C’est Blaise Pascal qui, au d´ebut du 17esi`ecle, a le premier men´e des ´etudes sur la
notion de tangente `a une courbe.
D`es la seconde moiti´e du 17esi`ecle, le domaine math´ematique de l’analyse num´erique
connaˆıt une avanc´ee prodigieuse grˆace aux travaux de Newton et de Leibniz en mati`ere
de calcul diff´erentiel et int´egral.
Le marquis de l’Hˆopital participe aussi, `a la fin du 17esi`ecle, `a ´etoffer cette nouvelle
th´eorie, notamment en utilisant la d´eriv´ee pour calculer une limite dans le cas de formes
ind´etermin´ees particuli`eres (c’est la r`egle de L’Hˆopital, ´enonc´ee `a la fin du chapitre).
Finalement, d’Alembert introduit la d´efinition rigoureuse du nombre d´eriv´e en tant
que limite du taux d’accroissement — sous une forme semblable `a celle qui est enseign´ee
de nos jours. Cependant, `a l’´epoque de d’Alembert, c’est la notion de limite qui pose
probl`eme. C’est seulement avec les travaux de Weierstrass au milieu du 19esi`ecle que le
concept de d´eriv´ee sera enti`erement formalis´e.
C’est Lagrange (fin du 18esi`ecle) qui a introduit la notation f′(x0) pour d´esigner la
d´eriv´ee de fen x0. Leibniz notait df
dx(x0)
et Newton ˙
f(x0). Ces trois notations sont encore usit´ees de nos jours.
3.2 Op´erations sur les d´eriv´ees
Commen¸cons par les op´erations alg´ebriques sur les d´eriv´ees.
Th´eor`eme 3.2.1. Soient f, g :I→Rdeux fonctions, et soit x0∈I. On suppose que f
et gsont d´erivables en x0. Alors
(1) f+gest d´erivable en x0, et
(f+g)′(x0) = f′(x0) + g′(x0)
(2) fg est d´erivable en x0, et
(fg)′(x0) = f′(x0)g(x0) + f(x0)g′(x0)
(3) si g(x0)6= 0, alors f
gest d´erivable en x0, et
µf
g¶′
(x0) = f′(x0)g(x0)−f(x0)g′(x0)
g(x0)2
D´emonstration. (1) Il suffit d’´ecrire
(f(x) + g(x)) −(f(x0) + g(x0))
x−x0
=f(x)−f(x0)
x−x0
+g(x)−g(x0)
x−x0
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