1 ©Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2012-2013 Programme de colle n°8 de la semaine 11 du 26/11 au 02/12 Courbes paramétrées Dans tout le chapitre, I désigne un intervalle et le plan R2 est muni de son repère orthonormé − → − → canonique (O, i , j ). Les coordonnées sont relatives à ce repère. Questions de cours : 1. Si limt→t0 (y(t) − mx(t)) = p, la droite d’équation y = mx + p est asymptote à la courbe. 2. Si M (θ0 ) n’est pas le pôle, le point n’est pas stationnaire et donc la tangente est dirigée par le vecteur vitesse f ′ (θ0 ). → 3. Si M (θ ) est le pôle, la tangente est dirigée par le vecteur − u (θ ). 0 1 0 Généralités 1. Notion de fonction (vectorielle) de classe C k de R dans R2 . 2. Notion de courbe paramétrée Notion de support, exemples, interprétation cinématique. Ne pas confondre trajectoire et mouvement. 2 Tangentes Définition 1 Soit (I, f ) une courbe paramétrée et t0 ∈ I. On dit que (I, f ) admet une tangente au point M (t0 ) (de paramètre t0 ) si la droite sécante à la courbe (M (t)M (t0 )) admet une «position limite» lorsque t tend vers t0 , c’est-à-dire si pour t au voisinage de t0 , il existe un vecteur directeur −−→ −−→ → → u(t) de la droite (M (t)M (t0 )) tel que lim u(t) = − v où − v est un vecteur non nul de R2 . t→t0 → Dans ce cas la droite passant par M (t0 ) et dirigée par le vecteur − v est appelée la tangente en M (t0 ) à la courbe (I, f ). Proposition 2 Soit (I, f ) une courbe paramétrée de classe C k avec k > 1 et t0 ∈ I. 1. (*) Si le vecteur f ′ (t0 ) est non nul, le point M (t0 ) est dit régulier et dans ce cas la courbe admet en M (t0 ) une tangente dirigée par le vecteur vitesse f ′ (t0 ). 2. Si le vecteur f ′ (t0 ) est nul, le point M (t0 ) est dit stationnaire (vitesse nulle). L’étude des points stationnaires sera détaillée plus tard dans l’année à l’aide des développements limités. On peut toutefois utiliser le résultat suivant : y ′ (t) Si lim ′ = l avec l ∈ R ∪ {∞}, alors la courbe (I, f ) admet en M (t0 ) une tangente dont t→t0 x (t) le coefficient directeur vaut l avec la convention que si l = ±∞, la tangente est verticale. Preuve : 1. Pour tout h 6= 0, le vecteur f (t0 + h) − f (t0 ) dirige la droite (M (t0 )M (t0 + h)), donc il en (t0 ) (t0 ) est de même de f (t0 +h)−f . Or comme f est dérivable en t0 , on a limh→0 f (t0 +h)−f = h h ′ f (t0 ) 6= 0. Attention : la classification des points stationnaires n’a pas été traitée et sera faîte plus tard à l’aide des développements limités. 2 ©Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2012-2013 3 Branches infinies Définition 3 Soit (I, f ) une courbe paramétrée et t0 ∈ I ou une borne de I. On dit que (I, f ) admet une branche infinie en t0 si le «point M de paramètre t s’éloigne indéfiniment lorsque t tend vers t0 », c’est-à-dire si : −−−−→ lim kOM (t)k = lim kf (t)k = +∞. t→t0 t→t0 Si l’une des fonctions composantes de f tend vers ∞, alors (I, f ) admet une branche infinie. ⊲ Si limt→t0 x(t) = ±∞ et limt→t0 y(t) = l ∈ R, alors la branche infinie est une asymptote horizontale. ⊲ Si limt→t0 x(t) = ±l ∈ R et limt→t0 y(t) = ±∞, alors la branche infinie est une asymptote verticale. ⊲ Si limt→t0 x(t) = ±∞ et limt→t0 y(t) = ±∞, alors on compare x à y en déterminant (lorsqu’elle existe) y(t) lim = m. t→t0 x(t) – si m = ±∞, alors la branche infinie est une branche parabolique d’axe vertical. – si m = 0, alors la branche infinie est une branche parabolique