INT J TUBERC LUNG DIS 13(5):548–550 © 2009 The Union PROBLÈMES NON RÉSOLUS Déclaration de la tuberculose à germes multirésistants : proposition d’une définition pour le résultat du traitement « échec » C-Y. Chiang, J. A. Caminero, D. A. Enarson International Union Against Tuberculosis and Lung Disease, Paris, France LES PATIENTS atteints de tuberculose à germes multirésistants (TB-MDR) ne constituent pas un groupe homogène. Certains d’entre eux n’ont jamais bénéficié d’un traitement antituberculeux, certains ont été traités par des médicaments antituberculeux de première ligne et d’autres par des médicaments de seconde ligne.1,2 La durée du traitement de la TB-MDR varie considérablement chez les patients déclarés. Burgos et coll. ont signalé une durée médiane avant la négativation des cultures de crachats de 14,6 semaines, mais avec une durée maximale de 3,4 années.3 Geerligs et al. ont signalé une moyenne de 20 mois, avec une durée maximale de 4,5 années.4 Le résultat déclaré du traitement pour la TB-MDR varie lui aussi largement,3–13 allant de 97% à San Francisco3 à moins de 40% en France.5 Les méthodes utilisées pour analyser le résultat du traitement de la TB-MDR n’ont été standardisées que récemment. Les définitions du résultat du traitement de la TB-MDR proposées par Laserson et al.2 ont été adoptées dans les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la prise en charge de la TB à germes résistants au sein des programmes.1 Ceci a constitué une étape importante pour permettre des comparaisons internationales des résultats du traitement de la TB-MDR. La définition de « l’échec » dans ces directives est la suivante : le traitement doit être considéré comme un échec si deux ou plus des cinq cultures enregistrées au cours des 12 derniers mois sont positives ou si n’importe laquelle des trois dernières cultures est positive. Le traitement sera également considéré comme un échec si l’on a pris la décision clinique d’arrêter le traitement précocement en raison d’une mauvaise réponse ou d’effets indésirables.1,2 La définition de « l’échec » ne peut pas être utilisée de manière prospective pour conduire la prise en charge de la TB-MDR, car elle n’indique pas à quel mois du traitement l’échec doit être déclaré lorsque la bacilloscopie des crachats du patient reste positive. Les patients classés comme « échecs » pourraient encore être substantiellement différents dans divers contextes. Dans un contexte, les patients peuvent être déclarés comme « échecs » s’ils sont toujours positifs à l’examen des crachats après 12 mois de traitement médical, alors que dans un autre contexte, le régime de traitement peut avoir été modifié, une résection chirurgicale exécutée et le traitement prolongé jusqu’à 3 années ou davantage avant d’exclure finalement la possibilité de déclarer le patient comme « guéri ». La définition d’échec ou de guérison ne prend pas spécifiquement en compte les modifications du régime de traitement. Les modifications des régimes de traitement sont habituelles dans les contextes qui appliquent une stratégie de traitement standardisé suivi d’un traitement individualisé ou celle d’un traitement empirique suivi par un traitement individualisé dès que les résultats des tests de sensibilité aux médicaments (DST) sont disponibles.1 Il faut habituellement moins de 3 mois pour obtenir les résultats des DST et le traitement est modifié pour augmenter les chances d’arriver à un résultat favorable. Toutefois, les cliniciens peuvent également modifier le régime de traitement en raison de la persistance d’une positivité des crachats.14 Dans les directives de l’OMS, il est recommandé que « les patients qui ne montrent aucun signe d’amélioration après 4 mois de traitement de la TB-MDR risquent un échec du traitement »,1 ainsi que « le régime de traitement devrait être revu en en tenant compte des antécédents médicaux, des contacts et de tous les résultats des tests de sensibilité aux médicaments. Si