“ À propos des effets endocriniens et métaboliques de l’alcoolisation

Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XVII - n° 4 - avril 2013
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Éditorial
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lundi 4 février 2013 16:57:09
À propos des effets endocriniens
et métaboliques de l’alcoolisation
About the endocrine and metabolic effects of alcohol intake
Pr Jean-Marc Kuhn*
À consommer avec modération", “l’abus d’alcool
est dangereux pour la santé !” Ces phrases sou-
vent diusées par les médias sont devenues de
quasi-proverbes qui reposent sur de bien tangibles
réalités. Lalcool est le principe actif de la plus fréquente
des addictions. Consommé sans modération, il est res-
ponsable d’eets délétères sur de nombreux systèmes,
dont les glandes endocrines et l’équilibre métabolique.
Le dossier thématique publié dans le présent numéro
des Correspondances en Métabolismes, Hormones,
Diabètes et Nutrition traite de ces aspects à diérentes
étapes de la vie : in utero, lors de l’adolescence et à l’âge
adulte… Y sont clairement exposées les conséquences
de l’alcoolisation directe (chez l’adolescent ou l’adulte)
ou indirecte (chez le fœtus ou l’enfant nourri au sein) sur
le développement psychosomatique et sur les rythmes
de la sécrétion hormonale, ainsi que les principes de
leur prévention.
Claude Lejeune fait le point sur les répercussions fœtales
de l’alcoolisation de la femme enceinte. Ces consé-
quences sont plus ou moins marquées, mais constam-
ment négatives. Elles se répartissent sur un spectre
qui s’étend des troubles intellectuels et/ou comporte-
mentaux à l’âge adulte à des répercussions de profon-
deur variable chez l’enfant. La consommation d’alcool
pendant la grossesse peut ainsi induire des anomalies
du développement comportemental et cognitif, des
malformations et, retentissement majeur, un syndrome
d’alcoolisation fœtale plus ou moins complet. Ainsi qu’il
est bien souligné dans cette mise au point, si le risque
est majeur pour de fortes consommations d’éthanol, il
nest pas possible de définir une dose seuil d’alcool au
dessous de laquelle le risque est nul. La seule méthode
de prévention des répercussions fœtales de l’alcoo-
lisation reste donc la consommation zéro. Une forte
sensibilisation des professionnels de la périnatalogie
et des femmes elles-mêmes est un facteur clé pour se
rapprocher de cet objectif.
Ainsi que le rappelle Pascal Hilber, plusieurs études
épidémiologiques démontrent que la proportion de
femmes allaitantes consommant alcool et tabac va
grandissant. Après une période de sevrage gestationnel,
le feu vert à la reprise d’une consommation festive et
socialisante de boissons alcoolisées est souvent donné
par la naissance du bébé. Cette attitude passe outre le
fait qu’une proportion de l’alcool ingéré “passe dans le
lait maternel. Au cours de l’allaitement, la consomma-
tion d’alcool est susceptible d’induire des conséquences
non souhaitables chez la mère mais également chez
l’enfant, dont la maturation du système nerveux cen-
tral nest pas encore arrivée à son terme. Des modèles
murins ont permis de mieux cerner les conséquences
de l’allaitement sous influence alcoolique sur le déve-
loppement staturo-pondéral, l’équilibre hormonal et
le développement cérébral des souriceaux. Comme le
souligne l’auteur, l’homme est le seul mammifère à pou-
voir s’alcooliser sciemment et, a contrario, à pouvoir
éviter, par une attitude appropriée, les conséquences
de cette alcoolisation sur le bébé nourri au sein.
La défonce (binge drinking), les apéros géants, dont
l’organisation est facilitée par les réseaux sociaux, et les
skins parties sont les nouveaux aspects de l’intoxication
alcoolique de l’adolescent. Dans leur précise mise au
point, Anne Chassevent et Marie Bronnec en abordent
l’épidémiologie – avec, notamment, une diminution de
l’écart entre filles et garçons –, les aspects psychopa-
thologiques et les modalités de prise en charge et de
prévention. L’adolescent étant en recherche d’eets
immédiats sans réelle considération des risques ulté-
rieurs, il apparaît préférable de centrer le travail de pré-
vention sur le renforcement des capacités personnelles
plutôt que sur ces risques, qui peuvent paraître bien
lointains à l’intéressé. Parmi les points forts de cet article,
les auteurs soulignent bien l’importance de la sensibi-
lisation et de la responsabilisation des parents dans la
gestion de cette difficile et complexe problématique.
* Service d’endocrinologie,
diabète et maladies méta-
boliques, CHU de Rouen.
