactéries des espèces proches de celle qui l‘a sécrété sans se faire du mal (Bayoub et al., 2006), Cependant (Mami et al., 2008) ont affirmé qu‘il existe certaines bactériocines ont un effet contre les bactéries à Gram négatif. Dés leur synthèse, elles sont sécrétées dans le milieu extracellulaire, transportées par un système de transfert (Gálvez et al., 2007; Riley et Chavan, 2007; Khalil et al., 2009 ). Généralement ces substances sont produites par de bactéries à Gram positif, elles sont caractérisées par un faible poids moléculaire mais également on observe quelques bactéries à Gram négatives ont la capacité d‘avoir une activité bactériocinique (Chatterjee et al., 2005). III. 10. 2. Bactériocines des bactéries lactiques Ces peptides antimicrobiens synthétisés par les bactéries lactiques sont caractérisés par un faible poids moléculaire. Elles ont une action bactéricide ou bactériostatique dirigées envers les souches proches de la souche productrice. Leur spectre d‘activité est souvent étroit (Dortu et Thonart 2008). sont généralement actives à faible concentration (Belguesmia et al., 2011, Cotter et al., 2005). (Dortu et Thonart 2008) ont éclairci que : Toutes les bactériocines produites par des bactéries lactiques trouvées jusqu‘à présent ont une activité dirigée contre les bactéries Gram positives . Aucune bactériocine produite par des bactéries lactiques ont une activité contre des bactéries Gram négatives n‘a été décrite, car la membrane externe des bactéries Gram négatives ne permettant pas aux bactériocines d‘atteindre la membrane interne, siège de leur activité. 17 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes Cependant, certaines bactériocines possèdent une activité antimicrobienne plus vaste qui peut même s‘étendre jusqu‘au protozoaire, la levure, le champignon et le virus (Sass et al., 2008). Caractéristiques des bactériocines des bactéries lactiques Stable à la chaleur ; Stable à l‘acidité ; Résistante aux protéases qui se trouvent dans l‘aliment ; Active pendant une période prolongée ; En activité au pH de l‘alimentation (4,5 ; 7) ; Avoir un effet bactéricide que bactériostatique ; Un large d‘éventail d‘hôte, en inhibant plusieurs agents pathogènes et nuisibles selon ( Fox et al.,2000). III.10.3. Découverte de la bactériocine Dans un premier temps, ce terme est défini comme une molécule protéique de type colicine, caractérisé par un effet létale (Frédériq, 1948). La découverte des bactériocines remonte à 1925 quand Gratia observait l'inhibition de E. coli F par E. coli V. Ce type d'agents antibactériens chez E. coli est, par la suite, nommé colicine (Frédériq, 1948). Par ailleurs, le groupe des bactéries lactiques a montré une grande aptitude à produire des substances semblables à ces colicines. (Jacob et al. 1953) donnèrent le terme de bactériocine à cette classe d'antagonistes. La bactériocine la plus connue (nisine), produite par une souche de Lactococcus lactis fut décrite par (Rogers 1928). Depuis la nisine a été autorisée comme additif alimentaire par EEC (1983). III.10.4. Classification des bactériocines des bactéries lactiques Selon Klaenhammer et al., (1993) ont suggéré une classification des bactériocines en se basant sur leur structure tridimensionnelle, leur mode d‘export, leur poids moléculaire et leur stabilité à la chaleur (De Vuyst et Vandamme, 1994) et leur mécanisme d‘action. Notant que ces substances antagonistes diffèrent entre elles par leur structure primaire. Ils ont proposé deux classes principales de bactériocines, la première classe rassemblant les bactériocines modifiées post-traductionnellement- les lantibiotiques- la 18 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes deuxième classe renfermant les bactériocines non modifiées et thermo-résistantes appelées « pediocin-like ». Par la suite le classe II a subi une subdivision en deux nouvelles classes ce qui à former une troisième catégorie (la classe III) qui renferme les bactériolysines des protéines thermosensibles pourvues d‘activité enzymatique (Klaenhammer, 1988). Ainsi (Heng et al., 2007) ont rajouté une quatrième classe regroupant des complexes protéiques liés à une partie lipidique ou glucidique. Bien que cette classe ne soit pas clairement considérée étant une des classes des bactériocines. III.10.4.1. Classe 1 ( lantibiotiques) : Sont des petites bactériocines, trouvées chez de nombreuses autres bactéries à Gram positif autre que les BL. synthétisés par voie ribosomique et subissant des modifications post-traductionnelles. Ce sont des petites molécules (entre 19 et 37 acides aminées) inferieur à 5KDa thermostables( Cenatiempo et al.,2000 ) . Dans cette classe on retrouve la nisine A et Z produites par Lactococcus lactis, ( De Vuyst et Vandamme, 1994) la lacticine 481, la lactocine S et la carnocine U 149. Figure 2 : Séquence et structure de lantibiotiques de type A (Nisine), B (Mersacidine) et d‘un lantibiotique « two-peptides » (Lacticine 3147 A1 et A2) — Sequence and structure of a type A lantibiotic (Nisin), a type B lantibiotic (Mersacidin) and a « two-peptides » lantibiotic (Lacticin 3147 A1 and A2) (Nigutova et al., 2007) 19 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes III.10.4.2. Classe II (Bactériocines non modifiées) La classe II rassemble un groupe hétérogène de peptides de masses moléculaires < 10 kDa., ce sont des peptides non modifiés post-traductionnellement. Cependant elles sont généralement synthétisées sous forme d‘un prépeptide qui sera maturé lors de son excrétion dans le milieu extracellulaire (Fimland et al., 2000). La classe II peut être subdivisée en trois sous-classes : Les bactériocines de la sous-classe IIa , possèdent entre 27 et 48 acides aminés et ont toutes une partie N-terminale hydrophobe contenant la séquence consensus YGNGV ainsi qu‘un pont disulfure et une partie C-terminale moins conservée, hydrophobe ou amphiphile qui détermine la spécificité d‘action supposent(Fimland et al., 2000 ; Richard et al., 2006). Elles ciblent les Listeria monocytogenes. La sous-classe IIb comprend les bactériocines ayant besoin de deux peptides pour avoir une activité. Deux types de bactériocines de classe IIb peuvent être distingués : le type E (Enhancing) où la fonction d‘un des deux peptides est d‘augmenter l‘activité de l‘autre et le type S (Synergy) où les deux peptides sont complémentaires(Fimland et al., 2000 ; Richard et al., 2006). La sous-classe IIc contient les bactériocines ne pouvant pas être classées dans les autres sous-classes (Fimland et al., 2000 ; Richard et al., 2006). Figure 3 : Structures tridimensionnelles de quelques bactériocines de classe IIa. III.10.4.3. Classe III ( les bactériocines à haute poids moléculaire (de taille ˃à 10 kDa). 20 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes Elles sont sensibles à la chaleur (inactivées entre 10 à 15 min. à 60- 100°C) (Jorger et Klaenhammer, 1986) ont supposé que la bactériocine - l'helvéticine J- produite par Lactobacilllus helveticus a été très étudiée par les chercheurs ce qui a donné comme résultat que cette catégorie est peu représentée chez les bactéries lactiques. Tableau 4 : Bactériocines de classe III produites par des bactéries lactiques.(Nilsen et al., 2003 ; Papagianni, 2003 ; Nigutova et al., 2007). Bactériocine Bactérie productrice Helveticin J Lactobacillus helveticus A Enterolysin A Enterococcus faecium Zoocin A Spreptococcus zooepidemicus Millericin B Streptococcus milleri III.10.4.4.Classe IV Peptides possèdent une partie carbohydratée ou lipidique pour avoir une activité. Aucune bactériocine de cette classe n‘a été décrite (Dortu et Thonart, 2009). III.10.5. Biosynthèse des bactériocines et sa régulation Au début, les bactériocines sont synthétisées sous forme d‘un prépetide nonbiologiquement actif qui subira par la suite des modifications post-traductionnelles dans le but d‘atteindre au peptide actif (Dortu et Thonart, 2009). Cette production ajoutent (Dortu et Thonart, 2009) est souvent régulée par un système de Quorum Sensing, un mécanisme permettant à certains gènes d‘être exprimés en fonction de la densité de la population bactérienne. III.10.5. 1. Lantibiotiques En choisissant l‘exemple type de cette classe : la nisine afin d‘éclaircir le mécanisme de production des lantibiotiques. On désigne par le symbole commun Lan les gènes responsables de la biosynthèse des Lantibiotiques avec un nom plus spécifique pour chaque lantibiotique (nis pour la nisine) (McAuliffe et al., 2001 ; Kleerebezem, 2004 ; Xie et al., 2004 ; Patton et al., 2005). 21 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes Le gène de structure, LanA, code pour un prépeptide contenant une séquence N Terminale de 23 à 30 acides aminés qui sera clivée lors du transport à l‘extérieur de la cellule. Ce prépeptide subira différentes modifications post-traductionnelles pour aboutir les quatres acides aminés inhabituels (McAuliffe et al., 2001 ; Kleerebezem, 2004 ; Xie et al., 2004 ; Patton et al., 2005). La première étape : déshydratation de la sérine et de la thréonine pour donner la déhydroalanine et la déhydrobutyrine. Les gènes responsables de ce phénomène sont (LanB -déshydratase-) ; La deuxième étape : la formation d‘un lien thioéther entre ces résidus déshydratés et les cystéines environnantes, donnant aux lantibiotiques une structure cyclique. Gènes (LanC ou LanM)-cyclase-. Lors du l‘excrétion à l‘extérieur de la cellule, le prépeptide formé va subir un clivage par le biais de la protéase LanP ou le domaine protéasique de l‘ABC transporteur LanT. C‘est la dernière étape, on obtient une molécule biologiquement active (McAuliffe et al., 2001 ; Kleerebezem, 2004 ; Xie et al., 2004 ; Patton et al., 2005). Pour qu‘elles puissent se protéger contre sa propre bactériocine les bactéries lactiques actives des gènes LanI, LanF, LanE et LanG ce sont des protéines impliquées l‘immunité de la souche. Malgré le mécanisme n‘est pas bien claire jusqu‘à maintenant, il semble que LanI est une lipoprotéine qui s‘attache à la surface externe de la membrane et interagit avec le lantibiotique afin de l‘empêcher d‘y former des pores. LanF, LanE et LanG forment un ABC transporteur. Il permettrait d‘exporter à l‘extérieur de la membrane cytoplasmique les lantibiotiques qui n‘auraient pas interagi avec la lipoprotéine LanI et qui s‘y trouveraient, l‘empêchant ainsi de former des pores (McAuliffe et al., 2002; Stein et al., 2003 ; Lubelski et al., 2008). III.10.5. 