Frère Chimère Benjamin DIEME
« Tempérez la force par la douceur, rien d’excessif ». N’est-ce pas
là une invitation à choisir le juste milieu. Tout éducateur avisé et
aguerri se doit de commencer son activité d’éducation par lui-même. En
effet l’éducation requière une connaissance de valeurs et une aptitude
à les faire acquérir, à les transmettre. C’est pourquoi il est important de
rechercher activement ces valeurs par la contemplation de Dieu qui est
la valeur suprême et de tenter à son tour de le rendre présent dans sa
vie par son vécu. C’est cette expérience de Dieu qui peut nous
transformer de façon efficace et nous rendre apte à nous métriser (à
avoir une maitrise de nos pulsions) pour faire face à la réalité extérieure. C’est en taisant ce qui
en nous trouble de façon excessive que nous parviendrons à amorcer un processus objectif de
discernement. C’est par le discernement que nous parviendrons à trouver des moyens et des
stratégies appropriées pour affronter la réalité avec lucidité et éviter par cette occasion des
erreurs abrupts.
La force est un stimulus, elle exerce une pression, une excitation sinon une décharge sur nos sens.
Nous devons réfléchir quand nous sommes devant des gens ou des apprenants dont l’attitude
nous indispose avant d’y répondre par quelque réaction que ce soit. Chose parfois difficile car
nécessitant un dépassement de soi mais noble pour réussir sa mission. Nous devons nous disposer
à voir dans chaque insuffisance une détresse à soutenir et non une faute à blâmer.
Ceci nous fait remarquer que l’acte d’éduquer est un processus qui nécessite de la patience, de
l’humilité, de la confiance, de la détermination. C’est pourquoi nous rendons grâce à Dieu de nous
avoir permis de découvrir par la voix de son serviteur André COINDRE les dispositions nécessaires
pour une meilleur éducation et nous lui demandons de faire de nous des éducateurs dignes de ce
nom pour un apostolat fécond.