Dans l’alcoolisme chronique, comme dans d’autres états de dépendance à diverses
substances, on sait combien le système dopaminergique est lui, également, mis sous
stimulation. Ceci entraîne sur le plan clinique, une facilitation du passage à l’acte et
explique les troubles du comportement, voire, l’agressivité, parfois paroxystique, chez
l’alcoolique en phase d’état.
2. Complications liées aux difficultés relationnelles
Un « statut d’alcoolique » est difficile à soutenir, au vu des réaménagements de position et
de rôle que ne manquent pas d’élaborer l’entourage du patient. Ceci est bien connu et a
donné lieu à une importante littérature.
Ce qui est plus récent – et notre équipe de recherche y a apporté une contribution
importante – est représenté par les perturbations fréquentes des fonctions cognitives et de
reconnaissance émotionnelle, contribuant à l’aggravation des difficultés relationnelles.
Dans le premier cas, on a pu établir que, même en l’absence de troubles majeurs des
fonctions cognitives, existent très régulièrement chez l’alcoolique chronique, des déficits
au niveau des fonctions dites « exécutives », celles qui permettent l’intégration et le
traitement de plusieurs types de données et aboutissent, par exemple, à une prise de
décision. Ces déficits font ainsi que, très souvent, le patient alcoolique prend une
« mauvaise décision », source de difficultés relationnelles avec l’entourage.
Dans le deuxième cas, on a pu également établir, qu’en rapport avec la difficulté, pour le
patient alcoolique, de reconnaître la nature des émotions manifestées par les personnes de
son entourage, naissaient, bien évidemment, de nouveaux conflits relationnels.