(b) Puisque Eest de dimension finie, il suffit de montrer que fest injective pour montrer
que c’est un automorphisme de E.
Soit donc M∈ker (f); alors M=−tr (A)M, puis tr (M) = tr (−tr (A)M) = −tr (A) tr (M)
par linéarite de la trace, donc tr (M) (tr (A) + 1) = 0. Mais par hypothèse, tr (A)=−1,
donc tr (M) = 0. Alors 0E=f(M) = M. Ainsi, ker (f) = {0E}, donc fest injective,
puis bijective.
Explicitons f−1: si M=f(B) = B+ tr (B)A, alors par linéarité de la trace, tr (M) =
tr (B) + tr (B) tr (A) = tr (B) (tr (A) + 1). Comme tr (A)=−1, il vient tr (B) =
tr (M)
tr (A) + 1. Alors M=B+tr (M)
tr (A) + 1Adonc B=M−tr (M)
tr (A) + 1A. Ainsi, f−1est
l’application qui à M∈Eassocie f−1(M) = M−tr (M)
tr (A) + 1A.
(c) On calcule f(A) = A+ tr (A)A= (1 + tr (A)) A= 0Epuisque tr (A) = −1. On en
déduit A∈ker (f)puis Vect (A)⊂ker (f).
Soit M∈ker (f); alors M=−tr (M)A∈Vect (A).
En conclusion, ker (f) = Vect (A).
Puisque tr (A) = −1= 0, la matrice An’est pas nulle, et Vect (A) = ker (f)est une droite
vectorielle. D’après le théorème du rang, Im (f)est donc un hyperplan : dim Im (f) =
dim E−1 = n2−1.
Notons Hl’ensemble des éléments de Edont la trace est nulle. Si M∈H, alors
tr (M) = 0 donc f(M) = M+tr (M)A=Mdonc M=f(M)∈Im f. Ainsi, H⊂Im f.
Mais dim H= dim ker (tr) = dim E−dim Im (tr) = dim E−1; en effet, la fonction trace
est à valeurs dans R, son image est un sous-espace vectoriel de R; c’est donc Rpuisque
ce n’est pas {0}, la fonction trace n’étant pas identiquement nulle. On en déduit que
dim H= dim Im (f), puis que H= Im (f)car on a vu que H⊂Im (f).
5. Si M=a b
c d , alors f(M) = 6 2
3 1 a b
c d =2 (3a+c) 2 (3b+d)
3a+c3b+ddonc
M∈ker f⇔c=−3a
d=−3b
et
ker f= a b
−3a−3b,(a, b)∈R2= Vect 1 0
−3 0 ,0 1
0−3.
Comme fest un endomorphisme d’un espace vectoriel de dimension finie, d’après le théorème
du rang, s’il était surjectif, il serait injectif et ker fserait réduit à la matrice nulle, ce qui n’est
pas le cas. Donc fn’est pas surjectif.
On a vu que A1=1 0
−3 0 et A2=1 0
−3 0 forment une famille génératrice de ker f;
comme ces deux matrices ne sont pas proportionnelles, elles forment une famille libre. C’est
donc une base de ker f.
D’après le théorème du rang, dim Im f= dim M2(R)−dim ker f= 4 −2 = 2. Il suffit donc
de trouver deux éléments non proportionnels de Im fpour en déterminer une base. Or, si
E11 =1 0
0 0 et E12 =0 1
0 0 , on a f(E11) = 6 0
3 0 et f(E12) = 0 6
0 3 non
proportionnelles, c’est donc une base de Im f.
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