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Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XVII - n° 4 - avril 2013
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Éditorial
POUR LES PATIENTS DIABÉTIQUES DE TYPE 2
Traitement du diabète de type 2 : En complément du régime alimentaire et de l’exercice physique : chez
les patients insuffisamment contrôlés par metformine seule à la dose maximale tolérée ou déjà traités par
l’association sitagliptine/metformine. En association à un sulfamide hypoglycémiant quand l’association
metformine/sulfamide hypoglycémiant aux doses maximales tolérées ne permet pas d’obtenir un contrôle
adéquat de la glycémie. En association à l’insuline lorsque l’insuline et la metformine, seules, à doses
stables, ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie.
VELMETIA 50 mg/1 000 mg, comprimés pelliculés. COMPOSITION* FORME PHARMACEUTIQUE* INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES : Chez les patients diabétiques de type 2, Velmetia est indiqué pour améliorer le contrôle de la glycémie, en
complément du régime alimentaire et de l’exercice physique : • chez les patients insuffisamment contrôlés par la metformine seule à la dose maximale tolérée ou chez les patients déjà traités par l’association sitagliptine/metformine. • en association
à un sulfamide hypoglycémiant (trithérapie) lorsque les doses maximales tolérées de metformine et de sulfamide ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. • en trithérapie avec un agoniste des récepteurs activateurs de la
prolifération des peroxysomes gamma (PPARγ) (thiazolidinedione) lorsque les doses maximales tolérées de metformine et de l’agoniste des récepteurs PPARγ ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. • en addition à l’insuline
(trithérapie) lorsque l’insuline et la metformine, seules, à doses stables, ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION* : Dose maximale quotidienne de 100 mg de sitagliptine.
2 prises par jour au cours des repas. Velmetia n’est pas recommandé chez l’enfant de moins de 18 ans. CONTRE-INDICATIONS : - hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients ; - acidocétose diabétique, précoma diabétique ;
- insuffisance rénale modérée ou sévère (clairance de la créatinine < 60 ml/mn) ; - affections aiguës susceptibles d’altérer la fonction rénale, tels que : déshydratation, infection grave, choc, administration intravasculaire de produits de contraste iodés -
maladies aiguës ou chroniques pouvant provoquer une hypoxie tissulaire telles que : insuffisance cardiaque ou respiratoire, infarctus du myocarde récent, choc ; - insuffisance hépatique ; - intoxication éthylique aiguë, alcoolisme ; - allaitement. MISES
EN GARDE SPÉCIALES ET PRÉCAUTIONS D’EMPLOI* : Pancréatites Depuis la commercialisation, des effets indésirables à type de pancréatite aiguë ont été spontanément rapportés. En cas de suspicion de pancréatite, Velmetia sera arrêté ainsi
que les autres médicaments potentiellement suspects. Acidose lactique ; Fonction rénale ; Hypoglycémie ; Réactions d’hypersensibilité; Interventions chirurgicales; Administration de produits de contraste iodés; Modification
de l’état clinique : chez les patients dont le diabète de type 2 était préalablement équilibré. INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MÉDICAMENTS ET AUTRES FORMES D’INTERACTIONS* FÉCONDITÉ, GROSSESSE ET ALLAITEMENT* :
Velmetia ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse, ni pendant l’allaitement. EFFETS SUR L’APTITUDE À CONDUIRE DES VÉHICULES ET À UTILISER DES MACHINES* : Des étourdissements et une somnolence ont été rapportés avec
la sitagliptine. EFFETS INDÉSIRABLES* : Fréquence des effets indésirables dans les études cliniques versus placébo et depuis la commercialisation; - Très fréquent (≥1/10): hypoglycémies ; - Fréquent (≥1/100, <1/10): hypoglycémies, nausées,
flatulence, constipation, vomissements, œdème périphérique ; Fréquence indéterminée : réactions d’hypersensibilité, maladie interstitielle pulmonaire, vomissements, pancréatite aiguë, pancréatite hémorragique et fatale et non fatale, angio-œdème,
éruption cutanée, urticaire, vascularite cutanée, lésions exfoliatives, arthralgie, myalgie, douleurs des extrémités, douleur dorsale, altération de la fonction rénale, insuffisance rénale aiguë. SURDOSAGE* PROPRIÉTÉS PHARMACODYNAMIQUES*
PROPRIÉTÉS PHARMACOCINÉTIQUES* DONNÉES DE SÉCURITÉ PRÉCLINIQUE* DURÉE DE CONSERVATION* PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION* NATURE ET CONTENU DE L’EMBALLAGE EXTÉRIEUR*
PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’ÉLIMINATION* TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : Merck Sharp & Dohme Ltd. Hertford Road, Hoddesdon Hertfordshire EN11 9BU Royaume-Uni. PRÉSENTATION (S)
ET NUMÉRO (S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : EU/1/08/456/010, Velmetia 50 mg/1 000 mg, comprimés pelliculés, boîte de 56. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DÉLIVRANCE : Liste 1. Médicament soumis à
prescription médicale. Remb. Séc. Soc. à 65 % dans les seules indications : - chez les patients insuffisamment contrôlés par la metformine seule à la dose maximale tolérée ou chez les patients déjà traités par l’association sitagliptine/metformine :
- en association à un sulfamide hypoglycémiant (trithérapie) lorsque les doses maximales tolérées de metformine et de sulfamide ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. - en association à l’insuline lorsque l’insuline et
la metformine, seules, à doses stables, ne permettent pas d’obtenir un contrôle adéquat de la glycémie. Code CIP : 3400938677973 Velmetia 50 mg/1 000 mg,
comprimés pelliculés (boîte de 56). Prix 44,00 €. CTJ = 1,57 €. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION :
16 juillet 2008. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE : 18 décembre 2012. PIERRE FABRE MÉDICAMENT - 45 Place Abel-Gance 92 100 BOULOGNE CEDEX
- Info. Médic. : 0 800 950 564 (n°vert, appel gratuit depuis un poste fixe) - Pharmacovigilance : Tél. 01 49 10 96 18. VERSION ML : V6.