2. Classe II : Bactériocines non modifiées Notant que les bactériocines de cette classe ne subissent guère des modifications post- traductionnelle. Néanmoins elles utilisent les mêmes gènes de ceux des lantibiotiques. certaines bactéries de cette classe font appelle à un autre système de sécrétion qui est le " secdepedent pathways " basé sur la translocation du peptide par un pore aqueux formé par plusieurs protéines (Drider et al., 2006). 22 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes D‘après (Ennahar et al., 2000) ce type de substances peptidiques sont synthétisées sous la forme non avtive ( prépeptide) avec une séquence N-terminal très conservée (séquence signal) sera clivée du côté C-terminal d‘un motif GG par un domaine protéasique de l‘ABC transporteur lors de l‘excrétion pour donner une bactériocine biologiquement active, avec la formation ou deux ponts disulfures (Drider et al., 2006). Les gènes codant pour la production de ces bactériocines sont pour la plupart du temps, structurées en trois opérons, le premier contenant les gènes de structure et d‘immunité, le deuxième les gènes nécessaires à la sécrétion de la bactériocine (l‘ABC transporteur et une protéine accessoire) et le troisième les gènes du système de régulation à trois composantes (Diep et al., 2007). Le gène d‘immunité code pour une protéine intracellulaire qui, en interagissant avec le complexe membranaire formé par la bactériocine et la « mannose perméase », l‘empêche de former des pores dans la membrane de la cellule productrice (Diep et al., 2007). Figure 4: Schéma de la biosynthèse, la régulation de la biosynthèse et l‘immunité desbactériocines de classe IIa.( Fregeau et al., 1997) III.10.6. Mode d’action des bactériocines des bactéries lactiques 23 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes D‘après les études, les chercheurs ont supposé que toutes les bactériocines des bactéries lactiques, ont le mode d'action , paraissent agir de façon similaire en formant des pores dans la membrane plasmique des cellules cibles (Cenatiempo et al.,2000), cependant, les mécanismes d‘action des bactériocines sur la membranes sont variés. Les lantibiotiques, agissent avec la membrane cellulaire par des interactions électrostatiques ou par liaison à des récepteurs spécifiques tels que le lipide II ( un précurseur de peptidoglycanes. Une foi la liaison est établi, ces composées inhibitrices peuvent former des pores assez large et non spécifiques dans la membrane cytoplasmique, ce qui va entrainer un efflux rapide des petits composés cytoplasmiques tels que les ions, les acides aminés, l‘ATP,…etc. Cette augmentation de la perméabilité membranaire va conduire à un arrêt rapide des activités cellulaires et à la mort de la cellule (Luquet et Corrieu, 2005). Selon (Bauer et al., 2005 ; Patton et al., 2005) la stabilité des pores formées va inhiber la synthèse de la paroi cellulaire ou inactiver l‘enzyme responsable à la biosynthèse de la paroi bactérienne (Chatterjee et al., 2005, Twomey et al., 2002). Contrairement aux bactéries à Gram positif, le peptidoglycane chez les bactéries à Gram négatif est plus fin et enchâssé entre deux membranes plasmiques : la membrane externe composée de phospholipides, de nombreuses protéines intrinsèques, notamment les protéines de transport appelées porines, ainsi qu‘un composé non protéique appelé lipopolysaccharide (LPS). Les bactéries à Gram négatif telles que Escherichia coli (E. coli), Pseudomonas aeruginosa (P. aeruginosa), Salmonella typhimurium et Serratia marcescens sont résistantes aux lantibiotiques et en particulier à la nisine (Chung et al., 1989, Linnett et Strominger, 1973). Cette résistance a été attribuée à la membrane externe riche en LPS qui empêche les bactériocines d‘accéder au lipide II présent dans la membrane cytoplasmique (Chatterjee et al., 2005). 24 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes Figure 5.: Formation de pores membranaires par le complexe nisine-lipide II (Chatterjee et al., 2005). Les bactériocines de classe II Se base sur l‘interaction de la bactériocine avec la membrane ou un récepteur spécifique, la « mannose perméase », pour former un pore dans la membrane de la bactérie cible ce qui résulte une perméabilité de cette dernière et par la suite la mort de la cellule (Héchard et al., 2001 ; Gravesen et al., 2002 ; Arous et al., 2004 ; Bauer et al., 2005). 25 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes Figure 6 Mode d‘action utilisé par les bactériocines de classe IIa et par les lactococcines A et B (classe IId) d’après (Diep et al., 2007). Les bactériocines de Class III Ils se diffèrent totalement des autres bactériocines. En effet, l‘entérolysine A, la zoocine A et la milléricine B agissent par l‘hydrolyse des liens peptidiques des peptidoglycanes des cellules sensibles (Dortu et Thonart, 2009). Tableau 5 : Les principales bactériocines produites par certaines espèces de bactéries lactiques (Dortu et Thonart, 2009). Dénomination Espèce productrice Espèces sensibles Nisine Lactococcus lactis lactis subsp. Lactococcus, bactéries Gram positif (dont Clostridium, Bacillus, Listeria) Lacticine 481 Lactococcus lactis lactis subsp. Lactococcus, Lactobacillus Diplococcine Lactococcus cremoris lactis subsp. Leuconostoc, Clostridium Lactocoques Lactostrepcine (S) Lactococcus lactis lactis subsp. Lactocidine Lactocine 27 Lactococcus fermentum Lactobacillus helveticus Helveticine Lactobacillus helveticus Lactacine B Lactobacillus acidophilus N2 Lactacine F Lactobacillus acidophilus SS Plantaricine A Lactobacillus plantarum Lactococcus, Streptocoques hémolytiques, Lactobacillus helveticus, Leuconostoc, Clostridium, Listeria Lactobacillus Lactobacillus helveticus Lactobacillus acidophilus Lactobacillus helveticus, Lactobacillus bulgaricus, Lactobacillus lactis Lactobacillus leichmanii Lactobacillus bulgaricus, Lactobacillus lactis, Lactobacillus helveticus Id+ Lactobacillus fermentum+ Enterococcus faecalis Lactobacillus plantarum Pediococcus pentosaceus, Leuconostoc paramesenteroides Tableau 6 : Spectre d‘action des bactériocines des bactéries lactiques 26 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes bactériocine Spectre d’action Références Classe I Cible les bactéries pathogènes Cenatiempo et al .,1996 lantibiotique mais aussi les bactéries lactiques elles-même. Classe II Distingue des autres classes par (Drider et al., 2006) leur spectre étroit limité aux bactéries à Gram Spécifiquement positive. possède une activité anti-Listeria Classe III Zoocine A a un spectre d‘action (Nilsen et al., 2003) étroit Entérolysine A et Milléricine B ont un spectre d‘action large. Helvéticine J a un mode d‘action bactéricide. 111.10.7. Application biotechnologique des bactériocines des bactéries lactiques III.10.7. 1. Dans le secteur alimentaire Maintenant les bactériocines deviennent beaucoup utilisées dans ce secteur, considérées étant un moyen de préservation complémentaire (Deegan et al., 2006). Elles ont été appliqué sous plusieurs états (purifiée, semi-purifiée ou soue la forme concentrée). Aussi on peut utiliser les souches bactériennes productrices de cette substance et dans ce cas là c‘est la production des bactériocines in situ ajouta (Deegan et al., 2006). D‘après (Guinane et al., 2005), on additionne les bactériocines purifiées ou semi purifiées dans un aliment comme des additifs alimentaires. Seule la nisine est autorisée à l‘utilisation comme additif alimentaire (E234). Sous la forme concentrée les bactériocines peuvent être appliquées après être récolté d‘une souche productrice. 27 Synthèse bibliographiques Les substances antimicrobiennes Les Entérococcus faecalis par exemple synthétisent une bactériocine (RuizMoyano et al., 2008) et elles ont été utilisé en tant que probiotiques. Parmi les applications des bactériocines de bactéries lactiques, on peut citer l‘utilisation de ferments producteurs de bactériocines dans l‘industrie laitière (Cleveland et al, 2001). La fixation des bactériocines sur des polymères pour l‘emballage d‘aliments pourrait aussi être un mode de conservation des aliments (Sebti et al, 2002). III.10.7. 2. Dans le secteur médical La nisine est utilisée dans la prévention et le traitement d‘ulcère causé par Helicobacter pylori (Blackburn et Projan, 1994) elle est aussi appliquée comme agent thérapeutique des mastites bovines et comme agent prophylactique. La nisine est récemment utilisée en solution buccale dans le but de protéger les dents contre la plaque dentaires les inflammations gingivales chez le chien (Howell et al, 1993). On peut donc fabriquer une pâte dentifrice à base de cette bactériocine ou un rince-bouche qui détruisent les bactéries associées à la mauvaise haleine. Plusieurs essais cliniques sont en cours afin de rendre ces produits disponibles. Cependant, les bactériocines possèdent une courte vie chez l‘humain (Tagg., 2004). 