B04 – Version du December 2, 2008 5
et on peut aussi multiplier les matrices 2×2entre elles...
Avec ces conventions, on voit ainsi que le système (S)ci-dessus peut se réécrire
"ab
cd
#"x
y#="α
β#
ou encore
AX =Bavec A:= "ab
cd
#,X:= "x
y#et B:= "α
β#.
On a ainsi ramené formellement un problème en deux variables en un problème en
une variable ! On dit que Aest la matrice du système linéaire. On dit aussi que c’est
la matrice de l’application linéaire ϕci-dessus. Étudier Arevient à étudier ϕ.
1 Vecteurs dans Rn
Nous allons formaliser un peu tout ce qui précède en oubliant l’origine géométrique
des objets. Tant qu’à faire, on va aussi travailler en dimension quelconque.
Définition 1.1 Si n∈N, alors Rndésigne l’ensemble des n-uples (x1, . . . , xn)de
réels. Un tel n-uple s’appelle aussi un vecteur de Rnet on dit que xiest sa i-ème
composante (mais on peut aussi voir (x1, . . . , xn)comme un point de Rn. . .).
Dans Rn, on dispose d’une addition (terme à terme)
(x1, . . . , xn)+(y1, . . . , yn)=(x1+y1, . . . , xn+yn)
qui fournit une somme et d’une multiplication externe (terme à terme)
λ(x1, . . . , xn)=(λx1,...,λxn)
qui fournit un produit.
Par exemple, R2peut s’identifier au plan comme on l’a vu dans l’introduction, R1
n’est autre que Rlui même que l’on identifie à la droite et R0est le singleton {0}
(disons, par convention) que l’on peut voir comme un point.
En général, on écrira
ei:= (0,...,0,1,0,...,0)
avec le 1à la i-ème place. On dit parfois que (e1, . . . , en)est la base canonique
de Rn(tout ce qui suit est relatif à cette base). Remarquons en particulier que si
u:= (x1, . . . , xn), on a
x1e1+··· +xnen=(x1,0,...,0) + ··· + (0,···,0,x
n)=(x1, . . . , xn)=u.