Mise au point Quels sont les dysfonction- nements cognitifs chez le

73
Mise au point
Mise au point
Quels sont les dysfonction-
nements cognitifs chez le
patient schizophrène ?
Chez le patient schizophrène, les fonc-
tions cognitives sont globalement alté-
rées d’une manière non homogène.
Le déficit le plus marqué concerne la
mémoire explicite, notamment la
mémoire pour les informations
visuelles.
Le quotient intellectuel, les fonctions
attentionnelles, les fonctions exécu-
tives et la fluence verbale sont égale-
ment très perturbés ; en revanche, le
langage et le vocabulaire le sont
moins.
Sur le plan des performances de la
mémoire
Les capacités mnésiques du schizo-
phrène sont significativement altérées,
mais le déficit mnésique est sélectif (3).
On distingue la mémoire explicite (la
récupération d’une information néces-
site un travail de remémoration
consciente du contexte dans lequel l’in-
formation a été apprise) et la mémoire
implicite (la remémoration d’une infor-
mation ne nécessite pas de faire men-
tion du contexte d’apprentissage).
Le patient schizophrène présente une
altération de la performance en
mémoire explicite. En revanche, la
performance en mémoire implicite est
comparable à celle des témoins (4, 5).
En ce qui concerne la mémoire de tra-
vail (6), on note une diminution de la
vitesse de traitement de l’information
(le digit span distraction test est altéré).
L’altération de la mémoire de travail
est particulièrement nette chez le
patient schizophrène ; elle concerne le
registre visuospatial, la boucle phono-
logique et l’administrateur central qui
sont déficitaires. La mémoire de tra-
vail a été étudiée par Baddeley (7), qui
a décrit un modèle postulant l’existence
d’un centre exécutif associé à deux
sous-systèmes : la boucle phono-
logique et le registre visuospatial. Le
centre exécutif intervient dans la coor-
dination simultanée de plusieurs
tâches et dans le contrôle de l’action.
La boucle phonologique traite
l’information verbale. Le registre
visuospatial traite l’information spatiale.
Dans la schizophrénie, on note une
altération du centre exécutif et du
registre visuospatial ; en revanche, la
boucle phonologique semble peu per-
turbée (8).
La mémoire contextuelle est égale-
ment diminuée. On note un déficit des
associations entre l’information cible
et l’information contextuelle entraî-
nant une perturbation sélective de la
remémoration consciente. Il existe
aussi une difficulté à former une
représentation unifiée d’un événement
complexe (9).
Sur le plan de l’attention
Les ressources attentionnelles sem-
blent globalement diminuées (10),
dans un grand nombre de tâches
cognitives, on remarque une baisse
non spécifique de la performance. Les
troubles attentionnels des patients
schizophrènes sont responsables d’une
altération des tâches de temps de réac-
tion, de performance continue et des
tâches d’empan.
Sur le plan des fonctions exécutives
Des tests comme la tour de Hanoï, le
test de Brown Petersen, le Wisconsin
Card Sorting Test (WCST) ont mis en
évidence des perturbations des capaci-
tés d’abstraction et de planification,
de résolution de problèmes, une chute
de la fluence verbale, ainsi qu’une
diminution de la flexibilité mentale.
Les patients schizophrènes ont des
difficultés à contrôler volontairement
une attitude ou une conduite, à exercer
ou maintenir un comportement, à for-
muler, initier et exécuter des plans
d’action et à s’adapter à une situation
donnée.
Quelles sont les conséquences
des altérations cognitives
chez le patient schizophrène ?
La résolution des situations sociales et
interpersonnelles complexes de la vie
courante fait appel à la mémoire expli-
cite et aux fonctions attentionnelles.
Act. Méd. Int. - Psychiatrie (20), n° 3, avril 2003
epuis une dizaine d’années,
on note une amélioration des
connaissances concernant la
schizophrénie, plus particulièrement
dans deux domaines :
les dysfonctionnements cognitifs :
on définit traditionnellement la
schizophrénie par des symptômes
positifs et négatifs ; mais les troubles
cognitifs présentés par les patients
sont aussi prépondérants : ils ont un
retentissement primordial sur le dys-
fonctionnement social et la qualité
de vie du patient schizophrène (1, 2).
la prise en charge thérapeutique
du patient schizophrène : de nom-
breuses études ont concerné les
effets bénéfiques ou délétères des
neuroleptiques typiques ou atypiques
sur la cognition. Une molécule qui
réduirait les troubles cognitifs amé-
liorerait par conséquent la qualité de
vie du patient schizophrène et aurait
un impact important sur les habiletés
sociales.