28 Partie expérimentale Matériel et méthodes Partie expérimentale Résultats et discussion Matériel et méthodes Objectifs de la recherche Notre étude se base sur trois objectifs principaux : Isolement et identification des souches lactiques à partir du produit laitier fermenté traditionnel (J‘ben) préparé à base du lait de chèvre collectée dans la région de Ouargla à (Hassi Ben Abdallah) ; Sélection des bactéries lactiques productrice des substances antimicrobiennes ; Recherche de la nature des ces substances inhibitrices. I. 1. Matériels Réactifs, Appareils et matériels milieux d’isolement et d’identification - Autoclave pour la stérilisation des -Les réactifs de la coloration de Gram -L‘eau oxygénée (H2O2) milieux de culture et la destruction - Bain Marie - Ethanol - Balance pour la pesée - L‘huile de paraffine - Bec bunsen - Ferricyanide de Potassium 10% - Centrifugeuse - Citrate ferrique et Citrate de Sodium 2,5% - Compteur de colonies - Bleu de méthylène - Dispositif de dosage acido-basique - Chloroforme - Distillateur d‘eau - Phénolphtaléine pour le dosage acido-basique - Etuves (15°C,30°C, 37°C et - L‘eau physiologique (ET) 42°C,62°C) - Tampon Phosphate - Four Pasteur (stérilisateur) - Solution de NaOH N/9 pour la neutralisation - pH mètre - Solution de NaCL 1N pour l‘ajustement de - Plaques chauffantes - Réfrigérateur pour la conservation - Vortex ou agitateur de tube Petit matériel - Tube à essai, boîtes de pétri - Pipette (1 à 10ml), pipette pasteur pH Les milieux d‘isolement et purification : - gélose MRS et géloseM17 - le bouillon MRS Les milieux pour l‘identification des souches lactiques : 29 Partie expérimentale Résultats et discussion - Portoirs - papiers hygiéniques -M16BCP, MSE ,KMK -Pince, lames et lamelles - MRS BCP - Bécher - Erlenmeyer - Lait écrémé - Flacons, Eprouvette, entonnoir -Les solution de sucres : Glucose, , Saccharose, - Anse de platine, epindorfs Lactose, Maltose, Mannitol, Tréhalose, Sucrose, - Ecouvillon, Micropipette à 1ml Rhamnose, Xylose, Arabinose et Sorbitol Les milieux pour la recherche de l‘activité antimicrobienne : -Gélose Muller Hinton - MRS semi- solide - Bouillon nutritif et la gélose nutritive - Cœur de cervelle I.2. Matériel Biologique Fromage frais (J‘ben) préparé à base du lait de chèvre de façon traditionnelle. Des souches pathogènes, E. coli (ATCC25922) , Pseudomonas sp. (ATCC27853) et Staphylococcus aureus (ATCC25923 ). II. Echantillonnage Afin de préparer le fromage frais traditionnel –J‘ben -on a collecté le lait de chèvre dans la région de Ouargla. Il a été prélevé auprès des éleveurs d‘une ferme Hassi Ben Abdallah. Le fromage a été préparé d‘une façon traditionnelle (l‘annexe I résume le procédé de préparation du J‘ben), salé et additionné quelques gousses d‘ails. III. Mesure du pH Avant de commencer notre travail on a mesuré le pH du J‘ben. IV. Préparation des dilutions décimales : Selon NF ISO 15214 (V 08-030) on a suivi la méthode des dilutions décimales jusqu‘à 10-6en utilisant l‘eau physiologique péptonée comme diluant. IV.1. Préparation de la dilution mère Nous avons introduit 1g du J‘ben dans un tube stérile remplis de 9ml d‘eau physiologique peptonée. L‘homogénéisation a été réalisée par le vortex. Cette suspension 30 Partie expérimentale Résultats et discussion constitue alors la dilution mère qui correspond à la dilution 1/10 ou 10-1selon (Lebres et al., 2002). IV.2. Préparation des dilutions décimales Un millilitre de la dilution mère (10-1) est prélevé aseptiquement et introduit dans un tube à essai contenant 9 ml d‘eau physiologique peptonées .On obtient ainsi la dilution 10-2 et on répète la même procédure en prélevant 1ml à partir de la dilution 10-2 et en l‘introduisant dans un tube contenant 9 ml du diluant et ainsi de suite (Arrêté 11 septembre 2004, JORA n° 70 du 7 novembre 2004 ; Guiraud, 2003). Nous avons réalisé jusqu‘à 10-6. V. Isolement, Purification et Conservation des souches L‘isolement a été fait sur le milieu MRS solide (Man Rogosa Sharp) et milieu M17 gélosé spécifique pour les bactéries lactiques. L‘isolement a été fait en profondeur ; 1ml pour chaque dilution a été étalé sur les boite de pétri homogénéiser avec les milieux d‘isolement (chaque dilution est répétée en deux foi). Les cultures sont incubées 24 heures à 30°C à l‘obscurité (Guiraud, 2003). Les colonies obtenues après croissance sur les deux milieux vont servir par la suite à procéder des différentes phases de repiquages successives sur milieux sélectifs MRS gélosé ensemencé par stries suivie par d‘un enrichissement des souches sur le bouillon MRS dans le but d‘avoir des colonies pures (Guiraud, 2003). Pour conserver les souches, on a préféré les tester : par la coloration de Gram et la production de H2O2 (test de catalase) pour avoir la certitude d‘avoir des colonies pures appartenant aux bactéries lactiques et donc seules les souches à Gram positif et catalase négative ont été prises en considération. Pour accomplir l‘étape de la conservation, on suivi deux méthodes : la première à court terme : les souches pures lactiques ont été pris et ensemencées sur le milieu MRS solide incliné. Après croissance à la température optimale, les cultures sont maintenues à 4°C et le renouvellement des souches se fait par repiquage tous les 15 jours (Badis et al., 2006). La conservation à long terme ce fait par ensemencement des souches dans des tubes contenant 30% glycérol + 70% MRS liquide et on les place dans le congélateur (Badis et al., 2006). 31 Partie expérimentale Résultats et discussion VI. Pré-identification des souches VI. 1. Identification phénotypique VI. 1. 1. Caractères morphologiques VI. 1. 1. 1. L’aspect macroscopique A l‘aide d‘une loupe et après la croissance des souches on a observé l‘aspect des colonies (la taille, la forme, la couleur) sur milieu MRS solide ainsi la détection des troubles dans le bouillon MRS (Badis et al., 2006). VI. 1. 1.2 L’aspect microscopique (Annexe II) : Pour déterminer l‘aspect morphologique des isolats purs, on a accédé à la coloration de Gram après les avoir fixé puis les colorés avec les réactifs de Gram, ensuite les avoir observés au microscope optique au grossissement 100 en utilisant l‘huile à immersion. VI. 1. 1.3. Etat frais On ensemence dans Un tube contenant le milieu MRS liquide une colonie isolée sur gélose MRS, incubé à 30°C/24 h, jusqu‘à l‘apparition d‘un trouble microbien. Afin de déterminé la mobilité et la forme sur une lame on ajoute une goutte de la culture et on observe au microscope (Attallah et belyagoubi, 2003). VI.2. Tests d’identification Afin de classer les isolats lactiques pures, en genres et en espèces, ils ont subi une série de tests physiologique et biochimique. VI.2.1 Identification physiologique et biochimique VI.2.1.1. Test catalase L‘objectif de ce test est de faciliter la distinction entre les bactéries lactiques à catalase négative des autres souches non lactiques. Certaines bactéries, durant leur respiration produisent du peroxyde d‘hydrogène (H2O2), ce dernier et très toxiques cependant certaines bactéries ont la capacité de le dégrader grâce à la catalase selon la réaction suivante : 2H2O2 2H2O + O2 Catalase 32 Partie expérimentale Résultats et discussion Sur une lame, on dépose une colonie provient d‘une culture pures avec une ou deux gouttes de solution de peroxyde d'hydrogène. La réaction positive se traduit par un dégagement immédiat de bulles de gaz (O2) (Marchal et al., 1991). VI.2.1.2. Croissance à différentes températures, pH et à différentes concentration de NaCl Les bactéries purifiées ont été testé pour leur pouvoir à résister de se croitre à différentes températures, pH et à différentes concentration en NaCl. Température 4°C 15°C [NaCl] 37°C 42°C 2% pH 4% ¨6.5% 4 6.8 9.6 VI.2.1.3 Thermoresistance Le but de cette opération était de faciliter la caractérisation des souches lactiques thermorésistantes dans le but de savoir qu‘elles appartiennent aux bactéries probiotiques ou aux enterocoques sans oublier les lactocoques, on ensemence une colonie sur le milieu MRS liquide, ensuite il va subir à un chauffage ( 62°C/30min) et mettre à l‘étuve 30°C/24h (Teuber et Geis, 2006). Un résultats positif se distingue par un trouble VI. 2.1.4 Type fermentaire Le but de ce test est de déterminer les bactéries hétérofermentaires ou homofermentaires. La méthode se fonde sur l‘ensemencement des cultures jeunes des souches lactiques pures (incubées à 30°C/18h) dans un tube contenant bouillon MRS pourvu d‘une cloche de Durham et incubé à 30°C/24h. Si la bactérie est hétérofermentaire le CO2 dégagé s‘accumule dans la cloche ( Badis et al., 2006). VI.2.1.5. Test de bleu de Sherman (1937) Le but de ce test est de bien différencier entre deux genres bactériens appartenant au groupe des bactéries lactiques qui sont Lactococcus et Enterococcus. De ce fait on a basé sur cette identification de la réduction de la couleur bleu de bleu de méthylène et la coagulation du lait. On a préparé le lait écrémé mélangé avec l‘indicateur coloré le bleu de méthylène à différentes concentration ( 1% et 3%). Après stérilisation on verse quelques gouttes de la 33 Partie expérimentale Résultats et discussion suspension bactériennes ( les isolats en suspension) sur le lait de Sherman ( 1% et 3%), incubé à 24h/30°C (Leveau et al., 1991) Les bactéries qui provoquent la réduction de la couleur bleu et coagulation du lait à 3% sont des entérocoques tandis que celle