Cours de Math IV Alg`ebre
(R. Bahloul, 2esemestre 2009/2010)
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Les livres utilis´es lors de la pr´eparation de ce cours furent les suivants.
R´
ef´
erences
[1] Joseph Grifone, Alg`ebre lin´eaire, 2e´edition, c´epadu`es ´editions.
[2] X. Gourdon, Les Maths en tˆete - Alg`ebre (ellipses).
[3] Ren´e Deheuvels, formes quadratiques et groupes classiques, puf.
Table des mati`
eres
R´ef´erences 2
1. Espace vectoriel quotient 4
1.1. Notions pr´eliminaires - Rappels 4
1.2. D´efinition d’un espace vectoriel quotient 5
1.3. Codimension 6
1.4. Application quotient 7
2. Dualit´e 8
2.1. Introduction 8
2.2. D´efinition du dual et premiers r´esultats 9
2.3. Base duale 10
2.4. Base aneduale 11
2.5. Annulateurs 11
2.6. Transpos´ee 12
2.7. Bidual 14
3. Forme bilin´eaire sur un couple d’espaces vectoriels 15
3.1. Premi`eres d´efinitions 15
3.2. Matrices associ´ees 15
3.3. Applications lin´eaires associ´ees - Rang de b16
3.4. Caract´erisation du rang en terme d’´ecriture dans des bases 18
3.5. Non d´eg´en´er´escence - relations d’orthogonalit´e 19
3.6. G´en´eralit´es sur les formes bilin´eaires sur un espace vectoriel - Noyau
d’une forme bilin´eaire - Adjoint d’une application lin´eaire 20
4. Formes bilin´eaires sym´etriques et formes quadratiques 23
4.1. Relation entre formes bilin´eaires sym´etriques et formes quadratiques 23
4.2. Bases orthogonales 25
4.3. Point de vue pratique : orthogonalisation de Gauss 26
4.4. Formes quadratiques ´equivalentes 31
4.5. Formes quadratiques sur C32
4.6. Formes quadratiques sur un R33
4.7. Formes bilin´eaires antisym´etriques sur R35
5. Diagonalisation des matrices sym´etriques r´eelles et forme quadratique
sur un espace euclidien 38
5.1. Diagonalisation des matrices r´eelles sym´etriques 38
5.2. Forme quadratique sur un espace euclidien 41
6. Groupe orthogonal 43
6.1. Groupe orthogonal d’un espace euclidien 43
6.2. Groupe orthogonal 45
6.3. Endomorphismes orthogonaux en dimension 2 : Isom´etries d’un plan
vectoriel 46
6.4. R´eduction des endomorphismes orthogonaux 47
3
7. Formes sesquilin´eaires et hermitiennes 49
7.1. Introduction 49
7.2. G´en´eralit´es sur les formes sesquilin´eaires sur E×F49
7.3. G´en´eralit´es sur les formes sesquilin´eaires sur E51
7.4. Forme (sesquilin´eaire) hermitienne et forme quadratique hermitienne 51
7.5. Diagonalisation des matrices hermitiennes et forme hermitienne dans
un espace hermitien 56
7.6. Matrices unitaires 56
4
1. Espace vectoriel quotient
La notion d’espace vectoriel quotient est `a rapproch´ee de ce qui est connu concer-
nant Z/nZ. L’id´ee dans les deux cas est de travailler modulo un sous objet (sous-
groupe (ou id´eal) dans un cas, sous-espace vectoriel dans l’autre).
1.1. Notions pr´eliminaires - Rappels.
efinition 1.1.1. Rappelons qu’une relation d’´equivalence sur un ensemble A
est une relation binaire sur Asatisfaisant aux trois propri´et´es suivantes :
R´eflexivit´e : xA, x x
Sym´etrie : x, y A, si xyalors yx
Transitivit´e : x, y, z A, si xyet yzalors xz.
efinition 1.1.2. Soit une relation d’´equivalence sur un ensemble A.
Pour xA, on note ¯x={yA|xy}. On l’appelle la classe d’´equivalence
de A. (Il s’agit donc d’un sous-ensemble de A.)
On d´efinit l’espace quotient A/ de Apar comme l’ensemble {¯x|xA}. Il
s’agit donc d’un sous-ensemble de P(A).
Soit XA/ . Un ´el´ement xde Xest appel´e un repr´esentant de (la classe)
X.
Proposition 1.1.3. Soit Aun ensemble.
