2. 2.1. La fonction f:t7→ txln(t)
t−1est continue sur ]0,1[. Elle est de signe constant, il s’agit donc d’étudier
son intégrabilité sur ]0,1[.
En 0,f(t)∼ −txln(t), donc fest intégrable au voisinage de 0si x > −1d’après 1. Si x≤ −1, alors
tx=o(f(t)) en 0. Or, d’après le critère de Riemann, t7→ txn’est pas intégrable au voisinage de 0,
donc fnon plus.
En 1,f(t)∼ln(t)
t−1∼1, donc fest prolongeable par continuité en 1.
Finalement, fest intégrable (et donc, H(x)est bien définie) si et seulement si x > −1.
2.2. Pour tout t∈]0,1[,ln(t)
t−1>0et x7→ txest décroissante, donc l’intégrande est une fonction décrois-
sante de x. Par croissance de l’intégrale, on en déduit que Hest décroissante sur DH.
2.3. Notons cette fois f:t7→ tα(ln(t))2
1−t.
Cette fonction est continue sur ]0,1[ d’après les théorèmes généraux.
Comme α > 0, par croissances comparées : limt→0f(t) = 0.
Au voisinage de 1,f(t)∼1−t→0, donc fadmet un prolongement par continuité en 0et en 1,
nécessairement borné car une fonction continue sur un segment est bornée.
2.4. Pour tout t∈]0,1[, la fonction x7→ txln(t)
t−1est de classe C1sur DH, de dérivée x7→ tx(ln(t))2
t−1.
Pour tout x∈DH, la fonction t7→ txln(t)
t−1est intégrable sur ]0,1[ (vu au 2.1) et la fonction
t7→ tx(ln(t))2
t−1est continue par morceaux sur ]0,1[ (théorèmes généraux).
Enfin, fixons un segment [a, b]⊂DH. Pour tout x∈[a, b], pour tout t∈]0,1[,
tx(ln(t))2
t−1
≤
ta(ln(t))2
t−1
.
Notons ϕ:t∈]0,1[7→ ta(ln(t))2
t−1. C’est une fonction continue par morceaux sur ]0,1[, prolongeable
par continuité en 1(de la même façon qu’au 2.3), et en 0:ϕ(t)∼ −ta(ln(t))2. Soit c∈]−1, a[.
Alors ta−c(ln(t))2→0en 0par croissance comparée, donc ϕ(t) = o(tc). Or t7→ tcest intégrable au
voisinage de 0par le critère de Riemann, donc ϕest, finalement, intégrable sur ]0,1[, ce qui assure
la domination des dérivées.
D’après le théorème de dérivation des intégrales à paramètre, Hest C1sur DHet, pour tout x∈DH,
H0(x) = Z1
0
tx(ln(t))2
t−1dt. La fonction intégrée est négative, donc H0(x)≤0, ce qui confirme que H
est décroissante sur DH.
2.5. Fixons α > −1.
Pour tout t∈]0,1[,txnln(t)
t−1→0car lim
x→+∞tx= 0.
À partir d’un certain rang n0,xn> α, donc 0≤txnln(t)
t−1≤tα(ln t)
t−1. Cette dernière fonction est
intégrable sur ]0,1[ d’après 2.1, ce qui assure la domination.
D’après le théorème de convergence dominée, H(xn)→0.
Par caractérisation séquentielle de la limite, on en déduit que limx→+∞H(x)=0.
2.6. Pour x > −1,
H(x)−H(x+ 1) = Z1
0
(tx−tx+1) ln(t)
t−1dt=Z1
0−txln(t) dt=1
(1 + x)2
(d’après 1.)
2.7. On a H(x) = H(x+ 1) + 1
(x+ 1)2. Or Hest continue en 0, donc H(x)∼1
(x+ 1)2en −1.
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