ECS3 Carnot Chapitre 14 2013/2014
4. FXprend un nombre fini de valeurs, elle n’a qu’un nombre fini de discontinuités.
Elle est continue en tout point de rX(Ω).
5. ∀x∈,lim
t→x
t<x
FX(t) = FX(x)−P(X=x) = P(X < x)
6. FXest continue en xsi et seulement si P(X=x) = 0, i.e. x /∈X(Ω).
7. Si X(Ω) = {x1,...,xn}avec x1<···< xn, on a
∀x∈, FX(x) = X
i∈[[ 1 ; n]]
xi6x
P(X=xi)
La preuve de ce théorème est intéressante pour commencer à comprendre comment
manipuler les variables aléatoires.
Démonstration : 1. Soient x, y ∈tels que x6y. On a ]− ∞, x]⊂]− ∞, y]donc
(X6x)⊂(X6y)et P(X6x)6P(X6y). C’est donc que FX(x)6FX(y)et FX
est croissante.
2. FX(x) = P(X6x)∈[0,1]. Posons X(Ω) = {x1,...,xn}avec x1<··· < xn.
Calculons lim
x→−∞ FX(x). Si x < x1, alors (X6x) = ∅. Donc FX(x) = P(X6x) = 0.
Sur ]− ∞, x1[,FXest la fonction constante nulle, lim
x→−∞ FX(x) = 0.
Montrons que lim
x→+∞FX(x) = 1. Dès que x>xnon a (X6xn)⊂(X6x). Mais
(X6xn) = Sn
k=1(X=xk) = (X∈X(Ω)) = Ω. Ainsi 1 = P(X6xn)6P(X6
x)61et FX(x) = 1.FXest la fonction constante à 1sue ]xn,+∞[, sa limite est 1.
3. Si t < x1ou t>xnon a vu que FXétait constante donc continue à droite. De
même, si i∈[[ 1 ; n−1 ]] et t∈[xi, xi+1[,FX(t) = P(X6t) = P(Sk=1 iP (X=
xk)) =
i
P
k=1
P(X=xk)est contante. Ainsi pour tout x∈[x1, xn[il existe un unique
i∈[[ 1 ; n−1 ]] tel que x∈[xi, xi+1[. Alors lim
t→x
t>x
FX(t) = FX(x) = FX(xi).
4. C’est une conséquence de la preuve de 3. : si ∀i, x 6=xi,FXest constante sur un
intervalle ouvert centré en x.
5. Si x /∈X(Ω), on vient de voir au point 4. que FXest continue en x. Comme P(X=
x) = 0 (puisque xn’est pas une valeur de X!), on a bien lim
t→x
t<x
FX(t) = FX(x)−P(X=
x).
Si xest l’un des xi, avec i6= 1, on a pour t∈]xi−1, xi[,FX(t) = P(X6t) = P(X <
xi). C’est une fonction constante, d’où le résultat sur la limite. Si x=x1, pour tout
t < x on a FX(t) = 0 = P(X < x1), et le résultat suit.
6. et 7. Evident au vu des points précédents.
Théorème 2.5.2 (La fonction de répartition caractérise la Loi)
Si Xet Ysont deux variables aléatoires réelles finies de même fonction de répartition,
alors Xet Yont même loi de probabilité, i.e. X ֒→Y.
Démonstration : En effet la loi de Xest la donnée pour tout x∈X(Ω) de P(X=x).
Soit x∈quelconque. D’après le théorème précédent, P(X=x) = FX(x)−lim
t→x
t<x
FX(t).
Mais FX=FYdonc P(X=x) = FY(x)−lim
t→x
t<x
FY(t) = P(Y=x). Ceci montre que
X(Ω) = Y(Ω) et que Xet Yont même loi.
J. Gärtner. 5