République Algérienne Démocratique et Populaire Université Larbi Ben M’hidi Oum El Bouaghi Faculté des Sciences Exactes et Science de la Nature et la Vie Département des Sciences de la Matière N° d’ordre :…/2018 MEMOIRE Pour l’obtention de Master en chimie Option : Chimie des Matériaux ACTIVITE ET REACTIVITE DES AMINES ET LEURS APPLICATIONS Présenter par : GHOUL BILAL Sous la direction de Dr : BOUCHEMMA AHCENE Soutenu le : 11-06-2018 Devant le jury de soutenance suivant : Mme SID ASSIA Docteur Univ OEB Présidente Mr OUCHEMA AHCE Professeure Univ OEB Rapporteur Mme LAKHEL SALIMA Docteur Univ OEB Examinatrice Mme ZOUCHONE FAIROUZ Docteur Univ OEB Examinatrice Année Universitaire : 2017/2018 Remerciements Ce travail a été réalisé au niveau de laboratoire de chimie organique de l’université de Larbi Ben M'hidi Oum El Bouaghi, sous la direction scientifique de professeur BOUCHEMMA Ahcen. Nous adressons à monsieur BOUCHEMMA Ahcen, notre profonde gratitude ainsi que notre reconnaissance, pour ces conseils et ces encouragements avec beaucoup de patience et de gentillesse, et pour ces orientations tout au long de ce travail. Mes remerciements s’adressent également à madame SID Assia docteur à l’université de Larbi Ben M'hidi Oum El Bouaghi, qui me fait j’honneur d’être la présidente de jury de mon exposition. Je suis également très honorée de la présence, dans ce jury de Madame LAKHEL Salima et Madame ZOUCHOUNE Fairouze docteures à l’université de Larbi Ben M'hidi Oum El Bouaghi. Nous adressons l'expression de notre reconnaissance et de nos remerciements à Monsieur GOUMIDENE chef de département de la science de la matière à l’université Oum-El-Bouaghi, pour son aide précieuse et pour la réalisation de ce manuscrit. Mes remerciements aussi à NACER Abbir la douanée de faculté de science exacte. Aux Membres du laboratoire : Monsieur BEGHOU Salem pour leurs aide matérielle (laboratoire du l’université d’Oum El Bouaghi). Ainsi que Madame HADJAM Meriem et Melle MALKI Souhila (doctorantes l’université d’Oum El Bouaghi) qui sont m’aidé pour terminer ce travail, Nous adressons à Monsieur RAMOUL Lahcene responsable du magasin des produits chimique et matérielle pour leur aide. A Monsieur ABDELAZIZE Redjem chef service de mon travail. A tous ceux qui nous ont aidé de loin ou de proche pour la réalisation de ce travail. Merci à toutes et à tous. Dédicace Je dédie ce modeste travail à : L’esprit de mon cher père ; La lumière de ma vie, ma très chère mère ; Mes frères, et mes sœurs Mes collègues, et toutes mes amies LISTE DES FIGURES Figure 1 : les amines…………………………………………………………………. 4 Figure 2 : Structure de méthylamine…………………………………………………. 4 Figure 3 : Les classes des amines organiques………………………………………... 6 Figure 4 : L’appareille de point de fusion……………………………………………. 2 Figure 5 : Spectrométrie d’absorption de l’ultraviolet et du visible…………………. 22 Figure 6 : L’appareille d’Infrarouge…………………………………………………. 25 Figure 7 : Les germes testés………………………………………………………... 31 Figure 8 : préparation des milieux des cultures……………………………………… 31 Figure 9 : préparation des précultures ……………………………………………….. 32 Figure 10 : spectre IR de 1, 3,5-triphényl-1, 3,5-triazacyclohexane…………………. 35 Figure 11 : spectre RMN 1H de 1,3,5-triphényl-1,3,5-triazacyclohexane…………… 36 Figure 12 : spectre RMN13 C de 1,3,5-triphényl-1,3,5-triazacyclohexane…………... 36 Figure 13 : spectre UV-visible de 1, 3,5-triphényl-1, 3,5-triazacyclohexane………... 37 Figure 14 : spectre IR du 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane……….. 38 Figure 15 : spectre RMN 1H du1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane…. 39 Figure 16 : spectre RMN 13 Cdu1.3.bis (4-chlotophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane…. 40 Figure 17 : spectre UV-visible du 1.3.bis (4-chlotophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane. 41 Figure 18 : Spectre IR d’un sel d’aniline…………………………………………….. 41 Figure 19 : spectre UV d’un sel d’aniline……………………………………………. 42 Figure 20 : Spectre IR d’un sel de benzyle……………………………...…………… 43 Figure 21 : spectre UV d’un sel de benzyle …………………………………………. 44 LISTE DES SCHEMAS Schéma 1 : Préparation d’une amine primaire……………………………………….. 7 Schéma 2 : Réduction du groupement nitro………………………………………….. 7 Schéma 3 : préparation des amines primaires par l’action des cyanures sur les halogénures d’alkyle…………………………………………………………………. 7 Schéma 4 : Préparation d’une amine secondaire……………………………………... 8 Schéma 5 : Réaction de réduction des imines et amides……………………………... 9 Schéma 6 : Préparation d’une amine tertiaire………………………………………... 9 Schéma 7 : Ordre de la basicité des amines………………………………………….. 10 Schéma 8 : La délocalisation des électrons π de l’aniline……………………………. 11 Schéma 9 : Structure d’ion d’ammonium quaternaire……………………………….. 11 Schéma 10 : Stabilisation par résonance des amides………………………………… 11 Schéma 11 : Inter conversion des amines……………………………………………. 12 Schéma 12 : Réactivité des amines…………………………………………………... 13 Schéma 13 : Réaction d’imine……………………………………………………….. 14 Schéma 14: Réaction de l’énamine…………………………………………………... 15 Schéma 15: réaction amines primaires avec l’acide…………………………………. 15 Schéma 16 : Triazacyclohexane symétriques………………………………………… 16 Schéma 17 : Triazacyclohexane asymétriques……………………………………….. 16 Schéma 18 : Synthèse de 1, 3,5-triphényl-1, 3,5-triazacyclohexane……….………… 27 Schéma 19 : Synthèse de 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane………... 28 Schéma 20 : Préparation d’un benzylaminium (phenylmethanaminium)……………. 29 Schéma 21 : Préparation d’un benzenaminium………………………………………. 30 Schéma 22 : Mécanisme réactionnel général de la synthèse du 1;3;5-tri (substitués)-1, 3,5-triazacyclohexanes…………………………………………………….………. 34 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : l’évolution de la basicité avec la classe de l’amine……………………… 11 Tableau 2 : Principales fréquences de vibration des amines primaire dans IR………. 12 Tableau 3 : les amines utilisées………………………………………………………. 27 Tableau 4 : Résultats de l’activité antibactérienne de l’aniline………………………. 45 Tableau 5 : Résultats de l’activité antibactérienne d’un sel d’aniline………………… 45 Tableau 6 : Résultats de l’activité antibactérienne d’un 1.3.bis (4-chlotophenyl)-5benzyl-1,3,5-triazinane……………………………………………………………….. 46 SOMMAIRE Sommaire Introduction générale ________________________________________________ 1 Chapitre I : Partie BIBLIOGRAPHIQIE I– Les amines ________________________________________________________ 3 I.1-Introduction ______________________________________________________ 3 I.1.2-Structure des amines ______________________________________________ 4 I.1.3-Les classes d’amines ______________________________________________ 4 l.1.3.1-Classification des amines selon la position du l’atome d’azote dans la chaîne carboné _____________________________________________________________ 4 a-Les Amines Acycliques ______________________________________________ 4 b-Les amines cycliques ________________________________________________ 5 b-1- Les Amines Alicycliques ___________________________________________ 5 b-2-les amines aromatiques ____________________________________________ 5 b-3- Les Amines Hétérocycliques ________________________________________ 5 l.1.3.2-Classification des amines selon le nombre de substituant lies à l’atome d’azote ____________________________________________________________________ 6 a-Les amines primaires ________________________________________________ 6 a.1-Préparation d’une amine primaire _____________________________________ 7 b-Les amines seondaires _______________________________________________ 8 b.1-Préparation d’une amine secondaire ___________________________________ 8 c-Les amines tertiaires _________________________________________________ 9 c.1-Préparation d’une amine tertiaire _____________________________________ 9 I.1.4-Propriétés des amines _____________________________________________ 10 I.1.4.1-Propriétés physiquo-chimiques des amines __________________________ 10 Le caractère basique ___________________________________________ 10 Chiralité des amines ___________________________________________ 12 I.15.