CAS CLINIQUE
14 | La Lettre d’ORL et de chirurgie cervico-faciale • n° 314 - juillet-septembre 2008
1. Onder M, Gurer MA. The multiple faces of Behçet’s disease and its aetiological
factors. J Eur Acad Dermatol Venereol 2000;15:126-36.
2. Szpirglas H. Diagnosis of mouth ulcers. Rev Prat 2002;52(4):375-9.
3. Parant M. Petite chirurgie de la bouche. Paris : Elsevier, 2004, 396 pages.
4. Barete S, Chosidow O, Francès C. Maladie de Behçet. Traité de médecine AKOS.
Paris : Elsevier-Masson SAS, 2003;2-0720.
5. Girard P, Penne G, Missika P. Médecine et chirurgie dentaire. Paris : éditions CdP,
1988:1 120 pages.
6. Heng CK, Badner VM, Clemens DL, Mercer LT, Mercer DW. The relationship
of cigarette smoking to postoperative complications from dental extractions
among female inmates. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod
2007;104(6):757-62.
7. Coulon JP, Piette E. Aphtes banals, aphtose buccale et récidivante et maladie
de Behçet. Encycl Med Chir. Stomatologie. Paris : Elsevier-Masson SAS, 2007;22-
050-N10.
8. Maes JM, Raoul G, Omezzine M, Ferri J. Ostéites des os de la face. Encycl Med
Chir Stomatologie. Paris : Elsevier-Masson SAS, 2005;22-062-D10.
Références bibliographiques
dans 50 % des formes cliniques, n’occasionne classiquement pas
de séquelle. Les manifestations oculaires sont fréquentes (60 %
des cas) et leur répétition altère l’acuité visuelle. Enfin, l’atteinte
vasculaire, révélatrice de l’affection chez notre patient, se traduit
habituellement par des thromboses veineuses superficielles et/
ou profondes, avec parfois l’association d’une artérite inflam-
matoire pouvant occasionner une souffrance dans les territoires
vascularisés par ces artères.
La prescription d’anti-inflammatoires au long cours, comme chez
notre patient, s’accompagne d’une dépression immunitaire durable
qui persiste bien plus de huit jours après leur arrêt (5).
D’autres facteurs ont pu favoriser l’ostéite mandibulaire chez ce
patient. Une étude portant sur 219 sujets conclut que les facteurs
favorisant la survenue d’une ostéite et d’autres complications,
dans les suites d’une extraction dentaire, sont principalement
le tabagisme, les extractions concernant les troisièmes molaires
inférieures et les extractions délabrantes (6).
Conclusion
Dans le cadre de la réalisation en pratique courante de soins,
voire d’extractions dentaires sous anesthésie loco-régionale, la
prescription par le dentiste d’anti-inflammatoires à visée antal-
gique est fréquente. Cependant, leur administration chez un sujet
fragilisé, ou sur un terrain infectieux non maîtrisé par les antibio-
tiques, expose le patient à de nombreuses complications (cellulites,
abcès, ostéites, etc.) dont la prise en charge peut relever d’une
chirurgie sous anesthésie générale en ORL. Leur prescription doit
être raisonnée et associée à la recherche systématique et soigneuse
de facteurs de risque. Enfin, dans le cadre d’extractions multiples,
il semble que la réalisation du geste sous anesthésie générale
permette de diminuer le risque d’alvéolite post-opératoire en
raccourcissant le temps d’intervention et en évitant le recours
aux vasoconstricteurs locaux (7, 8). ■
Dissection de l’os temporal
Du 6 au 8 janvier 2009 (service ORL, hôpital Beaujon, institut d’anatomie, faculté des Saints-Pères)
Ces journées sont organisées par le Pr O. Sterkers avec
la collaboration des Drs D. Bouccara, A. Bozorg Grayeli,
I. Mosnier, M. Kalamarides et des Prs C. Vacher, D. Assimako-
poulos, A. Benghalem, H. Chelly, H. El Garem et H. Wu. Elles
comprennent des cours théoriques, des présentations de
cas chirurgicaux et de vidéos ainsi que des démonstrations
de pose d’implants (Otologics®, Cochlear®, Baha®, Vibrant
MED-EL®).
Pour tout renseignement, s’adresser au secrétariat du service ORL
de l’hôpital Beaujon.
Tél. : 01 40 87 45 93. Fax : 01 40 87 44 52.
Diplôme interuniversitaire