Neuroleptiques et cognition : les nouveaux enjeux thérapeutiques C.S. Peretti*, F. Ferreri* Quels sont les dysfonctionnements cognitifs chez le patient schizophrène ? Chez le patient schizophrène, les fonctions cognitives sont globalement altérées d’une manière non homogène. Le déficit le plus marqué concerne la mémoire explicite, notamment la mémoire pour les informations visuelles. Le quotient intellectuel, les fonctions attentionnelles, les fonctions exécutives et la fluence verbale sont également très perturbés ; en revanche, le langage et le vocabulaire le sont moins. Sur le plan des performances de la mémoire Les capacités mnésiques du schizophrène sont significativement altérées, mais le déficit mnésique est sélectif (3). On distingue la mémoire explicite (la récupération d’une information nécessite un travail de remémoration consciente du contexte dans lequel l’information a été apprise) et la mémoire implicite (la remémoration d’une information ne nécessite pas de faire mention du contexte d’apprentissage). Le patient schizophrène présente une altération de la performance en mémoire explicite. En revanche, la performance en mémoire implicite est comparable à celle des témoins (4, 5). En ce qui concerne la mémoire de travail (6), on note une diminution de la vitesse de traitement de l’information (le digit span distraction test est altéré). L’altération de la mémoire de travail est particulièrement nette chez le * Chef du service psychiatrie des adultes, CHU Robert-Debré, Reims. patient schizophrène ; elle concerne le registre visuospatial, la boucle phonologique et l’administrateur central qui sont déficitaires. La mémoire de travail a été étudiée par Baddeley (7), qui a décrit un modèle postulant l’existence d’un centre exécutif associé à deux sous-systèmes : la boucle phonologique et le registre visuospatial. Le centre exécutif intervient dans la coordination simultanée de plusieurs tâches et dans le contrôle de l’action. La boucle phonologique traite l’information verbale. Le registre visuospatial traite l’information spatiale. Dans la schizophrénie, on note une altération du centre exécutif et du registre visuospatial ; en revanche, la boucle phonologique semble peu perturbée (8). La mémoire contextuelle est également diminuée. On note un déficit des associations entre l’information cible et l’information contextuelle entraînant une perturbation sélective de la remémoration consciente. Il existe aussi une difficulté à former une représentation unifiée d’un événement complexe (9). Sur le plan de l’attention Les ressources attentionnelles semblent globalement diminuées (10), dans un grand nombre de tâches cognitives, on remarque une baisse non spécifique de la performance. Les troubles attentionnels des patients schizophrènes sont responsables d’une altération des tâches de temps de réaction, de performance continue et des tâches d’empan. Sur le plan des fonctions exécutives Des tests comme la tour de Hanoï, le test de Brown Petersen, le Wisconsin Card Sorting Test (WCST) ont mis en évidence des perturbations des capaci- Act. Méd. Int. - Psychiatrie (20), n° 3, avril 2003 D epuis une dizaine d’années, on note une amélioration des connaissances concernant la schizophrénie, plus particulièrement dans deux domaines : ◗ les dysfonctionnements cognitifs : on définit traditionnellement la schizophrénie par des symptômes positifs et négatifs ; mais les troubles cognitifs présentés par les patients sont aussi prépondérants : ils ont un retentissement primordial sur le dysfonctionnement social et la qualité de vie du patient schizophrène (1, 2). ◗ la prise en charge thérapeutique du patient schizophrène : de nombreuses études ont concerné les effets bénéfiques ou délétères des neuroleptiques typiques ou atypiques sur la cognition. Une molécule qui réduirait les troubles cognitifs améliorerait par conséquent la qualité de vie du patient schizophrène et aurait un impact important sur les habiletés sociales. tés d’abstraction et de planification, de résolution de problèmes, une chute de la fluence verbale, ainsi qu’une diminution de la flexibilité mentale. Les patients schizophrènes ont des difficultés à contrôler volontairement une attitude ou une conduite, à exercer ou maintenir un comportement, à formuler, initier et exécuter des plans d’action et à s’adapter à une situation donnée. Quelles sont les conséquences des altérations cognitives chez le patient schizophrène ? La résolution des situations sociales et interpersonnelles complexes de la vie courante fait appel à la mémoire explicite et aux fonctions attentionnelles. 