-Propriétés spectrales ______________________________________________ 12 I.1.5.1.Infrarouge _____________________________________________________ 12 I.1.5.2- La spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN) ____________ 13 I.1.6-Réactivité des amines _____________________________________________ 13 I.1.7-Réaction avec les aldéhydes et les cétones _____________________________ 14 I.1.8- Réaction des amines avec les acides forts _____________________________ 15 Les sels d’amines _____________________________________________ 15 I.1.9-Réactivité des amines avec formaldéhyde _____________________________ 15 a- Les triazacylohexanes _______________________________________________ 15 a.1-Les composés triazacyclohexanes symétrique ___________________________ 16 a.2-Les composés triazacyclohexanes asymétrique ___________________________ 16 b-Préparation des composés triazacyclohexanes _____________________________ 17 c-Utilisation des composés 1, 3,5-triazacyclohexanes ________________________ 17 II- Les sels ___________________________________________________________ 17 II.1-Définition _______________________________________________________ 17 II.2. Couleur ________________________________________________________ 18 II.3- Nomenclature ___________________________________________________ 18 II.4-Formation de sel __________________________________________________ 18 II.5-Utilisation de sel __________________________________________________ 18 Flottation __________________________________________________ 18 III- Etude de l’activité antibactérienne __________________________________ 19 III.1-Les souches microbiennes étudiées _________________________________ 19 Escherichia coli ________________________________________________ 19 Pseudomonas aeruginosa ________________________________________ 19 Staphylococcus aureus ___________________________________________ 19 Chapitre II : Partie expérimentale I- Les Méthodes d’analyses _____________________________________________ 21 I.1-Point de fusion ____________________________________________________ 21 I-2-Spectrométrie d’absorption de l’ultraviolet et du visible ____________________ 21 I.2.1- Domaine spectral ________________________________________________ 23 I.2.2- Principe ________________________________________________________ 23 I.2.3 transition électronique des composés organiques ________________________ 23 I-3-Spectroscopie infrarouge ____________________________________________ 24 I.4-La spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN) ________________ 25 II. Recristallisation ___________________________________________________ 26 II.1-Principe _________________________________________________________ 26 II.2- Choix du solvant __________________________________________________ 26 III- Les amines utilisées ________________________________________________ 27 III.1. Synthèse organique de 1, 3,5-triazacyclohexane _________________________ 27 III.1.1-Les TAC symétriques ____________________________________________ 27 Synthèse organique de 1, 3,5-triazacyclohexane à partir de l’aniline ______ 27 III.1.2-Les TAC asymétriques ___________________________________________ 28 Synthèse organique de 1, 3,5-triazacyclohexane à partir de benzylamine et 4-chloroaniline _______________________________________________ 28 III.2-Préparation des Sels d’amine ________________________________________ 29 Préparation du Sel de benzylamine _________________________________ 29 Préparation du sel de l’aniline _____________________________________ 30 IV- Activité antimicrobienne ___________________________________________ 31 IV.1-Les souches testées ________________________________________________ 31 IV.2-Conservation des souches __________________________________________ 31 IV.3-Les milieux de culture _____________________________________________ 31 IV.4- Préparation des précultures _________________________________________ 32 IV.5- Essais antimicrobiens _____________________________________________ 32 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION I- Mécanisme réactionnel général de la synthèse de l, 3,5-tri (substitués)-1,3,5Triazacyclohexanes ____________________________________________________ 34 II- Interprétation des résultats spectraux des 1,3,5-tir substitués-1, 3,5 35 triazacyclohexane ______________________________________________________ II.1- interprétatiodes résultats spectraux du 1, 3,5-triphényl-1, 3,5-triazacyclohexane _ 35 II.1.a : Interprétation de spectre IR du 1,3,5-triphényl-1,3,5-triazacyclohexane ______ 35 II.1.b-Interprétation de spectre RMN1H du 1,3,5-triphényl-1,3,5-triazacyclohexane __ 36 I.1.c -Interprétation de spectre RMN13 C du 1, 3,5-triphényl-1, 3,5-triazacyclohexane 36 I.1.d-Interprétation de spectre UV-visible du 1, 3,5-triphényl-1, 3,5-triazacyclohexane 37 II.2-interprétation des résultats spectraux du 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5triazinane ____________________________________________________________ 38 II.2.a- Interprétation de spectre IR du 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5triazinane ____________________________________________________________ 38 II.2.b- Interprétation de spectre RMN 1H du 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5triazinane ____________________________________________________________ 39 II.2.c- Interprétation de spectre RMN 13Cdu 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5triazinane ____________________________________________________________ 40 II.2.d- Interprétation de spectre UV-visible du1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5triazinane ____________________________________________________________ 41 III- Interprétation des résultats spectraux des sels __________________________ 41 III.1-Interprétation de spectre IR d’un sel d’aniline ____________________________ 41 III.2-Interprétation de spectre UV d’un sel d’aniline ___________________________ 42 III.3- Interprétation de spectre IR d’un sel de benzyle __________________________ 43 III.4- Interprétation de spectre UV d’un sel de benzyle _________________________ 44 IV- Interprétation des résultats d’Activité antimicrobienne ___________________ 44 IV-1-l’activité antibactérienne de l’aniline ___________________________________ 45 IV-2- l’activité antibactérienne d’un sel d’aniline _____________________________ 45 IV-3-l’activité antibactérienne d’un 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane 46 Conclusion générale ____________________________________________________ 48 Référence ____________________________________________________________ 49 INTRODUCTION GENERALE Introduction générale : Les amines sont des composés organiques azotés subissent un grand nombres de réactions dues au groupe fonctionnel azoté et à la nature basique et nucléophile résultante de la paire électronique porté par l’atome d’azote. Dans ce travail de recherche scientifique on a étudié l’activité et réactivité des amines primaires et leurs applications. Notre étude consiste à la synthèse des composés hétérocycliques azotés de type 1,3,5tri(substitués)-l,3,5-triazacyclohexanes, ces composés ont été préparés à partir de condensation des amines primaires avec la formaline et la préparation des sels de ces amines , ainsi que l’étude de leurs activité antimicrobienne . La présente mémoire comprend trois chapitres : Dans le premier chapitre nous avons présenté une étude bibliographique concernant les amines, les triazacyclohexanes et les sels d’amines ainsi que l’activité antimicrobienne. Le second chapitre sera consacrée à la synthèse organique de deux composés symétrique et asymetrique,3,5-tri (substitués)-l,3,5- triazacyclohexanes à partir de la réaction de condensation simple et mixte des alkylamines et arylamines avec la formaline (CH2O) dans des conditions bien déterminé et la préparation des sels de ces amines à partir de leur traitement avec l’acide hydrochlorique dilué ou on a identifié les produits obtenues par des différentes méthodes spectroscopiques IR , UV, RMN 1H, RMN 13 C.Ensuite on a étudié l’activité biologique de certains composés. Le dernier chapitre est réservé à l’interprétation des spectres IR, RMN1H, RMN discussion des résultats. Enfin on a terminé avec une conclusion générale. 1 13 C, et la CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE I–Les amines I.1-Introduction : Les amines sont des composés organiques azotés qui dérivent formellement de l'ammoniac NH3 par remplacement d'un ou plusieurs atomes d’hydrogène par des substituant alkyles. Le nombre n des substituant de l’atome d’hydrogène liés à l'azote, définit la classe de l’amine [1]. Les amines sont des composés très répandus dans les substances bioactives, 90% des médicaments contiennent au moins un atome d'azote [2]. La fonction amine est aussi présente dans de nombreuses molécules naturelles, comme les enzymes, les alcaloïdes, les bases présentes dans l'ARN et l'ADN ou les acides aminés, qui sont les éléments constitutifs des protéines. De plus, de nombreux composés aminés présentent une activité thérapeutique [3]. Exemple amphétamine une substance qui stimule l’activité cérébral [4].Et l’adrénaline qui est une hormone [5]. Amphétamine Adrénaline Les amines sont abondantes dans la nature et jouent un grand rôle dans les nombreux procédés industriels modernes. Parmi les amines importantes figurent la morphine, un analgésique, et la putrescine (figure 1), l’une des polyamines qui dégage une odeur désagréables de chair en décomposition. L’hexane-1,6-diamines, (figure 1) une diamine crée de toutes pièces en laboratoire, sert à la synthèse du nylon. Les dérivés de l’amine, soit les sels d’ammonium quaternaires, sont présents dans notre quotidien sous la forme de détergents synthétiques. Plusieurs neurotoxines appartiennent aussi à la famille des amines. Leur toxicité est causée par leur action sur la transmission de l’influx nerveux assurée par l’acétylcholine (figure 1), qui est aussi un sel d’ammonium quaternaire [6]. 