Tests d’hypothèse
Capacités attendues
XDéterminer la région de rejet de l’hypothèse nulle et énoncer la règle de décision.
XUtiliser les tests bilatéraux et unilatéraux relatifs à une proportion ou à une moyenne ainsi qu’à la
comparaison de deux proportions ou de deux moyennes.
XAnalyser les risques d’erreur de première et de seconde espèce associés à la prise de décision.
Exemple introductif
Le ministre du travail a affirmé après calcul que « le salaire moyen des français est de 1000 euros par mois ».
Un statisticien est chargé de vérifier ces dires au vu d’un échantillon de la population.
Il procède donc à un prélèvement d’un échantillon aléatoire de taille 100 et calcule le salaire moyen xde
l’échantillon. Plusieurs cas peuvent se produire :
•si par exemple x=500 euros, il semble évident de rejeter l’hypothèse du ministre que la véritable
moyenne mest de 1000, étant donné l’écart important existant entre xet la valeur hypothétique de m.
•si x=1001, il semble en revanche raisonnable d’accepter l’hypothèse du ministre ;
•mais si x=970 ou x=1020, la moyenne sur l’échantillon n’est ni très grande ni très petite par rapport à
la valeur hypothétique, de telle sorte que la décision ne s’impose pas d’elle-même.
De plus, il reste toujours la possibilité d’avoir prélevé un échantillon ayant très peu de chances de se réaliser.
Comment être sur de prendre la « bonne » décision à partir d’un échantillon ? La réponse est : jamais.
Il semble toutefois raisonnable de rejeter les cas les plus improbables.
Conception d’un test d’hypothèse
Un test d’hypothèse est un procédé permettant de contrôler (rejeter ou non) la validité d’une hypothèse relative
à une population. Le principe consiste à poser une hypothèse de travail et à en prédire les conséquences pour
l’échantillon. On compare ces prédictions avec les observations et l’on conclut en rejetant ou non l’hypothèse
de travail à partir de règles de décisions objectives.
L’hypothèse nulle, notée H0, est l’hypothèse que l’on désire contrôler : cette hypothèse est formulée dans le but
d’être rejetée. Elle devient une hypothèse de travail et permet de prédire des conséquences pour l’échantillon.
L’hypothèse alternative, notée H1, est la négation de H0: elle est équivalente à dire « H0est fausse ».
Le seuil de probabilité α, ou risque, est la probabilité de rejeter H0alors qu’elle est vraie : ce seuil est fixé à
l’avance, en général à 5% ou à 1%.
En supposant que H0est vraie, on définit alors la zone critique au seuil de risque donné.
On calcule enfin les caractéristiques (moyenne, proportion) d’un échantillon et on peut alors prendre une
décision concernant l’hypothèse posée.
Règle de décision
On prélève un échantillon dans la population et l’on observe une valeur (moyenne ou fréquence).
Sous l’hypothèse nulle et pour un risque α(en général 5%) fixé :
•si la valeur observée est située dans la zone critique, on rejette H0et on accepte H1;
•sinon, on ne peut pas rejeter H0.
Attention, ne pas rejeter l’hypothèse nulle ne veut pas dire l’accepter : cela veut seulement dire que la
valeur observée n’est pas en contradiction flagrante avec l’hypothèse nulle.
TS Opticien Lunetier – 2016 / 2017 1 Lycée Fresnel - Paris