Protèse totale de genou Legacy® LPS-Flex à plateau fixe Zimmer® Technique opératoire Permet la reprise d’activités nécessitant la flexion profonde 0808_Zimmer_LPS Flex.indd 1 26/08/08 16:45:45 0808_Zimmer_LPS Flex.indd 2 26/08/08 16:45:58 1 Prothèse totale de genou Legacy® LPS-Flex à plateau fixe Zimmer® - Technique opératoire Prothèse totale de genou Legacy® LPS-Flex à plateau fixe Zimmer® Technique opératoire Sommaire Introduction 2 Sélection des patients 3 Préparation pré-opératoire 3 Planification pré-opératoire 3 Technique opératoire 4 Elaborée avec la collaboration de : John N. Insall, MD Michael A. Kelly, MD W. Norman Scott, MD Giles R. Scuderi, MD 0808_Zimmer_LPS Flex.indd Sec1:1 Voie d’abord 4 Résection du LCP 4 Libérations ligamentaires 5 Sur genu varum Sur genu valgum 5 5 Préparation tibiale 6 Préparation fémorale 6 Intervalles de flexion/extension 7 Préparation rotulienne 8 Finition du tibia 8 Réduction d’essai 8 Mise en place des implants 8 Fermeture 9 Rééducation 9 26/08/08 16:45:58 2 Prothèse totale de genou Legacy® LPS-Flex à plateau fixe Zimmer® - Technique opératoire Introduction La Prothèse Totale de Genou Legacy LPS-Flex à Plateau Fixe est une prothèse postéro-stabilisée conçue pour offrir une plus grande amplitude de mouvement à une certaine catégorie de patients : ceux qui possèdent les aptitudes physiques nécessaires, et ceux dont les habitudes culturelles et/ou les activités professionnelles/ récréatives requièrent la flexion profonde. Le développement du genou LPS-Flex à Plateau Fixe s’est appuyé sur l’analyse du comportement d’une prothèse totale de genou au-delà de 120° de flexion, et plus spécifiquement sur l’étude de l’interaction condyles postérieurs-insert tibial. C’est ainsi que les efforts se sont portés sur l’optimisation de la surface de contact fémorotibiale lors de l’enroulement fémoral (“rollback”) jusqu’à 155° de flexion (Fig. 1). La solution a consisté à augmenter l’épaisseur des condyles postérieurs, accroissant ainsi le rayon de courbure. L’insert tibial n’a pas été oublié. En flexion profonde, l’appareil extenseur subit de fortes contraintes car les parties molles sont étirées et plaquées contre la face antérieure du tibia et le fémur distal. Le Genou LPS-Flex à Plateau Fixe a été spécialement étudié pour diminuer ces contraintes grâce à une échancrure large et profonde ménagée sur la partie antérieure de l’insert (Fig. 2), qui accueille l’appareil extenseur en flexion profonde. De plus, le système came/butée a été modifié afin d’augmenter la marge de luxation en flexion profonde, entre 120° et 155°. A cette amplitude, le système came/butée induit l’enroulement mécanique du fémur tout en évitant la subluxation postérieure du tibia. Combinées à une sélection judicieuse des patients, une bonne technique opératoire, et un programme de rééducation adapté, ces caractéristiques permettent d’augmenter l’amplitude de mouvement, permettant au patient de s’adonner à des activités requérant la flexion profonde. Le Genou LPS-Flex à Plateau Fixe peut être implanté avec l’une des 4 instrumentations NexGen suivantes : • Multi-Reference™ 4-en-1 - Fémur • MICRO-MILL® - Option fraise ou scie 5-en-1 • Intramédullaire • Epicondylienne Fig. 1 Fig. 2 0808_Zimmer_LPS Flex.indd Sec1:2 Avec l’Instrumentation Fémorale Multi-Reference 4-en-1, la technique avec référence postérieure permet d’obtenir à tout coup un intervalle de flexion correct. En tout état de cause, quelle que soit l’instrumentation choisie, il est recommandé d’utiliser systématiquement les entretoises pour contrôler les espaces en flexion et en extension après les coupes fémorales et tibiale initiales. Le V-STAT® (Variable Soft Tissue Alignment Tensor) qui facilite l’équilibrage du compartiment fémoro-tibial en flexion et en extension, est compatible avec toutes ces instrumentations à l’exception de l’Instrumentation Intramédullaire. A partir du moment où l’intervalle de flexion est égal à l’intervalle d’extension, la préparation des condyles postérieurs s’effectue à l’aide du guide de recoupe postérieure. 