D
Neuroleptiques et cognition :
les nouveaux enjeux thérapeutiques
C.S. Peretti*, F. Ferreri*
* Chef du service psychiatrie des
adultes, CHU Robert-Debré, Reims.
74
Mise au point
Mise au point
L’acquisition ou l’expression d’habileté
psychosociale fait intervenir la
mémoire de travail et la mémoire
explicite. L’altération de ces fonctions
cognitives chez le patient schizophrène
entraîne donc une altération des capa-
cités d’adaptation (11).
Ce déficit des habiletés fonctionnelles
est préjudiciable aux interactions
sociales et interpersonnelles, ainsi
qu’aux soins personnels de base.
Par conséquent, un patient schizophrène
qui manifeste de bonnes capacités
mnésiques a un meilleur pronostic sur
le plan du fonctionnement quotidien
qu’un patient schizophrène ayant un
déficit mnésique, même si les symp-
tômes cliniques du premier sont plus
marqués.
Quelles sont les nouvelles
données dans la prise
en charge thérapeutique
du patient schizophrène ?
L’étude des neuromédiateurs impli-
qués dans la cognition permet de
mieux comprendre l’action des neuro-
leptiques sur la cognition, et leur inté-
rêt pour pallier les dysfonctionne-
ments cognitifs dans la schizophrénie.
Des recherches pharmacologiques ont
vu le jour, dans le but d’approfondir
les connaissances sur le rôle des neu-
roleptiques dans l’amélioration des
troubles cognitifs du patient schizo-
phrène.
Liens unissant les neuromédiateurs
et la cognition
Nous ferons un bref rappel de la rela-
tion des neuromédiateurs intervenant
dans la cognition et nous décrirons les
effets des neuroleptiques sur la neuro-
transmission cognitive.
Le système noradrénergique a une
action sur l’éveil, le stress, l’apprentis-
sage et la mémoire de travail.
Le système dopaminergique agit sur la
mémoire de travail, la planification,
l’organisation des séquences compor-
tementales et sur la mémoire procédu-
rale (mémorisation de séquences com-
portementales).
Ces fonctions cognitives sont dépen-
dantes de l’action dopaminergique au
niveau du cortex préfrontal (12).
Lorsqu’il existe un déficit du système
sérotoninergique, on remarque une
désinhibition comportementale et une
impulsivité.
Le système cholinergique augmente
l’éveil et a une action sur la mémoire.
La stimulation des neurones noradré-
nergiques, cholinergiques et peut-être
dopaminergiques augmente la sensibi-
lité des aires corticales aux stimuli.
Cette stimulation intensifie l’éveil en
majorant le rapport signal sur bruit.
Chez le patient schizophrène, c’est la
région corticale frontale qui est
perturbée (13). Les études pharmaco-
logiques portent donc sur les neuro-
médiateurs et les neuroleptiques agis-
sant au niveau de cette région du cor-
tex cérébral.
Effets des neuroleptiques typiques
et atypiques
La comparaison des résultats des
effets des neuroleptiques, qu’ils soient
typiques ou atypiques, doit tenir
compte de paramètres importants tels
que les doses des neuroleptiques utili-
sées, la durée d’administration, les
autres traitements associés, les tâches
d’évaluation cognitives sélectionnées
et les profils des différentes formes
cliniques de la schizophrénie au sein
de la population de patients étudiée.
Les neuroleptiques typiques
Sur le plan mnésique, les neuro-
leptiques classiques n’ont pas d’action
reconnue au niveau de la mémoire
explicite, sauf à des posologies éle-
vées. En revanche, ils altèrent la
mémoire procédurale cognitive
(mémoire implicite). Il est toutefois
difficile de discerner exactement la
part des déficits liée à la maladie de
celle liée aux neuroleptiques.
