46-330
Adénoïdectomie
et
amygdalectomie
C.
Martins
Carvalho,
C.
Clodic,
F.
Rogez,
L.
Delahaye,
R.
Marianowski
En
France,
environ
50
000
amygdalectomies
associées
ou
non
à
une
adénoïdectomie
sont
réalisées
par
an
chez
l’enfant
(source
Programme
de
médicalisation
des
systèmes
d’information
[PMSI]
2008).
Malgré
la
fréquence
du
geste
chirurgical,
l’amygdalectomie
n’est
pas
un
geste
anodin
et
sa
morbi-
mortalité
reste
non
négligeable,
notamment
en
termes
de
douleur
et
d’hémorragie
postopératoires.
Depuis
une
vingtaine
d’années,
de
nouveaux
outils
chirurgicaux
sont
apparus
et
leur
utilisation
dans
l’amygdalectomie
donne
des
résultats
satisfaisants.
Il
s’agit
de
la
radiofréquence
et
du
microdébrideur
notamment.
De
nombreuses
études
comparent
ces
techniques
aux
techniques
plus
anciennes
de
coagulation.
D’autres
évolutions
ont
eu
lieu
concernant
les
indications
opératoires.
Chez
l’enfant,
les
indications
d’adénoamygdalectomie
pour
infections
à
répétition
ont
vu
leur
part
diminuer
au
profit
des
syndromes
d’apnées
obstructives
du
sommeil
qui
représentent
maintenant
deux
tiers
des
indications.
Une
dernière
évolution
est
la
prise
en
charge
de
l’amygdalectomie
de
l’enfant
en
chirurgie
ambulatoire,
selon
certains
critères
bien
définis
dans
les
recommandations.
©
2012
Elsevier
Masson
SAS.
Tous
droits
réservés.
Mots-clés
:
Amygdalectomie
;
Adénoïdectomie
;
Hémorragie
postopératoire
;
Syndrome
d’apnées
obstructives
du
sommeil
Plan
Introduction
1
Rappel
anatomique
2
Évaluation
préanesthésique
2
Adénoïdectomie
2
Indications
2
Contre-indications
3
Anesthésie
3
Installation
3
Technique
chirurgicale
3
Modalités
de
surveillance
postopératoires
5
Complications
postopératoires
5
Suites
postopératoires
habituelles
et
suivi
6
Amygdalectomie
6
Indications
6
Contre-indications
6
Anesthésie
5
Installation
7
Technique
chirurgicale
7
Examen
histologique
des
pièces
anatomiques
9
Modalités
de
surveillance
postopératoires
10
Complications
postopératoires
11
Conditions
pour
la
chirurgie
amygdalienne
en
ambulatoire
12
Introduction
L’adénoïdectomie
est
l’ablation
des
végétations
adénoïdes,
tissu
lymphoïde
du
rhinopharynx.
C’est
un
geste
chirurgical
récent
datant
du
XIXesiècle.
L’amygdalectomie
est
l’ablation
des
amyg-
dales
palatines,
tissu
lymphoïde
de
l’oropharynx,
pratique
chi-
rurgicale
plus
ancienne,
relatée
dans
des
écrits
hindous
3000
ans
avant
JC.
L’amygdalectomie
avec
ou
sans
adénoïdectomie
est
l’une
des
chirurgies
les
plus
réalisées
en
oto-rhino-laryngologie
(ORL).
Dans
90
%
des
cas,
les
patients
sont
des
enfants
de
4
à
10
ans
ou
des
préadolescents.
La
fréquence
en
France
de
l’amygdalectomie
était
de
19/10
000
habitants
en
1996 [1].
Environ
50
000
amygdalectomies
associées
ou
non
à
une
adénoïdectomie
sont
réalisées
en
France
chaque
année
(source
Programme
de
médicalisation
des
systèmes
d’information
[PMSI]
2008) [2].
En
comparaison,
300
000
à
400
000
amygdalectomies
sont
réalisées
par
an
aux
États-Unis [3].
L’adénoïdectomie
et
l’amygdalectomie
ont
toujours
eu
deux
indications
principales
:
l’exérèse
d’un
tissu
lymphoïde
inflam-
matoire
site
d’infections
à
répétition
et
la
levée
d’un
obstacle
dans
l’hypertrophie
adénoïdienne
ou
amygdalienne
symptoma-
tique.
Les
indications
d’amygdalectomie
ont
évolué
depuis
une
vingtaine
d’années.
À
l’heure
actuelle,
les
troubles
respiratoires
du
sommeil
de
l’enfant
secondaires
à
l’obstruction
des
voies
aériennes
supérieures
par
une
hypertrophie
adénoïdoamygda-
lienne
représentent
les
deux
tiers
des
indications
chirurgicales [4].
Ainsi
les
indications
d’amygdalectomie
pour
angines
à
répétition
sont
passées
au
second
plan
des
indications
opératoires [5,
6].
