Mise en page 1 - Ministère des Affaires sociales et de la Santé

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LE MAGAZINE DE L’HÔPITAL GÉRIATRIQUE LES MAGNOLIAS
HPGM
N°15
Journal
le
Les Magnolias
DÉCEMBRE
2012
POUR LA GÉRIATRIE
La télémédecine,
c’est maintenant
Comment ça marche ?
P. 5
Mieux assurer
la fonction hôtelière
Une journée avec
P. 12
L’équipe
des diététiciennes
Méthode humanitude®
L’hôpital site pilote
P. 10
P. 16
Paroles croisées
de soignantes
et de familles
L’innovation toujours
Le progrès sans cesse
Travailler ensemble
Une première expérience
de télémédecine prometteuse
Depuis 2011, l’hôpital a pris en charge un projet de télémédecine qui garantit
une prise en charge continue des personnes accueillies dans les Ehpad du territoire.
Réaction des deux partenaires pilotes : on continue !
’Ehpad dirigé par Annie Beausse est si- 24 heures sur 24. Si l’aide soignante de nuit,
tué dans une région mal pourvue en per- une infirmière présente un jour férié, un dimanence de soins. Or il est impératif, manche sont inquiètes pour un patient, elles
appellent la plateforme. Le médecin
pour l’établissement, d’obtenir une
peut, à distance, prendre la tension.
réponse médicale la nuit, les jours
Il observe les antécédents du patient,
fériés et les fins de semaine comme
les traitements en cours et rappelle.
les jours de semaine avec les méde- Ce système
cins libéraux du secteur. Jusqu’à la est une sécurité S’il faut hospitaliser, il prévient les
urgences et le service de l’hôpital
mise en place de la télémédecine, évidente pour
va accueillir le malade, ce qui
face à des situations qui ne releles patients… qui
permet au soignant de rester à son
vaient pas forcément de l’urgence,
les soignants n’avaient pas d’autre solution chevet. Un de nos résidents était en hypoque d’appeler le Samu, les pompiers ou de pas- glycémie. Quand le Samu est arrivé, informé
ser par la gendarmerie pour réquisitionner un par la plateforme, il disposait de tous les éléments. Au retour de la personne, la télémémédecin.
Aujourd’hui, tout a changé et Mme Beausse decine garantit un suivi. Ce système est une
est satisfaite : « Avec l’accord des résidents sécurité évidente pour les patients et réassure
et du Conseil de la vie sociale, nous transmet- le personnel. »
tons les dossiers des résidents régulièrement Sur les 38 appels passés entre janvier et juillet,
réactualisés à la société de télémédecine H2AD, 23 ont donné lieu à une hospitalisation (dont 13
une plateforme de télésurveillance médicalisée pour moins de 24 heures), 8 ont été évitées.
© D.R.
À NOTRE DAME DE L’ESPÉRANCE,
ON SOUHAITE DES PROLONGATIONS
L
Annie Beausse, Directrice de
l’Ehpad Notre Dame de l’espérance.
• Notre Dame de l’Espérance
1, boulevard du Maréchal Joffre,
91400 Milly-la-Forêt
Tél. : 01 64 98 10 00
© D.R.
À LA GENTILHOMMIÈRE,
CHACUN SE SAIT EN SÉCURITÉ
ise en place à la mi-novembre 2010, de la télémédecine. Le médecin à distance a
la télémédecine n’a d’abord pas été répondu et pris les dispositions par rapport à
très utilisée. Les soignants étaient l’état du malade. Du coup, les soignants ont pu
frileux devant cette chose inconnue et loin- rester auprès de lui. Et le lendemain, le médecin
a rappelé pour prendre des nouvelles.
taine puisqu’implantée à SaintLes soignants ont compris qu’il s’imÉtienne. Y envoyer les dossiers des
pliquait et apprécié ce suivi. Depuis,
patients avec leurs antécédents,
leurs traitements, par fax, était in- La télémédecine la télémédecine est devenue un outil
indispensable. En cas de chute un diquiétant. Les soignants présents aumanche, de malaise la nuit, en l’abprès du résident et le médecin de la est devenue
sence de médecin, on n’appelle plus
plateforme n’étaient pas toujours un outil
d’accord, les uns désirant une hos- indispensable… le Samu mais la plateforme et tout le
monde est en sécurité, résidents et
pitalisation, l’autre la repoussant.
Évelyne Gaussens a organisé une réunion en soignants. »
mettant l’accent sur la sécurité les nuits, les Entre mai et décembre 2011, sur 42 appels,
fins de semaine et les jours fériés, lorsque les 55 % d’hospitalisations injustifiées ont été évimédecins sont indisponibles. Elle a rappelé tées. Les résidents sont assurés d’avoir un
que le logiciel d’H2AD était entièrement sé- médecin disponible 24 heures sur 24, 7 jours
curisé. M. Rocagel, cadre infirmier, raconte la sur 7, leurs familles rassurées et les soignants
suite. « Un week-end, l’infirmière a eu besoin travaillent en toute sécurité.
M
M. Éric Rocagel, cadre infirmier
à la Gentilhommière.
• La Gentilhommière
11, rue du Gord,
91800 Boussy-Saint-Antoine
Tél.: 0169006720
2
L’Agence régionale de santé a décidé de prolonger cette expérimentation sur trois ans et de l’étendre
à quatre Ehpad, par le projet “TMG 91” (voir p. 6 à 9).
Journal Les Magnolias N° 15 - Décembre 2012
Pour tout vous dire
L’hôpital hors les murs
A
Évelyne Gaussens
Directrice générale
de l’HPGM.
Le pilotage du parcours
de santé et de vie de
la personne âgée doit être
visible pour le citoyen”
* Maison pour l’autonomie
et l’intégration des malades Alzheimer et des
personnes âgées en perte d’autonomie
Journal
le
Les Magnolias
vec ses deux projets phares compétents ayant tous une culture
pour 2013 – la télémédecine
gériatrique et des valeurs humaet la MAIA*- l’HPGM pournistes.
suit résolument ses actions novaMais une telle politique aboutit inétrices engagées depuis plus de dix
vitablement à diminuer les hospitaans, pour décloisonner le sanitaire
lisations et donc à diminuer la prinet le médico-social, pour privilégier
cipale source de financement d’un
le préventif sur le curatif, pour s’enhôpital… ! Il faut que le financement
gager dans la transversalité du paractuel des hôpitaux, qui ne les incite
cours de santé et de vie de la perpas à développer la prévention et
sonne âgée, seules
l’accompagnement,
méthodes
gamais
bien
au
Le financement
rantes d’un “bien
contraire, pénalise
actuel des hôpitaux ceux qui s’engagent
vieillir”, à domicile
ou en Ehpad, audans cette voie, soit
pénalise ceux qui
tonome le plus
adapté à travers nos’engagent dans
longtemps possitamment une fongibila prévention”
ble et en gardant
lité des enveloppes fitoute sa dignité.
