Motoneurone périphérique - Centre Hospitalier de Carcassonne

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LA SCLEROSE LATERALE
AMYOTROPHIQUE
Généralités
Motricité volontaire =
•
•
•
•
•
•
•
Cortex
Moteur Ire
Motoneurone central
+
Motoneurone périphérique
+
Jonction neuromusculaire
+
Muscle
Corne
Antérieure
Généralités
• Anciennement maladie de Charcot
• Maladie neurodégénérative touchant les
motoneurones centraux et périphériques
• Prévalence 4-6/100000
• Plus d’hommes que de femmes
• Age moyen 55 ans
• Physiopathologie inconnue
Une affection rare ??
TOUS LES JOURS en France
UN nouveau patient chaque 8 heures
UN décès par SLA chaque 12 heures
Signes d’appel initiaux
Il peut s’agir
• D’un déficit moteur d’un ou plusieurs membres
• De trouble de la phonation et de la déglutition
• D’une amyotrophie
• De douleurs musculaires, de crampes
• De fasciculations
• De troubles ou de difficultés à la marche
• De raideurs
• Entorses à répétition
Signes d’appel de la SLA?
Selon le site où débute l'atteinte des
motoneurones périphériques, on distingue
TROIS
formes
de
sclérose
latérale
amyotrophique :
• spinale ( atteinte des membres)
•
bulbaire ( dysarthrie et troubles de déglutition)
•
respiratoire ( syndrome restrictif par atteinte du
diaphragme)
Atteinte du Motoneurone
périphérique
•
•
•
•
•
•
•
Au niveau des Membres
Déficit moteur
Crampes
Fasciculations
Amyotrophie
Diminution des ROT
Au niveau Bulbaire
Amyotrophies & fasciculations
linguales
Faiblesse des muscles BLF
• Voix Nasonnée
• Troubles déglutition
A confirmer par un EMG
Amyotrophie
Atteinte du Motoneurone central
Au niveau des Membres = Syndrome pyramidal
• Spasticité
• ROT vifs, diffusés, polycinétiques…
• Signe de Babinski
• Déficit Moteur (au 2nd plan)
Au niveau encéphalique = Syndrome pseudobulbaire
voix « spastique », Trouble de déglutition, Apraxie Bucco-linguofaciale, Rire et pleurer spasmodique…
La SLA n’affecte pas….
• Pas de troubles sensitifs (toutes les
sensations sont perçues)
• Pas de troubles sensoriels (visuel, auditif…)
• Pas de trouble de la motricité involontaire: il
n’y a pas de troubles cardiaques, sexuels,
d’incontinence, ou de troubles hormonaux….
• Pas de trouble intellectuel (sauf association
rare à des démences fronto-temporales)
Évolution
• Paralysie progressive des 4 membres
• Anarthrie, Fausses routes Aphagie
Gastrostomie
• Insuffisance respiratoire Chronique
Masque de Ventilation
Non-Invasive
• Médiane de survie = 40 mois
Diagnostic & Prise en charge
• Diagnostic = Clinique + EMG (et absence d’autre cause
après bilan biologique, Imageries +/- PL)
• Traitement Spécifique: Rilutek (riluzole) + vitamine E
(tocophérol)
• Traitements Symptomatiques (antispastiques,
antidépresseurs, assistances respiratoire,
nutritionnelles…) ET
• Prise en charge MULTIDISCIPLINAIRE +++
dans le cadre d’un suivi trimestriel
RESEAU SLA
Pour une meilleure prise en charge globale
de la maladie….