73 Mise au point Mise au point L’acquisition ou l’expression d’habileté psychosociale fait intervenir la mémoire de travail et la mémoire explicite. L’altération de ces fonctions cognitives chez le patient schizophrène entraîne donc une altération des capacités d’adaptation (11). Ce déficit des habiletés fonctionnelles est préjudiciable aux interactions sociales et interpersonnelles, ainsi qu’aux soins personnels de base. Par conséquent, un patient schizophrène qui manifeste de bonnes capacités mnésiques a un meilleur pronostic sur le plan du fonctionnement quotidien qu’un patient schizophrène ayant un déficit mnésique, même si les symptômes cliniques du premier sont plus marqués. Quelles sont les nouvelles données dans la prise en charge thérapeutique du patient schizophrène ? L’étude des neuromédiateurs impliqués dans la cognition permet de mieux comprendre l’action des neuroleptiques sur la cognition, et leur intérêt pour pallier les dysfonctionnements cognitifs dans la schizophrénie. Des recherches pharmacologiques ont vu le jour, dans le but d’approfondir les connaissances sur le rôle des neuroleptiques dans l’amélioration des troubles cognitifs du patient schizophrène. Liens unissant les neuromédiateurs et la cognition Nous ferons un bref rappel de la relation des neuromédiateurs intervenant dans la cognition et nous décrirons les effets des neuroleptiques sur la neurotransmission cognitive. Le système noradrénergique a une action sur l’éveil, le stress, l’apprentissage et la mémoire de travail. Le système dopaminergique agit sur la mémoire de travail, la planification, l’organisation des séquences compor- tementales et sur la mémoire procédurale (mémorisation de séquences comportementales). Ces fonctions cognitives sont dépendantes de l’action dopaminergique au niveau du cortex préfrontal (12). Lorsqu’il existe un déficit du système sérotoninergique, on remarque une désinhibition comportementale et une impulsivité. Le système cholinergique augmente l’éveil et a une action sur la mémoire. La stimulation des neurones noradrénergiques, cholinergiques et peut-être dopaminergiques augmente la sensibilité des aires corticales aux stimuli. Cette stimulation intensifie l’éveil en majorant le rapport signal sur bruit. Chez le patient schizophrène, c’est la région corticale frontale qui est perturbée (13). Les études pharmacologiques portent donc sur les neuromédiateurs et les neuroleptiques agissant au niveau de cette région du cortex cérébral. Effets des neuroleptiques typiques et atypiques La comparaison des résultats des effets des neuroleptiques, qu’ils soient typiques ou atypiques, doit tenir compte de paramètres importants tels que les doses des neuroleptiques utilisées, la durée d’administration, les autres traitements associés, les tâches d’évaluation cognitives sélectionnées et les profils des différentes formes cliniques de la schizophrénie au sein de la population de patients étudiée. Les neuroleptiques typiques Sur le plan mnésique, les neuroleptiques classiques n’ont pas d’action reconnue au niveau de la mémoire explicite, sauf à des posologies élevées. En revanche, ils altèrent la mémoire procédurale cognitive (mémoire implicite). Il est toutefois difficile de discerner exactement la part des déficits liée à la maladie de celle liée aux neuroleptiques. Sur le plan cognitif, les neuroleptiques classiques n’agissent, théoriquement, que peu ou pas sur les fonctions intel- lectuelles supérieures. Ils sont donc sans effet sur les habiletés perceptives de base, la mémoire de travail et les fonctions éxécutives. Toutefois, une légère aggravation des performances cognitives de patients traités par des neuroleptiques conventionnels a été rapportée. Plus précisément, une altération de l’attention et de la vigilance en prise unique ou en traitement court (inférieur à trois jours) et une absence de retentissement cognitif significatif lors de traitements chroniques ont été mises en évidence (14-16). Certaines modifications des fonctions cognitives ont été étudiées (17) chez des volontaires sains à qui on a administré de l’halopéridol (molécule de référence) en prise unique : l’halopéridol perturbe le shifting, c’est-à-dire la capacité de passer d’un schéma de résolution de problème à un autre. Le shifting est une forme de flexibilité mentale utilisée lorsque les sujets confrontés à un problème doivent adapter leur stratégie de