26/08/08 16:45:58 3 Prothèse totale de genou Legacy® LPS-Flex à plateau fixe Zimmer® - Technique opératoire Sélection des patients Pour optimiser les bénéfices du Genou LPS-Flex à Plateau Fixe, il est préférable de réserver cette prothèse aux patients physiquement aptes à atteindre une grande amplitude de flexion. On considère généralement que l’amplitude de mouvement pré-opératoire est un bon indicateur de ce qui peut être obtenu en post-opératoire. Les critères de sélection des candidats à ce type d’arthroplastie sont : 1. Aptitude du patient à atteindre 120° de flexion en pré-opératoire, avec une chance raisonnable (selon l’appréciation du chirurgien) de dépasser 130° de flexion en post-opératoire. 2. Besoin et désir du patient de pratiquer des activités requérant la flexion profonde. Le besoin est souvent dicté par le milieu culturel : habitude de s’agenouiller fréquemment pour la prière, s’asseoir jambes croisées, s’accroupir. Des “hobbies” et loisirs tels que : jardinage, bowling, golf nécessitent également la flexion profonde. 4. Ligaments latéraux stables et fonctionnels. 5. Déformation angulaire (le cas échéant) < 20°; n’oublions pas qu’il est plus difficile de restaurer la balance ligamentaire chez ces patients. En cas de déformation sévère, évaluer le niveau d’exigence du patient en termes de mobilité. 6. Patient non obèse. Il est par ailleurs important de considérer le temps pendant lequel le patient s’est abstenu d’activités nécessitant la flexion profonde. Préparation pré-opératoire Quelque temps avant l’intervention, il peut être utile que le patient travaille un peu son amplitude de mouvement afin de préparer ses ligaments et ses muscles à la rééducation postopératoire. Planification pré-opératoire Utiliser les calques radiologiques (disponibles auprès du représentant local Zimmer) pour déterminer l’angle formé par l’axe anatomique et l’axe mécanique, angle qui devra être reproduit en per-opératoire. Les différents calques permettent de prédéterminer la taille des implants. La taille définitive étant confirmée en per-opératoire, il est indispensable de disposer pour l’intervention de tailles supérieures et inférieures à celle planifiée. Sélectionner l’instrumentation et la technique qui seront utilisées pour la pose de la Prothèse Totale de Genou LPS-Flex à Plateau Fixe. Le chirurgien peut utiliser indifféremment l’une des 4 instrumentations/techniques suivantes : Multi-Reference 4-en-1 - Fémur, MICRO-MILL Option fraise ou scie 5-en-1, Intramédullaire, ou Epicondylienne. Utiliser systématiquement les entretoises propres à chaque instrumentation pour contrôler les espaces en flexion et en extension. 3. Angle cuisse/mollet < 90° (Fig. 3). Le V-STAT (Variable Soft Tissue Alignment Tensor) est compatible avec toutes ces instrumentations à l’exception de l’Instrumentation Intramédullaire. Fig. 3 Angle cuisse/mollet Répond aux critères de sélection : <90° >90° ne répond pas aux critères de sélection 0808_Zimmer_LPS Flex.indd Sec1:3 26/08/08 16:46:00 4 Prothèse totale de genou Legacy® LPS-Flex à plateau fixe Zimmer® - Technique opératoire Technique opératoire Voie d’abord Résection du LCP La technique opératoire est un facteur important dans l’arthroplastie totale de genou (ATG) pour maximiser l’amplitude de mouvement. Le chirurgien doit veiller tout particulièrement à : équilibrer le compartiment fémoro-tibial en flexion et en extension, réséquer