us c u o c s o F F ocus ocus F F Alcool, paradoxes Alain Fournier* Dans ce texte, nous allons faire référence à notre expérience de psychiatrie menée depuis quelques années dans le cadre d’un CCAA. Il s’agit d’une réflexion de terrain qui ne prétend pas à l’exhaustivité ni à une théorisation approfondie. La pratique de l’alcoologie dans ce cadre ne peut pas ouvrir sur une vue globale du problème de l’alcool : elle reste limitée, ne serait-ce qu’en raison de la sélection des patients qui viennent nous consulter. Nous aborderons essentiellement le problème de la dépendance plus que celui des consommations à risques. Nous croyons en réalité que les deux problématiques sont assez proches et que l’approche de prise en charge qu’elles demandent ne diffèrent que de quelques nuances. La dépendance alcoolique peut se définir de façon simple. Il s’agit de la perte de liberté vis-à-vis d’un produit, l’alcool. Avec cette perte de liberté, le sujet ne peut plus consommer de façon maîtrisée, il a du mal à limiter sa consommation, consommer sans conséquences néfastes devient difficile. Cette perte de liberté est au cœur de la problématique alcoolique. Paradoxalement, c’est pourtant à la liberté qu’il faut faire appel pour traiter le problème alcoolique. Une fois la dépendance installée, seule la mobilisation de cette liberté pourra apporter au sujet une solution. Il n’existe pas une dépendance physique et une dépendance psychologique. La dépendance est un comportement lié à cette perte de liberté. Un comportement n’est ni physique ni psychologique, il résulte plutôt d’une façon d’être globale et complexe qui ne permet pas de distinguer le physique du psychologique. Ce comportement met en question le corps considéré dans sa globalité, aussi bien dans son aspect physiologique que dans son propre vécu. Si l’on définit ainsi la dépendance, tout au plus peut-on distinguer des signes physiques de dépendance (comme les tremblements ou autres signes qui résultent du sevra* CCAA (centre de cure ambulatoire en alcoologie), 17, avenue du Maréchal-Juin, 77000 Melun. ge) et des signes psychologiques (comme le désir de boire). Ces signes ne disent rien sur le degré de dépendance face au produit. Pour apprécier ce degré, il faudrait apprécier la capacité de liberté face au produit. Ces signes n’ont qu’une valeur relative, car il est nécessaire de faire la part des signes dus au sevrage de ceux dus à l’intoxication proprement dite. Ces signes sont physiques mais aussi cognitifs, intellectuels, comportementaux. Si l’on se réfère à la liberté, il n’y a pourtant pas de dépendance sans dépendance “psychologique” mais celle-ci est étroitement liée à l’action proprement physique et biologique du produit sur le cerveau. Dans les addictions sans produit, il n’existe pas davantage de clivage entre le psychologique et le biologique. Là aussi, la perte de liberté résulte d’une modification du fonctionnement du cerveau, même si l’origine en est interne et non plus extérieure à l’organisme. La distinction entre intérieur et extérieur ellemême est relative puisque nous savons que le cerveau produit lui-même des substances opiacées. Cette modalité de l’action directe de l’alcool sur le cerveau distingue la dépendance alcoolique des autres addictions ne relevant pas de l’action directe d’un produit. Pourtant les deux formes d’addiction ont des points communs dont celui qui compte le plus reste la perte de liberté liée à un objet. Dans l’alcoolisme 111 s’ajoute la toxicité directe du produit sur les cellules. La dépendance alcoolique serait irréversible une fois installée. Cela est une règle assez générale sur laquelle s’appuie le traitement de cette dépendance. Cette irréversibilité devrait s’expliquer par des modifications biologiques, elles-mêmes irréversibles. Pourtant, il arrive de rencontrer de vieux alcooliques qui, après une très longue période d’abstinence, pourraient se remettre à boire sans conséquence néfaste et qui pourraient contrôler leur consommation. Cette irréversibilité existe-telle dans les