Sur le plan cognitif, les neuroleptiques
classiques n’agissent, théoriquement,
que peu ou pas sur les fonctions intel-
lectuelles supérieures. Ils sont donc
sans effet sur les habiletés perceptives
de base, la mémoire de travail et les
fonctions éxécutives. Toutefois, une
légère aggravation des performances
cognitives de patients traités par des
neuroleptiques conventionnels a été
rapportée. Plus précisément, une alté-
ration de l’attention et de la vigilance
en prise unique ou en traitement court
(inférieur à trois jours) et une absence
de retentissement cognitif significatif
lors de traitements chroniques ont été
mises en évidence (14-16).
Certaines modifications des fonctions
cognitives ont été étudiées (17) chez
des volontaires sains à qui on a admi-
nistré de l’halopéridol (molécule de
référence) en prise unique : l’halopéri-
dol perturbe le shifting, c’est-à-dire la
capacité de passer d’un schéma de
résolution de problème à un autre. Le
shifting est une forme de flexibilité
mentale utilisée lorsque les sujets
confrontés à un problème doivent
adapter leur stratégie de résolution,
abandonnant une solution longue ou
complexe pour une résolution courte
ou plus efficace. L’halopéridol altère
également le processus de la méta-
cognition (ou métamémoire), c’est-à-
dire la capacité des sujets à juger de
leur propre performance de résolution.
En revanche, la mémoire ne semble
pas significativement altérée par la
prise d’halopéridol.
Trois effets pharmacologiques des
neuroleptiques classiques sont invo-
qués (figure 1) :
– d’une part, l’hypothèse d’un effet
délétère du blocage dopaminergique
D2 au niveau du cortex préfrontal sur
les fonctions cognitives est émise par
de nombreux auteurs (14, 18) ;
– d’autre part, l’effet sédatif des neu-
roleptiques classiques consécutif au
blocage des récepteurs histaminiques
H1 est corrélé à un dysfonctionnement
cognitif et on a pu mettre en évidence
que le blocage des récepteurs histami-
niques H1 entraînait une altération des
capacités d’apprentissage et des per-
formances mnésiques (19) ;
- enfin, la coprescription de correc-
75
Mise au point
Mise au point
teurs anticholinergiques ou l’utilisa-
tion de molécules neuroleptiques à
activité anticholinergique intrinsèque
peut aggraver ces déficits, puisque
l’on connaît l’implication de l’acétyl-
choline comme médiateur cérébral des
circuits de la mémoire (20).
Les neuroleptiques atypiques
ou antipsychotiques (15, 21-23)
La question des bénéfices cognitifs
des neuroleptiques atypiques a été peu
étudiée en raison de leur utilisation
relativement récente en pratique cou-
rante. On sait que les neuroleptiques
atypiques ont un intérêt dans le sens
où ils présentent une efficacité cli-
nique au moins comparable aux neu-
roleptiques typiques, avec moins d’ef-
fets secondaires. De plus, l’expérience
clinique actuelle montrerait une amé-
lioration des fonctions cognitives chez
les patients traités. D’un point de vue
neurobiologique, cette amélioration
serait liée à un effet antagoniste sur les
récepteurs 5-HT2A. Cet effet béné-
fique sur le plan des troubles cognitifs
aurait une répercussion sur l’obser-
vance thérapeutique ainsi que sur l’ad-
hésion aux soins, au niveau des habi-
letés sociales et sur la compréhension
de la maladie par le patient (figure 2).
À ce jour, la plupart des publications
concernent la clozapine, la rispéridone
et la zotépine. Les effets cognitifs de
l’olanzapine, de la ziprazidone, de la
quiétapine et du sertindole sont actuel-
lement à l’étude.
Les fonctions cognitives le plus sou-
vent évaluées sont les fonctions atten-
tionnelles, mnésiques, exécutives et
visuoperceptives.
Résultats des études sur la clozapine
Sur les quatre études en ouvert
publiées, trois études ont montré un
effet bénéfique de la clozapine,
notamment sur les fonctions exécu-
tives et attentionnelles (24-26).
Deux études non randomisées ont
comparé la clozapine à des neurolep-
tiques typiques. Classen et Laux (27)
n’objectivent pas de différences signi-
ficatives entre les effets de la clozapine,
de l’halopéridol et du flupentixol sur
la motricité, les temps de réaction,
l’aptitude visuospatiale et les fonc-
tions exécutives. Zahn et son équipe
(28) montrent que les effets de la clo-
zapine sur l’attention ne diffèrent pas
de ceux de la fluphénazine et d’un
placebo.