3 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE Figure 1 : les amines I.2-Structure des amines : Sur le plan structural, l’azote d’une amine est hybridé sp3 comme le cas de méthylamine. On a donc une structure tétraédrique avec le doublet qui occupe un des sommets du tétraèdre ; on parle aussi parfois de structure pyramidale [7]. Figure 2 : Structure de méthylamine La présence d’un doublet sur l’azote confère aux amines un caractère nucléophile [8]. I.3-Les classe d’amines : Les amines peuvent être classées en deux grandes classes. l.3.1-Classification des amines selon la position du l’atome d’azote dans la chaîne carboné : a- Les Amines Acycliques : Dans les amines acycliques l'atome d'azote est relié à un ou plusieurs groupes alkyles ou aryle. Exemple : méthylamine, méthamphétamine et la triméthylamine 4 CHAPITRE I Méthylamine PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE Méthamphétamine Triméthylamine b-Les amines cycliques L’atome d'azote dans les amines cyclique est lié dans un cycle qui peut être aromatique ou non aromatique [9]. b-1- Les Amines Alicycliques : Dans les amines alicyclique, l'atome d'azote est lié à un cycle non aromatique. Exemple : cyclohexylamine. Cyclohexylamine b-2-les amines aromatiques : L’atome d'azote dans les amines aromatiques est lié à un cycle aromatique. Exemple : l’aniline. L’aniline b-3- Les Amines Hétérocycliques : Dans ses derniers l'atome d'azote est engagé dans un cycle qui peut être aromatique, ou non aromatique. 5 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE Exemples : pyridine et la conine [10]. Pyridine Conine l.3.2-Classification des amines selon le nombre de substituant lies à l’atome d’azote : Les amines sont classées selon le nombre de substituant lies à l’atome d’azote il existe donc quatre classes d’amines, les amines primaires de type RNH2, secondaires de type R2NH et les amines tertiaires de type R3N et les ions ammoniums quaternaires de type R4N1 ou R pouvant être alkyle ou aryle la formule générale d’une amine et CnH2n+3N [11]. Figure 3 : Les classes des amines organiques a- Les amines primaires : Dans les amines primaires, que l'un des atomes d'hydrogène dans la molécule d'ammoniac a été remplacé, cela signifie que la formule de l'amine primaire est RNH2 sera le cas "R"est groupe alkyle [12]. Exemple d’une amine primaire, la dopamine qui est un neurotransmetteur [13] et Noradrénaline est une hormone de stress, utilisé comme un médicament pour augmenter le rythme cardiaque [14]. 6 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE Dopamin Noradrénaline a.1-Préparation d’une amine primaire : Les amines primaires peuvent être obtenues par une alkylation de l'ammoniac NH3 par l’action d’un halogénure d’alkyl selon la réaction de Hoffmann [15]. Schéma 1 : Préparation d’une amine primaire. Les amines primaires sont fréquemment obtenues par une réduction [16]. Le groupement -N02 peut être réduit et conduire au groupement -NH2. Les réducteurs peuvent être : H+ (Fe ou Zn) ; H2 / Ni ; H2 / (Pd ou PtO2). Schéma 2: Réduction du groupement nitro [17] La préparation des amines primaires par l’action des cyanures sur les halogénures d’alkyle permet de rajouter un carbone sur l'amine c’est à dire l’élongation de la chaine carboné [18]. Schéma 3: préparation des amines primaires par l’action des cyanures sur les halogénures d’alkyle 7 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE b- Les amines secondaires : Dans une amine secondaire, deux des hydrogènes dans une molécule d'ammoniac ont été remplacés par des groupes hydrocarbonés. La formule de l'amine secondaire est RR1NH, R est un groupement alkyle. Les amines secondaires pourront être aussi cycliques ou acyclique. Exemples d’une amine secondaire acyclique on a la nortriptyline qui est un médicament utilisé pour des maladies chroniques telles que le syndrome de fatigue chronique, la douleur chronique et la migraine [19], et la Propylhexédrine qui est un stimulent du système nerveux central [20]. Nortriptyline Propylhexédrine Exemples d’une amine secondaire cyclique l’Indole et la Morpholine. Morpholine Indole b.1-Préparation d’une amine secondaire : Les amines secondaires sont obtenues par une alkylation d'une amine primaire par un halogénure d’alkyl selon la réaction du schéma. Schéma 4: Préparation d’une amine secondaire 8 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE Les amines secondaires sont le plus souvent prépare par une réduction des imines et des amides. Schéma 5: Réaction de réduction des imines et amides. c- Les amines tertiaires : Dans une amine tertiaire, tous les atomes d'hydrogène dans une molécule d'ammoniac ont été remplacés par des groupes hydrocarbonés. La formule de l'amine secondaire RR1R2Nlet R est un groupe alkyle ou aryle. Les amines tertiaires pourront aussi être cycliques ou acycliques. Exemple d’une amine tertiaire acyclique 2-Diethylaminoethanol et le Pargylinequi est un médicament anti hypertension [21]. 2-Diethylaminoethanol Pargyline c.1-Préparation d’une amine tertiaire : Tous comme les amines primaires et secondaires, les amines tertiaires sont obtenues par une alkylation d'amines secondaires par un halogénure d’alkyl selon la réaction du schéma. Schéma 6: Préparation d’une amine tertiaire 9 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE I.4-Propriétés des amines : I.4.1-Propriétés physiquo-chimiques des amines : L’azote étant moins électronégatif que l’oxygène, les liaisons hydrogène intermoléculaires seront plus faibles par rapport aux alcools correspondants et les températures d’ébullition par conséquent ils sont moins élevées [22.23].Tout comme les alcools, les amines vont présenter à la fois un caractère basique et un caractère acide. Le caractère basique : Du fait du doublet libre (orbitale non liante), les amines présentent un caractère basique, ce sont toutes des bases plus fortes que l’ammoniac, car l’azote subit les effets donneurs des groupements alkyles qui lui sont substitués, ce qui renforce sa charge partielle négative et le rend plus nucléophile et plus basique [24].Dans le cas des amines aliphatiques, le caractère basique augmente avec le pouvoir donneur des substituants [25].Les amines secondaires sont de meilleurs nucléophiles que les amines primaires. L'azote est enrichi en électrons grâce à l'effet inducteur dormeur des groupes R. Suivant ce principe, les amines tertiaires devraient être les meilleurs nucléophiles, mais l'encombrement autour de l'atome d'azote est tel que l'azote devient moins nucléophile. Donc L’ordre de basicité des amines sera le suivant : Schéma 7 : Ordre de la basicité des amines 10 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE Le tableau ci-dessous présente l’évolution de la basicité avec la classe de l’amine Tableau 1 : l’évolution de la basicité avec la classe de l’amine Les amines aromatiques, où le doublet de l’azote est conjugué avec le système πdu cycle aromatiques il est donc moins disponible, sont moins basiques [26]. Schéma 8: La délocalisation des électrons π de l’aniline. L’azote du groupement ammonium n’est pas basique car cet azote ne dispose pas un doublet électronique [27]. Schéma 9 : Structure d’ion d’ammonium quaternaire. Les amides ne se sont pas basiques car il ya une stabilisation de résonance avec l'oxygène qui abaisse la densité électronique de l'azote [28]. Schéma 10 : Stabilisation par résonance des amides 11 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE Chiralité des amines : Lorsque l’atome d’azote d’une amine est substitué par trois groupes distincts, on obtient une molécule chirale, Contrairement au carbone asymétrique, l’atome d’azote d’une amine chirale subit cependant une inversion rapide provoquant l’inter-conversion entre énantiomères [29]. Schéma 11 : Inter conversion des amines. I.5-Propriétés spectrales : I.5.1.Infrarouge : La spectroscopie infrarouge constitue une méthode de choix pour l'identification des structures azotées. Les amines primaires et secondaires peuvent en général être distinguées car elles possèdent des spectres assez caractéristiques. Tableau 2 : Principales fréquences de vibration des amines primaire dans IR. La fréquence d'absorption de la liaison C-N de l'aniline apparaît vers υ (C-N) = 1300 cm-1 ce qui traduit un renforcement de la liaison dû à la participation à la résonance du doublet de l’azote. On observe un doublet chez les amines primaires qui est dû au couplage entre les deux vibrateurs N-H. Les vibrations peuvent être symétriques ou non symétrique [30]. 