Pour décrire une expérience aléatoire, on commence par décrire l’ensemble Ωdes résultats possibles. Un événement
est alors un sous-ensemble de Ω:
BExemple. Lancer d’un dé à six faces. On peut modéliser cette expérience par l’univers Ω = {1,2,3,4,5,6},
dans lequel on liste les résultats possibles de l’expérience. L’événement "le résultat est divisble par 3" correspond
à la partie {3,6}.
Pour décrire complètement l’expérience aléatoire, il faut dire aussi quelle est la probabilité de chacun des résultats
de l’expérience. Un cas particulèrement simple est celui de l’équiprobabilité, dans lequel toutes les issues possibles
ont la même probabilité de se réaliser :
Définition 1.1 Soit Ωun univers fini. L’ équiprobabilité, ou probabilité uniforme, sur Ω, est l’application
P:P(Ω) →[0,1] qui à une partie Ade Ωassocie
P(A) = Card(A)
Card(Ω) .
On remarque que tous les singletons ont la même probabilité 1/Card(Ω), ce qui justifie le terme d’équiprobabilité
ou de probabilité uniforme. Dans ce cadre, le calcul de la probabilité d’un événement se ramène au dénombrement
d’ensembles, c’est-à-dire au calcul de cardinal d’ensembles finis.
BExemple. Si on veut modéliser un lancer de dé équilibré, on va prendre pour Pl’équiprobabilité :
P({1}) = P({2}) = P({3}) = P({4}) = P({5}) = P({6}) = 1
6.
Par exemple, on peut calculer
P(« résultat divisible par trois ») = P({3,6}) = 2
6=1
3.
Dans ce chapitre, nous rappelons un certain nombres d’opérations sur les parties d’un ensemble et nous intro-
duisons certains dénombrements élémentaires. Mais nous verrons plus tard la définition générale d’un espace
de probabilité, qui permettra de modéliser des expériences aléatoires plus générales (avec un nombre d’issues
possibles infini, ou non-équiprobables)
1.1 Opérations sur les parties d’un ensemble
Pour décrire un ensemble, on peut donner la liste de ses éléments entre accolades : c’est ce qu’on appelle la
définition en extension. Un ensemble n’est pas ordonné, ainsi {1,3,2}et {1,2,3}décrivent le même ensemble.
Dans cet exemple, 2est un élément de {1,2,3}, ce qui se note
2∈ {1,2,3}et se lit « 2appartient à {1,2,3}.
{1,3}est une partie ou un sous-ensemble de {1,2,3}; on dit que {1,3}est inclus dans {1,2,3}, ce qui se note
{1,3}⊂{1,2,3}.
On peut aussi définir un ensemble en compréhension, c’est-à-dire en donnant la ou les propriétés qui caractérisent
ses éléments :
{2,4,6}={x∈ {1,...,7}: 2 divise x}.
Quelques ensembles usuels en mathématiques :
– l’ensemble vide qui ne contient aucun éléments : ∅={},
– l’ensemble des entiers naturels N={0,1,2, ...}.
5