les ostéophytes postérieurs, libérer la capsule postérieure, et restaurer l’interligne articulaire. La voie parapatellaire interne est la voie de prédilection pour le Genou LPS-Flex à Plateau Fixe : patient installé en décubitus dorsal, genou légèrement fléchi, incision rectiligne médiane. Débuter l’incision en dedans du tendon quadricipital, 3-5 cm au-dessus du pôle supérieur de la rotule, et poursuivre vers le bas pour terminer l’incision au-dessous de la tubérosité tibiale (Fig. 4). Effectuer ensuite l’incision parapatellaire interne de la capsule. La résection du LCP facilite l’équilibrage des ligaments latéraux. Le Genou LPS-Flex à Plateau Fixe étant de type postéro-stabilisé, le sacrifice total du LCP est indispensable. En effet, même un moignon de LCP risque d’entraîner un conflit avec le système came/butée de la prothèse qui sera source de douleur et limitera la mobilité. Toutefois, la résection du LCP risque d’influer sur la hauteur des intervalles de flexion et d’extension. Les espaces doivent impérativement être symétriques et équivalents en flexion et en extension ; dans le cas contraire, une correction s’impose. Bien que la position de l’interligne articulaire soit souvent modifiée lors d’une ATG avec sacrifice du LCP, lorsque la haute flexion est une priorité, il est important d’essayer autant que possible de la préserver. La modification de l’interligne articulaire peut, selon son importance, entraîner des complications fémoro-patellaires et limiter l’amplitude de flexion. L’élévation de l’interligne articulaire, par exemple, peut entraîner le resserrement du compartiment fémoro-tibial lors de l’enroulement fémoral et limiter la flexion.1 La technique d’équilibrage des espaces (“gap technique”) peut éventuellement induire un relèvement de l’interligne, surtout en cas de flessum pré-opératoire ou si l’implant fémoral sélectionné est plus petit que la dimension A/P du fémur. La modification de l’interligne peut être minimisée en déterminant la taille de l’implant fémoral avec précision, et en effectuant une capsulotomie postérieure pour corriger le flessum. Fig. 4 0808_Zimmer_LPS Flex.indd Sec1:4 26/08/08 16:46:01 5 Prothèse totale de genou Legacy® LPS-Flex à plateau fixe Zimmer® - Technique opératoire Libérations ligamentaires Le but des libérations ligamentaires est de répartir les contraintes de contact intra-prothétiques le plus symétriquement possible,2 ce qui exige la création d’espaces égaux et symétriques en flexion et en extension. Sur genu varum Pour corriger les déformations fixées en varus (Fig. 5), effectuer une libération progressive des structures internes rétractées jusqu’à ce qu’elles soient de la même longueur que les structures externes. Pour bien contrôler la procédure, insérer des écarteurs laminaires dans l’articulation fémoro-tibiale, et apprécier l’alignement avec un fil à plomb. L’émondage des ostéophytes de la face interne du fémur et du tibia facilite ce geste de libération. En effet, les ostéophytes tendent la capsule et les structures ligamentaires internes ; le fait de les éliminer assure donc une légère correction avant de commencer la libération des parties molles. Il peut s’avérer nécessaire de réséquer les ostéophytes postérointernes après la coupe tibiale. Laxe Tendu Etendre la libération vers le bas sur 8 à 10 cm, sur la face antéro-interne du tibia, et effectuer un dépériostage interne. C’est en principe suffisant pour des déformations modérées ; dans le cas de déformations plus sévères, le dépériostage doit se poursuivre vers l’arrière et vers le bas. En cas de désaxation en varus associée à un flessum, il peut s’avérer nécessaire de libérer ou inciser transversalement la capsule postérieure. Sur genu valgum L’abord d’un