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▪ Les troubles d’apprentissage et l’abus d’intoxicants sont pour les clients des services sociaux, les
obstacles les plus courants au fait de trouver et de garder un emploi.
QUELQUES RÉFLEXIONS:
Au Canada, de nombreuses ressources sont allouées aux systèmes scolaires. Cependant, ces ressources
sont souvent insuffisantes et arrivent trop tard, et l’on met un accent coûteux sur L’ÉTABLISSEMENT DE
L’ADMISSIBILITÉ aux services.
Selon la recherche actuelle, de 75 à 80 % des élèves identifiés comme ayant un trouble d’apprentissage,
ont un problème de base au niveau du langage ou de la lecture et plus particulièrement, un déficit de la
sensibilité phonologique. Les études démontrent clairement que 74 % des élèves qui ne lisent pas bien en
troisième année, ont ENCORE des problèmes de lecture en neuvième année. Il est ÉVIDENT que les
personnes qui ne lisent pas bien ou qui ne lisent pas du tout, n’acquièrent pas les mêmes connaissances à
l’école que les autres élèves au sein d’un modèle de pédagogie englobante, ce qui ne peut mener qu’au
désastre.
Le seul domaine où la recherche a fait des progrès significatifs pour les personnes ayant un trouble
d’apprentissage est le domaine de la lecture. On connaît maintenant beaucoup de choses sur les
caractéristiques cognitives et linguistiques des troubles de la lecture et sur les méthodes pédagogiques
appropriées. La tragédie est toutefois que nous NE METTONS PAS EN PRATIQUE ce que nous savons
et que ces progrès importants ne sont pas traduits en interventions qui réduiraient le nombre d’échecs au
niveau de la lecture. Ils ne sont pas appliqués au niveau de l’enseignement PRÉSCOLAIRE ni au niveau
de l’enseignement PRATIQUE. L’analphabétisme atteint des niveaux extrêmement élevés au Canada et
aux Etats-Unis. Le fait d’améliorer l’enseignement de la lecture aurait été une très grande valeur
sociétaire.
Si nous faisions des analogies au secteur de la médecine, il serait inconcevable que des progrès
semblables soient réalisés dans la recherche sur le sida ou le cancer sans que les résultats soient
immédiatement appliqués aux diverses interventions. Le fait de ne pas le faire serait considéré comme de
la négligence professionnelle. Compte tenu de l’importance de la lecture pour d’innombrables jeunes, le
fait de ne pas inclure les découvertes sur les troubles de la lecture dans la formation des enseignants, à
tous les niveaux, constitue de la négligence professionnelle.
En bref, nous devons commencer à travailler ensemble plus que jamais auparavant. Nous devons offrir
toute une gamme de services aux enfants ayant des besoins spéciaux dans tous les champs d’activité.
Nous devons arrêter d’attendre qu’un enfant échoue avant de l’aider. Nous devons commencer à faire
confiance au personnel interagence et interministériel. Nous devons arrêter de faire appel à des excuses
comme « pas d’argent », « c’est la faute du gouvernement et « ce n’est pas notre mandat ou notre politique
». Nous devons élaborer un modèle de réussite pour TOUS les enfants et les reconnaître comme des
enfants D’ABORD, non pas comme des responsabilités et des inconvénients, mais comme des cadeaux
qui attendent d’être ouverts et de se faire souhaiter la bienvenue et d’être heureux dans la salle de classe
et l’école qu’ils fréquentent tous les jours. Nous devons reconnaître les parents comme étant les vrais
professionnels lorsqu’il s’agit de leurs enfants, et savoir apprécier leur participation et leurs observations.
Et enfin, nous devons reconnaître que nous avons tous des opinions divergents et différentes sur les
meilleures pratiques pédagogiques pour nos enfants, et savoir respecter ces opinions.
Auteur : Gordon Bullivant, directeur général de Foothills Academy à Calgary, Alberta
Une école pour les étudiants (es) ayant des troubles d’apprentissage.