©Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2012-2013 2
3 Branches infinies
Définition 3 Soit (I, f)une courbe paramétrée et t0∈Iou une borne de I. On dit que (I, f )
admet une branche infinie en t0si le «point Mde paramètre ts’éloigne indéfiniment lorsque ttend
vers t0», c’est-à-dire si :
lim
t→t0k−−−−→
OM(t)k= lim
t→t0kf(t)k= +∞.
Si l’une des fonctions composantes de ftend vers ∞, alors (I, f)admet une branche infinie.
⊲Si limt→t0x(t) = ±∞ et limt→t0y(t) = l∈R, alors la branche infinie est une asymptote
horizontale.
⊲Si limt→t0x(t) = ±l∈Ret limt→t0y(t) = ±∞, alors la branche infinie est une asymptote
verticale.
⊲Si limt→t0x(t) = ±∞ et limt→t0y(t) = ±∞, alors on compare xàyen déterminant (lors-
qu’elle existe)
lim
t→t0
y(t)
x(t)=m.
– si m=±∞, alors la branche infinie est une branche parabolique d’axe vertical.
– si m= 0, alors la branche infinie est une branche parabolique d’axe horizontal.
– si m∈R∗, alors on cherche la limite de limt→t0(y(t)−mx(t)) = p.
Si p∈R, la branche infinie est l’asymptote oblique d’équation y=mx +p.
Si p=±∞, la branche infinie est une branche parabolique dont l’axe a pour direction la
droite d’équation y=mx.
Preuve : (*) Traitons le cas de l’asymptote oblique. Soit ∆ la droite d’équation y=mx +p. La
distance de M(t) à ∆ vaut d(M(t),∆) = |mx(t)−y(t) + p|
√m2+ 1 . Comme limt→t0(y(t)−mx(t)) = p,
on a limt→t0d(M(t),∆) = 0, ce qui montre que la courbe admet ∆ comme asymptote oblique.
4 Comment tracer une courbe paramétrée ?
– On cherche l’ensemble utile pour étudier f(regarder périodicité, parité...) et on traduit en
termes de symétries.
– Deux exemples modèles
5 Courbes paramétrées par l’angle polaire
On note (−→
u(θ),−→
v(θ)) la base polaire d’angle θ.
1. Généralités
Un point Mdu plan peut être repéré par ses coordonnées polaires au lieu de ses coordonnées
cartésiennes. Un cas particulier est celui où la position du point Mne dépend que de son
angle polaire θ= (−→
i , −−→
OM).
L’affixe du point Mest alors de la forme z=ρ(θ)eiθ, ce qui revient à dire que −−−−→
OM(θ) =
ρ(θ)−→
u(θ).
Si ρ:I→Rest de classe Ck, on définit ainsi une courbe paramétrée par f:θ7→ ρ(θ)−→
u(θ).
On dit que (I, f) est la courbe d’équation polaire r=ρ(θ) (un point Mde coordonnées
polaires [r, θ] est sur la courbe si et seulement si r=ρ(θ)).
Une telle courbe peut toujours être décrite en coordonnées cartésiennes, en posant
x(θ) = ρ(θ) cos θet y(θ) = ρ(θ) sin θ.
Vitesse et accélération dans un repère mobile (repère polaire) On a :
–f′(θ) = ρ′(θ)−→
u(θ) + ρ(θ)−→
v(θ) .
–f′′ (θ) = (ρ′′ (θ)−ρ(θ)) −→
u(θ) + 2ρ′(θ)−→
v(θ).