
 La progression est définie comme une aggravation continue du handicap sur une 
période de au moins 6 mois. 
• La forme progressive primaire ou primitivement progressive : 
1O% des cas 
La maladie débute sur un mode progressif continu, sans poussée initiale, souvent sous 
la forme d’une myélopathie.   
• La forme progressive avec poussées 
5% des patients 
Elle se caractérise par  un déclin neurologique  progressif et régulier sur lequel se 
superposent des poussées bien individualisées, avec ou sans rémissions . 
 
III-La poussée de SEP 
a) Physiopathologie 
• La conduction nerveuse 
Les neurones sont responsables de la transmission de l’influx nerveux. Ils perçoivent des 
informations de l’environnement par leurs dendrites, les intègrent dans leur corps 
cellulaire et les redistribuent par leur axone.  
La myéline fabriquée par les oligodendrocytes dans le SNC, constitue une gaine 
protectrice et isolante, entourant l’axone, qui accélère la conduction de l’influx nerveux le 
long de l’axone, donc la transmission des informations. A l’occasion d’une poussée, la 
destruction de la gaine de la myéline fait suite à une réaction inflammatoire, qui va céder 
la place à des mécanismes de réparation. Si ces mécanismes sont dépassés, les troubles de 
conduction le long de l’axone deviennent irréversibles. Les plaques correspondent aux 
zones cicatricielles résultant de l’inflammation et de la démyélinisation.   
 
• Conséquences de la démyélinisation 
9 Bloc de conduction 
 La disparition de l’isolant électrique que constitue la myéline entraîne une impossibilité à 
propager le potentiel d’action jusqu’au prochain Noeud de Ranvier. Celui-ci n’est donc plus 
excité, ce qui aboutit à un  bloc de conduction. La perte d’un seul internode (portion d’axone 
myélinisée entre 2 noeuds de Ranvier) de myéline est suffisante pour bloquer complètement la 
conduction le long de l’axone concerné. Le plus souvent, plusieurs internodes d’un même 
fascicule sont affectés au sein d’une même lésion. Si un nombre suffisant d’axones est 
concerné apparaissent des signes neurologiques déficitaires, dont la nature dépend de la 
topographie ce la lésion. 
Parfois, la démyélinisation peut être responsable de blocs de conduction intermittents. Dans 
certaines circonstances, les fibres démyélinisées perdent leur capacité à conduire des trains de 
potentiels d’action. C’est le cas de l’élévation de la chaleur corporelle, qui est à l’origine d’un 
bloc de conduction responsable d’une aggravation transitoire et réversible de déficits 
neurologiques préexistants lors de l’exposition à la chaleur, de bains chauds, de fièvre.  Le 
phénomène d’Uhthoff en est un exemple ; il s’agit d’une aggravation transitoire de l’acuité 
visuelle  survenant après un effort physique sur une séquelle de névrite optique. 
 
9 Augmentation de l’excitabilité 
Les fibres démyélinisées peuvent acquérir un profil anormal de décharge électrique 
responsable d’une activité spontanée pendant plusieurs heures 
Ex : paresthésies, signe de Lhermitte 
 
9 Ephapse = activation ephaptique