Solution :
(a) Rappel : (x−y)2≥0.
(b) L’idée est de distribuer tous les termes et de les regrouper deux par deux (hormis ceux du type xi
xi) et
d’utiliser le point précédent. Formellement, on peut écrire
(x1+... +xn)1
x1
+... +1
xn=n+
n−1
X
i=1
n
X
j=i+1
xi
xj
+xj
xi
,
que l’on peut minorer par n2.De plus, en choisissant xi=npour tout i, on montre aisément que la borne
inférieure n2trouvée est réalisée, il s’agit donc du minimum de l’ensemble considéré.
Exercice 6. Si xet ysont des points de Rd, montrer que
|hx, yi| ≤ |x|+|y|
22
≤|x|2+|y|2
2.
Solution : Par Cauchy-Schwarz, nous avons |hx, yi| ≤ |x||y|. En développant le carré, nous remarquons que
|x||y| ≤ |x|+|y|
22
≤|x|2+|y|2
2.
Exercice 7. Montrer que, pour tout entier n≥1, on a
n
X
k=1
k3
2≤n(n+ 1)
2√3√2n+ 1.
Solution : Nous avons Pn
k=1 k3
2=Pn
k=1 k1
2k=|hx, yi| où x= (1,21
2,31
2, . . . , n 1
2)et y= (1,2,3, . . . , n). Il
suffit d’utiliser Cauchy-Schwarz pour conclure.
Exercice 8. Si Aest un ensemble fermé borné de Rnet dune distance sur Rnalors montrer que pour tout
b∈Rnil existe a∈Atel que d(b, A) = d(b, a).
Solution : Par définition, d(b, A) = inf{d(b, a) : a∈A}; dans ce cas, pour tout m∈N0, il existe am∈Atel
que d(b, A) + 1
m≥d(b, am). Vu que Aest un fermé borné de Rn, il est compact, donc il existe une sous-suite de
(am)m∈N0qui converge vers un élément a∈A. Dans ce cas, nous avons d(b, A) = d(b, a).
Exercice 9. Notons dune distance sur Rnet Fl’ensemble des fermés bornés de Rn. Montrer que l’application
h: (A, B)∈ F × F 7→ max sup
b∈B
d(b, A),sup
a∈A
d(a, B)
est une distance sur F, appelée distance de Hausdorff.
Solution : Pour montrer que h(A, B)=0implique A=B, une façon de faire est de procéder par l’absurde
en supposant A(B(resp. B(A)et utiliser l’exercice précédent. Les autres points de la définition de distance
se montre aisément.
Exercice 10. On note dla distance euclidienne.
(a) Soient des réels a1, b1, a2, b2tels que a1< b1, a2< b2,et un point P: (x, y)de R2.On définit le rectangle
Rpar R= [a1, b1]×[a2, b2].Calculer d(P, R).
(b) (Généralisation) Soient des réels a1, ..., ad, b1, ..., bdtels que ai< bipour i= 1, ..., d, un point P:
(x1, ..., xd)∈Rd,et R= [a1, b1]×... ×[ad, bd].Calculer d(P, R).
Solution : Puisque le carré est un fermé borné, l’exercice ci-dessus affirme que la distance entre Pet R
est réalisée en un point Qde R. Le point Q: (x0, y0)est tel que d(x, x0) = inf{d(x, t) : t∈[a1, b1]},i.e.
x0=xsi x∈[a1, b1], x0=a1si x<a1, x0=b1si x>b1.On procède de manière similaire pour y0.Ainsi,
d(P, R) = d(P, Q) = p(x−x0)2+ (y−y0)2.La généralisation est alors simple.
Exercice 11. Considérons deux suites (xm)m∈Net (ym)m∈Ntelles que xm>0pour tout m∈N,xm→a∈R
et ym→b∈Roù aet bne sont pas simultanément nuls. Montrer que xym
m→ab. En déduire que si Pest un
polynome non nul de degré n∈Net positif en tous les naturels, la suite j
pP(j)j∈N0
converge vers 1.