autres addictions sans produit ? La réversibilité, dans ces cas qui restent assez rares, sous-entendrait une certaine plasticité du fonctionnement cérébral. La cause, c’est l’effet ! L’alcoolique tient un certain discours pour expliquer son alcoolisation. Le discours de l’alcoologue ne doit pas se calquer sur le sien ! On rencontre là un type de raisonnement métaphysique, celui des causes et des effets : “Une cause produit un effet” et “Un effet a une cause”. En matière d’alcoolisation, nous avons seulement des facteurs d’alcoolisation et non des “causes”. Il est indispensable de distinguer les deux : c’est ce que ne peut pas faire l’alcoolique sous l’influence du produit car son raisonnement est troublé, son jugement perturbé au point qu’il prend les effets de son alcoolisation pour des causes. Son jugement est d’ailleurs si troublé qu’il est parfois incapable de s’appréhender lui-même comme un buveur qui boit pour obtenir les effets de l’alcool, car ce sont bien ces effets qui sont la véritable “cause” de son alcoolisation. Cette position a souvent été qualifiée de “déni”, terme emprunté à la psychologie ou à la psychanalyse, dont l’inconvénient est qu’il évacue la compréhension simple de ce qui se passe, en réalité, pour le sujet alcoolo-dépendant : l’alcool perturbe ses fonctions cognitives au point qu’il est incapable de se voir, de prendre du recul par rapport à lui-même, tout simplement de “penser” sa position. Ce travail de réflexion est rendu impossible par le produit. Cette incapacité est à mettre sur le même plan que les autres troubles cognitifs induits par l’alcool : troubles du jugement, de la mémoire, de l’attention etc. D’ailleurs, ces troubles cognitifs disparaissent plus ou moins rapidement (souvent rapidement), lorsque cesse l’intoxication. Le patient est alors tout à fait en mesure d’appréhender la us c u o c s Fo ocuFs ocus F F situation dans laquelle il se trouvait quelque temps auparavant. Pour ces raisons, le discours sur les causes est un discours sous l’influence de l’alcool. Toutefois, il existe des facteurs spécifiques d’alcoolisation (voir l’article “Le patient alcoolisé”). La différence entre facteurs et causes est très grande. Les “causes” seraient déterminantes alors que dans la prise du produit, en aucun cas les facteurs ne le sont. À la limite, un sujet peut présenter tous les facteurs de risque d’alcoolisation et ne pas boire. Cette situation se rencontre assez fréquemment chez les alcooliques sevrés et abstinents. Pour certains d’entre eux, tout va mal après l’abstinence (femme partie, enfants ingrats, chômage, finances à zéro, etc.) et pourtant ces patients maintiennent leur abstinence, bien qu’ils puissent présenter plus de facteurs d’alcoolisation après qu’avant ! Leur motivation à ne pas boire peut être alors beaucoup plus forte qu’elle n’a jamais été et aucune “cause”, aucune “raison” ne pourront la faire céder ! Traiter la pathologie alcoolique en priorité La pathologie psychiatrique associée à l’alcoolisation est le plus souvent secondaire à cette alcoolisation et rarement primitive. Même dans ce dernier cas, elle reste un facteur et non une cause déterminante. Le plus souvent, la pathologie psychiatrique (dépression, angoisse, phobie, voire délire) cesse ou s’améliore considérablement avec l’arrêt du produit et ne peut, quoi qu’il en soit, être prise en charge correctement que si la pathologie alcoolique est traitée pour ellemême. En effet, il est difficile, voire souvent impossible, de traiter la pathologie psychiatrique en dehors de l’abstinence. C’est pourquoi la pathologie alcoolique doit être traitée pour elle-même et prioritairement sans attendre une résolution du problème psychiatrique laquelle risque de ne jamais advenir. Prescrire certaines médications (benzodiazépines par exemple) en l’absence de sevrage véritable, risque de venir compliquer ou aggraver la dépendance. Dans le cadre des urgences psychiatriques, nous rencontrons assez fréquemment des sujets admis pour tentative de suicide qui ont associé médicaments