nancières, afin que les
L’HPGM prouve – s’il en était besoin
hôpitaux puissent évoluer sereine– qu’un hôpital peut être porteur des
ment vers cette mutation et travailler
diverses structures et coordinations
étroitement et en parfaite complédu parcours de la personne âgée sur
mentarité avec les professionnels
un territoire donné, sans être taxé
de ville et des Ehpad. Et si l’État
d’hospitalo-centrisme… mais bien
veut que le parcours de santé et de
au contraire, démontrer qu’un hôpital
vie de la personne âgée devienne
peut sortir de ses murs, en mettant
une réalité à l’échelon national, il
à la disposition des professionnels
faut aussi que le pilotage soit visible
de ville, des familles et des partepour le citoyen et qu’il ne consiste
naires, des outils de prévention, de
pas simplement à empiler de mulsoins, d’aide et d’accompagnement,
tiples coordinations.
avec des personnels hospitaliers
Évelyne Gaussens
Sommaire
P. 02
TRAVAILLER ENSEMBLE
Une première expérience de télémédecine prometteuse
P. 04
Établissement de santé privé non
lucratif adhérent à la FEHAP et
fondé par les caisses de retraite
AGIRC/ARRCO
Magazine de
l’hôpital privé gériatrique Les Magnolias (HPGM)
P. 05
> Directeur de la publication :
Évelyne Gaussens
> Rédaction : Agence Atouts Presse Senior
www.atoutspresse.com
> Création maquette et photos :
Caroline Paux CP Médias
> Impression : Azaprim 12, avenue du Gué
Langlois ZAC du Gué Langlois
77600 Bussy-Saint-Martin.
Ce numéro a été tiré à 3 000 exemplaires.
COMMENT ÇA MARCHE ?
Mieux assurer la fonction hôtelière
P. 06
77, rue du Perray - 91160 Ballainvilliers
Tél : 01 69 80 46 46 - Fax :01 69 01 55 35
Consultez notre site
www.hopital-les-magnolias.com
REPORTAGE
La Semaine Bleue : l’occasion de célébrer les anciens
HPGM
ZOOM
Pour la gériatrie, la télémédecine, c’est maintenant
P. 10
UNE JOURNÉE AVEC… l’équipe des diététiciennes.
Objectif : garder le plaisir de manger
P. 12
LA MÉTHODE HUMANITUDE®, UNE PHILOSOPHIE DE SOINS
Paroles croisées de soignantes et de familles
P. 14
P. 15
P. 16
ILS NOUS REJOIGNENT
LA VIE DE L’HÔPITAL
L’HÔPITAL SITE PILOTE
Décembre 2012 - Journal Les Magnolias N° 15
3
Reportage
Rubrique
La Semaine Bleue
L’occasion de célébrer
les anciens
La Semaine Bleue propose chaque année un nouveau thème.
Cette année, c’était “Vieillir et agir ensemble dans la
communauté”. L’HPGM abrite deux Centres locaux d’information
et de coordination (Clic) qui organisent le programme de cette
semaine avec les communes de leur territoire. De longs préparatifs
ont été nécessaires et la Semaine Bleue a été belle !
À ORGYVETTE : SOMMEIL, NOUVELLES TECHNOLOGIES
ET CODE DE LA ROUTE…
ur fond de prévention,
la Semaine a proposé
des activités attrayantes pour attirer un
maximum de participants et
créer des liens entre les habitants des trois communes
partenaires: Chilly-Mazarin,
Longjumeau et Morangis.
Ceci en collaboration avec
les caisses de retraite complémentaire Agirc-Arrco.
Animée par un médecin, une
conférence interactive sur le
sommeil et son évolution
avec l’âge s’est tenue à Morangis le 15 octobre.
Des ateliers baptisés “Raconte moi tes technologies”
s’adressaient aux seniors et
S
à des enfants de primaire et
des centres de loisirs. Des
scientifiques y rendaient accessibles les technologies
concernant les jouets et l’audiovisuel en présentant jeux
d’hier et d’aujourd’hui, anciens téléphones, radios et
jeux vidéos ou lecteurs MP3.
Les trois communes accueillant ces ateliers ont réuni 70
enfants et 70 seniors les 16
et 17 octobre.
Le 18 octobre, à Chilly-Mazarin, le Comité départemental de prévention routière invitait cinq seniors de
chaque commune à une
journée de révision du code
de la route, théorique puis
au pratique l’après-midi.
À Chilly et Morangis, quatre
ateliers “remue-méninges”
de 10 personnes chacun, proposaient des exercices pour
stimuler et entretenir sa mémoire.
Le 16 octobre, les aînés des
trois communes effectuaient
une randonnée au départ de
Longjumeau. Et tout le
monde fut convié, le 19
après-midi, à un thé dansant
à Longjumeau.
Le Clic était aussi partenaire
de la Semaine Bleue de
Saulx-les-Chartreux, centrée
sur les abus de confiance et
les arnaques contre les seniors.
À LA HARPE: L’EUROPE A L’HONNEUR, À TABLE NOTAMMENT
e Clic agit sur six
communes : Massy,
Palaiseau, Villebonsur-Yvette, Verrières-le-Buisson, Igny et Bièvre, mais
c’est avec Massy qu’est signée une convention qui stipule l’appui du Clic au Centre communal d’action
sociale (Ccas) pour organiser la Semaine Bleue. Les
salles de l’Espace Liberté,
deux Ehpad, Vilmorin et La
Citadine et deux foyers logements, Les Pervenches et
Les Hibiscus, ont accueilli
l’essentiel des animations
intergénérationnelles sur le
thème de l’Europe.
Un atelier peinture a permis
de réaliser une œuvre commune. Un défilé présentait
des chapeaux des régions
C
4
d’Europe réalisés par une dizaine de personnes âgées
avec une classe de la section
“métiers de la mode et du
vêtement” du lycée Gustave
Eiffel. Puis un jury a décerné
des prix. Le même soir l’Espace Liberté accueillait un
thé dansant. Une compagnie d’action théâtrale a
monté un “théâtre forum” :
de courtes scènes évoquent
des situations quotidiennes
où sont mêlées les préoccupations des générations présentes. Le public, de tout
âge, a été incité à intervenir
pour transformer l’histoire,
y compris en remplaçant un
comédien. Un atelier “Goûts
et senteurs d’ici et d’ailleurs” a stimulé les sens des
seniors et des plus jeunes
Journal Les Magnolias N° 15 - Décembre 2012
lors d’un marché autour
d’odeurs et de goûts rares,
tels ceux de légumes et de
fruits anciens d’une maraîchère de Marolles en Hurepoix. Des contes, des lectures à voix haute ont
rappelé des souvenirs ou
donné l’occasion de découvrir mythes et histoires de
l’Europe et d’échanger. S’est
ajoutée une séance de loto
à la Citadine.
Et, tous les jours de la semaine, des repas européens
ont été servis dans tous les
Ehpad et foyers : le 15 octobre, un repas français, le 16,
une paella espagnole, le 17,
une choucroute allemande,
le 18 des lasagnes italiennes
et le 19, des moules frites
belges.
Laetitia Borel et
Marielle Goulet
du Clic Orgycette.
Tatiana Criton
du Clic
La Harpe.
Pour en savoir +
Un historique significatif
De la “Journée des vieillards”, lancée
en 1951 pour secourir les anciens
les plus“nécessiteux”, on passa à la
“Semaine nationale des vieillards”
puis à la “Semaine nationale des
retraités et des personnes âgées
et de leurs associations” pour
s’arrêter, en 1977, à la “Semaine
Bleue” avec pour slogan: « 365 jours
pour agir, 7 jours pour le dire ».