Deux autres études comparatives sont
randomisées. Buchanan et al. (29) ont
évalué les effets de la clozapine et de
l’halopéridol sur une durée de
dix semaines. Elle montre que la cloza-
pine ne modifie pas les performances
exécutives et visuospatiales, tandis que
l’halopéridol les détériore. Cette étude
s’est poursuivie par une évaluation en
ouvert de la clozapine sur douze mois.
Une amélioration des fonctions exécu-
tives et visuospatiales est alors observée.
Chez des patients non résistants, Lee et
al. (30) montrent que la clozapine amé-
liore davantage les fonctions attention-
nelles et exécutives que les neuroleptiques
typiques. L’amélioration se manifeste dès
la sixième semaine de traitement et s’ac-
centue au sixième mois.
Act. Méd. Int. - Psychiatrie (20), n° 3, avril 2003
Fonctions
exécutives
Mémoire
Attention
Habiletés sociales Sédation
Blocage
D2
préfrontal
Psychose
Effet
anticholi-
nergique
Figure 1.
Blocage
5-HT2A
Fonctions exécutives
Mémoire
Attention
Habiletés sociales
Psychose
Blocage
D2
préfrontal
Figure 2.
76
Mise au point
Mise au point
Résultats des études sur la rispéridone
Les effets de la rispéridone sur la
cognition ont fait l’objet de deux
études en ouvert. Stip et Lussier (31)
ont objectivé chez des patients résis-
tants aux neuroleptiques typiques une
amélioration de l’éveil et de l’atten-
tion sélective après six mois de traite-
ment par rispéridone. L’étude de Rossi
et al. (32) a montré que la rispéridone
améliore les fonctions exécutives et la
mémoire de travail de patients défici-
taires. L’amélioration des fonctions
exécutives est significativement corré-
lée à celle des symptômes négatifs.
L’étude de Green et de son groupe
(33), randomisée en double aveugle, a
comparé chez des patients résistants
les effets de la rispéridone et de l’ha-
lopéridol sur la mémoire de travail
verbale, évaluée par une tâche d’em-
pan de chiffres. La rispéridone accroît
la performance de façon significative-
ment supérieure à l’halopéridol. Cette
performance reste supérieure, que la
tâche soit associée ou non à des dis-
tracteurs.
La différence en faveur de la rispéri-
done persiste lorsque la dose de correc-
teur anticholinergique et les modifica-
tions des symptômes positifs et négatifs
sont contrôlées. L’amélioration de la
mémoire de travail résulterait d’une
action directe de la rispéridone.
Enfin, Bedart et al. (34) ont montré
que la rispéridone était dénuée d’effets
délétères sur la mémoire procédurale,
contrairement à l’halopéridol.
Comparaison des neuroleptiques
atypiques entre eux
Deux études ont comparé les effets de
la clozapine et de la rispéridone.
Gallhoffer et son équipe ont évalué
les effets de la clozapine, de la rispé-
ridone et de neuroleptiques clas-
siques sur les processus visuo-
moteurs, la mémoire de travail et les
fonctions exécutives. Les deux neuro-
leptiques atypiques sont supérieurs
aux neuroleptiques classiques dans
toutes les tâches. Stip et son groupe
ont évalué les effets de la clozapine et
de la rispéridone sur l’attention sélec-
tive. La performance s’améliore de
façon comparable dans les deux
groupes.
Dans leur ensemble, les études suggè-
rent que les neuroleptiques atypiques
ont des effets supérieurs sur la cogni-
tion à ceux observés avec des neuro-
leptiques typiques. Ainsi, sur les six
études comparant neuroleptiques
typiques et atypiques, quatre études
mettent en évidence une supériorité
des neuroleptiques atypiques, tandis
que deux autres études n’objectivent
pas de différence.
Les neuroleptiques atypiques sont
supérieurs dans les domaines des
fonctions attentionnelles et exécutives
et dans celui de la mémoire procédu-
rale, notamment lorsque les tâches
sont complexes et font intervenir les
fonctions cognitives les plus intégrées.
Les domaines d’action de la clozapine
et la rispéridone sont précisément
ceux particulièrement touchés par la
schizophrénie et qui ont un retentisse-
ment dans la vie quotidienne.