et alcool. Il est toujours intéressant d’analyser finement l’ordre de la prise des produits : dans un nombre de cas, peut-être majoritaires, la prise d’alcool a pré- cédé le geste suicidaire et l’a induit directement, ou en tout cas l’a permis. Persuader le patient de la nécessité de décider d’arrêter de boire Il n’existe pas de traitement médical de la dépendance alcoolique. Le seul traitement réside dans la prise de décision d’arrêter complètement et définitivement la consommation de toute boisson alcoolisée. Tous les efforts thérapeutiques, toute la stratégie thérapeutique doivent être axés sur cette idée très simple. Les hospitalisations, les cures, les postcures sont inutiles et inefficaces si cette direction n’est pas envisagée. Toutes ces mesures suspendent la consommation et, en soi, elles peuvent être utiles ou venir renforcer la décision de l’arrêt. Aucun facteur extérieur au sujet alcoolique ne peut venir le contraindre à s’arrêter de boire s’il ne l’a pas décidé par lui-même. Si cette décision n’est pas prise, l’arrêt ne se fera pas. En cas contraire, cet arrêt ne dure que le temps que dure la contrainte (prison, hospitalisation). Dans certains cas extrêmes, c’est d’ailleurs la seule possibilité, parfois acceptée, voire demandée, par certains patients pour que cesse la prise du produit. Le traitement psychologique va donc consister à obtenir une décision d’arrêt complet du produit. Pour y parvenir, il est nécessaire de mettre en scène la situation sous une forme quelque peu dramatisée : il faut évidemment nommer la problématique alcoolique et la décrire frontalement dans toutes ses dimensions, en particulier là où le sujet ne la reconnaît pas, là où il l’ignore, là où ses troubles cognitifs ne lui permettent pas de la reconnaître et de l’analyser. Il faut donc lui présenter clairement, sans culpabilisation ni fausse honte, toutes les facettes de sa problématique. Cela veut dire qu’après avoir écouté avec bienveillance le discours sur les “causes”, celui-ci doit être pointé comme un piège différant la prise de décision, et qui de toute façon ne pourra pas la remplacer. Il faut décrire et expliquer les conséquences de l’alcoolisation dans leurs détails (effets sur la santé physique et intellectuelle, conséquences professionnelles, familiales, sociales, conséquences judiciaires etc). Enfin, il faut placer le patient devant un choix qui offre deux possibilités (et pas trois). Le Courrier des addictions (4), n° 3, juillet/août/septembre 2002 112 Celui-ci s’adresse à ce qu’il y a de plus important en lui, sa liberté. Il faut dire que ce choix ne dépend pas seulement de lui, mais qu’il ne tolère aucune contrainte extérieure : soit la poursuite de la consommation qui peut être un choix librement décidé, avec toutes les conséquences (décrites précédemment), soit l’arrêt complet et définitif du produit avec toutes les possibilités ouvertes dans un sens positif qu’il faut expliquer et décrire. Finalement, il faut laisser le sujet devant sa décision et lui donner le temps de la réflexion après lui avoir fourni toutes les explications. Tout ce qui reste à faire ensuite, c’est de le revoir pour être le témoin de sa décision et, éventuellement, pour lui “resservir” le même discours. Cette décision peut être obtenue très rapidement comme elle peut advenir après des années de souffrance. Pour cette raison, il ne faut jamais désespérer, car dans les cas apparemment les plus difficiles nous avons souvent l’heureuse surprise d’assister à une métamorphose brutale si nous avons su maintenir le contact et n’avons jamais rejeté le patient en échec d’abstinence. L’arrêt viendra au moment où le patient l’aura choisi et décidé et non pas au moment où nous ou ses proches l’auront décidé. En attendant, le travail pédagogique d’explication, doit être repris sans cesse. Après le sevrage, ce soutien devra être poursuivi sous des modalités qui peuvent varier. L’expérience de la rechute est souvent nécessaire et parfois indispensable. Ce travail de persuasion nécessite de la part du