Les traitements du cancer du rein métastasé. Données

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ARTICLES DE REVUE
Progrès en Urologie (1993), 3, 177-186
Les traitements du cancer du rein métastasé.
Données actuelles et perspectives
François DESGRANDCHAMPS (1) , Olivier CUSSENOT (1) , Jean-Marie MARECHAL (2),
Ariane CORTESSE (1), Pierre TEILLAC (1), Alain LE DUC (1)
(1) Service
(2) Service
d'Urologie, Pr. A. Le Duc, Hôpital Saint-Louis, Paris
d'Urologie, Pr. J.M. Dubernard, Hôpital Edouard Herriot, Lyon
Tableau 1. Pronostic global du cancer du rein méta stasé.
RESUME
Nombre de Survie à
patients
1 an
Le cancer du rein métastasé garde un pronostic
sombre en raison du faible impact des possibilités tradi ti on nel l es d e traite ment d e cette
tumeur.
Les quelques survies prolongées obtenues après
chirurgie d'exérèse isolée de la tumeur primitive ou de ses métastases sont à rapprocher d'une
évolution parfois spontanément imprévisible et
il semble donc que la chirurgie d'exérèse isolée
ne permette pas le plus souvent d'augmenter la
survie des patients.
Survie à
2 ans
Survie à
5 ans
Maldazys [29]
De Kernion [6]
Dineen [8]
181
86
29
48%
43%
-
26%
41%
9%
13%
13%
Giuliani [14]
50
-
-
7%
Le développement de nouveaux traitements, et
notamment de l’immunothérapie (voir l’article de
S. N ÉGRIER dans ce numéro) rend nécessaire la
réévaluation des autres possibilités thérapeutiques,
proposées jusqu’à présent en cas de cancer du rein
métastasé.
Parmi les traitements non chirurgicaux, la place
de la radiothérapie reste palliative et l'hormonothérapie a fait la preuve de son inefficacité.
Récemment, de nouvelles approches thérapeutiques se sont développées, qui laissent espérer
une amélioration possible du pronostic du cancer du rein métas ta s é. Pa rmi cell es-ci, une
meilleure connaissance des mécanismes de chimio-résistance du cancer du rein devrait conduire prochainement à l'utilisation de drogues augmentant l'efficacité des chimiothérapies cytotoxiques sur cette tumeur. Enfin, les résultats
obtenus avec les nouvelles formes d'immunothérapie font entrevoir de nouvelles possibilités thérapeutiques immuno-chirurgicales.
HISTOIRE NATURELLE DES METASTASES
DU CANCER DU REIN
Pour évaluer l’efficacité des différents traitements
proposés dans le cancer du rein métastasé, il faut
teni r compt e de son hi stoire naturel le parfois
imprévisible.
1. La localisation des métastases est en rapport
avec deux voies de dissémination principales [58]
La voie hématogène est de loin la plus importante, conduisant jusqu’au poumon par l’intermédiaire
de la veine rénale, de la veine cave et de l’oreillette
droite. Envi ron 40 millions de cellules néopla-
Progrès en Urologie (1993), 3, 177-186
Le pronostic du cancer du rein métastasé reste
sombre. Moins de 10% des patients sont vivants à
5 ans et seulement 7% des patients sont vivants
sans tumeur (Tableau 1).
Manuscrit reçu le 15 juin 1992
Adresse pour correspondance: Dr. F. Desgrandchamps, Service
d'Urologie, Hôpital Saint-Louis, 1, avenue Claude Vellefaux, ,
75010 Paris
177
Tableau 2. Localisation des métastases du cancer du rein.
Maldazys [29]
Giuliani [14]
Pontes [43]
De Kernion [6]
Poumon
75%
35%
42%
74%
Os
20%
35%
20%
41%
Foie
18%
9%
3%
10%
SNC*
7%
9%
3%
13%
Nombre de patients
181
50
69
86
* : SNC = Système nerveux central.
siques sont libérées par jour dans la veine rénale
pendant en moyenne 180 jours avant la néphrectomie [15].
La voie lymphatique concerne les ganglions
locaux et régionaux, rarement les ganglions à distance.
Parmi ces voies de dissémination non spécifiques, certaines correspondent à des localisations
métastatiques particulières
- La veine génitale permet la diffusion vers l’uretère et les organes pelviens. Ces localisations correspondent souvent à un cancer du rein gauche [9, 16,
22, 24, 35, 49].
- Les veines vertébrales conduisent préférentiellement à des localisations secondaires vertébrales ou
du système nerveux central.
2. Les localisations secondaires surrénaliennes
sont à part
du rein montre qu’en absence de métastase pulmonaire, il n’existe aucune autre localisation secondaire dans 73% des cas, alors qu’en cas de métastase pulmonaire, une autre localisation est associée dans 83% des cas [60].
Il s’agit donc d’une cascade métastatique dans
laquelle les métastases se développent initialement
dans les poumons et ne sont détectées que secondairement dans les autres organes.
Cette étude ne permet pas de déterminer si cette
cascade est anatomique, chaque localisation secondaire étant elle-même la métastase d’une métastase
pulmonaire pré-existante, ou temporelle, toutes les
localisations métastatiques étant initiées en même
temps et se développant ensuite avec des vitesses
de croissance différentes.
4. Les sites métastatiques les plus fréquents
Ce sont, par ordre décroissant, les poumons, l’os,
le foie et le système nerveux central (Tableau 2).
Le plus souvent ipsilatérales (5,5% des néphrectomies
élargies pour cancer [39, 61]), elles correspondent soit
à des embols tumoraux (artériels, lymphatiques ou
veineux), soit à des extensions tumorales directes. La
fréquence respective de ces deux mécanismes est discutée [17] selon les séries, mais l’extension directe
semble être le mécanisme prépondérant en cas de
tumeur du pôle supérieur du rein [39].
Globalement, des métastases à distance sont présentes dans 23% des cas au moment du diagnostic
[l5].
Beaucoup plus rarement il s’agit de localisations
controlatérales, correspondant alors à une dissémination hématogène, où les localisations surrénaliennes ne sont le plus souvent qu’un élément
d’une dissémination générale [19, 26, 62].
D’autre part, l’évolution des métastases du cancer
du rein n’est pas linéaire, mais ces métastases peuvent avoir des périodes spontanées de stabilité, de
régress ion ou d’accroissement rapide dans 20 à
30% des cas [57].
3. Les métastases surviennent en cascade
L’analyse des données d’autopsie de 687 cancers
5. Leur évolution est parfois imprévisible
En effet, des survenues tardives de métastases sont
possibles, même après 25 ans d’évolution [5, 55].
Enfin, des cas de régression spontanée de métastases du cancer du rein sont décrits. Il s’agit d’une
éventualité rare, estimée à moins de 1% des cas
178
Tableau 3. Survie après néphrectomie associée à l'exé rèse d'une ou plusieurs métastases, synchrones ou non.
[52], qui concerne avant tout des métastases pulmonaires. Plus de 80 cas de régressions de métastases du cancer du rein ont été rapportés dans la
littérature [23], le plus souvent, cependant, sans
preuve histologique [28].
Nb.
patients
Néanmoins certains cas sont bien établis [2, 44,
52, 59], mais sont rapportées avec un recul insuffisant (1 à 6 ans), et ne sont donc pas synonymes de
guérison.
L’ens emble de ces données permet de pondérer
l’interprétation de quelques survies prolongées
obtenues dans de courtes séries de traitements de
cancers du rein métastasés.
Métastase
unique : U
multiple : M
Survie à
5 ans
Middleton [34]
59
U
34%
Skinner [50]
Tolia [56]
41
17
U ou M
U
27%
35%
De Kernion [6]
Dineen [8]
20
29
U ou M
U
20%
13%
Pontes [43]
30
U ou M
6,6%
patients, TOLIA et WHITMORE [56] sur 19 patients,
et D E KERNION [6] sur 20 patients, font état d’environ 30% de survie à 5 ans (Tableau 3).
En effet, certains bons résultats apparents, avec un
recul limité, peuvent n’être que le reflet d’une histoire naturelle particulière des métastases du cancer du rein, et non l’effet du traitement étudié.
Il s’agit cependant très rarement d’une survie sans
tumeur. La récidive est très fréquente, et survient
le plus souvent au cours de la première année postopératoire [6].
LES TRAITEMENTS DU CANCER
DU REIN METASTASE
D’autres données plus récent es sont moins
encourageantes:
1. Les traitements locaux
Dans une série de 29 patients traités par néphrectomie et exérèse d’une métastase unique synchrone
ou non, la survie à 5 ans est de 13% des cas, quelle
que soit la localisation de cette métastase [8].
a) Place de la chirurgie dans le cancer du rein
métastasé
Une néphrectomie isolée, laissant une ou plusieurs métastases en place, n’améliore pas la survie, qui est dans tous les cas très réduite: 5% de
survie à 3 ans dans une série de 80 patients [40].
Ces résultats sont à rapprocher de ceux d’une série
complémentaire de 30 patients ayant une survie de
6,6% à 5 ans, sans différence de survie, ni en fonction de la durée de l’intervalle libre, ni en fonction
du nombre de métastases réséquées [43].
Le gain de survie qui a pu être montré par certaines équipes ne l’a été que dans des séries rétrospectives, utilisant des scores arbitraires , jamais
confirmés par des études prospectives [38, 40].
Le bénéfice réel, en terme de survie, d’une attitude chirurgicale agressive isolée, sans traitement
complémentaire associé, reste donc discuté.
Par ailleurs, la nephrectomie n’augmente pas les
chances de régression secondaire des métastases,
et les rares possibilités de régression (0,8% dans
une étude cumulative de 474 patients) sont à comparer à la mortalité opératoire (qui est de 2,3 à
11% dans cette même étude) [36].
D’ailleurs, l’impression de bon pronostic qui peut
se dégager de certaines séries n’est souvent, de
l’avis même des auteurs, que le reflet d’une préselection des patients aptes à être opérés [43].
A part la chirurgie symptomatique palliative:
Plusieurs séries désormais “classiques” font état
d’un gain de survie en cas de chirurgie agressive
traitant à la fois la tumeur primitive et ses métastases.
- L’exérèse d’une tumeur primitive symptomatique peut être j ustifiée dans certains cas pour
assurer une meilleure qualité de survie.
Après néphrectomie associée à l’exérèse d’une
métastase unique, MIDDLETON [34] sur 59 patients
dont 51 cas de la littérature, SKINNER [50] sur 41
Cett e i ndi cation es t rare en fai t, pui sque l es
tumeurs primitives symptomatiques sont peu fréquentes (28% des cas seulement), et sont le plus
179
souvent bien contrôlées médicalement; par ailleurs,
les éventuels symptômes systémiques paranéoplasiques peuvent être en rapport aussi bien avec la
tumeur primitive qu’avec ses métastases, et donc
ne pas régresser après néphrectomie [36].
- Le traitement chirurgical palliatif de métastases
osseuses, avec fractures pathologiques se justifie
sur un plan fonctionnel, bien que le taux de survie
ne soit que de 58% à 1 an [51].
b) Place de la radiothérapie dans le cancer du
rein métastasé
Les métastases du cancer du rein sont généralement
radiorésistantes .
Néanmoins, la radiothérapie garde quelques indications essentiellement dans le cadre d’un traitement
palliatif symptomatique.
Des doses cumulées même modérées (30 à 40 G)
peuvent en effet permettre une réduction des douleurs osseuses métastatiques dans 77% des cas et
une réduction des tuméfactions des parties molles
dans 64% des cas. Lors qu’il survient, cet eff e t
antalgique se maintient le plus souvent jus qu’au
décès du patient [18].
L’irradiation a moins d’effet sur les métastases du
système nerveux central (SNC) ou sur les compressions médul laires: l’effet sur les symptômes est
modéré (moins de 30% d’amélioration), et une
réponse partielle sur le volume tumoral n’est obtenue que dans 20 à 30% des cas [18, 30].
L’ut il is at ion d’une irradi ati on s téréot axique
(“Gamma knife surgery”) [28], ou l’association à la
radiothérapie conventionnelle de l’exérèse d’une
métastase du SNC [1, 13] peut permettre d’améliorer le pronostic, qui néanmoins reste sombre: malgré un taux de récidive élevé (71%), la s urvi e
moyenne en cas de métastase du SNC est supérieure en cas d’ass oci at ion radi o-chi rurgi cale (66
se mai nes ) qu’en cas d’irr adiat i on s eule (13
semaines).
2. Les traitements généraux du cancer du rein
métastasé
Co mpte tenu du peu d’efficacité des traitements
locaux, même agressifs, l’amélioration du pronostic
du cancer du rein métastasé passe nécessairement par
le développement de traitements à visée générale.
180
a) Les thérapeutiques traditionnelles n’ont que
peu ou pas d'intérêt
L'hormonothérapie
Cette option thérapeutique repose sur les possibilités expérimentales de blocage, par la progestérone,
de tumeurs du rein induites, chez le hamster, par les
oestrogènes.
En dehors de quelques résultats isolés [9], le traitement hormonal par progestérone a fait la preuve de
son inefficacité comme traitement adjuvant dans le
cancer du rein métastasé [20, 41].
La chimiothérapie
Aucune chimiothérapie cytot oxi que n’a fait la
preuve, jusqu’à présent, d’une efficacité régulière,
ni en mono, ni en polychimiothérapie [53].
Les efforts actuels tendent à réduire la toxicité des
chimiothérapies connues, ou à tenter d’augmenter
leur efficacité.
La délivrance de la chimiothérapie par l’intermédiaire de pompes implantables programmées peut
permettre d’en limiter les effets toxiques [21, 46].
Cette méthode basée sur des principes de chronobiologie, a été employée dans le traitement du cancer du rein métastasé avec des résultats encourageants : 7,1% de réponse complète et 12,5% de
réponse partielle sur une série de 56 patients évaluables traités par perfusion continue systémique de
floxuridine (FUDR), avec peu d’effets secondaires.
Dans cette série, la médiane de survie n’est néanmoins que de 15 mois [21].
Certaines molécules pourraient être utilisées pour
augmenter la chimiosensibilité du cancer du rein.
La chimiorésistance du cancer du rein entre en effet
dans le cadre des mécanismes de résistance pleiotropique, ou résistance multidrogues.
Il s’agit d’une résistance simultanée à différentes
drogues anti-cancéreuses. Cette résistance est due à
la présence d’une protéine portée par les membranes cellulaires (appelée pl70), dont la fonction
est d’augm enter l’efflux actif du m édicament,
c’est-à-dire de chasser le médicament hors de la
cellule.
Cette protéine est codée par un gène, mdr l, normalement exprimé par certains tissus.
Le rein normal et 6 cancers du rein sur 8 ont une
surexpression de ce gène, ce qui rend probablement com pt e de la chim iorésis tance de cet te
tumeur, par efflux actif des drogues cytotoxiques
[12]
de cimetidine qui a un effet inhibiteur des lymphocytes T suppresseurs [31].
Les résultats de cette immunothérapie active non
spécifique sont variables en fonction des molécules
utilisées: peu d’effet pour certaines (polyIC), ou
quelques rares réponses pour d’autres (BCG).
Certaines molécules inhibent de façon compétitive
l’action de la protéine pl70, et permettent ainsi, in
vitro, une réversion de cette résistance.
De bons résultats ont été obtenus avec l’association
coumadine-cimetidine, avec 3 réponses complètes
et 11 réponses partiel les dans une série de 42
patients (soit 33% de réponse globale), mais ces
résultats obtenus au cours de cette étude préliminaire n’ont pas été confirmés par d’autres équipes,
et semblent sans incidence sur la survie, puisque
dans tous les cas, ces régressions tumorales sont
transitoires [31].
Parmi ces molécules, les antagonistes calciques
(verapam il not am ment) ont déjà été étudiés et
pourraient permettre d’augmenter la chimio-sensibilité du cancer du rein en inhibant l’efflux actif
des drogues cytotoxiques. Cependant, jusqu’à présent, leurs effets secondaires en limitent l’utilisation chez l’homme.
Ainsi, actuellement, compte tenu de la faible efficacité de la chimiothérapie, son utilisation dans le
traitement du cancer du rein métastasé, ne peut être
recommandée en dehors de protocoles d’évaluation
cliniques.
L’immunothérapie active spécifique (vaccination
tumorale), est peu efficace.
En effet, des résultats discordants ont été obtenus:
L’importance des relations entre l’hôte et sa tumeur
a été soulignée depuis longtemps dans le cancer du
rein, en rai son notamment des observations de
régressions spontanées de métastases (Cf. supra).
- Un gain de survie significatif avait été montré
dans un groupe de 71 pat ient s ayant eu une
néphrectomie sui vie de vaccinati ons tumorales
répétées (fractions de tumeur autologue réinjectées
au patient), associée à une supplémentation diététique particulière [54].
Ces relations où le système immunitaire semble
tenir une place prépondérante ont permis le développement de conceptions thérapeutiques fondées
sur l’immunothérapie.
- Mais ces bons résultats n’ont pas été confirmés,
et plus récemment, d’autres études ont montré
l’inefficacité en terme de survie de l’immunothérapie active spécifique.
L’immunothérapie traditionnelle est active, c’est-àdire qu’elle stimule de façon exogène le système
immunitaire de l’hôte. Ce type d’immunothérapie
peut être spéci fi que, di ri gée cont re un groupe
d’anti gènes tumoraux particuliers (“vaccination
tumorale”), ou non spécifique.
Parmi celles -ci, d an s un e étu de reg roup ant 3 3
patients recevant des vaccinations tumorales sous la
forme d’injections de cellules tumorales irradiées,
autologues ou non, aucune différence de survie n’a
été montrée entre deux groupes de patients “répondeurs” (24% de réponses partielles, aucune réponse
complète), et les patients non-répondeurs [25].
L'immunothérapie "traditionnelle"
Pour augmenter de façon non spécifique les défenses
immunitaires de l’hôte (immunothérapie active nonspécifique), plusieurs molécules ont été employées
dans le cadre du cancer du rein métastasé.
Ainsi, qu’elle soit spécifique ou non spécifique,
l’immunothérapie traditionnelle ne peut être considérée comme traitement efficace du cancer du rein
métastasé.
Les principaux essais d’immunothérapie active non
spécifique ont surtout employé le BCG [32, 42].
b) Les nouveaux développements de l'immuno thérapie
D’autres molécules ayant des actions immunomodulantes ont été utilisées, comme l’acide polynosinic-polycytidilic (polyIC) qui augmente la cytotoxicité des lymphocytes en induisant la production d'interféron [10], ou l’association de coumarine qui a un effet mitogène sur les lymphocytes, et
Les nouvelles approches de l’immunothérapie du
cancer du rein métastasé utilisent des cytokines,
molécules impliquées dans la régulation du système immunitaire.
181
Il peut s’agir de monokines, (comme le Tumor
Necrosis Factor ou l’interleukine 1), ou de lymphokines (interféron et interleukine 2).
Ces cytokines peuvent être utilisées seules, ou en
associations synergiques, avec certaines chimiothérapies: vinblastine [47], 5-fluorouracil et mitomycine [48], ou VP16 [4].
A part, l’immunothérapie adoptive qui utilise les
lymphocytes du patient activés in vitro par l’interleukine 2. Il peut s’agir de lymphocytes circulants
(Lymphokine Activated Killer), ou de lymphocytes
intra tumoraux (Tumor Infiltrating Lymphocyte).
Les données récentes dans le domaine de l’immunothérapie sont rass emblées dans l’art icle de S.
NÉGRIER dans ce numéro.
Globalement, leur efficacité a été régulièrement
montrée, avec des taux de réponse de 20 à 30%
pour l’interleukine 2 et de 15 à 20% pour l’interféron alpha, avec cependant des effets secondaires
fréquents et parfois graves et peu d’effet sur la survie.
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES:
VERS UNE APPROCHE COMBINEE
IMMUNO CHIRURGICALE?
L’efficacité de l’i mmunothérapie com me traitement général va peut-être remettre en question la
place des traitements locaux, et notamment de la
chirurgie dans la prise en charge du cancer du rein
métastasé.
Par ailleurs, plus d’un tiers des patients ayant une
néphrectomie de réduction tum orale n’ont pas
l’immunothérapie prévue en post-opératoire en raison d’une progression rapide de leur maladie dans
l’intervalle [3].
Les données acquises dans le domaine de la chirurgie de réduction tumorale avant immunothérapie
ne permettent donc pas encore de confirmer son
bien-fondé.
Des essais prospectifs randomisés comparant les
taux de réponse et les survies de deux groupes de
patients traités par immunothérapie seule ou associée à une néphrectomie préalable sont donc nécessaires pour conclure.
2. La chirurgie d'exérèse des masses résiduelles
Elle s’adresse aux patients ayant répondu à une
immunothérapie première, et se donne pour but
une réponse complète chirurgicale.
Il s’agit donc le plus souvent d’une exérèse de
masses résiduelles abdominales après régression
complète des métastases périphériques.
Dans une série préliminaire de 10 patients, 2 ont
ainsi été rendus libres de toute tumeur, mais avec
un recul limité à 9 et 18 mois. Dans ces deux cas,
sur les pièces d’exérèse, il persistait des lésions
tumorales microscopiques, ce qui justifie au moins
localement l’indication chirurgicale.
Le bénéfice en terme de survie d’une telle attitude
thérapeutique reste à démontrer [11].
Deux modes d’association immuno-chirurgicales
sont envisageables:
1. La chirurgie de réduction tumorale
Elle ne serait justifiée que s’il était montré que
l’efficacité de l’immunothérapie est d’autant plus
forte que la masse tumorale est réduite.
Une s érie a ainsi pu mettre en évidence un taux
supérieur de réponse à l’immunothérapie dans un
groupe traite par néphrectomie préalable [45].
Cependant, cette différence n’est peut-être que le
reflet de la sélection de patients en assez bon état
général pour pouvoir subir une néphrectomie avant
l’immunothérapie, et non la traduction d’un effet
bénéfique de la chirurgie.
CONCLUSION
Le pronostic global du cancer du rein va probablement être réévalué au cours des prochaines années
en raison de la généralis at ion de l’échographie
abdominale qui permet son diagnostic à un stade
précoce [33, 37].
Cependant, actuell em ent, le cancer du rein es t
encore découvert fréquemment à un stade métastasé, avec dans ce cas une espérance de vie le plus
souvent inférieure à 1 an.
Ce pronostic encore très sombre, devrait pouvoir
bénéficier des progrès récents réalisés dans le
domaine de l’immunothérapie.
182
En effet, des attitudes chirurgicales isolées, même
agressives, sur la tumeur primitive et ses métastases ont fait la preuve de leur inefficacité relative
en terme de gain de survie, et en dehors de rares
indications, la chirurgie seule n’a pas donc que peu
de place dans le traitement du cancer du rein métastasé.
A l’opposé, les développements récents de nouvelles approches thérapeutiques, incluant l’immunothérapie et la chimiothérapie sont actuellement
porteurs d’espoir.
C’est pourquoi la prise en charge d’un pati ent
ayant un cancer du rein métastasé doit aujourd’hui
être multidisciplinaire et entrer dans le cadre de
protocoles d’évaluation prospectifs qui seuls permet tront de préc is er l a pl ace des di ff é r e n t e s
options thérapeutiques, et de confirmer les résultats
prél iminaires déjà encourageant s obt enus avec
l’immunothérapie.
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Th er apie fo rme n die se s Tumo rs sc hle c ht. D ie in
Einzelfällen beschriebene ve rlängerte Übe rlebenszeit
nach Ex stirpation de s Tumors oder se iner Metastasen
untersche iden sich nicht wese ntlich von der nicht
vorhersehbaren Spontaznheilungsrate diese s Tumors.
Demzufolge scheint die isolierte Tumorentfernung in den
meiste n Fällen das Überleben de r Patie nten nic ht zu
erhöhen. Von den nic ht operativen Behandlungsformen
ist die Strahlentherapie palliativ und ev enfalls die
Hormontherapie ineffektiv.
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I n j ün gs te r Z e it w ur de n ne u e th e ra pe u ti sc h e
Möglichkeiten entwickelt, die auf eine Verbesserung der
Prognose des metastasierten Nierenzellkarzinoms hoffen
lassen. Hierzu zählt auch ein besseres Verständnis der
Me c h an is me n
e in e r C h e mo re si s te n z d e s
N i e re nzellkarzinoms, die mögliche rwe ise in naher
Zukunft zur Verwendung von Medikamenten führt, die die
Effek tiv ität von C he motherape utika erhöhen k önnte.