le régime est considéré comme inadéquat, il faut en élaborer un nouveau ».1 Cette recommandation encourage les cliniciens à modifier les régimes et à prolonger les traitements chez les patients qui n’y répondent pas. Il est important de prendre des mesures lorsqu’un régime n’est plus efficient, parce que l’application prolongée d’un régime inefficient dans le traitement de la TB-MDR est susceptible d’entraîner une extension de Auteur pour correspondance : Chiang Chen-Yuan, No. 26-2, Lane 46, Kuang-Fu South Rd, Taipei, Taiwan 105. Tel : (+886) 2-2577 1501. Fax : (+886) 2-2557 5584. e-mail : [email protected] [Traduction de l’article : « Reporting on multidrug-resistant tuberculosis: a proposed definition for the treatment outcome ‘failed’ » Int J Tuberc Lung Dis 2009; 13 (5): 548–550] 2 The International Journal of Tuberculosis and Lung Disease la résistance aux médicaments et un échec du traitement. Il est essentiel d’introduire le concept d’échec du régime lorsque le régime utilisé n’est plus adéquat. Une modification du régime de traitement liée à la persistance d’une expectoration positive qui n’incorporerait pas le concept d’échec du régime peut rendre non comparables les résultats signalés dans des contextes différents. Un article récent est un bon exemple de ce problème: il signale que la proportion de patients à germes ultrarésistants (TB-XDR) qui ont été traités avec succès n’est pas différente de celle observée chez les patients atteints de TB-MDR (60,4% vs. 66,3%, P = 0,36).13 Les DST ont été exécutés chez les patients où la négativation des cultures de crachats n’était pas survenue après 4 mois de traitement et lorsque c’était possible, on a renforcé le régime (renforcement défini comme étant l’addition ou la substitution de deux agents susceptibles d’être efficients). Cette pratique a été répétée en fonction des nécessités.13 Le régime initial avait nettement échoué à négativer les crachats chaque fois que le régime avait été renforcé. Nous présentons ici trois cas de patients atteints de TB-MDR à frottis et à culture positifs pour illustrer la façon dont les patients ayant reçu des cures de traitement substantiellement différentes auraient tous été classés comme « guéris ». Le cas 1 a été traité au moyen d’un régime standardisé de la TB-MDR comportant l’éthambutol, (EMB), l’ofloxacine (OXF), la kanamycine (KM), l’éthionamide (ETH) et la cyclosérine (CS) ; la négativation de ses crachats est survenue au deuxième mois de traitement. Le patient a poursuivi son traitement et a été déclaré guéri. La durée totale du traitement a été de 20 mois. Le cas 2 a été traité au moyen d’un régime individualisé de la TB-MDR comportant l’EMB, la ciprofloxacine (CFX), l’amikacine (AMK), l’ETH et le pyrazinamide (PZA). On a observé une négativation des frottis de crachats au 6ème mois du traitement alors que la culture est restée positive jusqu’au 12ème mois du traitement. Le régime a été renforcé par l’addition d’acide para-aminosalicylique (PAS) et de CS et par le remplacement de la CFX par la moxifloxacine (MXF). La négativation des cultures de crachats a été obtenue 3 mois après la modification du régime. Le traitement a été poursuivi pendant 18 mois après la négativation des cultures et le patient a été déclaré guéri. La durée totale du traitement a été de 33 mois. Le cas 3 a été traité par un régime individualise consistant en EMB, OFX, KM, ETH et PAS. La culture des crachats a été négative au 6ème mois du traitement, mais est redevenue positive au 14ème mois. Le régime a été renforcé par la capréomycine, la CS et le PZA. Au 20ème mois, la culture des crachats est restée positive. Le régime a été renforcé davantage par l’addition de clofazimine et par le remplacement de l’OXF par la MXF. On a pratiqué une chirurgie de résection pour enlever des cavités. La négativation des crachats a été observée après le traitement chirurgical. Le traitement a été poursuivi pendant 18 mois après la négativation