12 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE I.5.2- La spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN) : N ― H : 0.5 < δN-H < 7 ppm H―C―N : 2.5< δCH < 3 ppm I.6-Réactivité des amines : Dans l’enchaînement C-N-H, l’azote est plus électronégatif que le carbone et l’hydrogène, de sorte que les deux liaisons C-N et N-H sont polarisée. D’autre part, il porte un doublet libre Schéma12 : Réactivité des amines La situation est donc comparable à celle des alcools, mais l’azote est moins électronégatif que l’oxygène et la réactivité des amines est, pour cette raison, notablement différente en fait de celle des alcools. La disponibilité du doublet libre est beaucoup plus grande et les amines sont beaucoup plus basiques que les alcools. Elles sont aussi plus nucléophiles et réagissent facilement avec les composés comportant un carbone déficitaire électrophile ; il en résulte une substitution si ce carbone est saturé (dérivés halogénés, alkylation des amines, ou une addition s’il est insaturé (aldéhydes, cétones, dérivés des acides). La rupture des liaison C ̶ N et N ̶ H est beaucoup plus difficile que celle des liaisons C ̶ O et O ̶ H. Celle de liaison C ̶ N ne s’observe pratiquement pas, même après protonation de l’azote, et celle de la liaison N ̶ H est très difficile .les amines sont donc beaucoup moins acides que les alcools [31] . 13 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE I.6.1-Réaction avec les aldéhydes et les cétones : Comme l’ammoniac, les amines primaires, secondaire, en raison de leur caractère nucléophile, peuvent s’additionner sur la double liaison C=O des aldéhydes et des cétones, pour donne un α- aminoalcool : (Si Ŕ=H, la réaction concerne un aldéhyde). Si l’amine est primaire, ce qui assure la présence d’un H sur l’azote dans l’aminoalcool, celui –ci se déshydrate spontanément et il se forme une imine, que l’on appelle aussi «base de Schiff». Schéma 13 : Réaction d’imine Si l’amine est secondaire, cette déshydratation est impossible, mais s’il existe de l’hydrogène dans l’un des groupes alkyle, en α de la fonction alcool, la déshydratation peut avoir lieu dans la chaîne carbonée et on obtient une énamine [31]. 14 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE Schéma 14: Réaction de l’énamine I.6.2- Réaction des amines avec les acides forts : Les sels d’amines : Les bases que sont les amines réagissent avec les acides forts en donnant des sels d’alkyl ammonium. Par exemple, la réaction d’une amine primaire avec HCl est : [32]. Schéma 15: réaction amines primaires avec l’acide I.6.3-Réactivité des amines avec formaldéhyde : a-Les triazacylohexanes : Les composés azotés hétérocycliques représentent une classe importante de ligands dans la chimie de coordination des métaux de transition. En particulier les ligands triazacyclohexane sont suscité depuis certaines années un immense intérêt aussi bien en chimie organique qu’en chimie de coordination (organométallique). Les ligands triazacyclohexanes ont été synthétisés à partir d’une simple réaction de condensation d’amines primaires et de formaldéhyde. Les triazacyclohexanes jouent un rôle de ligands mono-, bi- ou tri dentâtes. Les doublets libres portés par les atomes d’azote ne peuvent pas être dirigés vers le métal en raison du caractère rigide du cycle triazacyclohexane et cela provoque une liaison courbée du N-métal [33]. 15 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE a.1-Les composés triazacyclohexanes symétrique : Les composés 1, 3,5-trialkyl-1, 3,5-triazacyclohexanes et 1, 3,5-triaryl-1, 3,5triazacyclohexanes sont des triazacyclohexanes symétriques (Figure 2), où tous les substituésportés par les atomes d’azote sont les mêmes, ces derniers sont largement connus depuis1885, ils ont été synthétisés à partir d’une simple réaction de condensation d’amine primaire et de formaldéhyde. Schéma 16 : Triazacyclohexane symétriques a.2-Les Composés Triazacyclohexanes Asymétriques : Les composés triazacyclohexanes asymétriques sont des composés avec des substituants portés par les atomes d’azote différents R*R2TAC, ArR2TAC, RAr2TAC, Ar*Ar2TAC (Schéma 17), ils ont été synthétisés à partir de la réaction de condensation mixte d’amines primaires différentes (alkylamine ou arylamine) avec la formaline [33]. Schéma 17 :Triazacyclohexane asymétriques 16 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE b-Préparation des composés triazacyclohexanes : C’est à la fin du 19ème siècle que la réaction de condensation entre le formaldéhyde et l'ammoniac ou les amines primaires dans les conditions de base à été établie par Wellington,Tollens et henry. Les composés obtenus à partir de cette réaction de condensation ont étéégalement étudiés et caractérisés par Brocher et Cambier. Les structures des 1,3,5trialkylhexahydrosym-triazines ou 1, 3,5-trialkyl-1, 3,5- triazacyclohexanes ont été déterminées par Graymone. Ce dernier a montré que la molécule adapte une structure cyclique sans équilibre avec l’alkyl éthylamine. Une variété de triazacyclohexanes peut être facilement synthétisée à partir d’une vaste sélection d'amines primaires commerciales et selon les trois procédures suivantes : 1. Combinaison directe d’un formaldéhyde avec une amine primaire. 2. Addition d’un formaldéhyde à une solution d’amine primaire dans l'alcool. 3. Ajout du paraformaldéhy de à l’amine primaire dans un solvant aromatique (toluène, xylène, …) avec ou sans base. c-Utilisation des composés 1, 3,5-triazacyclohexanes : Les composés 1, 3,5-triazacydohexanes sont largement utilisés comme, anticorrosifs, biocides (antiviral, bactéricides, fongicides, herbicides), colorants, conducteurs organiques, complexant avec plusieurs métaux de transition : le cuivre ; chrome ; molybdène …; constituants de teinture, auxiliaires de polymères, dans la fabrication de cuir, et bien sûr, comme produits pharmacologiquement actifs. La chimie de coordination des triazacyclohcxanes avec les métaux de transition a été développée depuis plusieurs années en citant les complexes de chromium comme catalyseurs dans la polymérisation et la trimérisation d’oléfines [34]. II-Les sels II.1-Définition En chimie, un sel est un composé ionique composé de cations et d'anions formant Un produit neutre et sans charge nette. Ces ions peuvent être aussi bien minéraux (chlorure Cl) qu'organiques (acétate CH3COO-) et monoatomiques (fluorure F-) aussi bien que Poly atomiques (sulfate SO4-2). Les sels sont en général des cristaux solides à point de fusion relativement élevé. Cependant, il existe des sels qui sont liquides à température ambiante, ceux que l’on appelle liquides ioniques. 17 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE II.2. Couleur Les sels peuvent être clairs et transparents et même métalliques et lustrés (disulfure de fer). La couleur des cristaux ou des solutions salines dépend des ions qui constituent le sel. Les sels sont incolores lorsque leurs ions (anions) sont eux-mêmes incolores ; c'est le cas, par exemple, des sulfates et nitrates de sodium, de potassium, de calcium, d'ammonium, d'aluminium, etc. Ils sont, au contraire, fortement colorés quand leurs ions sont eux-mêmes colorés : ils communiquent alors à l'eau leur teinte caractéristique. Tel est le cas, par exemple, de l'ion permanganate violet MnO4-, de l'ion chromate jaune CrO4-2, etc. II.3- Nomenclature En français, le nom d'un sel commence par celui de l'anion (par exemple chlorure de ouacétate de) suivi de celui du cation (par exemple sodium ou ammonium). Les sels sont souventcités en fonction du seul nom du cation (par exemple sel de sodium ou sel d'ammonium) ou de celui de l'anion (par exemple chlorure ou acétate) [35]. II.4-Formation de sel : Les amines forment des sels avec les acides minéraux et organiques. Les applications sont nombreuses : on peut réaliser le dosage d’une amine par une solution titrée d’acide en présence d’un indicateur coloré. Les amines sont généralement insolubles dans l’eau alors