thérapeute un effort d’explication, de compréhension, d’empathie et de conviction, voire de dramatisation. Il demande de la part du thérapeute, non pas une finesse d’analyse psychologique, mais la participation à un drame existentiel et l’effort pour convaincre son prochain que l’existence est invivable avec l’alcool. Le dénouement apparaît comme une décision qui peut se prendre en toute liberté et en toute simplicité. Le fait de la formuler en ces termes soulage souvent le buveur, elle lui semble très souvent comme une voie qu’il n’avait jamais pensé emprunter, en tout cas dont ni lui ni son entourage n’avait jamais parlé car le buveur attendait une solution extérieure à son problème. Cette formulation doit venir rompre totalement et définitivement avec toute possibilité de solution extérieure. Cette solution de rupture a un caractère déculpabilisant puisque c’est uniquement pour lui-même et par lui-même qu’il se traite. us c u o c s o F F ocus ocus F F Lorsqu’une consommation résiduelle persiste... Malgré les explications répétées et l’expérience acquise au cours de son parcours émaillé de rechutes, certains patients peuvent avoir du mal à maintenir une véritable abstinence. Insistons sur un point : il est exceptionnel que la poursuite de l’alcoolisation soit une volonté délibérée de se détruire car ceux qui veulent en arriver là procèdent d’une autre façon ! En tout cas, les alcooliques que nous avons rencontrés, s’ils peuvent évoquer cette possibilité comme une “cause” dénoncée plus haut, ne nous ont jamais affirmé cette décision de destruction absolue, bien au contraire, ce qu’ils demandent, c’est de vivre. Nous rencontrons là un autre paradoxe, mal compris par la psychologie, voire par la psychanalyse, l’alcoolisation aboutit bien à la destruction mais ce n’est pas là pourtant le but poursuivi par l’alcoolique ! Le but est au contraire celui de l’effet, à savoir l’illusion que procure le produit et non le résultat réel. L’alcoolisation entretient l’illusion que l’avenir peut se poursuivre ainsi, bien que le raisonnement qui émerge dans les périodes de sevrage puisse dire le contraire. C’est pourquoi, dans ces circonstances, nous devons redoubler d’efforts et de compréhension et dénoncer cette illusion. Certains buveurs mettent en avant le progrès parcouru et la diminution importante de leur consommation, leur entourage constate leurs efforts et les encourage, mais la consommation persiste et continue à être problématique. Il faut alors insister pour débusquer cette consommation résiduelle et la dénoncer comme une consommation qui continue à mettre en danger l’existence. Ce danger est mal apprécié par le buveur ayant éventuellement ou soi-disant diminué sa consommation : il voit seulement l’effort fourni et ne voit pas que l’édifice continue à se délabrer et que, tôt ou tard, il va s’effondrer. L’illusion procurée par la poursuite de la consommation ne permet pas d’apprécier à sa juste mesure la loi du tout ou rien : une consommation qu’il croit modérée est encore une consommation qui comporte tous les risques dénoncés plus haut. Avec lui, il faut reprendre son mode de vie dans les détails. Les difficultés qui persistent, en général bien repérées par les proches ou l’entourage, sont celles qu’il a du mal à mesurer ou qu’il considère comme des reproches injustifiés. Dans ces cas, il ne faut pas hésiter à faire des entretiens avec la famille ou les proches qui permettent une objectivation de la situation réelle. Parfois une hospitalisation pour un sevrage, va permettre la prise de conscience, mais elle peut aussi échouer donnant l’illusion d’une guérison facile. Alors surgissent assez souvent au cours des entretiens des questions existentielles sur le sens de la vie qui doivent pas être considérées comme les signes d’une dépression à traiter. Elles doivent être abordées avec authenticité, car la vie prend sens par les décisions qui sont prises, dans la quotidienneté des relations tissées, qu’au sein de la famille, avec les proches, le monde du travail etc. C’est l’alcool