qui poussent à 1% sont des lactocoques. VI.2.1.6. Hydrolyse de l’arginine Le test a été effectué sur le milieu M16BCP contenant de L-arginine. On ensemence en stries une colonie bien distincte de souche lactique sur le milieu M16 BCP et incubé à 30 °C pendant 24 h (Thomas, 1973). Les isolats lactiques notés comme positifs doivent croitre sur ce milieu en hydrolysant l‘arginine après l‘utilisation de lactose de milieu en virant la couleur de ce dernier. VI.2.1.7. Utilisation du citrate L‘utilisation de citrate par les bactéries lactiques comme source de carbone et d‘énergie est un phénomène naturelle accompagne l‘activité aromatique de ces souches. Exp L. cremoris et L. lactis. Les isolats sont ensemencés sur le milieu KMK, comprend le citrate après 48h dans l‘incubateur de 30°C les colonies qui apparaissent en couleur bleue sont concédérés positifs pour l‘utilisation du citrate avec alcalinisation du milieu (virage de l‘indicateur au bleu). (Kempler et McKay 1980). Tandis que les colonies blanchâtres ne possèdent pas une citrate-perméase. VI.2.1.8 Profil fermentaire (Utilisation des sucres) Certainement les bactéries lactiques dégradent différentes sources de carbone. Ce test a été réalisé sur le bouillon MRS BCP dépourvu de l‘extrait de viande et sans glucose répartit dans les épendorfs à raison de 1ml ajouté a chaque foi un type de sucre. Les sucres que nous avons utilisés sont : Glucose, , Saccharose, Lactose, Maltose, Melibiose, Mannitol, Tréhalose, Sucrose, Rhamnose, Xylose, Arabinose et Sorbitol Après incubation à 30°C/24h à 48h, nous distinguons le virage de milieu du violet au jaune et cela indique que la souche lactique a pu utiliser cette source de carbones lors de sa croissance (Bauer et al, 2009). VI.2.1.9. Production des exo-polysaccharides (dextrane) 34 Partie expérimentale Résultats et discussion Ce sont des homopolysaccharides produits par des bactéries utilisant le saccharose comme substrat spécifique. Certains germes et notamment quelques bactéries lactiques ont la capacité de synthétiser des exopolysaccharides à l'extérieur de la paroi cellulaire qui vont être adhérer avec cette dernière sous forme de capsule, ou excrétés dans le milieu extracellulaire sous forme de gomme ¨La production de polysacchandes (dextrane) se fait dans un milieu saccharosé ; les bactéries isolées ont été ensemencé en strie sur le milieu MSE riche en saccharose, incubées à 30°C/24h. (Bauer et al, 2009). Selon (Bauer et al, 2009) on retient les boites positives s‘il existe des colonies muqueuses et cela indique la production de dextrane L‘action de l‘enzyme dextrane-sucrases est soit inductibles c'est-à-dire qui ne peut être produite en l'absence de saccharose exp chez les L. mesenteroides par contre chez les Streptococcus sanguis et Streptococcus mutans la dextrane-sucrase est produite même en absence de saccharose. VII .Test technologique VII.1 Etude des activités antimicrobiennes des souches isolées Il s‘agit de chercher l‘activité antimicrobienne des souches lactiques isolées à partir du produit laitier fermenté traditionnel, en ce basant sur la détection des bactériocines par l‘apparition des zones d‘inhibition sur milieu solide. VII.1.1 Souches bactériennes pathogène et leurs origines Tableau 7 Bactéries pathogènes utilisées dans le test. Milieu d’incubation Souches pathogènes Gram Code E.coli négatif ATCC25922 G.N. revivifié sur BN Pseudomonas négatif ATCC27853 G.N. revivifié sur BN Staphylococcus aureus positif ATCC25923 Chapman, revivifié sur milieu cœur de cervelle 35 Partie expérimentale Résultats et discussion VII.1.2. criblage des souches à activité antimicrobienne On fait tester les souches lactiques isolées pour leur pouvoir antimicrobien, par la méthode de spots. Pour se faire, on ensemence sur une boite de Pétri contenant un milieu solide une pré culture des bactéries cibles ensuite en dépose par touche les isolats lactique. VII.1.3. Méthode de détection directe / Méthode des spots (Fleming et al., 1975) (figure5) Dans des boites de Pétri contenant le milieu MRS, on inonde la préculture des bactéries cibles et à l‘aide d‘un écouvillon on reparti par des stries très serrées la suspension versée. Laissée sécher devant le bec benzène ensuite on ensemence par touche les bactéries lactiques susceptibles d‘avoir un pouvoir de produire des bactériocines. On incube à 30°C/24h, pour la détermination des zones d‘inhibition qui se manifeste par la présence de zones claire autour d‘un trouble formée par la croissance des souches cibles. Figure5 : Méthode des spots (Fleming et al., 1975) 36 Partie expérimentale Résultats et discussion VII.1.4 Méthode de détection indirecte / Méthode des puits (Barefoot et Klaenhammer, 1983) (figure6) Parmi les techniques montrées pour la détection des souches lactiques productrices de bactériocines ; la méthode des puits qui est basée sur le principe de la capacité de ces substances à se diffuser dans le milieu de culture solide ou semi solide. On inonde sur le milieu MRS, Miller-Hinton ou la gélose nutritive des souches pathogènes cibles (citées dans le tableau n°10). Pendant qu‘on le laisse séché ; on prépare le surnageant comme suivant : Préparation de surnageant : on centrifuge 15 ml de la suspension bactérienne préparé la veille afin d‘obtenir une culture jeune 4000 tours/ 30min ensuite on neutralise le surnageant par NaOH 1/9N de façon à obtenir un pH de 6,8 (l‘élimination de l‘effet de l‘acide lactique). On réalise quatre à cinq puits par boîte de Pétri (selon le nombre de test à réaliser) de 8 mm de diamètre, ces puits sont remplis par 50à 60 μl de surnageant[ le premier surnageant est traité par la pepsine laissé incubé à 37°C/1h] (pour testé la nature protéique de la substance produite par les isolats on utilise l’enzyme protéolytique à raison de 0,1g dans 1ml d’eau distillée stérile. A l’aide de micropipette on prélève 100ul de ce mélange et on le dépose sur 1ml de surnageant). [ les trois autres surnageant sont traités à différentes températures à 70°C, 90°C et à 110°C pendant 30min], le cinquième puits est remplis par le surnageant neutre. On ajoute quelques gouttes d‘une suspension de Staphylococcus aureus pour éliminer l‘effet du peroxyde d‘oxygène. Après incubation 24 heures à 37°C, les diamètres des zones d‘inhibition apparaissant autour des puits sont mesurés. Une inhibition est considérée positive si le diamètre est supérieur à 2 mm (Thompson et al, 1996) cité par (Doumandji et al 2010). La mesure du diamètre d‘inhibition (Zi) est effectuée selon la formule suivante: Zi en (mm) = diamètre de la zone d’inhibition obtenue (mm) – diamètre de puits (8 mm) 37 Partie expérimentale Résultats et discussion Figure 6 : méthode des puits (Barefoot et Klaenhammer, 1983) VII.2. Recherche des bactériophages On prépare 1 ml de tampon phosphate avec 50ul de chloroforme (laisser reposé 5min). Entre temps, on prend un tube contenant 10ml de milieu M.H on lui ajoute 100 ul d‘une suspension de Staphylococcus aureus et on verse la solution préparé avant. Mélanger le tous et verser sur la boite de Pétri. Incubé à 37°C/24h La présence de plage de lyse sur le milieu indique la présence de phage et vis vers ça l‘absence de plage de lyse indique l‘absence de phage. VIII. Cinétique d'acidité et l’acidité Dornic Ce test a permis de repérer les isolats qui ont été capables de coaguler le lait à 30 °C18 h après ensemencement des souches dans des tubes à 10ml de lait écrémé (100µl de la suspension bactérienne dans chaque tube) La coagulation de lait indique la croissance des souches, à partir d'un flacon contenant 100ml de lait écrémé stérile , on transfère 3ml de lait coagulé de chaque tube sélectionné puis on homogénéise chaque flacon et on réparti ces derniers dans des tubes stériles a raison de 10 ml par tube . La quantité d'acide lactique produit est calculé après différent temps (2h, 4h, 6h , 8h , 18h ,24h ) 38 Partie expérimentale Résultats et discussion L‘acide produit par les isolats a été mesuré selon la méthode normalisée au NaOH (N/9) en ajoutant 5 gouttes de phénophtaléine comme indicateur coloré, le dosage s'arrête après l'obtention d'une couleur rose pale avec la mesure de pH avant chaque dosage L‘acidité titrable du lait a été exprimée en degrés Dornic (°D) puis convertie en g/l selon la formule: 1ml de Na OH ajouté correspond à 10 °D et un degré Dornic correspond à 0,01% d‘acide lactique. Figure 7 :méthode de mesure de l‘acidité Dornic (Badis et al., 2006) 39 Partie expérimentale Résultats et discussion Résultats et discussion I. Mesure du pH On a obtenu un pH acide 5,4. (El Baradei et al., 2008) Interprètent le processus de l‘acidification du lait jusqu‘à sa coagulation par l‘activité des bactéries lactiques autochtones, en choisissant la voie de la fermentation lactique elles produisent de l‘acide lactique ce dernier provoque une coagulation et abaissement de pH. II. Isolement, purification et conservation des souches Après avoir réalisé plusieurs repiquages sur le milieu spécifique MRS (solide et liquide alternativement) à partir des colonies isolés des milieux MRS et M17 nous avons obtenus des colonies pures (même taille, formes identiques et même couleur). (Figure 8) 22 souches pures ont été isolées du fromage frai (J‘ben) à base du lait de chèvre à partir du MRS et M17 du fait que ces bactéries lactiques sont exigeantes elles demandent un milieu très riche en sucre (20g de glucose dans le milieu MRS), en source d‘azote ( Extrait de levure 5 g, Extrait de viande 10 g et Polypeptone 10 g) et en facteurs de croissance ( Pilet et al., 2005). Figure8 : Obtention des colonies pures après plusieurs repiquages sur le milieu MRS (solide et liquide) Colonie provient de milieu M17 T : Témoin A : phase claire B : trouble de croissance 40 Partie expérimentale Résultats et discussion III. Pré-identification des souches III. 1. Identification phénotypique III. 1. 