Œ UVRES DE L AURENT S CHWARTZ L AURENT S CHWARTZ Un théorème de convergence dans les L p , o 6 p < +∞ C. R. Acad. Sci. Paris Sér. A-B, 268 (1969), p. A704-A706. Extrait des Œuvres de Laurent Schwartz publiées par la Société mathématique de France, 2011. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ 704 — Série A G. R. Acad. Se. Paris, t. 268 (31 mars 1969), ANALYSE MATHÉMATIQUE. — Un théorème de convergence dans les L/J, o ^ p < + o o . Note (*) de M. LAURENT SCHWARTZ, présentée par M. Paul Lévy. Si (X,,)«€N est une suite d'éléments de L'(ü, ji), o . : p < + oo, telle que, pour toute suite (c«)« €N de nombres réels tendant vers zéro, ^ alors c„X« converge, V X,, converge aussi. '*€N Soit E un espace vectoriel topologique. Une suite X = (X,,)«6N d'éléments de E sera appelée C-suite, si, pour toute suite scalaire c = (e„),l€N convergeant vers zéro, la série ^ c „ X „ converge dans E. Un dira que E '<€N est un C-espace, si, pour toute C-suite X, \ ^ X« converge. Les C-espaces '<€N ont été étudiés par Erik Thomas » ' j ; un espace localement convexe séquentiellement faiblement complet est un C-espace, en particulier tous les espaces L'd2, a) pour i _/)< + 3C« I > a r contre, sauf si a est combinaison finie de mesures de Dirae, 1/12, ;xi n'est pas un C-espace. THÉORÈME. C-espace — L'espace LM2, a), pour o^p<i, est aussi un a f ). Ces espaces ne sont plus localement convexes. L°fl2, tx) est l'espace des a-classes de fonctions jx-mesurablcs .sur 12, muni de la topologie de la convergence en mesure. LEMME 1. — Soit X = « X,,), f€N une C-suite de LM2, ;x). Sur tout ensemble de '/.-mesure finie, > X„ ~ converge '/.-presque partout. Ce lemme est dû à Kolmogorov et Khintchine ('). LEMME 2. — Soit X = iX,,),,6If une C-suite de L'^Q, jx), o ^ p < i . Alors X„ converge vers zéro pour n infini. Démonstration. — D'après le lemme 1, X,, converge vers zéro a-presque partout sur tout ensemble de a-mesure finie, donc dans L°(12, tx); ce qui montre le lemme pour p = o. Soit donc o < p - ~ i . D'après Egorov, sr on peut trouver une parittion de 12, 12 = \ l l2mUN, telle que chaque 0m soit a-rnesurable de a-mesure finie, que X,, converge vers zéro pour n infini uniformément sur chaque 12m, H que tous les X,, soient a-presque partout nuls sur N. Supposons que X,, ne converge pas vers zéro dans 1/ 3. ft. Acad. Sc. Paris, t. 268 (31 mars 1969). Série A — 706 pour n infini. Il existe alors o'> o tel que ƒ |X,,|''>^o' pour une infinité de valeurs de n. Soit o < o < o ' . Déterminons par récurrence une suite de parties disjointes de il, (A/,)X€N, chacune réunion d'Llmy et une suite strictement croissante d'entiers, (m)x€N, de manière que f | X w J ^ o , et que, pour j^k, f\ X,n |>^<i/'2^\ Déterminons d'abord A,,, n«. Nous prendrons n» tel que / | X / l J / > > 8 ; il existe alors Ao, réunion finie d'ùmy tel que / |X W J / J \S. Supposons déterminés A/, et n* jusqu'à k = l—\. II existe B/, réunion finie d'ilm, contenant . A«U A, U . . . U A/ t , Il existe ensuite nt>nt soit .^.i/'i 8 ' X,,/ tel existe alors et ƒ < XW4|''<£-i/2*+/ pour que tel que { <o'-o, ƒ j X ;j/ p'^-*\ de sorte A/, réunion finie d'Qm que f tout et que \XtJf> o. Il contenue dans fÎB/, tel que X o . Alors ^ pour Soit alors (cw)w€W une suite de réels, o ^ c ^ i r , •-ƒ 2cf= Minorons . D'abord 4 . /. Comme /=="^X> /r_0 on volt W ne * conver Re Pas *€N ce qui contredit les hypothèses, car (X,u)x€N est aussi une C-suite. Bien que le résultat soit connu pour K p < + « , on le démontrerait de manière tout analogue, en utilisant l'inégalité de Minkowski. Démonstration du théorème. — II sufïit maintenant de montrer que, si E es t un espace vectoriel topologique complet dans lequel toute C-suite converge vers zéro, E est un C-espaee. Si en efTet, (X,,),,€N est une C-suite, 6 ^ ^;> n e converge pas, elle ne vérifie pas le critère de Cauehy. Donc il €N existe un voisinage V de zéro dans E, et une suite strictement croissante 706 — Série A C.R. Ac ad. Sc. Paris, t. 268 (31 mars 1969). d'entiers, n«, n0, ni} rin . . . , n*, rik, . . . tels que, pour tout /e€N, S,,;—S/I4^V, où S N = ^ X „ . Si nous posons Y/,= S„; - S,u, c'est encore une C-suite, or elle ne converge pas vers zéro, ce qui est contradictoire d'où le théorème. (*) Séance du 2i mars 1969. (*) Sous le nom d'espaces faiblement ^-complets : cf. Comptes rendus, 267, série A 1968, p. 7. (*) Pour p = o, cf. PAUL LÉVY, Comptes rendus, 265, série A, 1967, p. ',70. Le même résultat, pour p = o, vient d'ôtre démontré indépendamment par RICHARD DUDLEY, Proc. Amer. Math. Soc. (à paraître). (3) KOLMOGOROV-KHINTCHINE, Math. Sbornik, 32, uja5, p. 668-677. Voir aussi KWAPIEN, Comptes rendus, 267, série A, 1968, p. 698. (37, rue Pierre-Nicole, 75-Pfiris, je.)