qui écarte le sens de cette quotidienneté et qui doit être dénoncé comme tel. Là aussi, dans ce questionnement, l’espoir peut renaître et le drame existentiel doit pouvoir se dénouer par une participation active du thérapeute ainsi que des proches. Indispensable : le travail de renversement de la causalité Cette position peut paraître radicale car elle inverse toutes les “causalités”. En effet, l’alcoolisation ne doit pas être considérée comme Toutes les études, chez l’animal comme chez l’homme, l’ont confirmé : le système sérotoninergique est impliqué dans les comportements de self contrôle,un tonus sérotoninergique anormalement bas étant souvent associé à l’impulsivité, voire à l’auto- et l’hétéro-agressivité. Ainsi, des psychostimulants comme la cocaïne, en diminuant ce tonus, permettent l’expression du craving chez le sujet dépendant. Or, lorsque l’on administre à des rats du tryptophane, qui augmente la synthèse de la 5-HT, ou des antidépresseurs de type SSRI comme la fluoxétine, ils s’autoadministrent beaucoup moins de drogues addictogènes, comme la cocaïne, l’amphétamine ou la morphine. Ces résultats ont été confirmés en clinique chez les sujets cocaïnomanes, y compris ceux qui sont sous méthadone, chez lesquels la fluoxétine et la sertraline 113 Brèv Brèv s è v r e B s èv es r B s e e Implication de la sérotonine dans les mécanismes neurobiologiques de la dépendance un symptôme, tout au moins si l’on se place à un niveau individuel et non pas sociologique. En effet, ce symptôme aurait alors des “causes” à traiter. Au contraire, pour l’individu dépendant, l’alcoolisation peut être considérée comme la cause première de multiples symptômes. Ce travail de renversement de la causalité doit être mis au cœur du traitement individuel de la personne dépendante et il ne faut pas mélanger les différents niveaux de la problématique de l’alcoolo-dépendance, sociologiques, statistiques et individuels. Cette démarche implique une forme de foi dans le sens de l’existence qui, au final, doit être communiquée au patient. Elle peut se dire en quelques mots : après l’arrêt complet et définitif, tout est possible, tout peut être espéré... Donner sens à la vie passe aussi par ce genre de décision transcendant toute causalité. Nous sommes là au cœur du paradoxe de la liberté prise au piège. Bien sûr, il existe des cas extrêmes où l’incapacité de l’arrêt de la boisson est liée directement à la pathologie psychiatrique (schizophrène alcoolique, limitation intellectuelle, etc). Alors la pathologie mentale n’est pas la “cause” de l’alcoolisme, mais avec la dépendance installée, elle rend impossible la mobilisation des ressources qui seraient nécessaires à la prise de décision de l’arrêt. Dans ces cas extrêmes, il ne reste plus comme solution que l’hospitalisation sous contrainte ou des mesures d’encadrement extrêmement rapproché (hôpital de jour, foyer occupationnel). Mais nous sommes là devant des pathologies psychiatriques déjà très invalidantes par ellesmêmes. La thérapeutique est alors du ressort de l’étayage. Quant aux consommations “à risques”, elles risquent surtout d’aboutir à la dépendance. Leur traitement doit donc s’inspirer de celui de la dépendance. diminuent effectivement le craving et la consommation de drogues. Chez l’animal, on a déjà démontré que les agonistes des récepteurs 5-HT 1B et les antagonistes des récepteurs 5-HT 2 (entre autres) étaient capables de réduire l’appétence pour la cocaïne et la consommation volontaire de cette drogue. Par ailleurs, on a mis aussi en évidence l’efficacité d’un antagoniste des récepteurs CB1 des cannabinoïdes pour faire baisser, chez le rat, l’autoadministration d’héroïne. On cherche donc aujourd’hui à mettre au point une thérapeutique fondée sur l’utilisation de ligands sélectifs de certains récepteurs de la 5-HT,associés avec des produits qui diminuent l’appétence pour les drogues, comme des antagonistes des récepteurs des cannabinoïdes. Hamon M. Bull Acad Méd 2002 ; 186, n°2, séance du 19 février 2002. S. Berthelier e Brèv s