I. Nassiri, T. Bentaoun, M. Ablhad, M.Nourddine, R. Habbal Service

I. Nassiri, T. Bentaoun, M. Ablhad, M.Nourddine, R. Habbal
Service de cardiologie, centre hospitalier universitaire Ibno Rochd, Casablanca
Hémangiome hépatique géant et embolie pulmonaire sur maladie de Behçet,
quelle attitude thérapeutique ?
La thrombose de la veine cave inférieure (VCI) ainsi que l’embolie pulmonaire (EP)
constituent des complications de la maladie de Behçet (MB), et qui peuvent toucher
jusqu’aux 17% des patients, dont le traitement se base sur la corticothérapie et les
immunosuppresseurs en plus des anticoagulants à vie ; mais cette association est discutée
en cas de présence d’ hémangiome (HMG) géant.
Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 32 ans, consultait pour des
hémoptysies récidivantes depuis un mois, associées à des douleurs basithoracique ;
l’examen clinique trouvait une légère tuméfaction de la cuisse droite et aphtose génitale
active. La radiographie du thorax montrait une opacité floue basale droite et une pleurésie du
même coté avec surélévation importante de la coupole diaphragmatique. L’angioscanner
thoracique objectivait une embolie pulmonaire sous segmentaire bilatérale et un
hémangiome hépatique typique, géant, sous capsulaire du segment VII et VIII.
L’échodoppler des membres inferieures visualisait une thrombose veineuse profonde (TVP)
iliaque externe étendu à la VCI, cet ensemble de symptômes était liés à une maladie de
Behçet, de découverte fortuite. Le patient a été mis sous corticothérapie orale, colchicine et
des bolus de cyclophosphamide en cures bimensuelles, en association aux antiviatamine K
(INR cible ne dépassait pas 2,5) devant la présence d’EP à risque intermédiaire en plus de la
TVP extensible.
L’administration des anticoagulants restait un sujet de discussion devant la présence d’un
angiome hépatique de très grande taille, périphérique, non-accessibilité à la chirurgie ainsi
qu’à l’embolisation artérielle et qui présente un risque très élevé de rupture.
Malgré la réputation de bénignité des angiomes hépatiques, il faut garder à l’esprit la
possibilité d’un pronostic sombre.