genu valgum (Fig. 6) est similaire à celui d’un genu varum. Toutefois, pour obtenir une meilleure visibilité, les coupes osseuses sont généralement effectuées avant la libération ligamentaire. A l’inverse du genu varum, le principe de la libération sur genu valgum consiste à allonger les structures externes rétractées pour récupérer la longueur des structures internes. Même s’il existe des ostéophytes externes (qui doivent d’ailleurs être éliminés), contrairement aux ostéophytes internes, ils n’exercent pas de tension excessive sur le LLE. La raison en est simple : la position distale de l’insertion du LLE sur la tête du péroné éloigne le ligament du bord du plateau tibial. Sur genu valgum, la technique dite de la “pâte à tarte” peut être préférable. Elle permet d’allonger les structures externes tout en préservant la continuité des parties molles ainsi que le tendon poplité qui assure la stabilité en flexion. Avec le genou en extension et distracté à l’aide d’un écarteur laminaire, sectionner le ligament poplité arqué à hauteur de l’interligne articulaire avec une lame de bistouri N° 15. Veiller à ne pas sectionner ni détacher le tendon poplité. Avec la lame de bistouri, perforer la bandelette de Maissiat et l’aileron rotulien externe à la manière d’une “pâte à tarte”, en haut : au-dessus de l’articulation, et en bas : dans l’articulation. Utiliser ensuite un écarteur laminaire pour ouvrir le compartiment externe, créant ainsi un espace rectangulaire en extension. Les entretoises permettent de confirmer l’équilibre ligamentaire en extension et en flexion. En cas de genu valgum très sévère, désinsérer les ligaments sur environ 9 cm, en haut du condyle externe, puis inciser le périoste, la bandelette de Maissiat, et la cloison intermusculaire externe transversalement de dedans en dehors. Les parties de la cloison restant insérées sur le fémur distal doivent glisser librement. Contracture Laxe Tendu Fig. 5 L’élévation sous-périostée du LLI profond, du LLI superficiel, et de l’insertion des tendons de la patte d’oie s’effectue au bord interne du plateau tibial, avec le genou en extension. Libérer les fibres postérieures à la rugine. Pour améliorer l’exposition pendant la libération, insérer un écarteur de Hohmann en sous-périosté. Poursuivre avec la désinsertion du demimembraneux sur la face postéro-interne du tibia, et la résection des ostéophytes postérieurs. 0808_Zimmer_LPS Flex.indd Sec1:5 Contracture Fig. 6 26/08/08 16:46:02 6 Prothèse totale de genou Legacy® LPS-Flex à plateau fixe Zimmer® - Technique opératoire Préparation tibiale Préparation fémorale La coupe tibiale s’effectue conformément à la technique choisie. Selon les préférences individuelles du chirurgien, la coupe peut être réalisée à 3-5° de pente postérieure pour reproduire l’inclinaison naturelle pré-opératoire du plateau tibial. Toutefois, une forte pente postérieure augmente le risque de conflit entre l’implant fémoral et la face antérieure de la came tibiale. Lors de la détermination de la taille de l’implant fémoral, il est recommandé de sélectionner la taille la plus proche de l’anatomie. La large gamme d’implants fémoraux LPS-Flex assure une marge de précision de ±2 mm par rapport aux dimensions anatomiques du fémur. Malgré cela, on peut éventuellement devoir sur- ou sousdimensionner l’implant fémoral. Avec une prothèse postéro-stabilisée comme la LPS-Flex, il est conseillé d’opter initialement pour le surdimensionnement. Cela permet de conserver l’option du sous-dimensionnement si le genou s’avère trop serré en flexion. La préparation du fémur peut s’effectuer selon la technique MIS Mini-Incision™ Multi-Reference 4-en-1 ou la technique MIS Mini-Incision™ IM, ou même la technique MIS Quad-Sparing™. Avec