∀N∈N∗,ℓ>
N
X
n=1
1
nα.(∗)
Puisque α61, on sait que la série de Riemann de terme général 1
nα,n>1, diverge.
Plus précisément, lim
N→+∞ N
X
n=1
1
nα!= +∞. Quand Ntend vers +∞dans (∗), on obtient ℓ>+∞et finalement
∀α∈] − ∞, 1], lim
x→1
x<1
Lα(x) = +∞.
Partie II : prolongement pour α > 1
II-1.1. Soit α > 1. On sait que la série de Riemann de terme général 1
nα,n>1, converge et donc Lα(1)existe. Mais
alors, la série de terme général (−1)n
nα,n>1, converge absolument et en particulier converge et donc Lα(−1)existe. En
résumé, la fonction Lαest définie sur [−1, 1].
Vérifions que Lαest continue sur [−1, 1]. Pour n∈N∗et x∈[−1, 1], posons fn(x) = xn
nα. Chaque fonction fnest continue
sur [−1, 1]et de plus, pour tout n∈N∗et tout x∈[−1, 1],
|fn(x)|=|x|n
nα61
nα.
Puisque α > 1, la série numérique de terme général 1
nα,n>1, converge et donc la série de fonctions de terme général
fn,n>1, converge normalement sur [−1, 1].
En résumé,
•Chaque fonction fn,n>1, est continue sur [−1, 1].
•La série de fonctions de terme général fn,n>1, converge normalement vers la fonction Lαsur [−1, 1].
On en déduit que la fonction Lαest continue sur [−1, 1].
II-1.2. D’après la question précédente, la fonction L2est définie et continue sur [−1, 1]. D’après les questions I-2.2 et I-3,
lim
x→1
x<1
L′
2(x) = lim
x→1
x<1
L1(x)
x= +∞.
D’après un théorème classique d’analyse, la fonction L2n’est pas dérivable en 1mais sa courbe représentative admet en
1une demi-tangente parallèle à (Oy).
II-2.1. Soit α > 1. Pour tout réel strictement positif u,eu−1 > 0. Donc, la fonction ϕ:u7→uα−1
eu−1est continue
sur [0, +∞[en tant que quotient de fonctions continues sur ]0, +∞[dont le dénominateur ne s’annule pas sur ]0, +∞[. De
plus, la fonction ϕest positive sur ]0, +∞[.
•Quand utend vers 0par valeurs supérieures, ϕ(u)∼uα−1
u=uα−2. Puisque α−2 > −1, la fonction u7→uα−2est
intégrable sur un voisinage de 0à droite et donc la fonction ϕest intégrable sur un voisinage de 0à droite.
•Quand utend vers +∞,u2ϕ(u)∼uα+1e−u. D’après un théorème de croissances comparées, u2ϕ(u)tend vers 0quand
utend vers +∞ou encore ϕ(u)est négligeable devant 1
u2quand utend vers +∞. On en déduit que la fonction ϕest
intégrable sur un voisinage de +∞.
Finalement, la fonction ϕest intégrable sur ]0, +∞[.
II-2.2. On sait déjà que l’intégrale proposée existe que x=1. Soit x < 1. Pour tout réel strictement positif u,eu−x >
1−x > 0. Donc, la fonction u7→uα−1
eu−xest continue sur [0, +∞[et négligeable devant 1
u2quand utend vers +∞. La
fonction u7→uα−1
eu−xest donc intégrable sur [0, +∞[. On en déduit l’existence Kα(x).
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Jean-Louis Rouget, 2012. Tous droits réservés.