Acteurs
administratifs
Acteurs sociaux
kinésithérapeute
ergothérapeute
S
infirmière
Coordination
réseau
Centre référent
National SLA
Patient
Auxiliaire de vie
orthophoniste
Médecin généraliste+
neurologue
diététicien
Objectifs des soins infirmiers au
domicile
• Recueillir les données en lien avec l’équipe
pluridisciplinaire
• Détecter les signes d’aggravations
• Favoriser au maximum l’autonomie du patient
• Répondre aux questions et apaiser les
préoccupations
• Prévenir l’apparition de complications
• Assurer sécurité et confort au quotidien
Soins d’hygiène
• Privilégier douche ( travail avec
ergothérapeute)
• Soins de bouche +++
• Soins d’yeux et de nez
• Installation (aide de l’ergothérapeute
pour le choix des supports)
• Prévention des troubles trophiques +++
• Habillage (adaptation des vêtements)
MOBILISATION
ELIMINATION
• Troubles possibles de type rétention
urinaire
• La constipation ( retentissement
respiratoire++)
• Éducation du patient / hygiène alimentaire
• Les laxatifs
• La difficile communication autour du
problème d’élimination
ALIMENTATION
• Plusieurs situations possibles: troubles de déglutition (
atteinte bulbaire), difficultés de propulsion du bol
alimentaire ou perte d’appétit avec épuisement lors du
repas (atteinte respiratoire)
• Adaptation des textures et compléments alimentaires
• Évaluation du poids++
• Éducation et information ++ patient + ENTOURAGE
(déglutition, manœuvre de Heimlich…)
• Discussion gastrostomie ou pose de PAC pour nutrition
parentérale
LES TROUBLES DE
DEGLUTITION
Chez les patients bulbaires:
• Stase salivaire+
• Stase des aliments+
• Reflux gastro-oesophagien
= mycose buccale
• IMPORTANCE DES
SOINS DE BOUCHE
GASTROSTOMIE
• Elle est recommandée
quand la perte de poids
dépasse 10% du poids
corporel
• En général par voie
endoscopique
• Importance de
l’information du patient
et de son entourage
LA NUTRITION
PARENTERALE
• Les indications
• Les modalités
• Information et éducation de
l’entourage
• Quels résultats?
COMMUNICATION
• De la dysarthrie à l’aphémie
• Objectifs: Maintenir le lien social, Favoriser l’autonomie
et l’indépendance, Garantir des soins adaptés grâce à
une compréhension claire
LES MOYENS DE COMMUNICATION
Difficultés pour écrire :
• Essayer de grossir les crayons, de mettre de
l’antidérapant,
• Utiliser un crayon avec une mine qui glisse facilement,
• Prendre une deuxième feuille ou un tissu soyeux pour
mettre sous le poignet et l’avant bras afin que la main
glisse plus facilement,
COMMUNICATION
Si l’écriture est impossible:
• Utiliser l’ordinateur : outil complet et indispensable qui
permet une communication à distance et une ouverture
sur l’extérieur, facile à adapter et qui se transporte.
• Difficulté pour utiliser l’ordinateur : Choisir un bon fauteuil
avec un dossier assez haut, essayer des supports
d’avant-bras pour soutenir les bras, télécharger ou
acheter un clavier virtuel qui s’utilise avec une souris (qui
peut être adaptée)…
LES SYNTHETISEURS VOCAUX
LES PROBLEMES
RESPIRATOIRES
• Les poumons permettent les échanges gazeux:
apport d’oxygène, élimination du gaz carbonique
• Ils fonctionnent comme une pompe grâce aux
mouvements respiratoires
• Le diaphragme est la principal muscle
inspiratoire
• Dans la SLA il peut survenir une défaillance des
muscles respiratoires
LES PROBLEMES RESPIRATOIRES:
les signes d’alerte
• Essoufflement de repos ( ex: au repas, en
parlant)
• Un amaigrissement important sans
troubles de la déglutition
• Une toux inefficace
• Des signes d’HYPERCAPNIE: maux de
tête, cauchemars, troubles du sommeil,
sueurs nocturnes, fatigue, somnolence
LE BILAN RESPIRATOIRE
• L’oxymétrie:
enregistrement mesure
la saturation en
oxygène dans le sang
• La spirométrie
• La gazométrie
LA VENTILATION NON INVASIVE
(VNI)
LA VENTILATION NON
INVASIVE (VNI)
SURVEILLANCE A DOMICILE
• Position du masque: dépister les fuites
• Prévenir et dépister les escarres des ailes
du nez
• Pas de réglages a effectuer
LA VENTILATION NON INVASIVE
(VNI)
SURVEILLANCE A DOMICILE
• Mettre de l’eau dans l’humidificateur
• Surveiller la sécheresse buccale (soins de
bouche)
• Surveiller les signes d’alerte
• Veiller au branchement de l’appareil