que les sels sont solubles [36]. II.5-Utilisation de sel Flottation : La flottation a pour but de faire flotter en surface de l’eau les particules à l’aide de bulle d’air. La flottation joue un rôle important en minéralurgie pour extraire les minéraux utiles, mais elle est aussi utilisée dans le traitement de l’eau potable et des eaux usées. De manière analogue à la sédimentation, toutes les particules ayant une masse volumique inférieure à celle de l’eau peuvent être séparées par flottation. Mais en fixant des bulles d’air sur des particules plus lourdes que l’eau, celle-ci peuvent aussi flotter. La fixation des bulles d’air est d’autant plus facile que les bulles sont petites (diamètre 50-80 μm), et que la surface des particules est hydrophobe et déstabilisée. Des réactifs chimiques sont souvent ajoutés (agents collecteurs) quise lient spécifiquement aux groupes fonctionnels de la surface des particules, par interaction électrostatique ou par échange de ligands ; la partie de la molécule dirigée vers l’eau est 18 CHAPITRE I PARTIE BIBLIOGRAPHIQIE hydrophobe. A cet effet, des substances amphiphiles sont employées, par exemple des composés comportant des chaines alkyles C8-C18 ainsi que des groupes hydrophiles (carboxylates ou amines). Les xanthates et leurs produits d’oxydation (dixanthogéne) sont utilisés pour la séparation de nombreux minéraux. Le groupe S se fixe au cation métallique central de la surface. Des petites bulles d’air sont formées à partir d’une solution originalement sur saturée avec de l’air, ou la plus grande solubilité de l’air à plus haute pression est exploitée. De fines bulles sont obtenues par détente d’une solution enrichie en air dissous Il est aussi possible de produire des bulles d’hydrogène et d’oxygène par électrolyse (électro-flottation) [37]. III-Etude de l’activité antibactérienne : Dès la naissance, l’homme se trouve en contact avec des micro-organismes,et pour résister à ces micro-organismes de nombreux moyens sont mis pour diminuer leur efficacité, et pour cette raison nous avons soumis nos composés synthétisés à une évaluation de l’activité antibactérienne contre d’une variété de bactéries. III.1-Les souches microbiennes étudiées : [38] Escherichia coli Escherichia coli (bacille à Gram négatif), commensal du tube digestif, est la bactérie la plus Fréquemment impliquée dans les infections urinaires. Elle peut aussi provoquer des diarrhées par des mécanismes très divers, ainsi que diverses infections communautaires ou nosocomiales. Pseudomonas aeruginosa Un certain nombre de bacilles à Gram négatif de l'environnement se comportent comme des Bactérie sopportunistes et sont souvent à l'origine d’infections nosocomiales. Il s'agit souvent de bactéries résistantes à de nombreux antibiotiques. Une des plus redoutables est Pseudomonas aeruginosa. Staphylococcus aureus : Les staphylocoques sont des cocci à gram positif qui tendent à se grouper en amas. Une espèce, Staphylococcus aureus (staphylocoques doré), tient une place très importante dans les infections communautaires et nosocomiales. 19 CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE I- Les Méthodes d’analyses : Il existe de nombreuses formes d’interaction entre la matière et le rayonnement électromagnétique, qu’il s’agisse de rayonnement hertzien, infrarouge, visible ou ultraviolet, dérayons x ou de rayonnement associé à un faisceau de particules, électrons ou neutrons. Les modalités et les effets observables de ces interactions dépendent très étroitement de la structure de la matière : structure électronique (niveaux d’énergie dans les atomes ou les molécules, nature des liaisons) ou structure géométrique (positions des atomes dans l’espace). L’observation et l’analyse de ces phénomènes peut donc apporter des informations sur cette structure, et il y correspond toute une «panoplie» de techniques, à la disposition entre autres des chimistes pour lesquels elles sont devenues des auxiliaires irremplaçables dans le travail d’élucidation des structures, ils y trouvent de nombreux renseignements extrêmement «fins» qu’ils ne pourraient pas obtenir autrement [39]. I.1-Point de fusion: C’est la température à laquelle une substance passe de l’état solide à l’état liquide sous une pression atmosphérique. Cette valeur, notée Tf est caractéristique d’un composé et permet d’en vérifier sa pureté, la présence d’impuretés dans le composé entraînant une diminution de la température de fusion [40]. Figure 4 :L’appareille de point de fusion I-2-Spectrométrie d’absorption de l’ultraviolet et du visible : La spectroscopie ultraviolet-visible ou spectrométrie ultraviolet-visible est une technique de spectroscopie mettant en jeu les photons dont les longueurs d'onde sont dans le domaine de l'ultraviolet (200 nm – 400 nm), du visible (400 nm – 750 nm) ou du proche infrarouge (750 nm -1 400 nm). Soumis à un rayonnement dans cette gamme de longueurs 21 CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE d'onde, les molécules, les ions ou les complexes sont susceptibles de subir une ou plusieurs transitions électronique (s). Les substrats analysés sont le plus souvent en solution, mais peuvent également être en phase gazeuse et plus rarement à l'état solide. Le spectre électronique est la fonction qui relie l'intensité lumineuse absorbée par l'échantillon analysé en fonction de la longueur d'onde. Le spectre est le plus souvent présenté comme une fonction de l'absorbance en fonction de la longueur d'onde. Il peut aussi être présenté comme le coefficient d'extinction molaire en fonction de la longueur d'onde, le spectre est alors indépendant de la longueur concentration du soluté qui absorbe. Cette technique est complémentaire de la spectroscopie de fluorescence qui mesure l'intensité lumineuse émise par un échantillon quand il est éclairé à une longueur d'onde où il absorbe. La fluorescence met en jeu des transitions depuis l'état excité jusqu'à l'état fondamental alors que la spectroscopie d'absorption traite des transitions entre état fondamental et état excité. La loi de Beer-Lambert indique que l'absorbance d'une solution est proportionnelle à sa concentration et à la longueur de l'échantillon. La spectroscopie UV-visible peut donc être utilisée pour déterminer cette concentration. Cette détermination se fait dans la pratique soit à partir d'une courbe d'étalonnage qui donne l'absorbance en fonction de la concentration, soit quand les coefficients d'extinction molaire est connu [41]. Figure 5 : Spectrométrie d’absorption de l’ultraviolet et du visible 22 CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE I.2.1- Domaine spectral : Le domaine UV-visible s’étend environ de 800 à 10 nm [42]. Visible: 800 nm (rouge) - 400 nm (indigo). Proche-UV : 400 nm - 200 nm. UV-lointain : 200 nm -10 nm. I.2.2- Principe : Dans une molécule, les transitions électroniques UV-visible mettent en jeu les énergies les plus importantes de la chimie (environ de 13000 à 50000 cm -1 soit 160 à 665 kj.mol-1), l’ordre de grandeur des énergies mises en jeu celui des énergies de liaison des molécules et ces rayonnements peuvent parfois provoquer des ruptures de liaison. Plus généralement, ils provoquent des transitions électroniques entre les différents niveaux d’énergie des molécules [42]. I.2.3-Transitions électroniques des composés organiques : Les composés de la chimie organique forment l’essentiel des études faites en UV /visible, Les transitions observées ont pour origine les électrons des liaisons σ ou π et les doubles non-liants n des atomes tels H, C, N, O. Chaque fois qu’il en est possible, on indique pour toute bande d’absorption sa nature en relation avec les orbitales moléculaire (OM) concernées et le coefficient d’absorption molaire ε (L.mol-1.cm-1) calcule au maximum de la bande d’absorption [40]. Transition σ σ* : Elle apparait dans le lointain UV car le saut d’un électron d’une OM liante σ dans une OM antiliante σ*demande beaucoup d’énergie. C’est pourquoi les hydrocarbures saturés qui ne présentent que des liaisons de ce type, sont transparents dans le proche UV [40]. Transition n σ* : Le saut d’un électron d’un doublet n des atomes C, N, S, Cl. Dans une OM σ* Conduit à une transition d’intensité moyenne qui se situe vers 180 nm pour alcools, vers 190 nm pour les éthers ou les dérivés halogénés et vers 220 nm pour les amines [39]. 