1. Caractères morphologiques III. 1. 1. 1. Aspect macroscopique L‘aspect macroscopique a été observé sur le milieu MRS (solide et liquide) à l‘œil nu afin de distinguer l‘aspect de croissance, ainsi que la couleur, la forme et la taille des colonies (Badis et al., 2006). On a obtenu des petites colonies muqueuses d‘environ 1 à 2mm de diamètre arrondies régulières, lenticulaire et bombées avec une couleur blanchâtre à jaunâtre. (Figure 8 ) D‘après Guiraud, (2003 ); La pureté des souches est révélée par des colonies homogènes ayant le même aspect extérieur (couleur, taille et forme). Quelques colonies ont montré un aspect irrégulier et un peu plus grande 2,5à 3 mm de diamètre (sont éliminées). III. 1.1.2 Aspect microscopique L‘examen microscopique des isolats purs après coloration de Gram a révélé que ses souches ont une coloration positive avec de forme variées : de petites coques, coccobacille et ovoïde (figure 9 ). Figure (A) Figure (B) Figure 9: observation microscopiques de la souche M17 S83 (A) Gr x 100 et MRS S79(B) Gr x 40 Coloration de Gram 41 Partie expérimentale Résultats et discussion Cela explique que ces bactéries lactiques possèdent plusieurs couches de murèine, formant un réseau compact ainsi que des acides teichoïques (Guiraud 2003). Voire le tableau 8. III. 1.1.3. Etat frais Après l‘observation sous microscope nous avons observé que les bactéries lactiques sont immobiles. Tableau8 : Résultats de coloration de Gram et aspects microscopiques des souches isolées ainsi que Souches isolées de milieu M17 Souches isolées de milieu MRS le mode de regroupement Souche Coloration de Gram Forme Regroupement S76 + coccobacille Diplocoques/chainette S77 + Coccus Isolée/ chainette S78 + Coccus Isolée/ chainette S79 + Coccus Diplocoques/chainette S80 + Coccus Diplocoques/chainette S81 + Coccus Isolée/ chainette S84 + Coccus Isolée/ chainette S85 + Coccus Isolée S87 + Coccobacille Diplocoques/chainette S89 + Coccobacille Isolée S78 + Coccus Chaine S79 + Coccus Diplocoque S82 + Coccus Isolée/ chainette S83 + Ovoïde Diplocoque S85 + Coccus Isolée S86 + Ovoïde Diplocoques/chainette S87 + Ovoïde Diplocoque / chainette S89 + Coccobacille chainette S94 + Coccobacille Isolée/ chainette S96 + Coccus Chainette S99 + Coccus Isolées/ chainette S100 + Coccus Isolées/ chainette 42 Partie expérimentale Résultats et discussion IV. Tests d’identification IV.1. Identification physiologique et biochimique IV.1.1. Test catalase En vue de l‘isolement de la flore lactique, on a effectué le test de la catalase. Seules les souches à catalase négative ont été retenues. Et ceci est la cause de l‘incapacité des bactéries lactiques de synthétiser les porphyrines (et donc des cytochromes et de la catalase) de ce fait elles ne dégradent pas le peroxyde d‘hydrogène en eau et dioxygène qui se manifeste par la formation de bulles (Whittenbury, 1978). Whittenbury (1978) a considéré que les bactéries lactiques comme des germes anaérobies facultatifs préfère qu‘elles soient dans des conditions anaérobies. et qu'apparemment, elles ne sont pas capables de former de l'ATP par la chaîne de transport des électrons (ou phosphorylation oxydative). Si l'oxygène peut parfois leur être substrat affirma (Davis, 1963) , il conduit comme produit final au peroxyde d'hydrogène (H202) qui est toujours un produit toxique du fait que dans la plupart des cas, ces bactéries ne peuvent pas normalement le décomposer, ne possédant pas de catalase fonctionnelle. En plus de ces tests, nous avons effectué des tests biochimiques et physiologiques pour bien nous aider à déterminer le genre et l‘espèce de nos 24 souches isolées. IV.1.2. Croissance à différentes températures, pH , à différentes concentration de NaCl et la thermoresistance Les résultats de test physiologie des souches lactiques isolées sont représentés dans le tableau ci-dessous (tableau 9) nos germes ont subi un examen de croissance dans des conditions hostiles. Les résultats indiquent que la moitié des isolats ont montré une croissance sur milieu MRS à pH 4 et la plupart d‘elles ont pu se croitre dans un milieu MRS à pH 9. 43 Partie expérimentale Résultats et discussion Ainsi qu‘on a remarqué que 60% des souches ont supporté les différentes concentrations de NaCl. Alors que les autres n‘ont pas toléré la grande acidité. Toutes les bactéries poussent dans les températures : 4°C, 15°C et 37°C Par contre plus de 70% d‘ elles n‘ont pas souches sont mésophiles. à des températures élevées . Ce qui confirme que ces Les bactéries lactiques restantes sont thermophiles. 44 Partie expérimentale Résultats et discussion Tableau 9 : Résultats des tests physiologique Souches pH Croissance aux différents [NaCl] 4 9 2% 4% 6% Croissance à différentes températures 4C° 15C° 37C° 42C° Thermorésistante M17 Souches isolées de milieu Souches isolées de milieu MRS (62°C/30min) S76 + + - + - - + + + - S77 - - + - - + + + - - S78 - - + + - - + + - - S79 - - + - - + + + - - S80 - - + + + + + + + - S81 + + + - + + + + + - S84 + + + + + - + + + - S85 - - + + - - + + + - S87 + - + + + + + + - - S89 + + + + + + - + - - S78 + + + + - + + + - + S79 + + + + + + + + - + S82 + + + + - + + + - - S83 - + + + + + + + - + S85 + + + + + + + + + + S86 - + + + - + + + - + S87 + + + + - + + + - + 45 Partie expérimentale Résultats et discussion S89 + + + + + + + + - + S94 - + + + + + + + - - S96 - + + + + + + + - + S99 - + + + + + + + - + S100 - + + + + + + + - + + : croissance ; - : pas de croissance. 46 Partie expérimentale Résultats et discussion IV.1.3. Type fermentaire La plupart des souches lactiques isolées à partir du J‘ben préparé à base du lait de chèvre ont montré qu‘elles sont homofermentaires (donc fermentent le sucre en lactate sans produire du gaz). Sauf 6 souches pourvues d‘un caractère hétérofermentaire (présence de CO2 dans la cloche de Durham). (figure 10) Figure 10 : type fermentaire sur milieu MRS liquide glucosé contenant la cloche du Durham D‘après l‘explication de (Atlan et al., 2008) que les bactéries lactiques selon leurs genres ou espèces utilisent l‘une des deux voies du métabolisme des sucres (figure 11), soit la voies homofermentaire (Embden- Meyerhof-Parnas, EMP) ou hétérofermentaire (voie des pentoses-phosphate). 47 Partie expérimentale Résultats et discussion Figure 11: Voies fermentaires de la dégradation du glucose (Atlan et al., 2008). [GLK : glucokinase, FBA : fructose-1,6- bisphosphate aldolase, XPC : xylulose-5-phosphate phosphocétolase, PK : pyruvate kinase, LDH : lactate déshydrogénase]. Les souches lactiques homofermentaires conduisent dans leurs conditions optimales de croissance et en présence du glucose à la synthèse de l‘acide lactique et de l‘ATP. La fructose-1,6-bisphophate aldolase (FBA) est une enzyme clé indispensable au fonctionnement de la voie EMP (Thompson et Gentry-Weeks, 1994). (figure 11). Thompson et Gentry- Weeks, (1994) ont bien éclairci le phénomène de la voie hétérofermentraire ou voie des pentoses phosphate ; en le résumant par l‘absence de l‘enzyme clé FBA et le système de transport PTS 48 Partie expérimentale Résultats et discussion IV.1.4. Profil fermentaire ( Utilisation des sucres) Les résultats sont résumés dans le tableau 10 : caractère fermentaire et fermentation de sucres Souches Type fermentaire Tréhalose Sucrose Rhamnose Xylose Maltose Glucose Lactose Saccharose Arabinose Sorbitol Caractère fermentaire S76 Hétéro _ _ + _ _ _ + _ _ _ S77 Homo + _ + _ + _ + _ + _ S78 Homo + _ _ + + _ _ _ _ _ S79 Homo + + + _ _ _ _ _ + + S80 Homo _ + _ _ _ _ + + _ + S81 Homo _ _ + _ + _ _ + + _ S84 Homo + + _ + + _ _ + + + S85 Homo + _ + + + _ _ + _ + S87 Hétéro _ + _ + _ _ + + + _ S89 Homo + + _ _ + _ _ _ + + S78 Homo _ + _ _ _ _ _ _ _ S79 Homo / _ _ _ _ _ _ _ _ _ S82 Homo / + _ + _ _ _ _ _ _ S83 Hétéro / + + _ _ + _ _ _ _ S85 Homo / + _ _ _ + _ _ _ + S86 Hétéro / + _ _ + + + _ + + S87 Hétéro + _ _ + + _ + _ _ + S89 Hétéro _ + _ + + _ _ + + _ S94 Homo _ _ + + + _ + + + + S96 Homo _ _ + _ _ _ + + + _ S99 Homo _ _ _ + + _ + _ + _ S100 Homo _ + _ _ _ _ + + _ _ et fermentation Souches isolées de milieu M17 Souches isolées de milieu MRS sucres de / homo : homofermentaire hétéro : hétérofermentaire + : positive - :négative 49 Partie expérimentale Résultats et discussion Figure 12 : profil fermentaire (utilisation des sucres) souche S85 isolée de MRS. jaune: dégradation des sucres T : Tréhalose S : Sucrose L : Lactose M : Maltose vert: absence de dégradation X : Xylose Glu : Glucose A : Arabinose Sor : sorbitol Sac : Saccharose Rh : Rhamnose d‘après les résultats de tableau 10 et la figure 12 ,on constate que les bactéries lactiques capable d'utilisé plusieurs sucres. Le virage de couleur bleu de bromothimole contenant dans le milieu MRS BCP confirme que les souche ont dégradé la pluparts des sucres additionné dans le milieu ce qui laisse ce dernier (acide). IV.1.5.Test de bleu de Sherman Après 24h d‘incubation les résultats obtenus : 8souches ont réduit le bleu de méthylène 3% avec coagulation du lait (voir le tableau 11). L‘explication de cette expérience se fonde sur le type respiratoire des souches ; si ces dernières sont aérobie le cas des (entérocoques) elles ont besoin de l‘oxygène pour compléter leur métabolisme et donc elles vont tirer l‘oxygène depuis le bleu de méthylène et il perdra ensuite sa couleur bleu.