résolution, abandonnant une solution longue ou complexe pour une résolution courte ou plus efficace. L’halopéridol altère également le processus de la métacognition (ou métamémoire), c’est-àdire la capacité des sujets à juger de leur propre performance de résolution. En revanche, la mémoire ne semble pas significativement altérée par la prise d’halopéridol. Trois effets pharmacologiques des neuroleptiques classiques sont invoqués (figure 1) : – d’une part, l’hypothèse d’un effet délétère du blocage dopaminergique D2 au niveau du cortex préfrontal sur les fonctions cognitives est émise par de nombreux auteurs (14, 18) ; – d’autre part, l’effet sédatif des neuroleptiques classiques consécutif au blocage des récepteurs histaminiques H1 est corrélé à un dysfonctionnement cognitif et on a pu mettre en évidence que le blocage des récepteurs histaminiques H1 entraînait une altération des capacités d’apprentissage et des performances mnésiques (19) ; - enfin, la coprescription de correc- 74 Mise au point Mise au point Fonctions exécutives Mémoire Attention Habiletés sociales Sédation Effet anticholinergique Blocage D2 préfrontal Psychose Figure 1. teurs anticholinergiques ou l’utilisation de molécules neuroleptiques à activité anticholinergique intrinsèque peut aggraver ces déficits, puisque l’on connaît l’implication de l’acétylcholine comme médiateur cérébral des circuits de la mémoire (20). Les neuroleptiques atypiques ou antipsychotiques (15, 21-23) La question des bénéfices cognitifs des neuroleptiques atypiques a été peu étudiée en raison de leur utilisation relativement récente en pratique courante. On sait que les neuroleptiques atypiques ont un intérêt dans le sens où ils présentent une efficacité clinique au moins comparable aux neuroleptiques typiques, avec moins d’effets secondaires. De plus, l’expérience clinique actuelle montrerait une amélioration des fonctions cognitives chez les patients traités. D’un point de vue neurobiologique, cette amélioration serait liée à un effet antagoniste sur les récepteurs 5-HT2A. Cet effet bénéfique sur le plan des troubles cognitifs aurait une répercussion sur l’observance thérapeutique ainsi que sur l’adhésion aux soins, au niveau des habiletés sociales et sur la compréhension de la maladie par le patient (figure 2). À ce jour, la plupart des publications concernent la clozapine, la rispéridone et la zotépine. Les effets cognitifs de l’olanzapine, de la ziprazidone, de la quiétapine et du sertindole sont actuellement à l’étude. Les fonctions cognitives le plus souvent évaluées sont les fonctions attentionnelles, mnésiques, exécutives et visuoperceptives. ◗ Résultats des études sur la clozapine Sur les quatre études en ouvert publiées, trois études ont montré un effet bénéfique de la clozapine, notamment sur les fonctions exécutives et attentionnelles (24-26). Deux études non randomisées ont comparé la clozapine à des neuroleptiques typiques. Classen et Laux (27) n’objectivent pas de différences significatives entre les effets de la clozapine, de l’halopéridol et du flupentixol sur la motricité, les temps de réaction, l’aptitude visuospatiale et les fonctions exécutives. Zahn et son équipe (28) montrent que les effets de la clozapine sur l’attention ne diffèrent pas de ceux de la fluphénazine et d’un placebo. Deux autres études comparatives sont randomisées. Buchanan et al. (29) ont évalué les effets de la clozapine et de l’halopéridol sur une durée de dix semaines. Elle montre que la clozapine ne modifie pas les performances exécutives et visuospatiales, tandis que l’halopéridol les détériore. Cette étude s’est poursuivie par une évaluation en ouvert de la clozapine sur douze mois. Une amélioration des fonctions exécutives et visuospatiales est alors observée. Chez des patients non résistants, Lee et al. (30) montrent que la clozapine améliore davantage les fonctions attentionnelles et exécutives que les neuroleptiques typiques. L’amélioration se manifeste dès la sixième semaine de traitement et s’accentue au sixième mois. Blocage D2 préfrontal Psychose Blocage 5-HT2A Habiletés sociales Fonctions exécutives Mémoire Attention Figure 2. Act. Méd. Int. - Psychiatrie (20), n° 3, avril 2003 75 Mise au point Mise au point ◗ Résultats des études sur la rispéridone Les effets de la rispéridone sur la cognition ont fait l’objet de deux études en ouvert. Stip et Lussier (31) ont objectivé chez des patients résistants aux neuroleptiques typiques une amélioration de l’éveil et de l’attention sélective