23 CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE Transition n π* : Cette transition peu intense résulte du passage d’un électron d’une OM non liante de type n à une OM antiliante π* On la rencontre pour les molécules comportant un hétéroatome porteur de doubles électroniques libres et appartenant à un système insaturé. La plus connue est celle qui correspond à la bande carbonyle, facilement observable, située entre 270 et 295 nm. Le coefficient d’absorption molaire est faible [40]. Transition π →π* : Les composés qui possèdent une double liaison éthylénique isolée conduisent à une forte bande d’absorption vers 170 nm, dont la position dépend de la présence de substituants hétéroatomiques [39]. I-3-Spectroscopie infrarouge : La spectroscopie infrarouge (parfois désignée comme spectroscopie IR) est une classe de spectroscopie qui traite de la région infrarouge du spectre électromagnétique. Elle recouvre une large gamme de techniques, la plus commune étant un type de spectroscopie d'absorption. Comme pour toutes les techniques de spectroscopie, elle peut être employée pour l'identification de composés ou pour déterminer la composition d'un échantillon. Les tables de corrélation de spectroscopie infrarouge sont largement présentes dans la littérature scientifique. Figure 6 : L’appareille d’Infrarouge 24 CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE Base et théorie : La partie infrarouge du spectre électromagnétique est divisée en trois régions : le proche,le moyen et le lointain infrarouges, nommés en relation avec le spectre visible. L'infrarouge lointain, allant approximativement de 400 à 10 cm-1 (1000–25 μm, en pratique gamme 1000–30 μm), mitoyen de la région micro-onde, a une énergie faible et peut être utilisépour la spectroscopie rotationnelle. Le rayonnement infrarouge moyen, allant approximativement de 4000 à 400 cm-1 (25– 2,5 μm, en pratique gamme 30–1,4 μm) peut être utilisé pour étudier les vibrations fondamentales et la structure vibrationnelle associée. Le proche infrarouge, plus énergétique, allant approximativement de 14000 à 4 000 cm1 (2,5–0,7 μm, en pratique gamme 1,4–0,8 μm) peut exciter les vibrations harmoniques. Les dénominations et classifications de ces sous-régions sont essentiellement des conventions. Elles ne sont pas basées sur des divisions strictes ou sur des propriétés moléculaires ou électromagnétiques exactes [41]. I.4-La spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN) : L’absorption est fonction de certains des noyaux présents dans la molécule. Un spectre RMN est la représentation de l’intensité des pics en fonction de leur fréquence d’absorption [41]. Les spectres de résonance magnétique nucléaire du 1H, 13 C, ont été réalisés sur un appareil à transformée de Fourrier BRUCKER DPX ARX 400 (400 MHz pour le proton et 125.76 MHz pour le carbone). Les déplacements chimiques (δ) sont exprimés en parties par million (ppm). Le tétraméthylsilane (TMS) est utilisé comme référence interne. Les spectres sont enregistrés dans le chloroforme detéréCDCl3 est utilisé comme solvant (CHCl3: δ 7.26, CDCl3: δ 77.00) 25 CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE II. Recristallisation : II.1-Principe : La recristallisation est une technique de purification des solides qui repose sur la différence de solubilité, dans le solvant choisi, entre le composé à purifier et les impuretés, à chaud et à froid. La purification est d’autant plus aisée que le taux initial d’impuretés est faible. La solubilisation du solide est réalisé à chaud (la solubilité d’un solide augmente généralement avec la température), dans un minimum de solvant afin d’obtenir, à chaud, une solution saturée en composé à purifier. II.2- Choix du solvant : Le solvant et le composé à recristalliser doivent avoir des propriétés physico chimiques voisines (polarités voisines).dans le choix du solvant, les exigences suivantes sont prises en compte : le solvant ne réagit pas chimiquement avec le solide à purifier. la solubilité du solide à purifier est élevée dans le solvant chaud et faible dans le solvant froid ; une solubilité cinq fois plus grande dans le solvant chaud est généralement acceptable. les impuretés organiques sont solubles dans le solvant froid ; elles restent alors en solution au moment de la recristallisation. la température d’ébullition du solvant est assez nettement inférieure à la température de fusion du solide à purifier ; autrement, une phase huileuse risque de se former. le solvant est le moins toxique et le moins inflammable possible [42]. 26 CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE III- Les amines utilisées : Dans ce travail on a utilisés les amines primaires, que l’un des atomes d’hydrogène dans la molécule d’ammoniac a été remplacé, cela signifie que la formule de l’amine primaire est RNH2 sera le cas « R »est un groupe alkyle. Les amines Formule générale Masse molaire Point fusion Point d’ébullition Densité benzylamine C7H7NH2 107.16 10 °C 184°C 0.981 l’aniline C6H5NH2 93.13 1.021 4-chloroaniline Tableau 3 : les amines utilisées III.1- Synthèse organique de 1, 3,5-triazacyclohexane : III.1.1-TAC symétriques : Synthèse organique de 1, 3,5-triazacyclohexane à partir de l’aniline : (1.36 g, 15 mmol) d’aniline est dissous dans 7 ml d’éthanol, après 5 min d’agitation (1.26 mL, 18 mmol, 37%) de formaldéhyde est ajouté goutte à goutte, l’agitation pendant 12 heures à température ambiante. La réaction est arrêtée lorsqu’un précipité blanc est formé. Ce solide est filtré puis recristallisé avec cyclohexane pour donner le 1, 3,5-triphényl-1,3,5triazacyclohexane . NH2 3 N + 3 H2CO N N + Schéma 18 : Synthèse de 1, 3,5-triphényl-1, 3,5-triazacyclohexane 27 3 H2O CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE Analyse : Le rendement : 92 % Formule brute : C21H21N3 Masse molaire : 315.42 g/mol Point de fusion : 103 °C FT‐IR (KBr, ν /cm-1): 3500-3000 (=C‐H), 1250 (C‐N), 1500 (C=C), 741 (C‐H, Ar) 1 H-NMR (CDCl3, 250 MHz; δ ppm): 4.5 (s, 6H,Ar -NCH2N-Ar), 6 -7. (m, 15H, Ph). 13C- NMR (62.89 MHz, CDCl3, δ ppm): 67 (Ar-N-CH2-N-Ar), 117.8-148.9(CH=C-), III.1.2-Les TAC asymétriques Synthèse organique de 1, 3,5-triazacyclohexane à partir de benzylamine et 4chloroaniline : Dans un ballon de 250 ml, muni d'un réfrigérant et d'un barreau magnétique, le 4chloaniline (2.55g, 20mmol) avec éthanol (10 ml, 30mmol) et de benzylamine (1.1ml, 10mmol) et un excès de formaline (5ml) est agité pendant 24 heures à une température ambiante. L'extraction de ce mélange a été faite par de dichlorométhane 3x10ml, la phase organique est récupérée dans un erlenmeyer de 250 ml, on lui a additionné un agent de séchage Na 2SO4 (4.26g), après filtration puis évaporation, on a obtenu un solide blanc. Ce dernier est recristallisé dans l’éther de pétrole. Schéma 19 : Synthèse de 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane 28 CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE Analyse : Point de fusion : 109°C Formule générale : C22H21Cl2N3 Masse molaire : 386 g/mol Rendement : 89% FT‐IR (KBr,ν /cm-1):3100-3000 (υsC‐H, Ar -H), 2954.41, 2925, 2850 (υa et υsde groupe CH2 ), 1500 (υsC=C), 1340-1250 (C‐N), 815 (υsC‐Cl), 752 (δsCH,Ar). 1 H-NMR (CDCl3, 250 MHz; δ ppm): 3.6 ( s, 2H,CH2(benzyl)-N-CH2N-Ar), 4.42 (s, 4H, benzyl-N- CH2N-Ar), 5.41 (s, 2H, Ar-N-CH2-N-Ar )6 -7.5 (m, 13H, deux cycle aryle et le cycle benzyle ). 13C- NMR (62.89 MHz, CDCl3, δ ppm): 56.7(CH2(benzyl)-N-CH2N-Ar), 71.19( benzyl- N-CH2N-Ar), 76.6 ( Ar-N-CH2-N-Ar), 115.6-159.65(CH=C- de deux cycle aryle et le cycle benzyle ). III.2-Préparation des sels d’amine : Préparation du Sel de benzylamine : Dans un bécher de 100 ml contenant (3.3ml, 30mmoll) de benzylamine et dans une burette contenant une solution HCl (2.94ml, 30 mmol, 32%), on ajoute goutte à goutte de cette solution, l’opération est effectuée sous agitation magnétique, après une demiheure, il se forme Des cristaux de couleur blanche. Schéma 20 : Préparation d’un sel de benzylaminium (phenylmethanaminium) 29 CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE Analyse : Point de fusion : 234°C Formule générale : C24H30N3+3 Masse molaire : 360.52 g/mol Rendement : 77% FT‐IR (KBr,ν /cm-1): 2958-2877 (υs, υa , CH2), 1596 (δs,aNH3+), 1497 (C=C), 1238-1362 (C-N),744 (δsCH,Ar). Préparation du Sel de l’aniline : Dans un bécher de 100ml contenant (2.793g, 2.73ml) de l’aniline et dans une burette contenant une solution HCl 32%, on ajoute goutte à goutte de cette solution (3.418g, 2.946ml), l’opération est effectuée sous agitation magnétique, après une demiheure, il se forme des cristaux de couleur verte. Schéma 21.Préparation d’un benzenaminium Analyse : Point de fusion : 146°C Formule générale : C21H24N3+3 Masse molaire : 318.44 g/mol Rendement : 68% FT‐IR (KBr,ν /cm-1): 3040 (υs N-H+), 1601-1577(δs,aNH3+). 1518-1491 (C=C), 1290 , 12001328(C-N), 738 (δsCH,Ar). 