des crachats et le patient a été déclaré guéri. La durée totale du traitement a été de 38 mois. Si les régimes de traitement n’avaient pas été modifiés et si la chirurgie d’exérèse n’avait pas été pratiquée, le résultat des cas 2 et 3 auraient été un « échec ». Il est raisonnable de classifier ces deux cas comme des échecs du régime initial de traitement de la TB-MDR. Toutefois, bien que le régime ait échoué, la possibilité d’obtenir un résultat final favorable persiste. Aussi bien le cas 2 que le cas 3 pourraient pour cette raison être réenregistrés comme des cas de TB-MDR traités antérieurement avec des médicaments de deuxième ligne (dans une cohorte différente) et traités avec un régime de TB-MDR nouvellement élaboré. C’est exactement le principe appliqué dans la prise en charge des nouveaux cas de TB : ceux dont les frottis de crachat restent positifs au 5ème mois du traitement sont enregistrés comme « échecs », réenregistrés comme cas de retraitement et traités au moyen d’un régime différent.15 Si cette définition des échecs n’existait pas, les patients dont la bacilloscopie des frottis de crachats reste positive au 5ème mois n’auraient pas été déclarés comme « échecs » et enregistrés comme cas de retraitement. On les aurait simplement placés sous un régime de retraitement qui aurait été poursuivi pendant une période prolongée (la durée du régime de retraitement), et leur résultat n’aurait été enregistré qu’en fonction du résultat final du retraitement. C’est ce qui se produit maintenant avec la classification actuelle appliquée au traitement de la TB-MDR. Nous voudrions argumenter en faveur du principe d’analyse de cohorte et proposer que lorsque des modifications sont appliquées au régime de traitement de la TB-MDR en raison de l’échec de la négativation des crachats, les patients soient classés comme échecs et réenregistrés comme « TB-MDR traitée antérieurement par des médicaments de deuxième ligne » ; ils pourraient être ultérieurement subdivisés en rechute, traitement après abandon et traitement après échec des médicaments antituberculeux de deuxième ligne. « L’échec » pourrait être défini comme une positivité des crachats après x mois de traitement. Le Tableau expose différentes situations cliniques pour la prise en considération de l’échec du régime au mois x. Dans les contextes ayant la possibilité de pratiquer des cultures de crachats, le résultat des cultures est disponible après 1 à 2 mois. Pour cette raison, à n’importe quel moment, les symptômes cliniques, les résultats des frottis de crachats et les résultats de la culture pratiqués 1 à 2 mois auparavant sont disponibles pour une prise de décision. La Situation 1 est la situation clinique la plus favorable. La culture positive de la Situation 2 pourrait être due à l’existence de Définition de l’échec du traitement TB-MDR Tableau Combinaison possible des symptômes cliniques, du résultat des frottis et du résultat de la culture réalisée 1 à 2 mois plus tôt à n’importe quel moment lorsque la possibilité d’un échec du traitement est prise en considération 1 2 3 4 5 6 7 8 Symptômes cliniques Amélioration Amélioration Amélioration Amélioration Pas d’amélioration Pas d’amélioration Pas d’amélioration Pas d’amélioration Frottis Culture réalisée 1 à 2 mois plus tôt Echec du régime Négatif Négatif Positif Positif Négatif Négatif Positif Positif Négative Positive Négative Positive Négative Positive Négative Positive Non Possible Non Possible Non Possible Possible Oui mycobactéries non tuberculeuses et s’il n’en est pas ainsi, pourrait exiger d’attendre le résultat de la culture suivante si ce résultat est obtenu au cours des quelques premiers mois de traitement. La positivité des frottis de crachats dans la Situation 3 pourrait être due à des bacilles morts. La Situation 4 implique une amélioration clinique avec persistance d’une culture positive, ce qui est probablement rare, mais pourrait être dû à des lésions cavitaires localisées. La