Les
techniques
chirurgicales
ont
tendance
à
évoluer.
Depuis
plus
de
10
ans,
de
nouvelles
techniques
opératoires
et
une
nouvelle
instrumentation
se
sont
développées.
L’inscription
de
EMC
-
Techniques
chirurgicales
-
Tête
et
cou 1
Volume
7
>
n1
>
octobre
2012
http://dx.doi.org/10.1016/S1624-5849(12)55863-7
Document téléchargé de ClinicalKey.fr par Faculte de Medecine de Tunis octobre 13, 2016.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2016. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
46-330 Adénoïdectomie
et
amygdalectomie
Figure
1.
Schéma
de
la
vascularisation
de
la
loge
amygdalienne [10].
1.
Artère
palatine
descendante
;
2.
artère
palatine
ascendante
;
3.
artère
linguale
;
4.
artère
maxillaire
interne
;
5.
artère
pharyngienne
ascendante
;
6.
artère
faciale.
l’amygdalectomie
à
l’amygdalotome
en
tant
qu’acte
chirurgi-
cal
a
d’ailleurs
été
retirée
par
la
Haute
Autorité
de
santé
en
2006
des
codes
de
la
Classification
commune
des
actes
médicaux
(CCAM) [7].
Les
modalités
d’hospitalisation
ont
également
évolué
depuis
plus
de
5
ans
:
l’amygdalectomie
peut
maintenant
être
réalisée
en
chirurgie
ambulatoire
pour
certains
patients.
En
respectant
cer-
tains
critères
cliniques
et
géographiques,
certains
patients
sont
maintenant
autorisés
à
un
retour
à
domicile
le
jour
même
de
l’intervention
limitant
au
maximum
la
durée
d’hospitalisation [8].
En
2010,
la
Société
franc¸aise
d’ORL
a
été
le
promoteur
avec
la
Société
franc¸aise
d’anesthésie-réanimation
(Sfar)
et
l’Association
franc¸aise
de
chirurgie
ambulatoire
de
la
rédaction
de
recom-
mandations
pour
la
pratique
clinique
de
l’amygdalectomie
de
l’enfant.
Ces
recommandations
précisent
les
indications
opéra-
toires
d’amygdalectomie,
le
bilan
préopératoire,
les
modalités
d’hospitalisation
et
de
suivi
des
enfants [2].
Rappel
anatomique
Les
végétations
adénoïdes
sont
un
amas
plus
ou
moins
volu-
mineux
de
follicules
lymphoïdes
situé
sur
la
paroi
postérieure
du
rhinopharynx.
Chez
le
jeune
enfant,
les
végétations
adénoïdes
peuvent
se
prolonger
sur
toute
la
hauteur
du
rhinopharynx.
Elles
ont
un
rapport
latéral
avec
l’orifice
tubaire
de
chaque
trompe
auditive
et
un
rapport
antérieur
avec
les
choanes.
Chez
le
nourrisson,
le
rhinopharynx
est
situé
très
bas
plac¸ant
l’orifice
tubaire
de
la
trompe
auditive
en
arrière
de
la
queue
du
cornet
inférieur.
Le
développement
maximal
des
végétations
adé-
noïdiennes
est
atteint
vers
l’âge
de
5
ans
puis
le
tissu
régresse
pendant
l’adolescence
pour
disparaître
à
l’âge
adulte.
La
vascularisation
du
rhinopharynx
est
assurée
par
des
branches
de
l’artère
carotide
externe,
les
artères
pharyngienne
ascendante
et
palatine
ascendante
et
des
branches
de
l’artère
maxillaire [9,
10].
L’amygdale
ou
tonsille
palatine
est
une
formation
lymphoïde
ovalaire
située
dans
la
paroi
latérale
de
l’oropharynx
entre
pilier
antérieur
et
postérieur,
dans
la
loge
amygdalienne.
L’amygdale
palatine
est
présente
dès
la
naissance
et
augmente
progressive-
ment
de
volume
jusqu’à
l’âge
de
5
ans.
Sa
face
latérale
est
limitée
par
une
capsule
fibreuse
qui
est
le
plan
de
dissection
lors
du
geste
chirurgical
d’amygdalectomie.
La
capsule
amygdalienne
est
en
rapport
latéralement
avec
les
muscles
et
aponévroses
de
la
paroi
pharyngienne.
Des
tractus
conjonctifs
ainsi
que
des
fibres
du
muscle
amygdaloglosse
traversent
l’espace
celluleux
de
clivage
qui
sépare
la
coque
amygdalienne
de
la
paroi
musculoaponévrotique
du
pharynx [9,
10].
On
retrouve
également
les
différents
éléments
vasculaires
dans
cet
espace
de
clivage
et
notamment
les
pédicules
supérieurs
et
inférieurs
(Fig.
1).
