alg´ebrique “classique”.
Le vocabulaire de la th´eorie des cat´egories et quelques uns de ses concepts de
base sont indispensables. Ils sont distill´es, selon les besoins, tout au long de ce
cours ainsi que quelques rappels de topologie ´el´ementaire. En ce qui concerne la
th´eorie des cat´egories, des ouvrages tels [Awo06], [Bor94a] ou [Mac98] couvrent
(largement) le spectre des concepts dont nous aurons besoin, celui de Steve
Awodey ´etant sans doute le plus accessible.
1.1 Produit Cart´esien et Parall´elisme
1.1.1 Cat´egories
Une cat´egorie Cest d´efinie par une collection d’objets not´ee Ob(C), une
collection de morphismes not´es Mo(C), trois “applications” id,set t
Mo(C)
s//
t//Ob(C)
id
oo
ainsi que par une “application” appel´ee (loi de) composition de Cd´efinie sur
la collection des paires (γ, δ) de morphismes de Ctelles que s(γ) = t(δ). L’image
de la paire (γ, δ) par cette application est not´ee γ◦δet appel´ee compos´ee de δ
suivi de γ. Les objets s(γ) et t(γ) sont la source et le but du morphisme γ. Le
morphisme id(x), plus souvent not´e idx, est l’identit´e de l’objet x. Ces donn´ees
forment une cat´egorie lorsqu’elles v´erifient les axiomes suivants :
La loi de composition est associative
Pour tout morphisme γon a idt(γ)◦γ=γ=γ◦ids(γ)
Pour tout objet xon a s(idx) = x=t(idx)
Pour tous morphismes γet δtels que s(γ) = t(δ)
XX. on a s(γ◦δ) = s(δ) et t(γ◦δ) = t(γ)
Une sous-cat´egorie de Cest la donn´ee d’une sous-collection Mde Mo(C) et
d’une sous-collection Ode Ob(C) telles que
si xappartient `a O, alors idxappartient `a M
si γest un ´el´ement de M, alors s(γ) et t(γ) appartiennent `a Oet
si δest un ´el´ement de Mtel que s(γ) = t(δ), alors la compos´ee δ◦γappar-
tient `a M.
Les restrictions des applications id,s,tet ◦aux collections Oet Mfournissent
alors une structure de cat´egorie.
On dit qu’un morphisme γde xvers yest un isomorphisme lorsqu’il existe
un morphisme δde yvers xtel que δ◦γ=idxet γ◦δ=idy. On dit alors que
δ(respectivement γ) est l’inverse de γ(respectivement δ) et on note δ=γ−1
et γ=δ−1(on v´erifie que tout morphisme admet au plus un inverse). On dit
aussi que deux objets xet ysont isomorphes, ce que l’on note x∼
=y, lorsqu’il
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