Il est conseillé de définir géométriquement le module d’un nombre complexe z comme étant la dis-
tance OA où A est le point d’affixe z, et son argument comme l’angle ³−→
u,−−→
OA´, puis chercher à écrire
les formules permettant de les calculer.
On insistera sur le fait que l’argument d’un nombre complexe est défini à 2kπprès.
On évitera de définir l’argument par sa détermination principale (notée Arg(z)), une telle limitation
alourdissant considérablement les formules ainsi que la résolution des équations complexes.
On utilisera les notations (2π)ou « mod 2π» pour exprimer que l’argument est défini à 2kπprès.
Les relations
OA =|zA|et ³−→
u,−−→
OA´=arg(zA) (2π)
forment les éléments de base pour toutes les interprétations géométriques qui vont suivre.
Il importe alors d’entraîner les élèves à représenter géométriquement les nombres complexes afin de
fixer le lien entre les notions de module et d’argument, d’une part, et leurs aspects géométriques,
d’autre part. L’élève aura intérêt, particulièrement à se former une image mentale de quelques
nombres complexes simples tels que 1, i,−1, −i, 2i,−3i, 1+i, etc.
Cette activité, conduisant l’élève à lire mentalement le module et l’argument d’un nombre complexe,
est hautement formatrice.
Les formules relatives aux modules et aux arguments pourront être démontrées directement, en exer-
cice pour quelques-unes ou géométriquement pour d’autres.
On caractérisera, en particulier, les nombres réels par leur argument : 0modulo π, et les nombres
imaginaires purs par leur argument π
2modulo π.
Formes trigonométrique et exponentielle d’un nombre complexe.
1. Écrire un nombre complexe sous forme trigonométrique.
2. Écrire un nombre complexe sous forme exponentielle.
3. Passer entre les différentes formes d’écriture d’un nombre complexe non nul.
Écrire un nombre complexe znon nul, donné en forme algébrique
sous forme trigonométrique z=r(cosθ+isinθ)où ret θsont des réels et r>0.
Écrire un nombre complexe znon nul, donné en forme trigonométrique
sous la forme algébrique.
Utiliser la notation eiθ=cosθ+isinθ.
Écrire un nombre complexe znon nul, donné en forme trigonométrique,
sous la forme exponentielle :z=reiθ
Écrire un nombre complexe znon nul, donné en forme exponentielle,
sous la forme trigonométrique .
Le passage de la forme algébrique à la forme trigonométrique ainsi que le passage réciproque, sont
presque immédiats.
Seule l’introduction de la notation exponentielle pourra poser problème.
Toute justification de l’écriture eiθ=cosθ+isinθne fera que compliquer la situation, aussi
insistera-t-on sur le côté conventionnel de cette écriture.
On demandera à l’élève de vérifier sa comptabilité avec les propriétés relatives à la multiplication et
à la division des nombres complexes :
eiθ×eiθ0=ei(θ+θ0),et 1
eiθ=e−iθ
On ne manquera pas de mentionner l’unicité de l’écriture trigonométrique d’un nombre complexe
donné.
Par ailleurs, cette écriture aidera à :
Francis CORTADO Sommaire chapitre 4 181