* Pour une information complète, veuillez consulter le RCP disponible sur le site internet de l’ANSM : www.ansm.sante.fr ou sur le site internet de l’Agence européenne du médicament : http://
www.ema.europa.eu/.
Allier l’expérience et la performance
Avant de prescrire, consultez la stratégie
médicamenteuse du contrôle glycémique du
diabète de type 2 recommandée par la HAS
www.has-sante.fr
• 795453 - 04-2013 - 12/06/65602428/PM/003
Avec le soutien institutionnel de
Attention, ceci est un compte-rendu de congrès et/ou un recueil de résumés de communications de congrès dont l’objectif est de fournir des informations sur l’état
actuel de la recherche ; ainsi, les données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités de santé françaises et ne doivent donc pas être mises
en pratique. Ces informations sont sous la seule responsabilité des auteurs. Le contenu est sous la seule responsabilité du coordonnateur, des auteurs et du directeur
de la publication qui sont garants de son objectivité.
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Recevez, en direct, du 16 au 18 juin,
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www.SFendocrino.org
EN DIRECT
DE LENDO 2013
San Francisco, 15-18 juin 2013
San Francisco, 15-18 juin 2013
San Francisco, 15-18 juin 2013
San Francisco, 15-18 juin 2013
Coordonnateur:
Pr Gérald Raverot
Rédacteurs:
Pr Françoise Borson-Chazot / Dr Corinne Langrand
Pr Bertrand Cariou / Dr Le Bras Maëlle
Pr Olivier Chabre / Dr Sandra Larcher
Pr Hervé Lefebvre / Dr Lucile Moreau
Pr Jean-Louis Wemeau / Dr Stéphanie Espiard
Le cerveau, centre d’intégration des informations
sensorielles et source des réponses adaptées, est une
cible privilégiée de l’alcool. Lintoxication éthylique
modifie l’équilibre veille-sommeil, les performances
intellectuelles et nombre de sécrétions hormonales
placées sous le contrôle des noyaux neuronaux de
l’hypothalamus endocrine. L’alcool modifie également
l’organisation temporelle de nombreuses sécrétions
endocriniennes. L’article de Thierry Danel plonge le
lecteur dans cet univers des répercussions nombreuses
et variées de l’apport aigu ou chronique d’alcool sur
les rythmes de la sécrétion hormonale. Les exemples
choisis – la mélatonine, dont la sécrétion est modu-
lée par l’alternance lumière/obscurité, les sécrétions
corticotrope et thyréotrope placées toutes deux sous
contrôle hypothalamique – illustrent l’impact de l’alcool
sur les centres géniteurs des rythmes de la sécrétion
endocrine et les répercussions potentielles en patho-
logie. Ces conséquences sur les rythmes sécrétoires
s’étendent également à la sécrétion gonadotrope.
Outre la fréquence accrue de la cryptorchidie chez le
garçon né de mère consommatrice d’alcool pendant la
grossesse, l’intoxication éthylique est connue pour être
responsable d’une inertie gonadotrope et pour exer-
cer un eet toxique direct sur le testicule. Un tableau
d’hypogonadisme hypogonadotrope résulte de la
combinaison de ses eets centraux et périphériques.
Les différents volets de ce dossier, qui permettent
d’aborder les conséquences néfastes de l’alcool aux
diérents stades de la vie (période fœtale, phase pédia-
trique et stade adulte), apportent au lecteur de nom-
breux éclairages sur une problématique complexe et
dont la prise en charge nécessite des compétences
spécifiques.
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