Aujourd’hui, la Semaine Bleue vise
à sensibiliser l’opinion publique sur
la contribution des retraités à la vie
économique, sociale et culturelle, sur
les préoccupations et difficultés des
personnes âgées, sur les réalisations
et projets des associations. Chaque
fois, un thème national est développé
et, partout en France, des manifestations sont organisées pour l’illustrer.
Un concours prime les meilleurs
programmes.
Comment ça marche ?
Mieux assurer
la fonction hôtelière
La préoccupation « hôtelière » n’est pas nouvelle à l’HPGM où l’on
sait depuis longtemps que, outre la qualité des soins prodigués,
le « prendre soin » est un élément capital de l’accompagnement
des personnes âgées. Et un atout non négligeable dans les critères
de choix d’un établissement.
ne mission temporaire vient d’être chérit Martine Bourgeron. Cette aide exconfiée à Olivia Varandas, res- térieure temporaire permettra de profesponsable hôtellerie-restauration sionnaliser la fonction. Et d’aboutir à des
mise à disposition par Sodexo pour amé- postes de référents hôtellerie, un peu
liorer les prestations d’hôtellerie et de comme les référents humanitude.
restauration de l’HPGM.
Ce n’est pas une question d’argent. « À
« J’attache beaucoup d’importance à la l’HPGM, on a tout ce qu’il faut sur le plan
fonction hôtelière qui, en gériatrie, participe matériel », constate Martine Bourgeron.
à la qualité de vie et à la fonction restau- Reste à optimiser la présentation et à
ration qui fait partie du soin », explique faire du repas un moment encore plus
Évelyne Gaussens, directrice générale, convivial. Il est bon de rappeler régulièqui a demandé à Martine Bourgeron et rement certaines règles, comme par
Martine Demamen, respectivement en exemple que les patients doivent être
charge de l’hôtellerie pour le pôle médico habillés et prendre leurs repas dans la
social Europa et le pôle
salle à manger pour maintenir
médical, de réfléchir et
leur autonomie et leur sociad’agir avec Olivia Varandas.
Professionnaliser bilisation. En chambre, c’est
« Et je souhaite que tous
seulement sur prescription
la fonction”
s’impliquent dans cet effort
médicale.
de qualité du “prendre soin”
L’hôtellerie c’est l’affaire des
et du bien-être de nos patients et résidents. » cadres, des diététiciens et des agents
La fonction hôtelière, ce n’est pas que la hôteliers, mais pas seulement. Chaque
table et la cuisine. C’est aussi par exemple membre du personnel doit avoir le réflexe
la propreté des fauteuils et des rideaux et de contrôler que les lieux de convivialité
par dessus tout une attitude chaleureuse et les chambres sont impeccables et
envers les patients.
confortables. La nutrition des personnes
L’environnement, c’est un tout. « Il faut âgées est un vrai soin. « Il fait partie de
avoir un œil critique en permanence », sou- nos objectifs de maintien de l’autonomie
ligne Martine Demamen. Même dans le et aussi de préparation du retour à domi“médical” où ce n’est pas la priorité. « Cela cile », ajoute Évelyne Gaussens. « Il faut
s’apprend et quand c’est appris, c’est in- professionnaliser la fonction, les soignants
tégré. Et les retours des patients et de leurs doivent avoir des réflexes hôteliers, et cela
familles sont toujours très positifs », ren- s’apprend. »
Martine Bourgeron (à gauche) et Martine
Demamen (à droite) : chacune dans son secteur
a à cœur de tout faire pour que les patients se
sentent chez eux. Olivia Varandas (ci-dessous),
de Sodexo, en mission temporaire
pour améliorer l’hôtellerie-restauration.
U
Pour en savoir +
En cohérence avec les équipes
soignantes
Les mots “hôpital” et “hôtellerie” ont
la même racine latine hospes, qui reçoit
une personne de passage et le cas
échéant est reçu par lui en réciprocité
(d’où hospitalum "hospitalité").
Les prestations hôtelières ont vocation
à répondre efficacement aux besoins
du patient qui devient un hôte pour
quelques heures, plusieurs jours
ou plusieurs années. Elles assurent ainsi
l’accueil hôtelier du patient, la distribution des repas et l’entretien des
locaux. Ses missions sont assurées en
cohérence avec les équipes soignantes.
L’hôtellerie hospitalière vise en fait
à la mise en place de conditions
favorables aux soins.
Décembre 2012 - Journal Les Magnolias N° 15
5
Zoom
LA TÉLÉMÉDEC
C’EST MAINTENANT
En gériatrie, la
télémédecine permet
de prévenir l’hospitalisation
et donc d’éviter les
hospitalisations inutiles.
Autre avantage, elle
favorise la coordination
entre les différents acteurs
du parcours de soins
des personnes âgées.
Elle favorise ainsi le
développement d’une
culture gérontologique.
Pas étonnant, donc que
Les Magnolias aient décidé
de jouer cette carte.
e nom de code de l’opération
est un peu énigmatique :
“TMG 91”. Pour parler en
clair, il s’agit d’une expérimentation de télémédecine
menée par l’HPGM, en partenariat avec une plateforme d’intermédiation, cinq Ehpad de l’Essonne (voir
liste ci-après), et à terme au moins un
autre centre hospitalier. Le tout financé
par l’ARS sur trois ans.
L’HPGM va une nouvelle fois, à cette occasion, innover et sortir de ses murs pour
répondre au mieux aux nouveaux besoins
des patients âgés. « La télémédecine répond à nos valeurs fortes », rappelle Évelyne Gaussens, directrice générale de
l’HPGM. Et notamment à notre politique
de facilitation de maintien à domicile. Elle
permet également d’éviter aux personnes
âgées des passages aux urgences inutiles
et elle leur permet d’avoir accès à des
soins de qualité. »
Et elle ajoute : « La télémédecine est un
vrai levier de transformation de notre sys-
L
6
Journal Les Magnolias N° 15 - Décembre 2012
© D.R.
POUR LA GÉRIATRIE,
CINQ EHPAD
• La Gentilhommière (Boussy-St-Antoine)
• Notre Dame d’Espérance (Milly-La-Forêt)
• Les Tisserins (Evry)
• Le Centenaire (Pussay)
• La résidence de l’Orge (St-Germain-lès-Arpajon)
1
APPEL à la plateforme d’intermédiation médicalisée,
soit pour un avis médical (permanence des soins)
soit pour programmer une consultation de spécialiste
de l’un ou l’autre CH.
2
RECHERCHE du praticien par la plateforme.
3
MISE EN RELATION entre requérant et requis
pour la mise en place de la téléconsultation
(visio + télésurveillance).
1
CINE
Catherine Lainé et Alain Gendraud,
infirmiers de la plateforme H2AD et
du service « Ma Santé chez moi »,
localisé à l’HPGM, ont pour mission,
notamment Catherine Lainé,
d’accompagner les cinq EHPAD et
l’HPGM dans le projet TMG 91.
3
HÔPITAL
GÉRIATRIQUE
LES MAGNOLIAS
(HPGM)
2
2
1
3
2
CENTRE
HOSPITALIER 2
Comment ça marche ?
PLATEFORME D’INTERMÉDIATION
MÉDICALISÉE, H2AD,
formée à la gériatrie, disponible
24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, chargée
de la coordination des demandes.
© stefanolunardi - Fotolia.com
• Téléconsultation et télésurveillance
24 heures sur 24
Après accord du patient, un professionnel de l’Ehpad
appelle la plateforme à l’aide d’un numéro unique.
