La médecine factuelle en ORL - Evidence

publicité
Evidence-basedmedicine
tV[fad[S^
/DPpGHFLQHIDFWXHOOHHQ25/
(YLGHQFHEDVHGPHGLFLQHLQ(17
W M. François*
La médecine comprend peu de choses qu’on sait, peu de choses
qu’on croit savoir (probablement à tort), et beaucoup de choses
qu’on ne sait absolument pas (1).
Ce numéro de La Lettre d’ORL et de chirurgie cervico-faciale
est consacré à la médecine factuelle, ou evidence-based medicine.
Le principe est de répondre à une question posée, non pas selon sa
propre opinion d’expert, mais à partir de ce qui a été publié sur le
sujet dans la littérature et du sérieux des articles relevés. C’est ainsi
qu’un essai clinique randomisé a plus de poids qu’un essai ouvert,
qui a lui-même plus de poids qu’une opinion d’expert. Vous vous
apercevrez au fil de votre lecture que certaines thérapeutiques
sont le fruit d’habitudes transmises d’une génération à l’autre mais
qu’elles n’ont jamais été validées, alors que d’autres traitements
s’appuient sur des essais de méthodologie irréprochable.
Certes, l’exercice de la médecine reste un art, mais il doit être aussi
rationnel que possible. Il n’est pas licite de proposer un traitement
parce que l’on a “toujours fait comme cela”. Certains traitements
proposés autrefois s’avèrent inutiles ou, pire, dangereux à la lumière
des avancées dans la connaissance des mécanismes physiopathologiques des affections, et il est bon de se tenir au courant des
nouveaux traitements. Mais, inversement, tout nouveau traitement
annoncé avec plus ou moins de publicité n’est pas forcément
adéquat. Les essais cliniques ont été conçus pour minimiser les biais
lors du traitement de groupes de patients aussi homogènes que
possible. Certains essais ont comparé un traitement à un placebo,
d’autres un traitement nouveau à un traitement plus ancien. Leurs
résultats permettent de proposer au patient le ou les traitements
les plus appropriés en fonction des “données actuelles de la
science”. Cependant, les essais cliniques sont de qualité inégale, et
il faut toujours les lire avec un minimum d’esprit critique. W
R
É F É R E N C E
1. Naylor CD. Grey zones of clinical practice: some limits to evidence-based
medicine. Lancet 1995;345:840-2.
* Service ORL, hôpital Robert-Debré, Paris.
● Les Le tt r es
e t l e u r s s up p l é men ts
Les A c t u a l i t é s
Co r r es p o nd a nc es
● Les Co u r r i er s
● P r o fes s i o n s S a n t é
● Les Pag es d e l a P r a tiq u e M é d i c a l e
● Les
N o u s
f a i s o n s
Groupe de presse et d’édition santé
d e
v o s
s p é c i a l i t é s
n o t r e
La Lettre d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale - no 295 - novembre-décembre 2004
s p é c i a l i t é
Téléchargement