Dossier_presse_telemedecine - Centre Hospitalier du Haut

publicité
Dossier de presse télémédecine
LANCEMENT DE LA TELECONSULTATION
16 MARS 2016
D’ici 2030, en Région Pays de la Loire, le vieillissement de la population augmentera de 12 000 personnes,
complétant ainsi les 79 000 personnes dépendantes en 2016. Sont considérées comme dépendantes, toutes les
personnes âgées de plus de 60 ans et nécessitant d’être aidées pour accomplir les gestes de la vie quotidienne
ou dont l’état de santé requiert une surveillance régulière.
La Mayenne est le département de cette région avec la plus faible densité médicale (180 médecins généralistes
et spécialistes pour 100 000 habitants), celle-ci est en chute constante. Ce chiffre est de 273 pour la région et de
300 pour le reste de la France). 49% des mayennais résident en ville, 33% dans de petites agglomérations. Les
consultations libérales sont souvent techniquement inaccessibles soit pour des raisons architecturales (escalier,
absence d’ascenseur, distance à parcourir) soit pour des motifs relevant de la pénurie de certains spécialistes
conduisant les autres à refuser une nouvelle clientèle.
La télémédecine est une des réponses qu’il est possible d’apporter.
Elle fait essentiellement référence aux articles réglementaires suivants :
La loi HPST (art 78) repris par le décret n°2010-223 du 19 octobre 2010 relatif à la télémédecine qui introduit une
première définition légale de la télémédecine à l’article L.6316-1 du CSP « La télémédecine est une forme de
pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication. Elle met en
rapport, entre eux ou avec un patient, un ou plusieurs professionnels de santé, parmi lesquels figure
nécessairement un professionnel médical et, le cas échéant, d’autres professionnels apportant leurs soins au
patient. Elle permet d'établir un diagnostic, d'assurer, pour un patient à risque, un suivi à visée préventive ou un
suivi post-thérapeutique, de requérir un avis spécialisé, de préparer une décision thérapeutique, de prescrire des
produits, de prescrire ou de réaliser des prestations ou des actes, ou d'effectuer une surveillance de l'état des
patients. La définition des actes de télémédecine ainsi que leurs conditions de mise en œuvre et de prise en
charge financière sont fixées par décret, en tenant compte des déficiences de l'offre de soins dues à l'insularité et
l'enclavement géographique ».
Aussi, les enjeux régionaux sont liés aux nombreux défis épidémiologiques, géographiques, et économiques à
relever dans les Pays de la Loire et se déclinent comme suit :
-
-
-
Réduire les inégalités d’accès aux soins notamment des usagés âgés, institutionnalisés ayant perdu
contact ou n’ayant jamais consulté de médecins spécialisés en permettant l’accès à ce type de réponse
thérapeutique
Réduire au maximum certaines inégalités d’accès aux soins notamment pour les usagers en situation
d’isolement, qu’il s’agisse de territoires isolés, ou de personnes vulnérables
Réduire les impacts négatifs des hospitalisations répétées ou des transports itératifs
Apporter une réponse organisationnelle, technique et financière aux établissements accueillants ces
résidents souffrant souvent de plusieurs pathologies notamment des maladies chroniques, mais surtout
des pathologies liées au vieillissement
Assurer une meilleure coordination entre le secteur de soins et le secteur médico-social.
L’analyse de ce constat a conduit le Centre Hospitalier du Haut Anjou à élaborer un projet de télémédecine sur
son territoire de santé. Il concerne, dans un premier temps, les EHPAD dont il a la charge afin de s’étendre
ensuite vers les EHPAD de proximité comme Saint Denis d’Anjou. Dans un second temps, cette nouvelle
technique pourra s’étendre vers les EHPAD plus distants, mais également être utilisée par les médecins afin
d’entrer en contact avec des confrères spécialistes pour des situations nécessitant des avis particuliers. Plus
1
Dossier de presse télémédecine
tard, il nous conduira à utiliser cette technique sous le format « télésurveillance » de patients depuis leur domicile
pour des pathologies identifiées, leur évitant ainsi un déplacement vers le médecin.
Projet médical
L’évaluation des besoins a permis de recenser les consultations potentielles pouvant bénéficier aux personnes
âgées résidant dans les EHPAD. La définition d’un site pilote permet de présenter l’expérience à l’ensemble des
professionnels intéressés et concernés avant le déploiement vers d’autres sites. Aussi, l’EHPAD « Le Parc »
situé à Segré est le site de cette « première » sur le territoire du Haut Anjou. Le choix de cet EHPAD s’explique
par le nombre de résidents, le besoin réel de consultations spécialisées dans un temps réduit.
L’évaluation des besoins a mis en évidence la nécessité de proposer des consultations de gériatrie, de géronto
psychiatrie et de dermatologie pour le volet surveillance des plaies.
Les actes de télémédecine retenus sont :
•
Les actes de téléconsultation qui ont pour objet de permettre à un professionnel médical de donner une
consultation à distance. Un professionnel de santé peut être présent auprès du patient et le cas
échéant, assister le professionnel médical.
•
Les actes de télé-expertise pour permettre à un professionnel médical de solliciter à distance l’avis d’un
ou de plusieurs professionnels médicaux en raison de leurs formations ou de leurs compétences
particulières, sur la base des informations médicales liées à la prise en charge d’un patient.
•
Le e-learning qui a pour objet d’apporter une formation à distance en présentiel et par l’accès à des
documents techniques aux professionnels de santé qui en éprouvent le besoin.
Le déploiement tient compte de plusieurs critères comme :
les conditions techniques d’installation (connexion et matériel).
Le besoin identifié par les praticiens libéraux face à cette nouvelle offre.
Les établissements concernés sont prioritairement installés dans le périmètre d’intervention du Centre Hospitalier
du Haut Anjou. Cependant, grâce à l’accès à la plateforme du GCS e-santé, l’extension peut également être
territoriale voire départementale face à des pénuries de praticiens (psychiatrie par exemple sous réserve de la
signature d’une convention inter sectorielle).
L’extension du projet vers d’autres EHPAD, le pôle santé de Segré, le CHL Craon-Renazé, le CHU d’Angers, est
envisagée ultérieurement et fera appel à la télé expertise notamment.
2
Téléchargement