Il est mis en contact avec un médecin de la plateforme
qui dispose de tous les éléments du dossier médical et
social du résident. Des dispositifs médicaux de l’Ehpad
sont mis en relation avec la plateforme : tensiomètre,
oxymètre de pouls, lecteur de glycémie, poids. Ils
permettent de favoriser la prise de décision.
• Consultations de spécialistes confirmés
La télémédecine permet d’établir un diagnostic, d’assurer
pour un patient à risque, un suivi dans le cadre de la
prévention ou un suivi post-thérapeutique, de préparer
une décision thérapeutique, de prescrire des produits
ou des actes et in fine d’effectuer une surveillance
de l’état des patients.
Décembre 2012 - Journal Les Magnolias N° 15
7
Zoom
LA TÉLÉMÉDECINE C’EST MAINTENANT
tème de santé. Notre projet va concrétiser un prototype d’organisation nouvelle autour du parcours de soins des
malades, parmi les plus fragiles. Il s’agit
de coordonner la prise en charge adaptée à la vulnérabilité et à la complexité
de leur fonction et, en même temps, de
coordonner les compétences, qu’elles
soient médicales, médico-sociales ou
sociales. »
En terrain connu
Parallèlement, on constate que les urgences ou les problèmes de santé en
Ehpad sont trop fréquemment assurés
par le Samu, notamment la nuit, les
week-ends et les jours fériés. En outre,
les services médicaux sollicités en urgence ne disposent pas suffisamment
des données du dossier médical du résident. Pour faire face à ces problématiques de gardes, l’HPGM participe
déjà à une expérimentation qui consiste
à sécuriser la veille de nuit et de weekend en offrant au personnel de deux
Ehpad l’assistance du médecin de la
plate-forme H2AD® (voir p.2).
L’HPGM intervient donc déjà en terrain
connu puisque depuis 2008, outre ce
projet, il finance un système de téléassistance pour le retour à domicile sé-
3 Questions à
curisé pour les sorties d’hospitalisation
en médecine et SSR dont bénéficient
tous les ans plus de 3 000 personnes
âgées.
Les retours de ces premières mises en
place ont été très positifs. Patients, familles, personnel et directions d’établissements s’en félicitent. Et, par ailleurs, on a constaté une diminution
des transferts ou des déplacements
inutiles pour les Ehpad et une diminution de moitié des réhospitalisation
pour l’HPGM.
Un outil efficace
dans le contexte
Le contexte général actuel est lui-même
très favorable au développement de la
télémédecine. L’augmentation régulière
de notre durée de vie confronte notre
société à un cadre de contraintes sévères, en particuliers sur les plans économiques et financiers. Par rapport à
2005, 23 600 Franciliens supplémentaires de 75 ans ou plus pourraient être
confrontés à une perte d’autonomie en
2020, dont 20 300 vivant à domicile et
Jean-Michel Sovrano Directeur-adjoint du pôle médico social à l’Ars
« La télémédecine peut proposer des solutions adaptées »
Pourquoi l’ARS s’est-elle
impliquée dans ce projet ?
L’Agence Régionale de Santé
d’Ile-de-France voit un intérêt à
développer ce type de projets
dans la mise en œuvre du projet
régional de santé, et notamment
du schéma régional d’organisation médico-sociale. De plus,
L’agence a élaboré le programme
régional de développement des
activités de télémédecine. À
travers TMG 91 et les deux projets
soutenus par l’Agence, on
cherche à démontrer la plus
value de cette modalité de prise
en charge dans la continuité des
soins au sein des structures
8
médico-sociales qui sont moins
médicalisées que les établissements de santé.
ressources médicales et
d’augmentation des besoins en
soins des personnes âgées.
En quoi la gériatrie est-elle
concernée par ces organisations ?
Compte tenu de la fragilité des
personnes âgées et des
conséquences des ruptures de
parcours de soins, la télémédecine peut proposer des
solutions adaptées comme éviter
les hospitalisations inappropriées, réduire les transports et
passages aux urgences,
améliorer l’accès aux consultations spécialisées dans un
contexte de diminution des
Quels seront les critères d’appréciation de cette expérimentation ?
TMG 91 comme les autres projets
régionaux feront l’objet d’une
évaluation médico-économique
pilotée par l’Agence. L’objectif
est de mesurer le service
médical rendu par les solutions
de télémédecine au regard de
leur coût (investissement de
départ et fonctionnement). On
cherche à démontrer les gains
potentiels en matière d’effi-
Journal Les Magnolias N° 15 - Décembre 2012
cience globale de ce nouveau
mode de prise en charge sur le
système de santé. Des premiers
résultats sont attendus d’ici deux
ans sur les trois projets et seront
confrontés aux résultats d’une
expérimentation à laquelle
participe l’HPGM, l’expérimentation « IDE de nuit ».
Les cinq actes réalisables en télémédecine
La téléconsultation. Un médecin donne une consultation à distance à un
patient, lequel peut être assisté d’un professionnel de santé. Le patient et/ou le professionnel
à ses côtés fournissent les informations, le médecin à distance pose le diagnostic.
La télé expertise. Un médecin sollicite à distance l’avis d’un ou de plusieurs
confrères sur la base d’informations médicales liées à la prise en charge d’un patient.
La télésurveillance médicale. Un médecin surveille et interprète
à distance les paramètres médicaux d’un patient. L’enregistrement et la transmission des données peuvent être automatisés ou réalisés par le patient lui-même ou par un professionnel de
santé.
La téléassistance médicale.
Un médecin assiste à distance un
autre professionnel de santé au cours de la réalisation d’un acte.
La régulation médicale. Les médecins des centres 15 établissent par
téléphone un premier diagnostic afin de déterminer et de déclencher la réponse la mieux
adaptée à la nature de l’appel.
3 300 vivant en institution (source Insee). ; on note également une croissance du nombre de personnes dépendantes très âgées, plus souvent isolées,
ou l’existence plus fréquente de couples
dont les deux membres sont dépendants.
La télésanté devient un outil très efficace pour un égal accès aux soins
des plus vulnérables, face à une démographie médicale problématique.
Elle permet une prévention qui doit
occuper une place centrale dans la future réforme de la dépendance, aussi
bien la prévention physique et médicale
« qui vise à prolonger l’indépendance
physique et l’autonomie » que la prévention sociale « qui vise à éviter l’isolement et à renforcer l’autonomie et la
vie sociale des personnes âgées les plus
fragiles et des aidants familiaux.»
Le “TMG 91” est mis sur orbite
Le Dr Laurence Luquel, médecin chef
des Magnolias, qui porte avec enthousiasme ce projet, repère trois phénomènes : « On assiste aujourd’hui à une
explosion des maladies chroniques et
de la perte d’autonomie. On constate
également un changement dans les
comportements des patients et de leurs
proches. Les professionnels de santé
sont en pleine mutation.»
La réponse proposée par le projet
“TMG91” est la mise en place de solutions de télémédecine pour un parcours de soins gradués et coordonnés:
• Étape 1 (déjà réalisée) : téléconsultation/régulation médicale 24 heures
sur 24, 7 jours sur 7 avec télésurveillance pour la permanence de soins
dans les cinq Ehpad pour éviter notamment les transferts inappropriés
aux urgences.