Situation 5 implique une négativation des crachats sans amélioration clinique, ce qui exige l’investigation des causes de persistance des symptômes comme, par exemple, une limitation du débit aérien. La Situation 6 peut comporter la persistance d’une culture positive qui exige une modification du régime, particulièrement dans les contextes où l’examen microscopique des frottis est de qualité médiocre. La négativité de la culture dans la Situation 7 pourrait être due à la qualité médiocre du crachat ou à un excès de décontamination au cours du processus de culture du crachat. La Situation 8 est clairement un échec du régime. Le cliché thoracique peut jouer un rôle dans la prise de décision lorsqu’il est disponible et lorsque les agents de santé sont qualifiés pour l’interpréter. Si les données provenant du terrain révèlent une forte cohérence entre les symptômes et le statut de l’expectoration, et si les résultats discordants du frottis et de la culture sont négligeables (frottis positif/culture négative ou frottis négatif/culture positive) le frottis à lui seul peut être utilisé pour la prise en charge clinique, particulièrement dans les contextes à ressources limitées. La valeur de x dépend des régimes utilisés, des types de test de sensibilité et de l’utilisation antérieure de médicaments de deuxième ligne et devrait être défini en utilisant les informations provenant du terrain. La valeur de x est susceptible d’être de 8 à 12 mois dans les contextes où l’on n’utilise pas les fluoroquinolones ou lorsque les bacilles sont complètement résistants aux fluoroquinolones et, au contraire, elle pourrait être de 6 à 10 mois si les fluroquinolones comme la lévofloxacine ou la moxifloxacine sont indiquées et utilisées.6–8,16–18 3 L’évolution des frottis et des cultures de crachats (d’un degré élevé à un degré faible de positivité) constitue également des indicateurs utiles dans la définition de l’échec du régime. Des travaux signalant les résultats des crachats pourraient être utiles à la définition de la valeur de x. Chiang et coll. ont donné ces résultats dans une étude avec suivi de 6 ans d’une cohorte de patients TB-MDR traités entre 1992 et 1996.7 On a utilisé des médicaments de deuxième ligne sans les fluoroquinolones pendant la période initiale et les fluoroquinolones ont été introduites ultérieurement. Parmi les 139 patients atteints de TBMDR qui ont été guéris, la négativation des cultures de crachats est survenue entre 3 et 6 mois respectivement chez 115 (82,7%) sans et chez 126 (90,6%) avec fluoroquinolones. Parmi les 29 échecs du traitement, 26 (90,0%) sont restés positifs en permanence jusqu’à 12 mois. Suarez et Coll. ont signalé les résultats du traitement de patients atteint de TB chronique (87% de ceux qui ont bénéficié d’un test de sensibilité souffraient d’une TB-MDR) traités au moyen d’un régime quotidien standardisé et directement observé de 18 mois comportant KM, CFX, ETH, PZA et EMB.8 Sur l’ensemble des patients, 20% ont gardé une bacilloscopie positive des frottis et 29% une culture positive au 12ème mois du traitement ; parmi ceux qui ont été classés comme guéris, 2% avaient une bacilloscopie des frottis positive et 7% une culture positive au 12ème mois. Van Deun et coll. ont signalé les résultats d’un régime standardisé de 21 mois comportant KM, CFZ, OXF, prothionamide, isoniazide, EMB et PZA.7 Sur les 58 patients TB-MDR traités, 81% ont eu un frottis négatif et 88% une culture négative après 3 mois de traitement. Avant que ce problème ne soit résolu, une approche appropriée consisterait à déclarer le résultat du traitement de la TB-MDR en utilisant des sousgroupes pour permettre des comparaisons internationales valables : 1) guérison/échec avec modification du régime, 2) guérison/échec avec traitement chirurgical, et 3) guérison/échec avec modification du régime et traitement chirurgical. En conclusion, la définition actuelle des « échecs » utilisée pour déclarer le résultat du