la technique 4-en-1, si l’on opte pour une coupe distale à 3° de flexion, on augmente le risque de conflit entre l’implant fémoral et la face antérieure de la came tibiale. Pour un implant fémoral de taille A ou B, le perçage des trous d’ancrage distaux doit être différé. En effet, les implants fémoraux tailles A et B ont de plus petits plots d’ancrage, et les trous devront être forés à l’aide de la mèche pour plot d’ancrage taille A/B et du guide de recoupe postérieure. La technique avec référence postérieure garantit un espace correct en flexion car elle assure une coupe des condyles postérieurs parfaitement reproductible. L’épaisseur minimum de la coupe du côté interne doit être de 9-10 mm, tandis Fig. 7 0808_Zimmer_LPS Flex.indd Sec1:6 que la coupe du condyle externe est déterminée par la rotation de l’implant fémoral. Dans la technique avec référence antérieure, le facteur critique est l’épaisseur de la coupe postérieure des condyles dans la mesure où la variable est la coupe postérieure : veiller à ce que celle-ci n’excède pas 10 mm. La rotation externe du fémur est nécessaire pour obtenir un espace symétrique en flexion. L’axe trans-épicondylien est un repère anatomique fiable pour régler la rotation du fémur de façon reproductible et positionner l’implant fémoral avec précision. L’axe A/P du fémur constitue un repère anatomique supplémentaire pour la rotation. Pour ce qui est du degré de rotation externe : 3° semble approprié sur genu varum, 5° convient beaucoup mieux sur un genou avec 10-20° de valgus, et 7° peut s’avérer nécessaire sur un genou avec plus de 20° de valgus et une subluxation de la rotule. L’important est de créer un espace fémoro-tibial rectangulaire et symétrique en flexion. Lors du positionnement M/L de l’implant fémoral, il est recommandé de latéraliser légèrement l’implant pour améliorer le guidage rotulien. Eviter tout débord susceptible de limiter la flexion. Le genou étant fléchi, réséquer les ostéophytes postérieurs avec un ostéotome courbe sur le plat de 19 mm (Fig. 7). L’utilisation d’un écarteur laminaire et de l’écarteur fémoral améliore grandement l’exposition (Fig. 8). Fig. 8 26/08/08 16:46:04 Prothèse totale de genou Legacy® LPS-Flex à plateau fixe Zimmer® - Technique opératoire Intervalles de flexion / extension Bien que les coupes de base soient les mêmes pour un implant fémoral avec conservation du LCP que pour un implant postéro-stabilisé, il existe d’importantes différences techniques qu’un chirurgien adepte de l’ATG avec conservation du LCP doit comprendre et intégrer. Tout d’abord, il faut savoir que la résection du LCP peut perturber la symétrie des intervalles de flexion et d’extension. Par conséquent, l’équilibrage ligamentaire avec une prothèse postéro-stabilisée est différent : les espaces en flexion / extension sont ajustés à l’aide d’entretoises et/ou d’un tenseur. Les instrumentations avec référence postérieure comme la MultiReference 4-en-1 sont conçues pour permettre d’effectuer l’équilibrage à partir des coupes osseuses initiales (Fig. 9). L’instrumentation 4-en-1 offre une option de coupe fémorale distale à 3° de flexion permettant d’éviter l’impaction de la corticale antérieure, ce qui peut s’avérer très utile lorsque les dimensions du fémur correspondent à une taille intermédiaire d’implant. 