• Étape 2 (avril 2013): téléconsultations
à distance de spécialités médicales déployée entre l’HPGM et les 5 Ehpad
pour des avis en cardiologie, médecine
vasculaire, bilans neuropsychologiques,
consultations mémoire, psychiatrie,
MPR, dysmédication, consultation aidants, oncogériatrie, escarres, nutrition,
gastro-entérologie, psychogériatrie,
douleur, soins palliatifs… Ces télé
consultations seront complétées progressivement par de la télé-expertise
et du télé-enseignement.
• Étape 3 (juin 2013) : inclusion d’un
Centre hospitalier supplémentaire pour
augmenter l’offre des spécialités que
n’offre pas l’HPGM, telles que la neurologie, les maladies infectieuses, la
dermatologie, l’ophtalmologie, l’orthopédie, l’urologie…
Des outils de pilotage
L’organisation mise en place prendra
en charge un minimum de 400 résidents
et 3 000 patients de l’HPGM par an.
Pour mieux piloter ce projet innovant,
a été créé un GCSMS* entre les partenaires utilisateurs et un comité de pilotage regroupant, outre les utilisateurs,
l’ARS et le conseil général. De plus, une
évaluation médico-économique sérieuse
sur 24 mois sera menée pour les trois
projets de télémédecine de l’ARS par
l’URC ECO (dirigée par le Pr Durand-
Zaleski) selon un schéma avant/après,
avec un site contrôle.
L’HPGM s’apprête donc à franchir une
nouvelle étape au service d’une organisation des soins de qualité. « Nous allons vers des coopérations qui facilitent
le décloisonnement sanitaire/médicosocial, et ces solutions représentent
l’avenir, car avec le vieillissement de la
population et les problèmes de démographie médicale et paramédicale, la télémédecine reste un espoir pour garantir
demain que les personnes âgées les
plus dépendantes et les plus vulnérables
ne soient pas exclues des soins de qualité. Mais cela ne se fera pas sans une
mutualisation des moyens – car aucun
établissement ne pourra y investir seul
– et une mutualisation des compétences
qui devront être partagées… »
* Groupement de coopération sociale et médicosociale.
Pour en savoir +
• Les données en télémédecine sont
cryptées et protégées, respectant
la déontologie médicale.
• Un acte ou un dispositif de télémédecine
ne peut se faire qu’avec l’accord
du patient.
• Tout acte médical, diagnostic ou
prescription est inscrit sur le dossier
médical du patient.
• Les remboursements pour les patients
se basent sur les actes dits “classiques” :
la téléconsultation est remboursée
au même titre qu’une consultation.
Décembre 2012 - Journal Les Magnolias N° 15
9
Une journée avec… L’équipe des diététiciennes
Objectif : garder ou retrouver
le PLAISIR DE MANGER
Le repas est un moment de soin : source de mobilisation, de communication, de repère dans le
temps et de plaisir. Les diététiciennes de l’HPGM veillent à ce que la nutrition réponde aux
besoins des personnes très âgées et fragilisées hospitalisées, en restant vigilantes sur les risques
nutritionnels des 3 000 “clients/patients” annuels et 120 résidents qui leur sont confiés.
nent connaissance des mouvements
survenus la veille. Chacune d’entre elles
est rattachée à un service. Elles réalisent
un bilan nutritionnel à chaque entrant
à l’HPGM. « Nous allons vite rencontrer
les personnes entrées la veille dès le
petit-déjeuner », explique Sylvie Veinat,
responsable de l’équipe. Le bilan permet
d’identifier les risques et de mettre en
place les mesures adaptées à chaque
situation (texture, régime, aide). Elles
échangent avec les médecins, les IDE,
les aides-soignants afin de traduire et
personnaliser la prescription médicale.
À l’issue des bilans, elles réalisent la mise
à jour des classeurs d’office, guides indispensables pour les soignants pour la
distribution des repas. Elles participent
à la sortie des patients en adaptant des
conseils personnalisés qui tiennent
compte des conditions et lieux de vie.
Consultation diététique
à l’hôpital de jour
Les mardis et mercredis matins. Aujourd’hui, Julie Lefrançois-Rodriguez
reçoit d’abord la fille d’une patiente présentant une maladie d’Alzheimer au
stade léger, adressée pour l’apparition
récente d’une toux aux liquides pouvant
faire évoquer l’apparition de troubles
de la déglutition. Elles font le point sur
l’alimentation de la patiente, puis invitent cette dernière à les rejoindre pour
poursuivre l’enquête alimentaire. Devant
le problème des quintes de toux en buvant, Julie indique les conduites à tenir
pour adapter les boissons et utiliser les
bons gestes.
Elle préconise la vérification de la présence d’une hernie hiatale ou d’une
consultation ORL pour déterminer la
cause des troubles.
La patiente parle aussi de son désir de
ne pas prendre de poids, Julie rappelle
l’importance de maintenir les apports
en viande (ou équivalent) et en produits
laitiers pour ne pas perdre ses muscles.
10
Journal Les Magnolias N° 15 - Décembre 2012
PHOTOS CAROLINE PAUX
Dès 8 h 30 Les cinq diététiciennes pren-
10:00
Consultation diététique
à l’hôpital de jour.
Participation aux repas
des patients
12 h Toute l’équipe se répartit dans
l’hôpital pour être présente au moment
des repas. « On peut ainsi constater le
décalage entre ce qui est dit par les
patients et leurs habitudes alimentaires. » Elles notent leur progression.
Elles peuvent ainsi réadapter un régime, une texture et donner des
conseils… N’oublions pas que le repas
est très souvent leur dernier plaisir. À
l’HPGM, on évite de donner le repas
en chambre, car on privilégie le maintien du lien social et le maintien de
l’autonomie.
Au troisième étage, Amandine L’Her est
la diététicienne en charge. Il est midi:
19 patients sont attablés par petites tables dans la salle à manger et attaquent
un déjeuner qui semble fort appétissant.
Bavardages et plaisanteries agrémentent
cet intermède si important dans la vie
d’un patient âgé hospitalisé.
Surgit souvent le problème des textures,
normales ou mixées, ou entre les deux.
Il faut trouver des astuces: du lait en
poudre supplémentaire dans le chocolat,
de la vache qui rit dans la soupe…
13h45 Staff avec les médecins: moment
important de synthèse pluridisciplinaire.
Rencontre avec les familles
L’après-midi. La journée se poursuit
avec la prise de connaissance des marqueurs nutritionnels pour adapter les
prises en charge, la rencontre avec les
familles moment privilégié pour initier
ou poursuivre une éducation nutritionnelle.
N’oublions pas, non plus les ateliers
thérapeutiques pour aider au retour à
domicile et la réflexion continue sur
l’adaptation à toutes les situations,
comme la mise en place de la “finger
food” (tout ce qu’on peut manger avec
la main) bien utile pour les patients
“déambulants”.
Une des diététiciennes se consacre à
la commande pour la cuisine, des menus
du lendemain. Le service paramètre actuellement un logiciel de prise de commande de repas.
Une équipe professionnelle et chaleureuse
(de g. à dr.) Julie Lefrançois -Rodriguez, Sylvie Veinat,
(responsable du service), Amandine L’Her,
Chantal Bordes et Florence Vattier.
12:00
Pendant le repas au troisième étage,
Amandine Lher surveille les réactions
des patients et échange avec les soignants
pour la préparation d’une assiette.
POUR EN SAVOIR +
Un rôle capital et discret
Le diététicien en établissement de soins assure le
suivi nutritionnel des patients et intervient tout au
long de la chaîne alimentaire.
Les bilans diététiques sont primordiaux en
gériatrie, en effet 60 à 70 % des patients sont
dénutris ou à risque de dénutrition.
Il faut intervenir le plus rapidement possible afin
d’éviter l’entrée dans le “cercle vicieux” de la
dénutrition.
La formation
La mission du diététicien, est aussi de lever des
interdits : régimes trop stricts avec des réductions
abusives.
Les diététiciennes ont un rôle important
de formation auprès des soignants.
Le soin nutritionnel est un travail d’équipe,
les diététiciennes sont le lien entre les différents
acteurs (patient, médecins IDE, AS/ASH, ergo,
kiné et cuisiniers)
Pour devenir diététicien, il faut
passer un BTS diététique ou un DUT
génie biologique, option diététique.
Avec un Bac S de préférence, ou un
bac ST2S (sciences et technologies
de la santé et du social) Le diplôme
est en cours de revalorisation via
la réforme Licence Master Doctorat.
Décembre 2012 - Journal Les Magnolias N° 15
11
®
La méthode de
l’Humanitude
une philosophie de soins
Paroles croisées
de soignantes
et de familles…
Site pilote de la méthodologie de soin
Gineste-Marescotti®, dite philosophie
de l’Humanitude, fondée sur une
culture du « prendre soin », l’HPGM
a fait former des « référentes »
pour que les bonnes pratiques apprises
perdurent. Toujours sur le métier
remettons notre ouvrage.
Paroles croisées de trois référentes
et de deux familles.
Soignantes
elles veillent sur les bonnes
Les patients
La méthode
— On avait l’impression de savoir
faire, mais la formation permet d’acquérir de vraies techniques et de
mettre des mots sur les gestes.
— L’important, c’est que tout le
monde dans le service accepte de
faire autrement.
— C’est un plus pour accompagner
les patients en fin de vie. On
accorde plus d’importance au
confort qu’à l’aspect technique.
— La méthode demande un esprit
d’équipe. Il suffit d’une personne
qui ne l’applique pas pour tout
déséquilibrer.
La fonction des référentes
À l’HPGM, y a 10 référents Humanitude dont la
mission est d’entretenir les bonnes pratiques et de
développer la mise en œuvre de la méthodologie
de soins Gineste Marescotti qui repose sur une
philosophie de l’humanitude et des outils adaptés.
Ils interviennent une semaine par mois au sein de
chaque unité, tant dans le pôle médical
(médecine, SSR) que dans l’Ehpad, afin d’aider les
agents en poste à appliquer la méthode, mais aussi
concrètement afin de réaliser des toilettes
évaluatives et d’expliquer aux nouveaux arrivants
les bases de cette méthodologie de soins dont la
12
Journal Les Magnolias N° 15 - Décembre 2012
philosophie est un axe fort du projet d’établissement. Ils ont pour mission d’accompagner leurs
collègues dans cet apprentissage de la
bientraitance.
Entretenir la flamme
Un groupe de pilotage « humanitude »
composé d’Évelyne Gaussens, du Dr Laurence
Luquel, des cadres de santé et des référents
a pour mission de fixer des objectifs en matière
d’application de la méthodologie, mais aussi
d’organiser des actions et des formations des
soignants et des référents.
Leur travail
— Appliquer la méthode
humanitude a redonné un sens
à mon travail.
— L’application de cette méthode
donne des résultats
encore plus visibles.
— On a de vraies relations et on
passe de bons moments avec les
patients. Ils nous posent des
questions sur nous, notre vie.
Ils nous parlent de la leur.
— On se fixe des objectifs : les
faire remarcher, les verticaliser,
même s’ils sont en fauteuil
roulant ou s’ils souffrent
d’escarres.
— On travaille avec un autre
regard. La prise en charge
comportementale et
relationnelle est prépondérante.
— La prise en charge des patients
est globale et nous travaillons
avec les familles.
— C’est un bien-être pour moi.
Quand je rentre à la maison, je
me dis : j’ai fait du bon travail.
© CAROLINE PAUX
— On aide à leur créer un vrai
lieu de vie.
— On s’efforce de les stimuler et de
ne pas faire à leur place pour garder
au maximum les capacités restantes.
— On doit respecter leur rythme.
— On ne rentre pas chez quelqu’un
sans frapper et en allumant
brusquement la lumière.
— L’important, c’est de connaître
leur histoire de vie et leurs
habitudes afin de s’adapter à eux le
mieux possible.
— La personne âgée a besoin d’un
peu d’amour, c’est aussi important
que les soins d’hygiène.
Du côté des
référentes :
Florence Lix
Nathalie Parmentier
Laurinda Figueira.
Du côté des familles :
Marie-Claude Franvil,
72 ans, dont le mari Paul
est atteint de la maladie
d’Alzheimer.
Josette Mouric, 80 ans, dont
le mari Marcel est atteint
de la maladie de Parkinson.
Toutes les deux viennent
à l’hôpital tous les jours
dès le début de l’aprèsmidi, pour « maintenir
le lien affectif ». Elles sont
devenues amies. Elles
apprécient sans réserve
le climat relationnel
de l’HPGM. Leurs deux
maris sont hospitalisés
en USLD.
pratiques
Familles,
elles vivent mieux
Marie-Claude Franvil
et son mari Paul.
.
Leurs relations avec les soignants
— Ici, ils sont gracieux, ils nous disent toujours tous bonjour
avec un mot gentil pour nos maris. Nous sommes intégrées
dans le service.
— C’est un partage permanent. Nous avons le sentiment
d’une vie commune.
— On nous écoute avec une vraie attention.
Leur vie avec leur
mari hospitalisé
— Vous avez vu l’attention que leur
portent les soignants ?
— Il y a toujours quelqu’un qui
prodigue un geste affectueux,
de réconfort.
— Ici, on ne les attache pas et
pourtant Paul faisait des fugues.
Josette Mouric
et son mari Marcel.
Les grands principes de la méthodologie
— Une philosophie qui donne du sens aux soins, qui maintient le lien
soignant-soigné-famille, qui repose sur les quatre piliers que sont le regard,
le toucher, la parole, la verticalité.
— Des objectifs : bâtir dans un service un projet de soin et de vie fondé sur
cette philosophie, avec des objectifs : zéro soins de force, verticalisation,
remotivation du personnel, maintien de milieux de vie, éléments essentiels
pour se sentir un être humain à part entière.
— Des techniques particulières : les 150 gestes et techniques permettent
de faire des soins sans force : l'utilisation de drap de manutention, la toilette
évaluative pour un soin personnalisé, la capture sensorielle par exemple.
L'ensemble de ces techniques ne sont malheureusement pas apprises dans
la formation initiale des soignants.
— On les écoute avec attention.
— Il y a beaucoup d’animations,
le tissu social ne disparaît pas.
— Marcel était un mort-vivant
quand il est arrivé après trois mois
dans un Ehpad où on ne s’occupait
pas de lui. Il avait perdu 25 kg.
Regardez-le maintenant. Il ne parle
pas, mais il participe par le regard
ou par une pression de main.
Il y a toujours quelqu’un
qui prodigue un geste
affectueux, de réconfort…
Décembre 2012 - Journal Les Magnolias N° 15
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Ils nous rejoignent
Le Dr Luc-Michel Porche
Psychiatre en charge des activités
des gérontopsychiatrie. Arrivé
en juin dernier, en remplacement
du Dr Marie-Pierre Pancrazi,
le Dr Porche a pour mission de
piloter la filière géronto-psychiatrique et de superviser l’équipe
mobile de gérontopsychiatrie, en
partenariat avec l’EPS Barthélémy
Durand. Auparavant, le Dr Porche
exerçait à l’institut Marcel Rivière
de La Verrière, dans les Yvelines.
Le Dr Adeline Bodin
Après avoir travaillé en médecine
interne au Centre médical de Bligny
puis en SSR gériatrique à la clinique
du Moulin de Viry, le Dr Adeline
Bodin a pris ses fonctions depuis le
10 septembre, dans le service SSR
au 1er étage du pôle médical.
Le Dr Élodie Fauveau
Depuis le 13 novembre, Élodie
Fauveau, cardiologue, a rejoint
l'équipe du Pôle ambulatoire pour
développer la prise en charge de
l'insuffisance cardiaque de la
personne âgée à domicile. Après
avoir créé une unité d’éducation
thérapeutique à l’insuffisance
cardiaque au Centre Intercommunal
de Créteil où elle a exercé
précédemment, c’est aux Magnolias
qu’Élodie Fauveau mettra en place
ce programme, en collaboration avec
le Dr Valérie Mathé, responsable
de l’Hôpital de jour SSR.
Élisabeth Calmon, directrice générale-adjointe
Un parcours au long cours
lle arrive de La Réunion,
où elle a passé six années
« vraiment intéressantes et
souvent surprenantes » dans
un hôpital général « très dynamique ». À l’évidence, Élisabeth Calmon, 46 ans, en dépit de son apparence paisible,
aime les expériences professionnelles qui demandent du
caractère. Son ascendant pyrénéen peut-être…
Née à Tarbes, sa jeunesse s’est déroulée
dans le grand Sud-Ouest, des Hautes-Pyrénées au Pays Basque, à Bayonne où elle
a suivi des études de droit. Après avoir
réussi le concours de directeur d’hôpital en
1988, elle commence sa carrière dans une
maison de retraite en Gironde. Elle occupe
ensuite les fonctions de chef de projet à la
direction des affaires médicales et à la DRH
au siège de l’AP-HP. Puis elle est nommée
directrice adjointe, chargée des affaires médicales et de la stratégie au groupe hospitalier Charles Foix-Jean Rostand.
E
Des années intenses
En 2000, elle prend la direction de la Fondation d’Aligre et Marie-Thérèse (structure
accueillant des personnes porteuses de
handicap mental) à côté
de Chartres. Elle prend
ensuite le poste de directeur de santé mentale au
Centre hospitalier Henry
Ey à Bonneval. « J’y ai
beaucoup appris sur les
problèmes de santé mentale. Et sur les problèmes
de pénurie de personnel.
Ces années ont été intenses, reconnaît-elle. »
En 2006, elle suit son mari, lui aussi dans
la filière hospitalière, nommé à La Réunion.
Elle occupe le poste de directeur adjoint
au centre hospitalier Gabriel Martin à
Saint-Paul de la Réunion. En 2008, elle est
nommée directrice des ressources humaines, de la qualité et de la gestion des
risques. Son mari étant de nouveau
nommé à Paris, elle le suit avec ses deux
filles (16 et 18 ans).
Aux Magnolias, elle a pris en charge
immédiatement plusieurs dossiers : l'organisation du secrétariat médical, des
services techniques, des services économiques, le fonctionnement de la future chambre mortuaire…
« Je fais le tour des personnes, je m’imprègne des dossiers. »
L’HPGM agréé pour recevoir
des internes
Vanessa Demontoux,
pharmacienne
Après 30 ans d’exercice en tant que
pharmacienne à l’HPGM, Catherine
Guicheteau a pris sa retraite.
C’est Vanessa Demontoux qui a pris
la relève, depuis le 12 novembre.
Après avoir travaillé à l’hôpital
Claude Galien à Quincy-sous-sénart,
établissement de chirurgie,
médecine et obstétrique, elle met
aujourd’hui ses compétences
au service des personnes âgées
accueillies à l’HPGM. Elle devra
notamment poursuivre la mise
en place du dossier patient
informatisé, en collaboration
avec les équipes de l’hôpital.
14
Journal Les Magnolias N° 15 - Décembre 2012
Depuis novembre 2011, l’HPGM a été agréé pour 5 ans par l’ARS pour accueillir des internes de
médecine générale de la faculté de Bicêtre. Chaque année, les appréciations des internes ont
été très élogieuses. La nouvelle promotion (ci-contre) a pris ses quartiers : de g. à dr. : Mélodie
Vanopbrocke, Jean-Luc Weber, Virginie Loze, Jennyfer Suarez et Charlotte Gaspard.
VIRubrique
La vie de
l’hôpital
Des infirmiers portugais à l’HPGM
Afin de pallier les difficultés de recrutement de personnel infirmier, en
Ile-de-France, sept infirmiers diplômés
d’état portugais ont été recrutés. Ils
possèdent un niveau théorique comparable à celui de leurs homologues
français (4 ans d’études versus 3 en
France). La pratique infirmière est
identique, ainsi que les valeurs et
l’éthique professionnelle centrées sur
les soins. Pour eux, la 4e année de
formation est centrée sur le “prendre
soin” et l’accompagnement des personnes soignées et surtout âgées. De g. à dr. au premier plan : Andrea Perreira, Liliana Sousa,
Alors qu’aujourd’hui, les politiques Joana Oliveira. Derrière : Christophe Fraga, Catarina
Oliveira, Catarina Machado Et Joana Silva
publiques s’efforcent de faire émerger une prise en charge globale
fisamment affirmé, cette expérience avec des
centrée sur la personne, et à faire émerger infirmiers du Portugal, ne peut que se révéler
un “prendre soin” qui en France n’est pas suf- positive.
Un concours: desserts en fête
Six équipes venues de tous les horizons, ont
concouru pour réaliser le meilleur dessert,
choisi pour être dégusté par 300 patientsrésidents et familles de la résidence Europa
de l’HPGM, lors du repas de Noël. Le jury
était composé de deux résidentes de l’Ehpad
les Magnolias, Colette Nodin, directrice du
centre hospitalier d’Arpajon, de représentants
du groupe Korian et de Sodexo, ainsi que
d’Évelyne Gaussens, Directrice de l’HPGM.
Après une notation à l’aveugle, difficile
devant la qualité des mets présentés, le jury
a décerné le 1er prix à l’HPGM, avec 2 places
au Lido offertes à Jean-Luc Chochon et
Patrick Rousson, qui ont confectionné le
“chocoBroise” ; Le 2er prix à Mitte Gréjor et
David Stéphane du Centre hospitalier
1er prix à l’HPGM.
d’Arpajon, pour “l’échiquier de Noël”,
le 3e prix à Anuar Cabral Garcia Costa
et David Lemaître, du groupe Korian,
pour la “dame en habit blanc”.
Réunion rituelle de travail Agirc-Arco
Les négociations avec
les partenaires sociaux
Les négociations annuelles 2012 ont commencé
le 30 mai. À ce jour, la Direction a conclu, avec
le syndicat CGT, 4 accords sur les thèmes suivants :
• l’intéressement pour 2011-2012-2013 (révision
dès l’année 2012, des critères et conditions
d’attribution de la prime),
• l’égalité professionnelle,
• la prévention de la pénibilité,
• les mesures salariales pour l’année 2012 (révision
des modalités d’application de l’indemnité
différentielle HPGM).
Le dernier thème fixé à l’ordre du jour concernant
le Compte épargne temps (CET) est encore en
discussion. Conformément à l’engagement de 2011,
il est procédé actuellement à l’évaluation de la mise
en œuvre de l’avenant à l’accord RTT de 1999, ayant
permis le passage en 12 heures des services de
soins, des 1er et 3e étages du pôle médical, ainsi que
du rez-de-jardin et du 1er étage d’Europa.
Le point sur les travaux
Après les grands travaux d’aménagement d’Europa
et la restructuration des ailes A, il restait deux unités
à rénover: l’aile C du rez-de-chaussée et l’aile C du 2e
étage. L’établissement ayant obtenu le financement
de cette rénovation grâce aux avances des caisses
de retraite Agirc/Arrco, le projet a été confié à un
architecte. Après toutes les étapes nécessaires (APS,
APD, appel d’offres…), les travaux devraient
commencer en mars 2013 pour une livraison fin 2013.
• Le rez-de-chaussée (350 m2), situé à proximité
du pôle ambulatoire, regroupera les admissions,
les assistantes sociales, le CLIC et la MAIA, ainsi que
la facturation, permettant ainsi l’installation du pôle
de coordination du parcours de santé et de vie
des patients.
• Le 2e étage (350 m2) aménagé complétera la filière
Alzheimer et le pôle géronto-psy en rouvrant 10 lits
de médecine réservés aux patients Alzheimer.
La Présidence d’Humanis
à l’HPGM
Réunion rituelle de travail, avec les établissements
sanitaires Agirc/Arrco : de g. à dr. Évelyne Gaussens,
directrice de l’HPGM, Hervé Ferrant, directeur de la
clinique Les Sources à Nice, Martine Chardigny,
directrice du CGAS de Gouvieux et Cécile Spender,
directrice de la clinique de la Porte Verte à Versailles.
En octobre dernier, l’HPGM a
eu l’honneur et le plaisir
d’accueillir Michel Keller,
Président du groupe Humanis
(caisse pilote de l’établissement), Pierre Steff, viceprésident, et Maurice Ballue, Michel Keller
accompagnés de Jacques
et Pierre Steff
Nozach, Président de l’HPGM.
Tous ont été ravis de visiter l’établissement et de
constater que le “prendre soin”, axe fort du projet
d’établissement de l’hôpital, était bien une réalité...
Décembre 2012 - Journal Les Magnolias N° 15
15
15
L’hôpital site pilote
L’innovation toujours
DÉCLOISONNEMENT
le progrès sans cesse
Une MAIA pour
renforcer l’articulation
des intervenants
e tous temps, l’HPGM est et a été porteur de nouvelles expériences tant
dans le pôle sanitaire que dans le pôle médico-social : de l’accueil 24 heures
sur 24 en médecine au soutien au retour à domicile, en passant par la pratique
de la philosophie de l’humanitude et par la pratique de stimulation Snoezelen,
sans oublier la plateforme de répit d’aide aux aidants. L’HPGM vient de nouveau
d’être choisi comme site pilote pour cinq nouvelles expérimentations : la MAIA,
Vigifall, les infirmières de nuit et le cabinet dentaire ouvert sur l’extérieur. Sans
oublier, bien sûr la télémédecine. Quatre axes prioritaires sont ainsi établis :
prévention, mieux soigner, décloisonnement, transversalité.
D
Suite à un appel à candidatures lancé par
l’ARS, l’HPGM est aujourd’hui porteur d’une
MAIA (Maison pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer) qui couvre
37 Communes et une population de plus
de 60 ans de 80 223 (insee 2009).
Florence Schvallinger, quitte
la direction du Clic La Harpe,
pour se consacrer pleinement
au pilotage de cette MAIA,
dispositif visant visant à
prendre en charge de manière
globale et personnalisée
la personne malade et son
entourage, en renforçant
l’articulation des intervenants Florence Schvallinger.
sur le territoire nord-Essonne.
L’hôpital a su ainsi décliner sur le terrain,
l’ensemble des préconisations du plan
Alzheimer 2008-2012 (filière Alzheimer,
plateforme de répit, UCC, UHR, etc.).
La mission de la MAIA s’étend aujourd’hui
à l’ensemble des personnes âgées à risque
de perte d’autonomie.
PRÉVENTION
Un dispositif pour détecter les chutes
Sur proposition du Conseil
général, l’HPGM a procèdé à une
première expérimentation d’un
dispositif de détection des chutes des
personnes âgées. La solution Vigi’Fall après
avoir été expérimentée à domicile, arrive
à Europa. La société Vigilio, fondée par
le Dr Jean-Eric Lundy, qui a mis au point le
détecteur avec le soutien de la Commission
Européenne, a procédé à l’équipement de dix
chambres d’Europa en détecteurs infrarouges,
disposés à différents endroits : au niveau de la
porte d’entrée, de la salle de bains et dans la
chambre même. Grâce à un biocapteur patché
sur le thorax du résident, relié aux détecteurs,
une alerte est donnée immédiatement, en cas
de chute et ce, 24 heures sur 24. Cette solution
est complémentaire de celle déjà installée
pour lanuit (caméras Link Care Services). Une
évaluation sera faite entre les deux solutions.
TRANSVERSALITÉ
Un cabinet dentaire
ouvert sur l’extérieur
Le réseau Apolline, réseau bucco-dentaire
de l’Essonne, travaille étroitement avec
l’HPGM, membre actif de son CA. Le réseau
a un triple but : pratiquer le dépistage en
Ehpad ou à domicile, orienter les patients
vers un praticien libéral ou à l’hôpital et
former le personnel soignant.
Dans le cadre de ce partenariat, la consultation externe du cabinet dentaire de l’hôpital a été mise à disposition du réseau
pour des patients âgés vulnérables, notamment atteints par la maladie d’Alzheimer.
Les résultats sont importants: 486 résidents
en Ehpad ont pu bénéficier de soins et une
centaine à domicile en 2012.
MIEUX SOIGNER
Un dispositif expérimental
pour les infirmières de nuit
Sully Mbele et Marie-Laure Rubin,
infirmières de nuit.
• encadrer le retour du résident en Ehpad
après consultation ;
• assurer une présence régulière auprès
de trois Ehpad pour améliorer la continuité des soins ;
• participer et améliorer la formation
des soignants de nuit.
Le projet de télémédecine TMG 91
L’HPGM joue à fond l’expérience télémédecine. Lire en pages 6 à 9.
16
Journal Les Magnolias N°15 - Décembre 2012
© JEAN-PHILIPPE RAINAUT
Pour l’expérience concernant les infirmières de nuit dans les Ehpad, l’ARS Ile
de France a retenu un établissement par
département. C’est l’HPGM qui est porteur de ce projet dans l’Essonne et qui
a recruté, à ce titre, trois IDE de
nuit. Chaque professionnel assurera la
mise en œuvre du dispositif expérimental
auprès de trois Ehpad partenaires situés
dans le secteur géographique proche de
l’hôpital.
Il devra :
• assurer l’évaluation d’un problème de
santé d’un résident ;
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