( Rabah,2010). Si c‘est le contraire le cas des lactocoques qui utilisent seulement une petite quantité d‘oxygène ceci indique qu‘elles ne réduit que le lait à 1% de bleu de méthylène. On remarque ce changement avec les autres souches lactiques (Rabah,2010) figure 13 50 Partie expérimentale Résultats et discussion R( Réduction) C( Coagulation) Figure 13 : test de bleu de Sherman à 1% et 3% IV.1.6. Hydrolyse de l’arginine Après avoir ensemencé les isolats sur le milieu M16BCP contenant comme élément essentiel 4 g de L-arginine ; nous avons obtenu les résultats suivants : 16 souches ont dégradé l‘arginine après avoir consommé le lactose présent dans le milieu. Cela montre que ces bactéries ont une aptitude d‘utiliser leur enzyme ADH afin de catalyser ou décarboxyler l‘arginine présent dans le milieu. Ces éclaircissements on peut les constaté à partir de l‘acidification du milieu et sa réalcalinisation et cela nous est apparu par le virage de l‘indicateur de pH à sa teinte basique. Seulement les souches (S78, S79, S82, S83, S85, S86, S87 et S88) isolées à partir de milieu M17 n‘hydrolysant pas l‘arginine (figure 14). La couleur jaune indique la dégradation de lactose et NH3 résponsable de la réalcanisation du milieu et l‘apparition de la couleur bleu et absent (Zarour K. 2010). 51 Partie expérimentale Résultats et discussion (a)présence d’ADH (b) absence d’ADH Figure14 : test de l‘hydrolyse de l‘arginine IV.1.7. Utilisation du citrate Les souches lactiques codées par (S78, S82, S83, S85, S86, S87, S88, S89, S94,S96, S97,S99,S100 ) souche isolé apartir de milieux M17 ont révélé un résultat positif pour la production de citrate Selon Kihel et al..( 1996), Moulay (2006) ; la présence de citrate dans le milieu inhibe la réaction entre l‘ion de fer et ferricyanide de potassium. Les colonies qui ferment le citrate lancent la réaction entre ces ions (il en résulte des colonies bleues avec un centre bleu foncé). Les 11 souches restantes n‘ont pas montré aucune utilisation de citrate durant leur croissance (colonies restent blanches ). (Figure 15). Figure 15 : test de citrate sue le milieu KMK 52 Partie expérimentale Résultats et discussion La fermentation des citrates est un phénomène important chez les bactéries lactiques puisqu'elle est en relation très étroite avec l'activité aromatique de ces microorganismes (Harvey et Collins, 1962). La première enzyme induite dans le métabolisme du citrate est le citrate perméase impliquée dans le transport de celui-ci vers l'intérieur de la cellule. Elle est fonctionnelle aux pH inférieurs à 6 ; son pH optimum étant 5 (Harvey et Collins, 1962). Une fois à l'intérieur de la cellule, le citrate est coupé en acétate et en oxaloacétate par la citrate-Iyase (encore appelée citritase) (Harvey et Collins, 1962). Figure 16 : Métabolisme du citrate par les souches citrate-positive chez les lactocoques et les entérocoques (Mc Sweeney et Fox, 2004). 53 Partie expérimentale Résultats et discussion IV.1.8 Production des exo-polysaccharides (dextrane) L'activité des dextrane-sucrases des souches lactiques a pour résultat la formation de dextranes et d'oligosaccharides (Robyt et Walseth,1978). Les souches lactiques ensemencées sur le milieu MSE ne sont pas productrices de dextrane cela indique qu‘elles ne possèdent pas l‘enzyme responsable à la synthèse des exopolysaccharide (Figure 17) Figure 17 : test de production des exopolysaccharides ( dextrane) Sutherland(1982) certaines bactéries se sont développé sur le milieu contenant de saccharose (ou de substrats très voisins) mais ne peuvent former de polysaccharides. 54 Partie expérimentale Résultats et discussion Le tableau ci-dessous résume nos tests d‘identification biochimique sur différentes souches lactiques. Tableau 11 : les caractéristiques biochimiques des souches lactiques isolées Test Hydrolyse de Utilisation du l’Arginine Production Test de Dextrane Sherman de Citrate 1% 3% Souches isolées de milieu M17 Souches isolées de milieu MRS Souches S76 + + - / / S77 + + - + + S78 + + - + + S79 + + - + + S80 + + - + - S81 + + - + + S84 + - - - - S85 + + - / / S87 + + - / / S89 + - - - - S78 - + - + - S79 - - - + + S82 - + - / / S83 - + - / / S85 - + - + - S86 - + - / / S87 - + - / / S89 + + - / / S94 + + - - - S96 + + - / / S99 + + - + - S100 + + - + - + réaction positive - réaction négative / non déterminée A l‘aide des résultats trouvé, on a identifié nos isolats en s‘appuyant sur les tests physiologiques et biochimiques. On a obtenu le tableau suivant. 55 Partie expérimentale Résultats et discussion Tableau 12: Identification des souches Genre Lactococcus Leuconostoc Enterococcus Latobacillus Lactococcus lactis subsp cremoris Lactococcus diacetilactis Autre Lactococcus lactis Leuconostoc cremoris Leuconostoc lactis Enterococcus durans Latobacillus brevis Latobacillus fermentum Code Lactococcus lactis subsp lactis Espèce *S *S *S78, *S85 *S86 *S83 S77 *S89 S76 79 *S82, 94 S79 *S87 S78 S87 *S96 S80 *S99 *S100 S81 S84 S85 S89 *S (Souche isolée à partir de M17) S ( Souche isolée à partir de MRS) Les souches ont été identifié à partir du livre – microbiologie alimentaire- (Guiraud,2003 ). V. Test technologique V.1. Etude des activités antimicrobiennes des souches isolées V.1.1. Criblage des souches à activité antimicrobienne Après avoir ensemencé les 22 souches par touches sur le milieu MRS solide dans le but de cribler et de sélectionner celles qui possèdent une activité antimicrobienne ; nous 56 Partie expérimentale Résultats et discussion avons obtenu quatre souches isolées à partir de milieu MRS ( S77 , S78 , S79 et S87) et 11 souches isolées à partir de milieu M17 dont nous avons travaillé. (Figure 22). V.1.2. Méthode de détection directe ( Méthode des spots) (Fleming et al., 1975) Cette méthode nous a permis de cribler les bactéries lactiques ayants une activité antimicrobienne Les résultats obtenus a été révélé par la présence des zones claires d‘inhibition autour des nos souches isolées ensemencées en touche. (Figure 18) Les résultats de l‘interaction entre nos bactéries et celles des bactéries pathogènes sont exposé dans les figures suivantes : Figure18 : test de l‘activité antimicrobienne des bactéries lactiques Méthode de spot (Fleming et al., 1975) 57 Partie expérimentale Résultats et discussion V.1.2.1.Mesure de spectre d’inhibition Le tableau ci-dessous représente les résultats d‘inhibition sur milieu solide (Fleming et al., 1975) 15 souches sur 22 isolats lactiques avaient une action positive sur les germes pathogènes indicateurs avec des diamètres d‘inhibition différents. (Tableau 13) représente les diamètres des zones d‘inhibition des souches à activité antimicrobienne positive. Ce tableau montre que seulement les souches (Enterococcus durans, Lactococcus lactis, Latobacillus fermentum) ont pu inhiber Pseudomonas aerogenosa .Tandis que les autres souches n‘avaient pas une activité inhibitrice. L‘action est noté positive lorsqu‘elle supérieure à 1mm ( Schillinger et Lucke, 1989). On a détecté 11souches lactiques isolées à partir du milieu M17 avaient des effets antagonistes sur E.coli et Staphylococcus aureus. Cette action indique l‘inhibition de la croissance des souches indicatrices qui a été traduit par l‘apparition des zones claires (Barefoot et Kaenhammer, 1983 ; Fleming et al., 1975). Tableau13 : diamètre des zones d‘inhibition (mm) des bactéries lactiques à activité antimicrobienne Diamètre de la zone d’inhibition en mm Souches Indicatrice Escherichia coli Staphylococcus Pseudomonas aureus aerogenosa 17mm- 17mm 17mm S 78 Enterococcus durans 15mm 16 mm 15pmm S 79 Lactococcus lactis 15mm 13mm 5 mm S 87 Latobacillus fermentum 13mm 12mm 13mm S78 Lactococcus diacetilactis 11mm ˃10 mm / S82 Lactococcus diacetilactis 10mm ˃10 mm S83 Leuconostoc lactis 13mm ˃10 mm / S 85 Lactococcus lactis 13mm ˃10mm / S 86 Leuconostoc cremoris 16mm 14mm / de M17 MRS S 77 Enterococcus durans Isolées de milieu Souches Souches de Inhibitrice 58 Partie expérimentale Résultats et discussion S87 Leuconostoc cremoris 14mm 12mm / S89 Latobacillus brevis 15mm 13mm / 12mm ˃10 / S96 Lactococcus diacetilactis 10mm 15mm / S99 Lactococcus diacetilactis 12mm 16mm / S 100 Lactococcus diacetilactis 16mm 13mm / S94 Lactococcus lactis subsp cremoris V.1.3. Méthode de détection indirect / Méthode des puits (Barefoot et Kaenhammer, 1983) Le principe était de chercher l‘effet inhibiteur des souches productrices dans leur surnageant de culture. Nous avons remarqué que cette activité inhibitrice est présente dans le surnageant. Dans ce test, aucune zone d‘inhibition n‘a été observée autour des puits lorsqu‘on a utilisé le surnageant des souches sélectionnée malgré de nombreuses répétitions. Sauf quatre souches S89, S87, S100 ( isolées de milieu M17) et S78(isolée de milieu MRS) ont une activité contre les Staphylococcus aureus. (figures 19,20,21 et 22) Zi = mm) = diamètre de la zone d’inhibition obtenue (mm) – diamètre de puits (8 mm Figure 19 : activité antibactérienne de Lactobacillus brevis vis-à-vis Staphylococcus aureus Par méthode de diffusion (puits) (Barefoot et Kaenhammer, 1983) 59 Partie expérimentale Résultats et discussion Figure 20 :activité antibactérienne de Leuconostoc cremoris vis-à-vis Staphylococcus aureus Par méthode de diffusion (puits) Figure 21 : activité antibactérienne de Lactococcus diacetilactis vis-à-vis Staphylococcus aureus . Par méthode de diffusion (puits) Figure 22 :activité antibactérienne d‘ Enterococcus durans vis-à-vis Staphylococcus aureus Par méthode de diffusion (puits) 60 Partie expérimentale Résultats et discussion Tableau 13: Résultat de l‘activité antibactérienne des bactéries lactiques vis-à-vis Staphylococcus aureus Surnageant vis-à-vis Zi de la zone d’inhibition Staphylococcus aureus Neutre 70°C 90°C 110°C Pepsine Lactobacillus brevis 14mm 2mm 9mm 10mm 0mm Leuconostoc cremoris 12mm 4mm 4mm 12mm 0mm Lactococcus diacetilactis 27mm 0mm 2mm 3mm 0mm Enterococcus durans 2mm 1mm 2mm 10mm 0mm Ces substances ont été caractérisées par d‘autres chercheurs comme étant des molécules de nature protéique vue leur traitement par des enzymes protéolytiques (Broughton 1990). Généralement la zone d‘inhibition est un peu plus large lorsqu‘on utilise Staphylococcus aureus car les bactéries lactiques sont surtouts actives sur les bactéries pathogènes à Gram positves (O’sullivan et al.,2002)et que les bactéries à Gram positives sont généralement plus sensibles à l‘effet bactéricide des bactéries lactiques (Biswas et al.,1991). (tableau13) Après le traitement des surnageant par différentes températures (70°C , 90°C et 110°C) on a remarqué qu‘il y a une inhibition même après chauffage (Lachance,2000 ; Labioui et al., 2005) (tableau13). La souche Lactococcus diacetilactis présente une activité bactéricide forte sur Staphylococcus aureus (zone d‘inhibition de 27 mm) Lactobacillus brevis (14 mm) et Leuconostoc cremoris.