Le bénéfice thérapeutique n’est maxi-
mal qu’après plusieurs mois de traite-
ment. Il est équivalent sous clozapine
et sous rispéridone, et pourrait être
plus marqué sous zotépine.
Conclusion
Un faisceau d’arguments suggère que
les neuroleptiques atypiques auraient
des effets bénéfiques sur la cognition
supérieurs à ceux des neuroleptiques
typiques. Ces effets bénéfiques sur les
troubles cognitifs auraient une réper-
cussion sur l’observance thérapeu-
tique, l’adhésion aux soins, les habile-
tés sociales et la compréhension de la
maladie par le patient. Avant de
conclure à une meilleure efficacité des
neuroleptiques atypiques sur les fonc-
tions cognitives par rapport aux neuro-
leptiques typiques, il faudrait que les
résultats de ces études soient impérati-
vement confirmés par des études com-
paratives, randomisées, en double
aveugle et en référence à des modèles
cognitifs précis.
Un traitement pharmacologique dénué
de nocivité cognitive doit être non
sédatif, présenter une affinité 5-HT2A
élevée, sans être intrinsèquement anti-
cholinergique et ne pas nécessiter de
correcteur anticholinergique (figure 3).
De nombreuses interrogations persis-
tent. Quels sont les mécanismes fonc-
tionnels des effets cognitifs béné-
fiques des neuroleptiques atypiques ?
Faible action
anticholinergique
Dose
minimale
minimale
efficace
Faible
incidence
de SEP
Faible
potentiel
sédatif
Fonctionnement
onctionnement
cognitif optimal
cognitif optimal
Affinité 5-HT2A
2A
élevée
• Restauration de l'activité dopaminergique préfrontale
Absence de déséquilibre de la balance dopamine/sérotonine
+
++
Figure 3.
77
Mise au point
Mise au point
Les effets décrits avec la clozapine, la
rispéridone et la zotépine sont-il éga-
lement observés avec les autres neuro-
leptiques atypiques ? La supériorité
s’explique t-elle indirectement par
leur meilleure tolérance – notamment
extrapyramidale – ou directement par
une plus grande efficacité thérapeu-
tique ?
Références
1. Green MF. What are the functional
consequences of neurocognitive deficits in
schizophrenia ? Am J Psychiatry 1996 ;
153 : 321-30.
2. Green MF. Schizophrenia from a neuro-
cognitive perspective. Boston : Allyn and
Bacon, 1998.
3. Danion JM, Marczewski P. Les objectifs
et les méthodes de la psychopathologie
cognitive. In : Traité de neuropsychologie
clinique, Tome I. X. Seron, M. Van der
Linden (eds). Marseille : Solal, 2000 :
405-21.
4. Gras-Vincendon A, Danion JM, Grange
D et al. Explicit memory, repetition pri-
ming and cognitive skill learning in schi-
zophrenia. Schizo Res 1994 ; 13 : 117-26.
5. Michel L, Danion JM, Grange D et al.
Cognitive skill learning and schizophre-
nia : implications for cognitive remedia-
tion. Neuropsychol 1998 ; 12 : 590-9.
6. Salame P et al. The state of functioning
of working memory in schizophrenia. Schiz
Res 1998 ; 30 : 11-29.
7. Baddeley AA. Working memory. Oxford :
Oxford University Press, 1986.
8. Salame P, Danion JM, Peretti CS et al.
The state of functioning of working memo-
ry in schizophrenia. Schizo Res 1998 ; 30 :
11-29.
9. Huron C et al. Impairment of recogni-
tion memory with, but not without,
conscious recollection in schizophrenia.
Am J Psychiatry 1995 ; 152 (12) : 1737-42.
10. Stone M, Gabrieli JDE, Stebbins GT et
al. Working and strategic memory deficits
in schizophrenia. Neuropsychol 1998 ;
12 : 278-88.
11. Anthony WA et al. The practice of psy-
chiatric rehabilitation : historical, concep-
tual, and research base. Schizophr Bull
1986 ; 12 (4) : 542-59.
12. Friedman JI, Temporini H, Davis KL.
Pharmacologic strategies for augmenting
cognitive performance in schizophrenia.
Biol Psychiatry 1999 ; 45 : 1-16.
13. Shallice T, Burgess PW, Frith CC. Can
the neuropsychological case-study approach
be applied to schizophrenia ? Psychol Med
1991 ; 21 : 661-73.