Zudem lassen Ergebnisse mit ne uen Forme n e iner
Immuntherapie hoffen, dass möglicherweise neue Ansätze
einer immun-operativen Therapie möglich werden.
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____________________
SUMMARY
____________________
Treatment of me tastat ic re nal cancer. Current data
and future prospects.
RESUMEN
Metastatic renal cancer has a poor prognosis because of
the limited impact of traditional treatment modalities on
this tumour.
Los tratamientos del cancer del riñon con metastasis.
Datos actuales y perspectivas.
The few long-term survivals obtained after isolated surgi cal resection of the primary tumour or its metastases can
be attributed to the occasionally unpredictable natural his tory of this tumour and isolated surgical resection general ly does not appear to improve the survival of these patients.
Among non-surgical treatments, radiotherapy is purely
palliative and hormone therapy has been shown to be
ineffective.
New therapeutic approaches have been recently develo ped, suggesting a possible improvement in the prognosis
of metastatic renal cancer. A better understanding of the
mechanisms of chemoresistance of renal cancer should
lead, in the near future, to the use of drugs capable of
increasing the efficacy of cytotoxic chemotherapy in this
tumour. The results obtained with new forms of immuno therapy open up prospects for combined immunosurgi cal modalities.
____________________
ZUSAMMENFASSUNG
Di e
Beha ndl ung
des
m e t as t a si e r t e n
N i e re n z e l l k a r z i n o m s . Ak t ue lle S t ra te gie n u n d
Perspektiven.
El cancer del riñon con metàstatis conserva un pronos tico sombrio en razon del débil impacto de las posibili dades tradicionales de tratamiento de este tumor.
Las escasas supervivencias prolongadas obtenidas des puès de cirugia de exèresis aislada del tumor primitivo o
de sus metàstasis deben cotejarse a una evoluc ion a
veces e spontàneamente imprevisible de este tumor, y
parece, pro consiguiente, que la cirugia de exèresis ais lada no permita, en la mayoria de los casos, aumentar
la supervivencia de los pacientes.
Entre los tratamientos otros que quirùrgicos, el lugar de
la radioterapia es solo paliativo y la hormonoterapia ha
dado pruebas de su ineficacia.
Rec ie ntemente, se han de sarrollado nue vos enfoque s
terapeuticos, que permiten esperar una posible mejorà
de l pronostic o del cànce r del riñon con metàstasis.
Entre éstos, un mejor conocimiento de los mecanismos
de quimiorresistencia del cànce r del riñon deberia
conducir, en un prox imo porvenir, a la utilizacion de
productos que aumenten la eficacia de las quimiotera pias citotoxicas sobre este tumor; por ùltimo, los resul tados obtenidos con las nuevas formas de immunotera pia hacen vislumbrar nuevas posibilidades terapeuticas
immunoquirùrgicas.
Die Prognose des metastasierten Nierenzellkarzinoms
ist aufgrund der schlechten Ansprechrate traditioneller
____________________
185
RIASSUNTO
I trattamen ti del cancro met astatico del rene. Dati
attualit e perspettive.
Il cancro metastatico del rene conse rva un pronostocp
fpscp data la poca efficienza delle possibilità tradiziona li di trattamento di questo tumore.
I quelche casi di sopravvivenza prolungata ottenuti dopo
chirurgia di exeresi isolata del tumore primitivo o delle
metastasi debbono essere confrontati all'evoluzione tal volta spontaneamente imprevedibile di questo tumore e
sembra dunque che la chirurgia d'exere si isolata non
permetta il più delle volte un aumento di sopravvivenza
dei pazienti.
Tra i trattamenti non chirurgici, il posto della radiotera pia rimane palliativo e l'ormonoterapia ha dimostrato la
sua inefficacia.
Recentemente nuovi aprocci terapeutici si non sviluppa ti e che lasciano sperare un miglioramento possibile del
pronostico del cancro metastatico del rene. Fra questi,
una miglior conoscenza dei meccanismi della chemiore sistenza del cancro del rene dovrebbe condurre prossi mamente all'utilizzazione di droghe che aumentano l'ef ficacità delle chemioterapie citotossiche su questo tumo re; infine i risultati ottenuti con delle nuove forme d'im munoterapia lasc iano intravedere nuov e possibilità
terapeutiche immuno-chirurgiche.
____________________
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