7 Fléchir le genou à 90°, et insérer dans l’espace fémoro-tibial des entretoises d’épaisseur croissante en commençant par celle qui se loge sans difficulté. Augmenter progressivement l’épaisseur de l’entretoise jusqu’à obtenir la tension ligamentaire désirée. L’espace ainsi créé doit normalement être symétrique. On peut également contrôler la coupe tibiale à ce stade de l’intervention en insérant la tige d’alignement EM dans l’orifice de la poignée de l’entretoise (Fig. 10). Fig 11 Si le genou est plus serré en extension qu’en flexion, reprendre la coupe fémorale distale en utilisant l’instrumentation appropriée, ce qui permet d’agrandir l’intervalle d’extension. Re-vérifier les espaces à l’aide de l’entretoise/ tige EM : ils doivent être égaux. Si le genou est nettement plus laxe en extension qu’en flexion, deux options se présentent : Coupe antérieure variable 1. choisir un implant fémoral plus petit, ou 2. si cela est impossible, appliquer une couche de ciment plus épaisse (max. +2 mm) sur le fémur distal. Note : Si cela est encore insuffisant, envisager l’utilisation d’une cale modulaire ; toutefois, à partir de 5 mm, un implant à tige est indispensable. Référence postérieure : intervalle de flexion reproductible Fig. 9 0808_Zimmer_LPS Flex.indd Sec1:7 Fig. 10 Si le genou est serré à la fois en flexion et en extension et ne permet pas l’insertion d’une entretoise de 10 mm, reprendre la coupe tibiale. Avec l’entretoise finale en place, replacer le genou en extension et contrôler à nouveau la tension ligamentaire et l’alignement de l’articulation à l’aide de la tige d’alignement EM (insérée dans l’orifice de la poignée de l’entretoise) (Fig. 11). Si l’on obtient la même tension ligamentaire en flexion et en extension et que l’alignement est correct, on peut passer au temps suivant. Il est très important d’obtenir des intervalles de flexion et d’extension égaux et symétriques avant d’utiliser le guide de recoupe postérieure (conformément au protocole de pose de la Prothèse LPS-Flex à Plateau Fixe). 26/08/08 16:46:06 8 Prothèse totale de genou Legacy® LPS-Flex à plateau fixe Zimmer® - Technique opératoire Préparation rotulienne Réduction d’essai Mise en place des implants Note : Le resurfaçage ou non-resurfaçage de la rotule est laissé à l’appréciation du chirurgien. La géométrie, la profondeur, et l’étendue de la gorge trochléenne de l’implant fémoral NexGen ont été étudiées pour accueillir la rotule anatomique. Mettre tous les implants d’essai en place : implant fémoral, embase tibiale, insert tibial, et implant rotulien (le cas échéant). Les implants définitifs étant sélectionnés, vérifier une dernière fois leur compatibilité. Le code alphabétique de l’implant fémoral doit correspondre à l’un des codes alphabétiques indiqués sur la boîte de l’insert tibial. Le chiffre de l’embase tibiale doit correspondre à l’un des chiffres indiqués sur la boîte de l’insert tibial (cf. tableau de compatibilité des implants). Le resurfaçage de la rotule s’effectue selon la technique de prédilection de chaque chirurgien. L’important est de déterminer l’épaisseur appropriée de l’implant rotulien. Lors du perçage des trous pour plots d’ancrage, positionner le guide de perçage rotulien de manière à médialiser l’implant (avec la rotule éversée, placer le guide sur le bord externe). Visser l’insert tibial d’essai sur l’embase d’essai. Effectuer une réduction d’essai pour évaluer l’amplitude de mouvement (Fig. 12). Observer également le comportement de la rotule : course rotulienne, bascule. Si nécessaire, effectuer une libération de l’aileron rotulien externe. Mettre en place les implants fémoral et tibial appropriés, puis fixer l’insert tibial sur l’embase à l’aide de l’introducteur d’insert. Technique d’assemblage d’un insert tibial ≥ 17 mm Avec les implants LPS-Flex, la fixation d’un insert tibial ≥ 17 mm sur l’embase tibiale nécessite l’utilisation d’une vis de verrouillage. Par conséquent, ces inserts doivent impérativement être associés à une embase tibiale avec tige d’extension ou bouchon métallique (Fig. 13). On évite ainsi le risque de décollement (“lift-off”) de l’insert en flexion prononcée. Finition du