30 CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE IV-Activité antimicrobienne : IV.1-Les souches testées : Les germes testés pour déceler l’activité antimicrobienne des extraits sont les suivants : Escherichia coli ; Staphylococcus aureus Pseudomonas aeruginosa ; Après 24 Heures dans l’étuve 37°C Figure 7: Les germes testés IV.2-Conservation des souches : Les souches sont conservées à 5°C dans des tubes stériles contenant 10 ml de milieu de Culture incliné (gélose nutritive). IV.3-Les milieux de culture : Les milieux de culture utilisés pour la réalisation des tests antimicrobiens sont les suivants : - La gélose nutritive pour l’isolement et l’entretien des souches bactériennes ; - La gélose Mueller Hinton pour l’étude de la sensibilité des bactéries aux différents Concentrations Figure 8: préparation des milieux des cultures 31 CHAPITRE II PARTIE EXPERIMENTALE IV.4- Préparation des précultures : Les souches microbiennes à tester ont été cultivées dans des boites de pétrie contenant de la gélose nutritive. Après 18h d’incubation à 37°C, des suspensions microbiennes d’une densité optique de 1 McFarlend ont été préparées, pour chaque microorganisme, dans 10 ml d’eau distillée stérile. Figure 9: préparation des précultures IV.5- Essais antimicrobiens : Deux méthodes différentes sont employées pour l’évaluation de l’effet antimicrobien des différents composés : la méthode de diffusion à partir d’un disque de papier qui permet la mise en évidencede l’activité antimicrobienne des différents concentrations et la méthode des microdilutions qui a pour objectif la détermination des CMI (concentrations minimales Inhibitrices) à partir d'une gamme de concentrations de produit dans le milieu de culture. Mais dans ce travail nous avons utilisés la premier méthode (la méthode de diffusion sur milieu gélosé). 32 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION I-Mécanisme réactionnel général de la synthèse de l, 3,5-tri (substitués)-1,3,5Triazacyclohexanes : Généralement la synthèse de l, 3,5-tri (substitués)-l, 3,5triazacyclohexanes à base d'amine aromatiques primaires procède en trois étapes. Le mécanisme de la réaction fait intervenir l'attaque d'espèces nucléophiles sur la double liaison carbone-oxygène du formaldéhyde suivi par une déshydratation en formant un imine qui se trimérise en 1, 3,5 triazacyclohexane (schéma 22). Le mécanisme d'une condensation simple, celle des aldéhydes et des amines conduits aux imines. La protonation de l'atome d'oxygène de l'aldéhyde active cette dernière vis-à-vis d'une attaque nucléophile par une amine. La perte du proton permet de produire l'intermédiaire neutre (hémiaminal). Une seconde protonation, une fois encore sur l'atome d'oxygène, donne l'intermédiaire chargé positivement, qui, par perte d'une molécule d'eau et d'un proton fourni l’imine. 1ereétape: L'attaque nucléophile 2emeétape: Déshydratation 3emeétape: Polymérisation Schéma 22: Mécanisme réactionnel général de la synthèse du 1;3;5-tri (substitués)-1, 3,5triazacyclohexanes. 34 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION II-Interprétation des résultats spectraux des 1,3,5-tir substitués-1, 3,5 triazacyclohexane : II.1- interprétation des résultats spectraux du 1, 3,5-triphényl-1, 3,5-triazacyclohexane : II.1.a : Interprétation de spectre IR du1,3,5-triphényl-1,3,5-triazacyclohexane : Figure 10 : spectre IR de 1, 3,5-triphényl-1, 3,5-triazacyclohexane Le spectre IR de ce composé révèle les bandes suivantes : FT‐IR (KBr,ν /cm-1): 3500-3000 (=C‐H), 1250 (C‐N), 1500 (C=C), 740 (C‐H, Ar) la vibration d’élongation de la liaison C-H des trios groupes aryles apparaisse antre 3500-3000 cm-1 La vibration d’élongation de la double liaison C=C apparaisse sous forme d’une bande fine d’intensité très forte à 1500 cm-1 La vibration d’élongation de la liaison C-N apparaisse située à 1250 cm-1 La vibration de déformation hors du plan da la liaison C-H des trois groupes aryles apparaisse sous forme d’une bande fine d’intensité forte 740 cm-1 35 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION II.1.b-Interprétation de spectre RMN1H du 1,3,5-triphényl-1,3,5-triazacyclohexane : Figure 11 : spectre RMN 1H de 1,3,5-triphényl-1,3,5-triazacyclohexane Le spectre RMN 1 H montre les pics suivants : Un singlet à δ= 4.5 ppm correspond les 6 protons identiques du cycle triazacyclohexane Ar-N-CH2–N-Ar Les 15 protons des trois cycles aryles apparaissent sous forme des multiplets entre 6 et 7 ppm. I.1.c -Interprétation de spectre RMN13 C du 1, 3,5-triphényl-1, 3,5-triazacyclohexane : Figure 12: Spectre RMN13 C de 1,3,5-triphényl-1,3,5-triazacyclohexane 36 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION Le spectre RMN 13 C montre les pics suivants : Le pic situé à δ= 67 ppm correspond au13 C de trois atomes du carbones d’un cycle triazacyclohexane. Les atomes des carbones de trois cycles aryles apparaissent sous forme des 4 pics entre 117.8 et 148.9 ppm. I.1.d-Interprétation de spectre UV-visible du 1, 3,5-triphényl-1, 3,5-triazacyclohexane Figure 13: Spectre UV-visible de 1, 3,5-triphényl-1, 3,5-triazacyclohexane Le spectre UV-visible de ce composé dans CHCl3 montre la présence de bande suivante : (λmax = 286 nm, A = 2.27) correspondant à la transition n→π* II.2-interprétation des résultats spectraux du 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5triazinane : 37 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION II.2.a- Interprétation de spectre IR du 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane : Figure 14: Spectre IR du1.3.bis(4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane Le spectre IR de ce composé donne les résultats suivants : La vibration d’élongation de la liaison C-H des groupes aryles apparaissent entre 3100-3000 cm-1 la vibration d’élongation asymétrique et symétrique de groupement CH2 apparaisse à 2925 cm-1 et 2850 cm-1 respectivement la vibration d’élongation symétrique de la liaison C=C apparaisse sous forme d’une bande fine d’intensité très forte à 1500 cm-1 La bande qui caractérise la vibration d’élongation de la liaison C-N apparaisse entre 1340-1250 cm-1 la vibration d’élongation symétrique de la liaison C-Cl apparaisse sous forme d’une bande fine d’intensité très forte à 815 cm-1 La vibration de déformation hors du plan de la liaison =C-H (système aromatique) apparaisse à 752 cm-1 II.2.b- Interprétation de spectre RMN 1H du 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5triazinane 38 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION Figure 15 : Spectre RMN 1H du1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane Spectre RMN 1H de ce composé donne les résultats suivants : Un singlet à δ= 3.6 ppm d’intensité relative de deux protons, représente le groupement CH2 d’un benzyle liée avec l’atome d’azote d’un cycle triazacyclohexane (CH2(benzyl)-N-CH2N-Ar) Un autre singlet à δ= 4.42 ppm, correspond les 4 protons d’un cycle triazacyclohexane (benzyl-N-CH2N-Ar) Les deux autres protons d’un cycle triazacyclohexane apparaisse à 5.41 ppm (Ar-NCH2-N-Ar) Entre 115.7-147.7 apparaissent les 13 protons de deux cycles aryles et cycle benzyle sous forme d’un multiplet. II.2.c- Interprétation de spectre RMN 13Cdu 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5triazinane : 39 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION Figure 16 : Spectre RMN13Cdu1.3.bis (4-chlotophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane Le spectre RMN 13C de ce composé donne les résultats suivants : L’atome du carbone d’un groupe CH2 de benzyle attaché avec l’atome d’azote d’un cycle triazacyclohexane situé à 56.7 ppm (CH2(benzyl)-N-CH2N-Ar) Le pic situé à 71.19 ppm correspond les deux atomes du carbone de cycle triazacyclohexane(benzyl-N-CH2N-Ar), Le pic à 76.6 ppm due à la résonance d’un atomede carbone d’un (Ar-N-CH2-N-Ar) Les atomes du carbones des deux cycles aryles et le cycle benzyle situés entre 115.6159.65. II.2.d- Interprétation de spectre UV-visible du1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5triazinane : 40 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION Figure 17: Spectre UV-visible du 1.3.bis(4-chlotophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane Le spectre UV-visible de ce composé dans CHCl3 montre la présence de bande suivante : (λmax=287 nm, A=2.75) correspondant à la transition n→π* III-Interprétation des résultats spectraux des sels : III.1-Interprétation de spectre IR d’un sel d’aniline : Figure 18 : Spectre IR d’un sel d’aniline Le spectre IR de e composé révèle les bandes d’absorption suivantes : 41 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION La vibration d’élongation de la double liaison C=C apparaisse sous forme d’une bande fine entre 1518-1491 cm-1 Entre 