(12mm) (tableau.13.). Les diamètres d‘inhibition sont plus faible pour la souche Enterococcus durans( 2mm) Ces résultats qu‘on a obtenu, on nous a laissé de suggéré que ces substances protéiques Sont diffèrent des acides organiques et du peroxyde d‘oxygène. Pour un traitement à 110°C pendant 20 et 30 min, la zone d‘inhibition importante suggère que la ou 61 Partie expérimentale Résultats et discussion les molécules inhibitrices sont thermostables. Ces caractéristiques font penser qu‘on a affaire à des bactériocines (Labioui et al., 2005) En fin, d‘après les résultats de la recherche de pouvoir antimicrobien des bactéries lactiques ; on suggère que cette bactériocine secrété par les genres testés Lactobacillus ,Leuconostoc , Lactococcu et Enterococcus durans appartient à la classe II qui renferme les bactériocines thermo-résistantes (Klaenhammer, 1988). V. 2. Recherche des bactériophages Le résultat obtenu nous a affirmé l‘absence total des bactériophages et cela a été observé par l‘inexistence des plage de lyse sur le milieu Muller- Hinton ( Figure 23). Figure23 : test de recherche des bactériophage ( absence de plage de lyse) VI. Cinétique d'acidité Deux souches sur 22 isolats ont été capables de coaguler le lait après une incubation à 30°C pendant 18 h S89(M17) S78(MRS) , le pH a diminué progressivement en fonction de temps et le degré Dornic a augmenté a cause de l'augmentation de l'acide lactique produit par les souches. 62 Partie expérimentale Résultats et discussion Figure 25: dosage d‘acidité Figure 24 : coagulation du lait ensemencé par les bactéries lactiques ( après 18h) Tableau 15 : la variation de pH et de degré Dornic en fonction du temps chez les souches S89 et S87 S89 isolées de M17 pH V S78 isolées de MRS D° A. L (g) pH V D° A.L. (g) 0h 6.7 2.3 23 2,3 6.6 1.9 19 1,9 2h 6.4 2.5 25 2,5 6.5 2.1 21 2,1 4h 6.2 2.6 26 2,6 6.3 2.3 23 2,3 6h 6.06 3 30 3 6.23 2.6 26 2,6 18h 4.48 12 120 12 5.36 6.2 62 6,2 24h 4.23 12.5 125 12,5 5.3 6.3 63 6,3 D° degré dornic V volume de NaOH ajouté 63 Partie expérimentale Résultats et discussion 8 7 acidité pH 6 5 4 DO S89 3 DO S78 2 1 0 0h 2h 4h 6h 18h 24h temps (h) Figure 26 : variation de pH en fonction du temps chez les souches S78 et S89 200 180 160 acidité DO 140 120 100 80 DO S78 60 DO S89 40 20 0 0h 2h 4h 6h 18h 24h temps (h) Figure27 : variation de l‘acidité exprimée en degrés Dornic en fonction du temps chez les souches S78 et S89 L‘abaissement du pH dans le milieu lait écrémé signifie que chacune des deux souches lactiques possède un effet acidifiant, en produisant des acides organiques (figure 26 et 27). La comparaison entre les résultats du pH et celui de l‘acidité montre que le taux d‘acidité augmente avec la diminution du pH. 64 Partie expérimentale Résultats et discussion La production de l‘acide a été suivie en fonction du temps en utilisant les cultures pures des souches séléctionnées (S89 et S78), cette activité acidifiante est souvent utilisée dans le choix des souches pour l‘industrie alimentaire. Le suivi de la quantité d‘acide lactique produite et l‘évolution du pH dans les conditions mésophiles nous a permis de conclure que le temps d‘incubation à influencer positivement sur le rendement de nos souches. Les résultats sont présentés sous forme de diagramme (figure 26 et figure 27). De ces résultats nous avons constaté que la quantité d‘acide lactique produite change selon le stade de vie de la bactérie cette différence de production peu être expliqué par une déficience dans le système du transport des substances fermentiscibles du milieu vers le cytoplasme cellulaire.( Albenzino et al.,2001). Nous remarquons aussi que la production d‘acide lactique par nos souches est moins importante, on explique ceci par leur métabolisme hétérofermentaire donc la production d‘autre composé organique tel que l‘acide acétique, le glyceraldehyde, l‘éthanol et le CO2 plus l‘acide lactique (Kihel et al., 2006). Le suivie du pH montre une diminution progressive pour les souches sélectionnées et on a constaté une variation entre les deux souches dans la production d‘acide lactique et aussi la diminution du pH cela s‘explique par plusieurs facteur le plus important et l‘aptitude des souches a possédé une activité protéolytique qui est codé par un matériel extrachromosomique (Juillard et al., 1998). 65 Conclusion et perspectives Conclusion et perspectives Conclusion et perspectives Les bactéries lactiques sont largement utilisées dans les industries agro-alimentaires dans le but d‘exploiter leur activité aromatisant et acidifiant ; on les emploie surtout dans la fabrication des fromages et de yaourts. Une autre activité a été envisagé ces dernières années sur ces germes lactiques est celle de leur capacité à secréter des substances antimicrobiennes, ce qui a intéressé les chercheurs et les investisseurs afin d‘ augmenter la duré de conservation des produits alimentaires par l‘utilisation de ces substances bioconservatrices de type bactériocine.. Actuellement, on dispose d‘un ensemble de souches des bactéries lactiques productrices de bactériocines possédant des caractéristiques différentes notament au niveau de leur spèctre d‘action. Le but de cette recherche était d‘étudier et caractériser les substances antimicrobiennes des bactéries lactiques en se basant surtout sur la recherche des bactériocines par la méthode des interactions de ces souches productrices et les germes pathogènes (E.coli, Staphylococcus aureus et Pseudomonas). Les souches des bactéries lactiques utilisées dans cette étude ont été isolées à partir de fromage traditionnel (J‘ben) préparé à base de lait de chèvre et ont été identifiées en s‘appuyant sur les caractéristiques morphologiques, phisiologiques et biochimiques. Nous avons essyé de montrer que les 22 bactéries lactiques isolées à partir de J‘ben prduisent une activité antimicrobienne contre les bactéries pathogènes sur le milieu solide. Nous avons criblé 15 souches lactiques pures appartiennent aux genres ( Lactococcus, Lactobacillus, Leuconostoc et Enterococcus) qui sont capables de produire des substances antimicrobiennes permettant d‘éliminer la croissance des germes cibles pathogènes. Par la suite, nous avons determiné la nature biochimique de ces substances inhibitrices et leur localisation dans la cellule productrice par traitement de surnageant à différentes températues(70°C,90°C et110°C) pendant 30min et par des enzymes protéolytiques ( pepsine) en adoptant la méthode de diffusion sur milieu solide (méthode de puits). On a constaté que ces composés étaient de nature protéique et se localisent dans les fractions extracellulaires parce que les zones d‘inhibition ont été détéctées lors de traitement de surnageant des bactéries lactiques et non pas le culot bactérien. 66 Conclusion et perspectives La mesure de diamètres des zones d‘inhibition sur la culture de la souche cible a révélée une variation des résultats pour chaque traitement ce qui nous a laissé suggérer que ces bactériocines appartiennent à la classe II –bactériocine like-. A la fin, le fromage que nous avons préparé se caractérise par un rendement important de bactéries lactiques de point de vue la diversité, charge et activité antimicrobienne. L‘importance de ce travail est d‘employer les bactériocines des bactéries lactiques comme un bio conservateur au lieu des additifs chimiques utilisés dans les industries agroalimentaire et de montrer l‘efficacité de ces composés vis-à-vis les bactéries pathogènes. D'autres études seront nécessaires pour en savoir plus sur l'action des bactériocines sur les champignons, les protozoaires et ainsi sur les bactéries à Gram négatif qui sera intéressant de fonder une recherche approfondie sur ce point. Aussi des perspectives peuvent être proposées pour terminer ce travail : L‘identification de poids moléculaire, composition en acides aminés L‘étude de leurs spectre d‘inhibition Action du pH sur la stabilité de la bactériocine L‘analyse de leurs structures chimiques La purification de bactériocines Leur utilisation dans le domaine médical et biotechnologique. 