14. Goldberg TE, Weinberger DR. Effects
of neuroleptic medications on the cogni-
tion of patients with schizophrenia : a
review of recent studies. J Clin Psychiatry
1996 ; 57 : 62-5.
15. Green JF, King DJ. Cognitive functio-
ning in schizophrenia. Effects of drug
treatments. CNS Drugs 1996 ; 6 : 382-98.
16. King DJ. The effect of neuroleptics on
cognitive and psychomotor function. Br J
Psychiatry 1990 ; 157 : 799-811.
17. Peretti CS, Danion JM et al. Effects of
haloperidol and amisulpride on motor and
cognitive skill learning in healthy volun-
teers. Psychopharmacol 1997 ; 131 : 329-38.
18. Cohen JD et al. A theory of dopamine
function and its role in cognitive deficits in
schizophrenia. Schizophr Bull 1993 ;
19 (1) : 85-104.
19. Kamei C et al. Influence of histamine
depletion on learning and memory recol-
lection in rats. Psychopharmacol 1993 ;
111 : 376-82.
20. Tune LE et al. Serum levels of anti-
cholinergic drugs and impaired recent
memory in chronic schizophrenic patients.
Am J Psychiatry 1982 ; 139 (11) : 1460-2.
21. Bazin N. Troubles cognitifs liés aux
traitements psychotropes. Rev Prat 1994 ;
44 : 2332-5.
22. Mortimer AM. Cognitive function in
schizophrenia : do neuroleptics make a
difference ? Pharmacol Biochem Behav
1997 ; 56 : 789-95.
23. Sharma T, Mockler D. The cognitive
efficacy of atypical antipsychotics in schi-
zophrenia. J Clin Psychopharmacol 1998 ;
18 : 12S-19S.
24. Fujii DEM, Ahmed I, Jokumsen M. The
effects of clozapine on cognitive functio-
ning in treatment-resistant schizophrenic
patients. J Neuropsychiatr Clin Neurosci
1997 ; 9 : 240-5.
25. Grace J, Bellus SB, Raulin ML. Long-
term impact of clozapine and psychosocial
treatment on psychiatric symptoms and
cognitive functioning. Psychiatric Services
1996 ; 47 : 41-5.
26. Hagger C, Buckley P, Kenny JT.
Improvement in cognitive functions and
psychiatric symptoms in treatment-refrac-
tory schizophrenic patients receiving clo-
zapine. Biol Psychiatry 1993 ; 34 : 702-12.
27. Classen W, Laux G. Sensorimotor and
cognitive performance of schizophrenic in-
patients treated with haloperidol, flupen-
thixol, or clozapine. Pharmacopsychiatry
1988 ; 21 : 295-7.
28. Zahn TP, Pickar D, Haier RJ. Effects of
clozapine, fluphenazine, and placebo on
reaction time measures of attention and
sensory dominance in schizophrenia.
Schizo Res 1994 ; 13 : 133-44.
29. Buchanan RW, Holstein C, Breier A.
The comparative efficacy and long term
effect of clozapine treatment on neuropsy-
chological test performance. Biol
Psychiatry 1994 ; 36 : 717-25.
30. Lee MA, Thompson PA, Meltzer HY.
Effects of clozapine on cognitive function
in schizophrenia. J Clin Psychiatry 55, 82-
87, 1994.
31. Stip E, Lussier I. The effect of risperi-
done on cognition in patients with schizo-
phrenia. Can J Psychiatry 1996 ; 41 : S35-S40.
32. Rossi A, Mancini F, Stratta P.
Risperidone, negative symptoms and
cognitive deficit in schizophrenia : an open
study. Act Psychiatr Scand 1997 ; 95 : 40-3.
33. Green MF, Marshall BD, Wirshing WC.
Does risperidone improve verbal working
memory in treatment-resistant schizophre-
nia ? Am J Psychiatry 1997 ; 154 : 799-
804.
34. Bedard MA, Scherer H, Delorimier J.
Differential effects of D2 and D4-blocking
neuroleptics on the procedural learning of
schizophrenic patients. Can J Psychiatry
1996 ; 41 : 21S-24S.
Act. Méd. Int. - Psychiatrie (20), n° 3, avril 2003
1 / 5 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !