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eom´
etrie vectorielle
1.1.4. D´efinitions . Soit Eun K-espace vectoriel. On appelle espace dual de E, not´e E∗,
l’espace vectoriel des formes lin´eaires sur E. On appelle espace bidual de E, not´e E∗∗,
l’espace dual de E∗. On a donc E∗=L(E, K) et E∗∗ =L(E∗, K) .
1.1.5. Lemme .Soient vun vecteur non nul d’un espace vectoriel Eet Hun suppl´emen-
taire dans Ede la droite Dengendr´ee par v. Alors il existe une forme lin´eaire ϕ∈E∗
telle que ϕ(v) = 1 et Ker (ϕ) = H.
Preuve. Par hypoth`ese on a E=H⊕D. Soit pla projection sur Dparall`element `a H.
Pour tout x∈E, le vecteur p(x) appartient `a Det il existe un unique scalaire not´e ϕ(x)
tel que p(x) = ϕ(x)v. On a p(v) = v, donc ϕ(v) = 1. Montrons que l’application ϕest
lin´eaire. Pour tous xet ydans E, tous λet µdans Kon a
ϕ(λx +µy)v=p(λx +µy)
=λp(x) + µp(y)
=λ(ϕ(x)v) + µ(ϕ(y)v)
= (λϕ(x) + µϕ(y))v .
Comme vest non nul, on a donc ϕ(λx +µy) = λϕ(x) + µϕ(y) . D’o`u ϕest une forme
lin´eaire sur E.
De plus x∈Ker (ϕ) si et seulement si p(x) = 0 , c’est `a dire si x∈Ker (p) = H.
1.1.6. Corollaire .Soit Eun K-espace vectoriel.
(i)Pour tout x∈E, l’application, not´ee jE(x), qui `a tout ϕ∈E∗, associe ϕ(x), est
une forme lin´eaire sur E∗. ( Pour tous x∈Eet ϕ∈E∗on a : jE(x)(ϕ) = ϕ(x)).
(ii )L’application jEde Edans son bidual E∗∗, est une application lin´eaire injective.
Preuve. La v´erification de l’assertion (i) et du caract`ere lin´eaire de jEest imm´ediate.
Montrons que jEest injective. Soit vnon nul dans E. La droite vectorielle engendr´ee par
vadmet un suppl´ementaire dans E. D’apr`es le lemme pr´ec´edent, il existe ϕ∈E∗tel que
ϕ(v) = 1. Donc jE(v)(ϕ) = 1 6= 0 et vn’appartient pas `a Ker (jE). Il en r´esulte que
Ker (jE) = {0}.
1.1.7. D´efinition . L’application lin´eaire jE, d´efinie dans le corollaire pr´ec´edent, est ap-
pel´ee injection canonique de Edans son bidual.
1.1.8. Th´eor`eme .Soit Eun espace vectoriel de dimension finie. Alors
(i)son dual E∗est de dimension finie et dim(E∗) = dim(E);
(ii )l’injection canonique jEest un isomorphisme de Edans E∗∗.