(1) Soit une relation d’´equivalence sur A. Alors Ala r´eunion disjointe des
classes d’´equivalences (autrement dit, les classes d’´equivalence forment une
partition de A).
(2) Soit A=SiIXiune partition quelconque de A. D´efinissons la relation
binaire suivante. Pour x, y A,xy⇒ ∃iI, {x, y} ⊂ Xi. Alors
est une relation d’´equivalence.
La preuve est laiss´ee en exercice.
On peut traduire cette proposition comme suit : se donner une relation d’´equivalence
ou se donner une partition sont deux choses ´equivalentes.
Supposons maintenant que sur Ail y ait une loi interne qu’on note et une
structure externe sur (par exemple) un corps kqu’on note λ·x.
On dit que les lois sont compatibles avec la relation si les propri´et´es suivantes
sont satisfaites.
Pour x, x, y, yA, si xxet yyalors xyxy.
Pour x, xAet pour λk, si xxalors λ·xλ·x.
L’espace quotient A/ de Apar la relation est alors susceptible d’ˆetre muni
des mˆemes lois que Aavec les mˆemes propri´et´es (associativit´e, commutativit´e, etc).
En effet, soient Xet Ydeux ´elements de E/ . On a envie de poser : XY=xyo`u
xest un repr´esentant quelconque de X(i.e. xX) et yun repr´esentant quelconque
de Y. La d´efinition n’est valide que si elle ne d´epend pas du choix des repr´esentants
xet y. Autrement dit, si on avait fait un autre choix xpour repr´esenter Xet un
autre choix ypour repr´esenter Y, on devrait pouvoir poser XY=xy; et c’est
le cas si la relation est compatible avec la loi .
De mˆeme, on veut poser λ·X=λ·xet cette d´efinition est l´egitime si la loi
externe est compatible avec la relation .
Un exemple connu d’une telle situation :
5
Exemple 1.1.4. Soit A=Z. Soit nZ. On d´efinit de la fa¸con suivante :
ababnZ. Cette relation est une relation d’´equivalence (exercice).
L’ensemble quotient obtenu A/ est not´e Z/nZ.
L’ensemble Aest muni de deux op´erations internes +et ×. Ces op´erations sont
compatibles avec (exercice). On d´emontre alors que Z/nZest un anneau comme
l’est Z.
1.2. D´efinition d’un espace vectoriel quotient. Soit (E, +,·,k) un espace vec-
toriel et Fun sous-espace vectoriel de E. On va d´efinir le quotient de Epar F.
efinition 1.2.1.
(1) On d´efinit une relation binaire sur E(qui d´epend de F) : pour x, y E,
xyxyF.
Exercice : c’est une relation d’´equivalence.
(2) On appelle espace quotient de Epar Fl’ensemble quotient E/ et on le
note E/F .
(3) Pour xE, on note ¯xla classe de xdans ce quotient. On dit aussi classe
de xmodulo F.
Proposition 1.2.2. Pour xE, on a
¯x=x+F:= {x+y|yF}
emonstration.
: Soit x¯xalors xxFd’o`u xx+F.
: Soit xx+F. Alors il existe yFtel que x=x+y. Par cons´equent,
xx=yF. Ainsi xx, i.e. ¯
x= ¯xou encore x¯x
Ainsi, l’ensemble E/F n’est rien d’autre que l’ensemble des x+Favec xE,
i.e. c’est l’ensemble de tous les “translat´es” de F.
Remarque 1.2.3. Pour xE, on a : xF¯x=¯
0
emonstration. En exercice.
Pour le moment E/F n’est rien d’autre qu’un ensemble.
Proposition 1.2.4. Les op´erations +et ·sont compatibles avec la relation d’´equivalence.
emonstration. Soient x, x, y, yEtels que xxet yy. Soit λk. On doit
montrer que x+yx+yet λ·xλ·x.
Par hypoth`ese, xxFet yyF, i.e. il existe x′′, y′′ Ftels que xx=x′′
et yy=y′′. Par cons´equent (x+y)(x+y) = (xx) + (yy) = x′′ +y′′ F
ce qui montre bien que x+yx+y
Concernant le produit, on a : λxλx=λ(xx) = λx′′ F. Ainsi λx λx
Grˆace `a cette proposition, on peut d´efinir deux op´erations : + et ·sur E/F .
efinition 1.2.5. Soient X, Y E/F et λk. Soient xX(i.e. xun repr´esentant
de X) et yY(i.e yest un repr´esentant de Y). On pose alors X+Y=x+yet
λ·X=λ·x.
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