tibia Sélectionner le gabarit tibial de la taille appropriée qui assure un bon recouvrement du plan de coupe tibial. La finition du tibia peut s’effectuer : avant la réduction d’essai si le positionnement de l’implant tibial est basé sur les repères anatomiques, ou avec le gabarit tibial et les implants d’essai en place pour tester l’amplitude de mouvement qui permettra de déterminer la position optimale de l’implant. LPS-Flex fabrication NetShape (pas d’usinage) Fig. 12 0808_Zimmer_LPS Flex.indd Sec1:8 LPS-Flex avec polyéthylène Prolong Fig. 13 26/08/08 16:46:07 9 Prothèse totale de genou Legacy® LPS-Flex à plateau fixe Zimmer® - Technique opératoire Procédure d’assemblage Pour l’insert tibial en polyéthylène hautement réticulé Prolong™, le clip de verrouillage et la vis sont conditionnés séparément, mais inclus dans l’emballage de l’insert. Avant de mettre l’insert tibial en place, glisser le clip métallique dans la fente antérieure de l’insert en alignant correctement le rail ; la flèche gravée sur la face supérieure du clip indique le sens d’introduction. Le rail garantit l’assemblage correct du clip qui doit glisser librement dans la fente. Un “clic” confirme le verrouillage du clip. En ce qui concerne l’insert PE Net-Shape, le clip métallique de verrouillage est pré-assemblé. Un bouchon métallique avec cône Morse peut également être utilisé avec les inserts ≤ 14 mm d’épaisseur. Seul un bouchon métallique ou une tige d’extension connectée à la quille d’ancrage permettra le verrouillage de la vis de fixation pour une surface articulaire ≥ 17 mm. En outre, si l’insert tibial devait être ultérieurement repris par un insert plus épais (≥ 17 mm), le bouchon métallique sera déjà en place, ce qui peut éviter la reprise de l’embase tibiale. 1. Pour assembler la tige d’extension ou le bouchon métallique à l’embase tibiale, appliquer quelques solides coups de maillet afin de stabiliser efficacement le bouchon dans son logement. Fermeture Fermer la capsule et effectuer le “test du genou ballant” (“drop and dangle test”) qui permet d’estimer l’amplitude de mouvement à restaurer (Fig. 14). 2. Implanter l’embase tibiale. Pour une embase cimentée, attendre la prise complète du ciment avant la mise en place de l’insert tibial. 3. Sélectionner la clé pour embase tibiale correspondant à la taille de l’implant. Appliquer l’extrémité de la clé sur le côté de l’embase en la maintenant bien parallèle à la face inférieure de l’embase. 4. Insérer la vis de verrouillage dans l’orifice de l’insert. 5. Assembler la clé dynamométrique au tournevis hexagonal 4,5 mm et serrer la vis à 10,76 Nm. Fig. 14 Placer le genou en extension pour compléter la fermeture (Fig. 15). Fig. 15 Rééducation Autre facteur essentiel pour restaurer ou préserver une grande amplitude de flexion après une ATG est la rééducation précoce et/ou agressive du patient. La plupart des programmes de rééducation standards utilisés aujourd’hui dans les pays occidentaux visent à restaurer entre 90° et 110° de flexion, ce qui est suffisant pour s’asseoir/se lever d’un siège et entrer/sortir d’une voiture. Mais pour les patients capables et désireux de retrouver leur amplitude de flexion pré-opératoire, une rééducation précoce et/ou relativement agressive est plus indiquée. 0808_Zimmer_LPS Flex.indd Sec1:9 1 Whiteside LA. Factors affecting range of motion in total knee arthroplasty. J Jpn Orthop Assoc. 1991;65:193-194. 2 Insall JN. Surgery of the Knee. 3rd ed. New York, NY: Churchill Livingston; 2001:1553. 26/08/08 16:46:09 97-5964-102-00 10ML Imp. Signatures Graphiques F-68360 Soultz ©2004 Zimmer, Inc. Veuillez contacter votre représentant Zimmer, ou visiter notre site www.zimmer.com 0808_Zimmer_LPS Flex.indd Sec1:10 26/08/08 16:46:10