• Le prestataire assure la maintenance et un
numéro d’appel est joignable 24h/24
• Suivi en service de pneumologie pour
adaptation des paramètres de la machine
LA TRACHEOTOMIE:
Ventilation Invasive
• Nécessité d’une anticipation et d’une discussion
avec la patient et l’entourage
• L’atteinte musculaire continue de progresser
malgré la ventilation
• Nécessité d’une présence 24H/24
• Entourage formé aux aspirations trachéales,
nettoyage et changement de canule de
trachéotomie
• A plus ou moins long terme: nécessité d’une
gastrostomie
SOINS PALLIATIFS
• Importance des directives anticipées
• Collaboration avec réseau de soins
palliatifs
• Le difficile choix des patient sous VNI
• Le rôle du psychologue dans le suivi du
patient et des proches
Sclérose en plaques
• Cadre général (définition SEP, formes
évolutives, diagnostic)
• Traitement des poussées : perfusions de
corticoïdes
• Traitements de fond actuels
• Traitements de fond « prochains »
« Généralités »
Définition
• Maladie inflammatoire du Système Nerveux Central
disséminée dans le temps et dans l’espace
• Inflammatoire ≠ dégénérative (disparition des neurones) :
M.Alzheimer, M.Parkinson
• Réaction inflammatoire : Lymphocytes T du SNC développent une
action dirigée contre la myéline. Réaction auto-immune (contre son
propre organisme)
• SNC : cerveau et moelle épinière
• Dissémination temporelle et spatiale : répétition dans le temps
d’évènements neurologiques de localisation différente (SEP
cliniquement définie : au moins 2 poussées)
Les
différents
modes
évolutifs
CIS
SEP rémittente : TTT+++
CIS : 1er évènement clinique
SEP secondairement progressive :
•Avec poussée : TTT +
•Sans poussée TTT SEP primaire progressive : TTT -
Symptômes
• Rappel sur la définition d’une poussée
– Manifestation neurologique durant au moins 24
heures, en l’absence de fièvre ou d’infection. Délai
entre 2 poussées : au minimum 1 mois.
– Un symptôme qui dure quelques secondes ne
peut être considéré comme une poussée
Symptômes
• Multiples symptômes possibles :
– visuels :
• névrite optique rétrobulbaire (BAV monoculaire,
dyschromatopsie, douleurs à l mobilisation du globe
oculaire),
• diplopie
– motrices (maladresse, paralysie d’un membre,
PF…),
– sensitives (engourdissement, paresthésies,
névralgie du trijumeau, signe de Lhermitte,
douleurs neuropathiques…)
– troubles d’équilibre….
– Troubles urinaires
– Fatigue, troubles attentionnels et de mémoire
diagnostic
• SEP « cliniquement définie » : ≥ 2 poussées, 2
localisations différentes
– CIS (1er évènement clinique) : critères de Mc Donald
2010
• Sur IRM : 2 lésions « SEP » avec 1 lésion récente (qui
« prend le contraste ») et 1 autre ancienne (qui ne le prend
pas) permet de remplir des critères de dissémination
temporelle et spatiale
• FONDAMENTAL : détermine parmi ces patients ceux à haut
risque de « transformation en SEP cliniquement définie
(survenue d’une 2ème poussée) → ttt de fond
IRM cérébrale T2 Flair
IRM cérébrale T2 Flair
IRM médullaire T2 Flair
IRM cérébrale
T2 Flair
T1 +gadolinium
Les traitements
•Traitement des poussées
•Traitements de fond
– Immunomodulateurs
– Natalizumab
–Avenir « proche » : formes orales
Traitement des poussées
• Rappel sur la définition d’une poussée
– Manifestation neurologique durant au moins 24
heures, en l’absence de fièvre ou d’infection. Délai
entre 2 poussées : au minimum 1 mois.
– Un symptôme qui dure quelques secondes ne
peut être considéré comme une poussée
Traitements des poussées
• Pas de nouveauté… Les corticoïdes
• En perfusions (Solumédrol)
• « Standard » : 1 gramme par jour pendant
3 jours
• Peut se faire en hospitalisation de jour, ou
même à domicile (si une première série
d’injection a déjà été réalisée à domicile)
Traitements des poussées
• Les corticoïdes raccourcissent la durée de
la poussée.
« On récupère plus vite, pas mieux »
• Relais en comprimé après les perfusions ?
Aucun rationnel scientifique….
• Traitement uniquement en comprimés : Ce
ne sont pas les recommandations
actuelles.
Traitements des poussées
• « Autour » des corticoïdes :
– Bilan avant les perfusions : prise de sang et
examen des urines (ECBU) pour éliminer une
infection (risque d’aggravation sous
corticoïdes).