après six mois de traitement par rispéridone. L’étude de Rossi et al. (32) a montré que la rispéridone améliore les fonctions exécutives et la mémoire de travail de patients déficitaires. L’amélioration des fonctions exécutives est significativement corrélée à celle des symptômes négatifs. L’étude de Green et de son groupe (33), randomisée en double aveugle, a comparé chez des patients résistants les effets de la rispéridone et de l’halopéridol sur la mémoire de travail verbale, évaluée par une tâche d’empan de chiffres. La rispéridone accroît la performance de façon significativement supérieure à l’halopéridol. Cette performance reste supérieure, que la tâche soit associée ou non à des distracteurs. La différence en faveur de la rispéridone persiste lorsque la dose de correcteur anticholinergique et les modifications des symptômes positifs et négatifs sont contrôlées. L’amélioration de la mémoire de travail résulterait d’une action directe de la rispéridone. Enfin, Bedart et al. (34) ont montré que la rispéridone était dénuée d’effets délétères sur la mémoire procédurale, contrairement à l’halopéridol. Comparaison des neuroleptiques atypiques entre eux Deux études ont comparé les effets de la clozapine et de la rispéridone. Gallhoffer et son équipe ont évalué les effets de la clozapine, de la rispéridone et de neuroleptiques classiques sur les processus visuomoteurs, la mémoire de travail et les fonctions exécutives. Les deux neuroleptiques atypiques sont supérieurs aux neuroleptiques classiques dans toutes les tâches. Stip et son groupe ont évalué les effets de la clozapine et de la rispéridone sur l’attention sélec- tive. La performance s’améliore de façon comparable dans les deux groupes. Dans leur ensemble, les études suggèrent que les neuroleptiques atypiques ont des effets supérieurs sur la cognition à ceux observés avec des neuroleptiques typiques. Ainsi, sur les six études comparant neuroleptiques typiques et atypiques, quatre études mettent en évidence une supériorité des neuroleptiques atypiques, tandis que deux autres études n’objectivent pas de différence. Les neuroleptiques atypiques sont supérieurs dans les domaines des fonctions attentionnelles et exécutives et dans celui de la mémoire procédurale, notamment lorsque les tâches sont complexes et font intervenir les fonctions cognitives les plus intégrées. Les domaines d’action de la clozapine et la rispéridone sont précisément ceux particulièrement touchés par la schizophrénie et qui ont un retentissement dans la vie quotidienne. Le bénéfice thérapeutique n’est maximal qu’après plusieurs mois de traitement. Il est équivalent sous clozapine et sous rispéridone, et pourrait être plus marqué sous zotépine. Faible action anticholinergique + Dose minimale efficace Conclusion Un faisceau d’arguments suggère que les neuroleptiques atypiques auraient des effets bénéfiques sur la cognition supérieurs à ceux des neuroleptiques typiques. Ces effets bénéfiques sur les troubles cognitifs auraient une répercussion sur l’observance thérapeutique, l’adhésion aux soins, les habiletés sociales et la compréhension de la maladie par le patient. Avant de conclure à une meilleure efficacité des neuroleptiques atypiques sur les fonctions cognitives par rapport aux neuroleptiques typiques, il faudrait que les résultats de ces études soient impérativement confirmés par des études comparatives, randomisées, en double aveugle et en référence à des modèles cognitifs précis. Un traitement pharmacologique dénué de nocivité cognitive doit être non sédatif, présenter une affinité 5-HT2A élevée, sans être intrinsèquement anticholinergique et ne pas nécessiter de correcteur anticholinergique (figure 3). De nombreuses interrogations persistent. Quels sont les mécanismes fonctionnels des effets cognitifs bénéfiques des neuroleptiques atypiques ? + onctionnement Fonctionnement cognitif optimal Faible incidence de SEP + Faible potentiel sédatif Affinité 5-HT2A élevée • Restauration de l'activité dopaminergique préfrontale • Absence de déséquilibre de la balance dopamine/sérotonine Figure 3. 76 Mise au point Mise au point Les effets décrits avec la clozapine, la rispéridone et la zotépine sont-il également observés avec les autres neuroleptiques atypiques ? La supériorité s’explique t-elle indirectement par leur meilleure tolérance – notamment extrapyramidale – ou directement par une plus grande efficacité thérapeutique ? Références 1. Green MF. 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