1200-1328 cm-1 : la vibration d’élongation symétrique de liaison C-N La vibration de d déformation hors du plan de la liaison C-H d’un groupe aryle apparaisse sous forme d’une bande fine d’intensité forte à 738 cm-1 La comparaison entre le spectre IR d’un sel d’aniline et l’aniline (annex) montre d’une part la disparition de deux bandes voisinages à 3426 et 3351 dues à la vibration d’élongation symétrique et asymétrique de la liaison N-H d’un groupe NH2 de l’amine primaire et d’autre part l’apparition d’une bande fine à 3040 due à la vibration d’élongation symétrique de la liaison N+-H , et autre bande entre 1601 et 1577 avec une bande voisine indique la vibration de déformation symétrique et asymétrique du groupement ammonium NH3+. III.2-Interprétation de spectre UV d’un sel d’aniline : Figure 19 : spectre UV d’un sel d’aniline Le spectre UV-visible d’un sel d’aniline dans CH2Cl2 montre la présence de bande suivante : (λmax=250 nm, A=4) correspondant à la transition n→ϭ* III.3- Interprétation de spectre IR d’un sel de benzyle : 42 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION Figure 20 : Spectre IR d’un sel de benzyle Le spectre IR de ce composé révèle les bandes d’absorption suivantes : Deux bandes voisinages à 2958 et 2877 cm-1 dues à vibration d’élongation symétrique et asymétrique de la liaison C-H du groupement CH2 La vibration d’élongation de la double liaison C=C apparaisse sous forme d’une bande fine entre 1497 cm-1 Entre 1200-1328 cm-1 : la vibration d’élongation symétrique de liaison C-N La vibration de d déformation hors du plan de la liaison C-H d’un groupe aryle apparaisse sous forme d’une bande fine d’intensité forte à 744 cm-1 La comparaison entre le spectre IR d’un sel debenzylamineet de benzylamine (annex) montre la disparition de deux bandes voisinages à 3061 et 3026 cm-1 dues à la vibration d’élongation symétrique et asymétrique de la liaison N-H d’un groupe NH2 de l’amine primaire et l’apparition d’une bande à 1596 cm-1 avec une bande voisine indique la vibration de déformation symétrique et asymétrique du groupement ammonium NH3+. III.4- Interprétation de spectre UV d’un sel de benzyle : 43 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION Figure 21 : spectre UV d’un sel de benzyle Le spectre UV-visible d’un sel de benzyledans CH2Cl2 montre la présence de bande suivante : (λmax=240 nm, A=1.4) correspondant à la transition n→ϭ* IV- Interprétation des résultats d’Activité antimicrobienne : La sensibilité des souches aux différents composés a été classée selon le diamètre de la zone d'inhibition comme suit (Ponce et al, 2003): ● Diamètre inférieur à 8 mm: non sensible ● Diamètre de 9 à 14 mm: sensible; ● Diamètre de 15 à 19 mm: très sensible; ● Diamètre plus de 20 mm: extrêmement sensible. IV-1-l’activité antibactérienne de l’aniline 44 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION Tableau 4 : Résultats de l’activité antibactérienne de l’aniline Les Concentrations Souches microbiennes 1mg/ml E. coli / / / / P. aeroginosa / 6 mm 6 mm 10 mm S. aureus / / / / 2mg/ml 4mg/ml 8mg/ml Les Diamètres Les résultats présentés dans le tableau 4 ont montré que E. coli et S. aureus sont non sensibles envers l’aniline alors que P. aeroginosa est sensible envers ce produit (Selon l’échelle de Ponce et al (2003). IV-2- l’activité antibactérienne d’un sel d’aniline : Tableau 5: Résultats de l’activité antibactérienne d’un sel d’aniline Les Concentrations Souches microbiennes 1mg/ml E. coli / / / / P. aeroginosa / / / / S. aureus / / / / 2mg/ml 4mg/ml 8mg/ml Les Diamètres Les résultats présentés dans le tableau 5 ont montré que les trois souches microbiennes sont non sensibles envers ce produit (Selon l’échelle de Ponce et al (2003). IV-3-l’activité antibactérienne d’un 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane 45 CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION Tableau 6 : Résultats de l’activité antibactérienne d’un 1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl1,3,5-triazinane Les Concentrations souches microbiennes 1mg/ml 2mg/ml 4mg/ml 8mg/ml E. coli / / / 9 mm S. aureus / / / 12 mm P. aeroginosa / / / 7 mm Les Diamètres Les résultats présentés dans le tableau 6 ont montré que à la concentration 8mg/ml, E. coli et S. aureus sont sensibles envers 1.3.bis (4-chlotophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane, alors que P. aeroginosa est nom sensible contre ce produit(Selon l’échelle de Ponce et al (2003) ) les résultats obtenues (tableau 4 ,5 et 6) montrent que le composé triazacyclohexane synthétisé (1.3.bis (4-chlorophenyl)-5-benzyl-1,3,5-triazinane) a une activité antimicrobienne élevé par rapport à l’aniline et le sel d’aniline car il contienne des groupes CN. 46 CONCLUSION GENERALE Conclusion générale : Nous pouvons résumer les résultats de nos travaux dans les points suivants : Ce travail effectué au niveau des laboratoires pédagogiques technologie des matériaux à l’université de L’arbi Ben M’hidi. Notre étude est basée sur l’étude de la réactivité des amines primaires. Cette réactivité a été réalisé par la synthèse des deux composés triazacyclohéxanes symétrique et asymétrique avec la réaction de condensation simple entre des amines primaires (aryles et alkyles) et la formaline dans des conditions bien déterminées. Le composé triazacyclohexanes symétriques a été synthétisé à partir d’un 15 m mole d’aniline et légères excès de formaline (18 mmole). Alors que le composé triazacyclohexane asymétrique a été synthétisé à partir d’un mélange de 20 mmole 4- chloroaniline et 10 mmole benzylamine avec toujours un légères excès de formaline. Les deux composées triazacyclohexanes symétriques et asymétriques résultant sont des solides et leur recristallisation a donné des cristaux sous forme des aiguilles avec un couleur blanc. Le traitement des amines primaires par les acides forts tels que (HCl) dans des conditions bien déterminées a donné les sels d’amines. La caractérisation de ces composées est réalisée par les déférentes méthodes d’analyses spectrales : spectroscopie IR, RMN etUV. Dans ce travail, on a testé l’activité antimicrobienne de trois composés : un composé triazacyclohexane et une amine primaire ainsi que un sel d’amine primaire. La comparaison entre les trois résultats de l’activité antimicrobienne montre que le composé triazacyclohexane a une activité antimicrobiene élevé par rapport à l’amine primaire et le sel d’amine primaire car il contienne des groupes CN. 48 Référence : [1]: C. M. Donald. ; A. M. Peter ; A. Rock. ; C. Jung. "Chimie générale". 2000, Boeck Université, p 1048. [2]: G. P. Poland, Molecules 2008, 13, 379-390. [3]: K. Peter. ; C. V, Neil ; E. Schore, "Traité de chimie organique", 2004, Boeck Université p 923. [4]: H. Cohen. "The amphetamine manifesto", Olympia Press, 1972, p 1 [5]: H. Guénardn, "Physiologie humaine", 2001, Editions Pradel, p 555. 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Methods de Enzymology, Volume 276: Macromolecular Crystallography, cademic Press 1997, 307. 51 ANNEXES Résumé : l'objectif de ce travail c'est l'étude de la réactivité des amines primaires , cette étude a été réalisé par la réaction de condensation simple entre ces amines et la formaline pour synthétisé des composés hétérocycliques azotés saturés de type 1,3,5-tri (substitués)-1,3,5triazacyclohexanes et la réaction acido-basique entre ces amines et HCl pour préparer des sels d’amines primaires et la caractérisation de ces dernier avec l’utilisation des différentes méthode d’analyse , ainsi que l’étude de leur activité antimicrobienne sur trois souches différents Mot clés :Amine, Réativité, Triazacyclohexanes, sel d’amine, synthétise. Abstract: the objective of this work is the study of the reactivity of primary amines, this study was carried out by the simple condensation reaction between these amines and formalin to synthesize saturated nitrogenous heterocyclic compounds of type 1,3,5 -tri (substituted) -1,3,5triazacyclohexanes and the acid-base reaction between these amines and HCl to prepare primary amine salts and the characterization of these with the use of the different methods of analysis, as well as that the study of their antimicrobial activity on three different strains :ملخص وقد أجريت هذه الدراسة من خالل تفاعل،الهدف من هذا العمل هو دراسة تفاعل األمينات األولية التكثيف البسيط بين هذه األمينات والفورمالين لخلق المركبات الحلقية غير المتجانسة النيتروجينية من النوع تريازاسيكلوهكسانات والتفاعل الحمضي القاعدي بين هذه األمينات-5،3،1- )تري (استبدال- 5،3،1 وكذلك أن دراسة نشاطها، إلعداد أمالح األمينات األولية وتوصيفها باستخدام طرق التحليل المختلفةHClو .المضادة للميكروبات على ثالث سالالت مختلفة