– traitement associés :
• Hypnotiques pour le sommeil : corticoïdes =
excitant
• Protecteur gastrique parfois
Traitements de fond
• Avant 1995 : Aucun traitement dont
l’efficacité ait été démontrée
(scientifiquement) :
– immunosupresseurs non sélectifs (Imurel,
méthotrexate)
– corticoïdes en comprimés ou en perfusions
mensuelles …
Traitements de fond
aujourd’hui
• 1995 : commercialisation en France du
premier L’IFNβ dans la SEP RR.
• 1995 – 2000 : commercialisation des
autres immunomodulateurs (IFN et
acétate de glatiramère)
• 2003 indication dans le CIS.
• 2007 Natalizumab (TISABRY) formes
« sévères »
(Mitoxantrone)
2 poussées
sur 2 ou 3 ans
Les Immunomodulateurs
• Les Interférons
– IFN β1b (Bétaféron, Extavia) : injection S/C,
250ug, tous les 2 jours
– IFN β1a (Avonex) : injection IM, 30ug, 1 fois /
semaine.
– IFN β1a (Rebif) : injection S/C, 44ug, 3 fois /
semaine.
• L’acétate de glatiramère (Copaxone) : 1
inj S/C tous les jours
Les Immunomodulateurs
• Leurs caractéristiques communes :
– Leur efficacité :
• réduisent d’environ 30% le risque de poussée
• « Grosso modo », tous ces produits ont également
montré leur effet sur le handicap à court et moyen
terme (environ 10 ans).
– Leur tolérance à long terme : excellente, pas
de risque de cancer ou d’infection
Les Immunomodulateurs
• Ce qui les différencient
– Le mode et la fréquence d’injection.
• S/C vs IM (Avonex) : L’injection IM est plus délicate à faire
seule que la S/C (commercialisation d’un « auto-piqueur »
récemment permettant théoriquement une injection plus
aisée).
• Fréquence qui varie de 1/jour à 1/semaine
– Leurs effets secondaires :
• IFN : syndrome pseudo-grippal fréquent, dépression plus
rarement
• Copaxone : douleurs et réactions cutanées aux points
d’injection
Les immunomodulateurs
• Leurs indications
– SEP RR : au moins 2 poussées
• dans les 2 dernières années (Rebif, Bétaféron,
Extavia, Copaxone)
• dans les 3 dernières années (Avonex)
– 1er évènement clinique si critères IRM remplis
Le Natalizumab (Tysabri)
• immunosuppresseur sélectif du SNC : bloque le
passage des lymphocytes T dans le cerveau
(1ère étape de l’inflammation)
• Effet supérieur aux IFN : ↓ de 70% la fréquence
des poussées.
• Par contre risque de LEMP : infection grave du
SNC lié à la réactivation d’un virus
(polyomavirus JC). Risque évalué à 1/1000.
Le natalizumab (Tysabri)
• Indication :
– SEP RR avec échec d’un précédent
traitement de fond
– SEPP RR d’évolution sévère
Fungolimod (Gilenya®)
• FTY 520
• Mécanisme : « piège » les lymphocytes dans les
ganglions lymphatiques (donc ne peuvent pas passer la
barrière hémato-encéphalique).
• Efficacité à peu près identique au Tysabri
(comparativement aux IMD ; efficacité environ 2 fois
sup)
• Schéma : 1cp/jour
• Tolérance bonne. Risque de bradycardie lors de
l’initiation (donc 1ère prise en milieu hospitalier avec
sruveillance FC)
ACTUALITES
• Forme orale de 1ère ligne
– Teriflunomide (AUBAGIO). 1 cp/j, excellente
tolérance, Efficacité comparable aux IFN
– Diméthyl fumarate (TECFIDERA), 2 cp /j.
idem en terme d’efficacité.
Ce dont je ne parle pas….mais
très important
• Kinésithérapie +++
• Suivi et traitements des troubles
sphinctériens (cp, injection de toxine
botulinique)
• Lutte contre la spasticité (raideur) :
baclofène, injections de toxine botulinique
• Soutien psychologique
• ….
Conclusions
• Traitement poussées : corticoïdes
• Traitements de fond dans SEP RR :
– IMD en 1ère intention (et dès le 1er évènement
clinique) ou nouvelles formes orales
– Tysabri ou Gilenya en cas de forme sévère ou
évolutive ou échec d’un premier ttt de fond.
• Traitements de fond SEP progressive :
– Pas d’AMM
– Immunosupresseurs non sélectifs :
Cyclophosphamide, azathoprine
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