traitement de la TB-MDR ne garantit pas que les résultats signalés en provenance de contextes différents soient comparables. Le concept d’échec du régime doit être introduit dans la prise en charge de la TB-MDR. Les patients TB-MDR chez qui une modification de régime s’impose pour persistance d’une expectoration positive, ou parce que la négativation initiale est suivie d’une repositivation à un moment ultérieur, doivent être classés comme « échecs ». « L’échec » pourrait être défini comme une culture positive des crachats après x mois de traitement, et cette méthode de classification pourrait être utilisée pour orienter la prise en charge clinique des patients atteint de TB-MDR. 4 The International Journal of Tuberculosis and Lung Disease Références 1 World Health Organization. Guidelines of the programmatic management of drug-resistant tuberculosis. WHO/HTM/TB/ 2006.361. Geneva, Switzerland: WHO, 2006. 2 Laserson K F, Thorpe L E, Leimane V, et al. Speaking the same language: treatment outcome definitions for multidrug-resistant tuberculosis. Int J Tuberc Lung Dis 2005; 9: 640–645. 3 Burgos M, Gonzalez L C, Paz E A, et al. Treatment of multidrugresistant tuberculosis in San Francisco: an outpatient-based approach. Clin Infect Dis 2005; 40: 968–975. 4 Geerligs W A, van Altena R, de Lange W C M, van Soolingen D, van der Werf T S. Multidrug-resistant tuberculosis: longterm treatment outcome in the Netherlands. Int J Tuberc Lung Dis 2000; 4: 758–764. 5 Flament-Saillour M, Robert J, Jarlier V, Grosset J. Outcome of multidrug-resistant tuberculosis in France. A nationwide casecontrol study. Am J Respir Crit Care Med 1999; 160: 587–593. 6 Van Deun A, Hamid Salim M A, Kumar Das A P, Bastian I, Portaels F. Results of a standardised regimen for multidrugresistant tuberculosis in Bangladesh. Int J Tuberc Lung Dis 2004; 8: 560–567. 7 Chiang C-Y, Enarson D A, Yu M-C, et al. Outcome of pulmonary multidrug-resistant tuberculosis: a 6-yr follow-up study. Eur Respir J 2006; 28: 980–985. 8 Suárez P G, Floyd K, Portocarrero J, et al. Feasibility and costeffectiveness of standardised second-line drug treatment for chronic tuberculosis patients: a national cohort study in Peru. Lancet 2002; 359: 1980–1989. 9 Chan E D, Laurel V, Strand M J, et al. Treatment and outcome analysis of 205 patients with multidrug-resistant tuberculosis. Am J Respir Crit Care Med 2004; 169: 1103–1109. 10 Tahaoglu K, Törün T, Sevim T, et al. The treatment of multidrug-resistant tuberculosis in Turkey. N Engl J Med 2001; 345: 170–174. 11 Kim H J, Hong Y P, Kim S J, Lew W J, Lee E G. Ambulatory treatment of multidrug-resistant pulmonary tuberculosis patients at a chest clinic. Int J Tuberc Lung Dis 2001; 5: 1129– 1136. 12 Leimane V, Riekstina V, Holtz T H, et al. Clinical outcome of individualised treatment of multidrug-resistant tuberculosis in Latvia: a retrospective cohort study. Lancet 2005; 365: 318– 326. 13 Nathanson E, Lambregts van Weezenbeek C, Rich M L, et al. Multidrug-resistant tuberculosis management in resourcelimited settings. Emerg Infect Dis 2006; 12: 1389–1397. 14 Mitnick C D, Shin S S, Seung K J, et al. Comprehensive treatment of extensively drug-resistant tuberculosis. N Engl J Med 2008; 359: 563–674. 15 Enarson D A, Rieder H L, Arnadottir T, Trébucq A. Management of tuberculosis. A guide for low-income countries. 5th ed. Paris, France: International Union Against Tuberculosis and Lung Disease, 2000. 16 Holtz T H, Sternberg M, Kammerer S, et al. Time to sputum culture conversion in multidrug-resistant tuberculosis: predictors and relationship to treatment outcome. Ann Intern Med 2006; 144: 650–659. 17 Ginsburg A S, Grosset J H, Bishai W R. Fluoroquinolones, tuberculosis, and resistance. Lancet Infect Dis 2003; 3: 432–442. 18 Johnson J L, Hadad D J, Boom W H, et al. Early and extended early bactericidal activity of levofloxacin, gatifloxacin and moxifloxacin in pulmonary tuberculosis. Int J Tuberc Lung Dis 2006; 10: 605–612.