QUELS EXAMENS ?
En dehors de l’interrogatoire détaillé et de l’examen clinique à vessie pleine, le catalogue ou
calendrier mictionnel (recueil par la patiente du nombre de mictions par 24 h et des volumes
urinés à chaque fois) est un bon complément.
D’autres examens peuvent être nécessaires :
• Le bilan urodynamique est un examen qui dure environ une demi-heure et nécessite
un sondage. Il permet de vérifier la stabilité de la vessie, sa capacité fonctionnelle et la
qualité du sphincter. Il sera prescrit par l’urologue, en fonction de chaque cas.
• Un examen endoscopique de la vessie peut être effectué si une pathologie tumorale
associée est suspectée, en cas de sang dans les urines (hématurie), en particulier
chez les patientes fumeuses.
• Les échographies rénale et pelvienne sont des examens non invasifs utiles comme
bilan anatomique des appareils urinaire et gynécologique.
QUELS TRAITEMENTS ?
Il y aura une solution personnalisée pour chaque patiente, en fonction de son type
d’incontinence. Il s’agit d’un sujet assez intime pour lequel l’équipe urologique de Foch est très
spécialisée, très à l’écoute, de la prise de rendez-vous, à l’équipe d’urodynamique et de
rééducation périnéale.
• La rééducation périnéale
Elle est proposée en première intention. Elle peut être prescrite par le médecin traitant ou le
gynécologue. Cette première partie de la prise en charge est un temps essentiel; elle permet
aux patientes de mieux connaître et contrôler leur périnée. La rééducation comportementale,
fondée sur des conseils qui aident les patientes à mieux se retenir est importante également,
car un certain nombre de femmes sont victimes de besoins urinaires impérieux à composante
comportementale, déclenchés dans des situations particulières (par exemple en arrivant chez
soi).
En l’absence d’efficacité après une rééducation bien conduite (10 à 20 séances), il est
recommandé de prendre un avis spécialisé en urologie.
• Traitement médicamenteux de l’incontinence urinaire par urgenturie
Ce sont des médicaments qui vont améliorer le contrôle de la vessie, appelés
anticholinergiques. Différentes molécules existent. Leur efficacité maximale s’installe après
quelques semaines de traitement en même temps que les effets désagréables comme la
sécheresse buccale s’amendent progressivement la plupart du temps.
• La chirurgie
- Le traitement chirurgical de l’incontinence urinaire d’effort consiste en la mise en place par
voie vaginale d’une bandelette sous-urétrale (intervention type TVT). Différentes bandelettes
existent. C’est l’urologue qui proposera à chaque patiente le type de bandelette le mieux
adapté à son cas.
- D’autres traitements chirurgicaux de pointe peuvent vous être proposés. Certains d’entre
eux ne peuvent être réalisés que par des centres référents spécialisés, comme la
neuromodulation sacrée (pace-maker de la vessie), l’injection de toxine botulique dans la
vessie par voie endoscopique ou certaines techniques mini-invasives, comme la pose de
petits ballonnets pour renforcer le sphincter. L’implantation d’un sphincter artificiel dans les
incontinences graves chez les femmes jeunes peut également être proposée.