Logique 3/ 6
que réciproquement l’exactitude de la seconde entraîne celle de la première. C’est à dire que l’équivalence est
une double implication. Le symbole se note ⇐⇒ .
«A⇐⇒ B» se traduit en français par « Asi et seulement si B» ou « Aéquivaut à B»
Exemple :
Pour A=«xet ysont de même signe » et B=«xy ≥0» , on a A⇐⇒ B.
Pour A=«x≥0et y≥0» et B=«xy ≥0» , on n’a pas A⇐⇒ Bcar A⇒B; mais B6⇒ A.
4°) De l’usage d’exemples et de contre-exemples
La méthode du contre-exemple est une méthode utilisée en mathématiques pour prouver que certaines affirma-
tions, prétendant à un certain caractère de généralité, sont fausses :
Un exemple sert à illustrer une proposition, qui n’est à priori ni vraie ni fausse.
Un contre-exemple sert à montrer qu’une proposition est fausse.
Si Aest la proposition « x≥0et y≥0» , alors « x= 2 et y= 3 » est un exemple illustrant cette proposition.
Cette proposition An’est à priori ni vraie ni fausse. Elle énonce une propriété.
Si Best la proposition « Si xy ≥0alors x≥0et y≥0» , alors cette propriété est fausse car « x=−1et
y=−2» est un contre-exemple.
Trouver un contre-exemple à la proprosition Arevient à trouver un exemple niant la proposition A.
Une proposition Aest soit vraie soit fausse, et si elle est fausse c’est qu’on peut (en théorie) trouver un contre-exemple.
Exemple historique :
Pierre de Fermat (1601-1665) conjectura que tous les nombres Fn= 22n+1 sont premiers, où nest un entier
naturel quelconque (ils sont appelés nombres de Fermat). En effet, il avait constaté que les nombres F0,F1,F2,
F3et F4l’étaient.
Fermat déclare dans une lettre envoyée à un autre savant (Frénicle) : " je n’ai pas de démonstration exacte
du fait que F5soit premier, mais j’ai exclu si grande quantité de diviseurs par démonstrations infaillibles que
j’aurais de la peine à me dédire..."
Euler prouva que cette conjecture était fausse en exhibant le contre-exemple suivant : il calcula tout simplement
F5, qui vaut F5=4 294 967 297 et il montra qu’il est divisible par 641 :F5= 641 ×6 700 417.
5°) Démonstration par l’absurde
On admet que si Aest une proposition, alors Aet non(A)ne peuvent être vraies toutes les deux. On dit que
la théorie est non contradictoire.
Pour démontrer certains théorèmes, on utilise une démonstration par l’absurde : il s’agit de supposer que
la négation de la proposition est vraie, et montrer par une suite de raisonnements qu’elle est aussi fausse. On
aboutit alors à une contradiction puisque la théorie est non contradictoire.
Exemple de raisonnement par l’absurde : Montrer que √2est un nombre irrationnel.
On suppose √2rationnel, alors il existe deux nombres entiers naturels aet b,b6= 0 tels que √2 = a
bet tels
que la fraction a
best irréductible. Alors on montrera que l’on peut encore simplifier cette fraction. D’où une
contradiction.
On a encore un résultat très important issu du principe de démonstration par l’absurde :
raisonnement par contraposée : la proposition « A⇒B» est vraie ssi « non(B)⇒non(A)» l’est aussi
Exemple de raisonnement par contraposée :
Pour A=«xest un multiple de 4» et B=«xest un multiple de 2»
Comme la proposition « A⇒B» est vraie, cela implique par contraposée que « xn’est pas un multiple de 2
implique xn’est un multiple de 4»
Exemple de raisonnement par contraposée :