d’axe horizontal. – si m ∈ R∗ , alors on cherche la limite de limt→t0 (y(t) − mx(t)) = p. Si p ∈ R, la branche infinie est l’asymptote oblique d’équation y = mx + p. Si p = ±∞, la branche infinie est une branche parabolique dont l’axe a pour direction la droite d’équation y = mx. Preuve : (*) Traitons le cas de l’asymptote oblique. Soit ∆ la droite d’équation y = mx + p. La |mx(t) − y(t) + p| √ distance de M (t) à ∆ vaut d(M (t), ∆) = . Comme limt→t0 (y(t) − mx(t)) = p, m2 + 1 on a limt→t0 d(M (t), ∆) = 0, ce qui montre que la courbe admet ∆ comme asymptote oblique. 4 Comment tracer une courbe paramétrée ? – On cherche l’ensemble utile pour étudier f (regarder périodicité, parité...) et on traduit en termes de symétries. – Deux exemples modèles 5 Courbes paramétrées par l’angle polaire → → On note (− u (θ), − v (θ)) la base polaire d’angle θ. 1. Généralités Un point M du plan peut être repéré par ses coordonnées polaires au lieu de ses coordonnées cartésiennes. Un cas particulier est celui où la position du point M ne dépend que de son − → −−→ angle polaire θ = ( i , OM ). −−−−→ L’affixe du point M est alors de la forme z = ρ(θ)eiθ , ce qui revient à dire que OM (θ) = → ρ(θ)− u (θ). → Si ρ : I → R est de classe C k , on définit ainsi une courbe paramétrée par f : θ 7→ ρ(θ)− u (θ). On dit que (I, f ) est la courbe d’équation polaire r = ρ(θ) (un point M de coordonnées polaires [r, θ] est sur la courbe si et seulement si r = ρ(θ)). Une telle courbe peut toujours être décrite en coordonnées cartésiennes, en posant x(θ) = ρ(θ) cos θ et y(θ) = ρ(θ) sin θ. Vitesse et accélération dans un repère mobile (repère polaire) On a : → → u (θ) + ρ(θ)− v (θ) . – f ′ (θ) = ρ′ (θ)− − → → ′′ ′′ – f (θ) = (ρ (θ) − ρ(θ)) u (θ) + 2ρ′ (θ)− v (θ). ©Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2012-2013 3 On en déduit Proposition 4 – (*) si M (θ0 ) n’est pas le pôle, le point n’est pas stationnaire et donc la tangente est dirigée par le vecteur vitesse f ′ (θ0 ). → – si M (θ0 ) est le pôle, la tangente est radiale c’est à dire dirigée par le vecteur − u (θ0 ). Preuve : – Comme ρ(θ0 ) 6= 0, et que les coordonnées de f ′ (θ0 ) dans la base polaire sont (ρ′ (θ0 ), ρ(θ0 )), le vecteur vitesse f ′ (θ0 ) 6= 0 est non nul et donc il dirige la tangente. – Si M (θ0 ) est le pôle O, alors la droite (M (θ0 )M (θ)) est la droite (OM (θ)), elle est donc −−→ −−−→ −−→ dirigée par le vecteur u(θ). Comme limθ→θ0 u(θ) = u(θ0 ) qui est un vecteur non nul car de −−−→ norme 1, on en déduit que la tangente en M (θ0 ) est dirigée par u(θ0 ). En particulier, on remarque : – les points différents du pôle sont tous réguliers – (*) si M (θ0 ) n’est pas le pôle et ρ′ (θ0 ) = 0, alors la tangente en M (θ0 ) est orthoradiale, → c’est à dire dirigée par le vecteur − v (θ0 ). 2. Tracé d’une courbe en coordonnées polaires – On cherche l’ensemble utile... Attention aux symétries, il y a des pièges... si ρ est T -périodique, alors pour tout θ ∈ R, le point M (θ + T ) est l’image du point M (θ) par la rotation de centre O et d’angle T . La preuve 1 – On cherche le signe et les variations de ρ. – On trace les tangentes. – Pour les éventuelles branches infinies, aucune méthode propre aux courbes polaires n’a été citée. On se ramène donc aux coordonnées cartésiennes. −−→ − 1. On note z(θ) l’affixe du point M (θ). On a OM (θ + T ) = ρ(θ + T )→ u (θ + T ) donc z(θ + T ) = ρ(θ)ei(θ+T ) = eiT ρ(θ)eiθ = eiT z(θ).