67 Références bibliographiques Références bibliographiques Adams ,M.R., Hall, C.J. (1988). Growth inhibition of food-borne pathogens by lactic and acetic acids and their mixtures. Int. J. Food Sci. Tech. P.23, 287-292. Abdelaziz, S. et Ait Kaci f.,( 1992). Contribution à l'étude physico-chimique et microbiologique d'un fromage traditionnel algérien fabriqué à partir du lait de chèvre le "J’ben". Mémoire d'ingénieur d'état en agronomie. Institut national agronomique d'El Harrach, Alger. p 67. Aissaoui Zitoun, O., Pediliggieri, C., Benatallah, L., Lortal, S., Licitra, G., Zidoune, M.N., et Carpino, S. (2012). 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Page56 81 Annexes Annexe I : procédé de préparation du J‘ben Lait cru Coagulation/ acidification Caillage Égouttage Salage Procédé de préparation de J‘ben Annexes Annexe II : Préparation des dilutions décimales, isolement, conservation et identification (Badis et al., 2006) Annexes Annexe III : Protocole de coloration de Gram Technique Réaliser un frottis et fixer le. Plonger la lame dans le violet de gentiane (ou cristal violet) phéniqué pendant 1 minute. laver la lame à l‘eau distillée. plonger la lame dans une solution de lugol pendant 1 minute Laver à l‘eau distillée Décolorer dix secondes à l‘alcool. Rincer immédiatement a l‘eau distillée Plonger la lame dans la safranine (ou la fuchsine) phéniquée pendant 1 minute Laver la lame à l‘eau distillée. Sécher la lame en la tamponnant avec du papier Joseph. Observer à l‘objectif x100 à l‘immersion dans l‘huile. Annexes Annexe IV : Conservation longue durée des bactéries lactiques (Badis et al.,2005) Culture jeune de 18h sur milieu bouillon MRS Centrifugation à 4000 tr/min pendant 10min Culot est additionné de 10ml de milieu de conservation (7ml de MRS + 3ml de glycerol) Répartition dans des eppendorfs Conservation au congélateur Annexes Annexe V : Protocole de profil fermentaire (utilisation de sucre) (Badis et al., 2006) Annexes Annexe VI : Composition des diluants (g/l) Eau physiologique peptonée Peptone Chlorure de sodium Eau distillée 1g 8,5g 1000 ml Eau physiologie 9 /ml: NaCl Eau distillée 9g 1000 ml Annexe VII : Composition des milieux de cultures (g/l) Milieux solides Milieu MRS (de Man Rogosa et Sharpe, 1960) Extrait de levure 5g Extrait de viande 5g Peptone 10 g Acétate de sodium 5g Citrate de sodium 2g Glucose 20g KH2PO4 2g MgSO4 .0.1g MnSO4 . 0.05 g Agar 12g Tween80 1 ml Eau distillée 1000 ml pH=6.50.2 à 37°C Autoclavage : 121°C /15min. MRS semi solide : agar 7g Milieu M-17 Extrait de levure 2,5g Extrait de viande 5g Peptone de caséine 2, 5g Peptone de viande 2, 5g Peptone de soja 5g Peptone de soja 5g Acide ascorbique 0, 5g Β-glycérophosphate de sodium 19g Agar . 12, 75g Sulfate de magnésium 0.25g Eau distillée . 1000 ml Annexes pH=7.10.2 à 37°C Autoclavage : 121°C pendant 15min. Milieu MSE (Mayeux, Sandine et Elliker, 1962) Tryptone Gélatine Extrait de levure Saccharose Glucose Citrate de sodium Azide de sodium Agar-Agar Eau distillée pH 6,8 20 g 2.5 g 5g 100 g 5g 1g 0.075 g 15 g 1000 ml Autoclavage 120°C/ 20 minute Milieu KMK (Kempler et Mc Kay, 1980) Extrait de levure Biopolytone Glucose Agar Eau distillée pH 6.6 3g 2,5g 5g 15 g 1000 ml Le milieu est réparti à raison de 100 ml par flacon, puis autoclavé 15 minutes à 121°C. Au moment de l‘emploi on ajoute : 1 ml d‘une solution aqueuse de ferricyanide de potassium 10 % (p/v) 1 ml d‘une solution aqueuse à 2.5 % (p/v) de citrate ferrique et citrate de sodium (p/p) Ces solutions sont stérilisées par filtration sur filtre millipore 0.22 μm et sont conservées à l‘obscurité à 4°C. Milieu M16 BCP (Thomas, 1973) Extrait de levure 2,5 g Extrait de viande 5g Peptone 10 g Acide ascorbique 0,5 g Lactose 2g L-arginine 4g Pourpre de Bromocrésol 0,05 g Agar-Agar 15 g Eau distillée 1000 ml pH 6,8 Autoclavage 120°C pendant 20 minutes Annexes Milieu Mueller-Hinton (Mueller et Hinton, 1941) Infusion de viande de bœuf 3000 cm3 Peptone de caséine 17,5 g Amidon de mais 1,5 g Agar-agar 17 g pH 7.4 Autoclavage 120°C/ 20 minutes Gélose nutritive Extrait de viande Extrait de levure Peptone Chlorure de sodium Agar-agar Eau distillée pH 7,4 1g 2g 5g 5g 15 g 1000 ml Autoclavage 120 °C pendant 20 minutes Milieux liquides Milieu MRS BCP MRS (milieu liquide) moins l‘extrait de viande et sans sucre 1000 ml Bromocrésol pourpre 0,025 mg pH 7.0 Autoclavage 120°C/ 20 minutes Bouillon nutritif Extrait de viande 1g Extrait de levure 2g Peptone 5g Chlorure de sodium 5g Eau distillée 1000 ml pH 7,4 Autoclavage 120 °C pendant 20 minutes Lait écrémé Lait en poudre Eau distillée Extrait de levure 110 g 1000 ml 3g Annexes Autoclavage 110°C pendant 10 minutes Cervelle -cœur Proteose péptone 10g Infusion de cervelle de veau 12,5g Infusion de cœur de bœuf 5g NaCl 1g Phosphate disodique 2,5g Glucose 2g Eau distillée 1000 ml pH 7,4 Autoclavage 120 °C pendant 20 minutes Tampon phosphate de sodium Solution (a) : 27.8g NaH2PO4 dans 100ml d‘eau distillée. Solution (b) : 53.65g Na2HPO4 dans 100ml d‘eau distillée. Tampon 0.1 M : 39ml solution (a) + 61 ml solution (b). Stérilisation à 1100C pendant 20mn. Résumé Les bactéries lactiques font l‘objet de recherche dans les laboratoires en Algérie, vue leur importance et leur intérêt dans l‘alimentation et la santé humaine. Pendant leur croissance les bactéries lactiques produisent de nombreux métabolites aux propriétés antimicrobiennes tels que les acides organiques, le peroxyde d‘hydrogène, le dioxyde de carbone, la reutérine et le diacétyl Parmi ces substances produites, des peptides antimicrobiennes dites bactériocines à faible poids moléculaire ayant des propriétés inhibitrices contre les bactéries proches et lointaines de la souche productrice. Elles sont sécrétées par les Gram positifs. Se caractérisent par un spectre d‘action étroit. Notre étude a pporté sur la recherche et la caractérisation des bactériocines produit par les bactéries lactique isolées apartir de J'ben . Vingt deux souches de bactéries lactiques ont été isolées sur les milieux M17 et MRS.les souches ont pu être identifiées aux genres:Lactococcus , Leuconostoc , Lactobacillus et Enterococcus. 15 souches de bactéries lactiques ont été selectionné pour leur pouvoir antimicrobien capable d'inhiber la croissance des Staphylococcus aureus , Escherichia coli , Pseudomonas aerogenosa par la production des bactériocine remarqué par l'aparition des zones d'inhibition . Une carastérisation physico-chimique nous a permis d'observer que les bactériocines étudiée présentent une forte thermorésistanse (thraitement a 70°C 90°C 110°C pendant 20 min ) .Ces substances inhibtrices sont entiérement detruite sous l'action des enzymes protéolytique Ces propreities suggérent que cette bactériocine appartient à la classe II(bactériocine-lik). Les produits laitiers traditionnels constituent une source de nouvelles souches antimicrobiennes. Mots clé : J'ben, bactéries lactique, bactériocine ,activité antimicrobienne ,bactérie pathogène Abstrat Lactic acid bacteria are the subject of research in laboratories in Algeria, for their importance and their interest in food and human health. As they grow lactic acid bacteria produce numerous metabolites with antimicrobial properties such as organic acids, hydrogen peroxide, carbon dioxide, and diacetyl reuterin These substances produced antimicrobial peptides called low molecular weight bacteriocins having inhibitory properties against bacteria near and far from the producer strain. They are secreted by Gram-positive. Are characterized by a narrow spectrum of action. Our study made on the research and characterization of bacteriocins produced by lactic bacteria isolated apartir of J'ben.. Twenty two lactic acid bacterial strains were isolated on M17 MRS meduim . strains were identified to genera Lactococcus, Leuconostoc, Lactobacillus and Enterococcus. 15 strain of lactic acid bacteria were selected for their antimicrobial capacity capable of inhibiting the growth of Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Pseudomonas aerogenosa by the production of bacteriocin by the aparition observed zones of inhibition. Physicochemical carastérisation allowed us to observe that the studied bacteriocins exhibit strong thermorésistanse (thraitement 70 ° C 90 ° C 110 ° C for 20 min) .These inhibtrices substances are entirely destroyed by the action of proteolytic enzymes These propreities suggest that this bacteriocin belongs to the class II (bacteriocin-lik). The traditional dairy products are a source of new antimicrobial strains. Keywords: J'ben, lactic acid bacteria, bacteriocins, antimicrobial activity, bacterial pathogen. الملخص ألهميتهب انغذائيت وانصحيت،تعتبز بكتيزيب حمط انهبه مىظىع بحث في انمختبزاث انجشائزيت ، بيزوكسيذ انهيذروجيه،خالل ومى بكتيزيب حمط انالكتيك تىتج انعذيذ مه وىاتج األيط مع خصبئص معبدة نهميكزوببث مثم األحمبض انععىيت هذي،bacteriocines ثىبئي األسيتيهت وانزوتزيه كمب تىتج مىاد ببتيذيت معبدة نهميكزوببث مىخفعت انىسن انجشيئي تسمى،ثبوي أكسيذ انكزبىن . ويفزس مه قبم انجزاو إيجببيت.االخيزة نهب خصبئص مثبطت ظذ انبكتيزيب انقزيبت وانبعيذة مه ا نسالنت انمىتجت . التً تنتجها البكتٌرٌا اللبنٌة معزولة من جبن تقلٌديbacteriocines تركزت دراستنا على البحث وتوصٌف ساللة بكتٌرٌة حمض اللبنٌك اوساط22 فً تم عزل Lactococcus وLeuconostoc, Lactobacillus , Enterococcus وتم تحدٌد سالالت ألجناسMRS وM17 ساللة من بكترٌا حمض الالكتٌك قادرة على إنتاج مضادات المٌكروبات تم بها على تثبٌط النمو و ه ذا من خالل مالحظة15 . مناطق التثبٌط سمح لنا أن نالحظ احتمالها لدرجة حرارة عالٌة مع تثبٌطهاbacteriocines دراسة الخصائص الفٌزٌائٌة . بشكل كامل عن طرٌق عمل اإلنزٌمات المحللة للبروتٌن . (bacteriocin-lik). تنتمً هذه المواد المضادة المٌكروبات إلى فئة . منتجات األلبان التقلٌدٌة هً مصدر سالالت جدٌدة منتجة لمضادة المٌكروبات ، بكتٌرٌا حمض الالكتٌك، بكتٌرٌا ممرضة،bacteriocines ، جبن تقلٌد، نشاط مضادات المٌكروبات.:كلمات البحث