L’anneau
lymphatique
ou
de
Waldeyer
est
la
zone
annulaire
de
tissu
lymphoïde
constituée
par
les
végétations
adénoïdiennes,
les
amygdales
palatines,
linguales
et
les
follicules
disséminés
entre
ces
différents
éléments [9].
Évaluation
préanesthésique
Avant
une
adénoïdectomie
ou
une
amygdalectomie,
la
consul-
tation
d’anesthésie
a
deux
objectifs
:
évaluer
les
risques
inhérents
à
l’acte
et
informer
le
patient
et
éventuellement
ses
parents [11].
Les
risques
de
l’adénoïdectomie
et
de
l’amygdalectomie
sont
princi-
palement
hémorragiques
et
respiratoires.
L’évaluation
du
risque
hémorragique
repose
sur
l’interrogatoire
du
patient
et
des
parents
(recherche
de
passé
personnel
ou
fami-
lial
d’hématomes
ou
d’hémorragies)
et
sur
un
examen
clinique
recherchant
une
symptomatologie
hémorragique.
En
cas
d’antécédents
personnels
ou
familiaux
d’hémorragie
connus
ou
suspectés,
ou
lorsque
l’évaluation
préopératoire
ne
peut
être
considérée
comme
fiable
(notamment
chez
l’enfant
de
moins
de
trois
ans),
une
étude
de
l’hémostase
(temps
de
céphaline
avec
activateur
et
numération
plaquettaire)
doit
être
réalisée [2].
Chez
l’enfant
de
plus
de
3
ans,
lorsque
l’évaluation
du
risque
hémorragique
est
négative,
l’étude
systématique
de
l’hémostase
ne
s’impose
pas [2].
Les
troubles
de
la
coagulation
de
type
hémophilie
ou
de
l’hémostase
de
type
maladie
de
Willebrand
décelés
à
la
consul-
tation
préanesthésique
impliquent
une
prise
en
charge
médicale
spécifique
par
des
protocoles
hématologiques
adaptés
que
nous
ne
développons
pas
ici.
L’évaluation
du
risque
respiratoire
repose
sur
la
recherche
de
certaines
pathologies
respiratoires
telles
que
l’asthme,
le
syn-
drome
d’apnées
obstructives
du
sommeil
(SAOS).
Le
SAOS
repré-
sente
environ
deux
tiers
des
indications
d’adénoamygdalectomie
et
les
enfants
concernés
ont
le
plus
souvent
moins
de
5
ans.
Les
critères
de
gravité
en
cas
de
SAOS
de
l’enfant
sont
les
suivants
:
âge
inférieur
à
3
ans
;
malformation
craniofaciale
ou
des
voies
aériennes
supérieures
;
pathologie
neuromusculaire
et
hypotonie
pharyngée
;
insuffisance
cardiaque
droite
et
hypertension
artérielle.
En
absence
de
critère
de
gravité,
le
SAOS
ne
modifie
pas
la
prise
en
charge
anesthésique.
En
cas
de
SAOS
sévère,
une
éva-
luation
cardiovasculaire
préopératoire
est
nécessaire
ainsi
qu’une
surveillance
postopératoire
en
soins
continus
ou
structure
appa-
rentée
pendant
au
moins
24
heures [2].
Concernant
l’adénoïdectomie
de
l’enfant,
la
consultation
pré-
anesthésique
permet
de
décider
du
mode
de
ventilation
au
masque
ou
bien
par
intubation
trachéale,
deux
modalités
de
réa-
lisation
du
geste
chirurgical.
Adénoïdectomie
Indications
Les
indications
opératoires
les
plus
fréquentes
sont
les
patho-
logies
infectieuses
à
répétition
de
type
otites
moyennes
aiguës,
l’otite
séromuqueuse
chronique
résistante
au
traitement
médical
pendant
plus
de
3
mois
et
les
syndromes
obstructifs
de
type
SAOS
chez
l’enfant
avec,
le
plus
souvent,
un
geste
d’amygdalectomie
associé.
L’otite
moyenne
aiguë
n’est
pas
une
indication
d’adénoïde-
ctomie [1].
En
revanche,
l’otite
moyenne
aigue
récidivante
avec
la
survenue
d’au
moins
trois
épisodes
en
6
mois,
séparés
chacun
d’un
intervalle
libre
de
3
semaines
et
résistant
au
traitement
médical
est
une
indication
opératoire.
L’otite
séromuqueuse
asymptomatique
avec
un
audiogramme
non
altéré
n’est
pas
une
indication
opératoire.
En
revanche,
l’otite
séromuqueuse
entraînant
une
hypoacousie
de
transmission
supé-
rieure
à
30
décibels
pendant
une
période
de
plus
de
3
mois,
malgré
un
traitement
médical
bien
conduit,
est
une
indication
opératoire.
Des
aérateurs
transtympaniques
sont
souvent
posés
dans
le
même
temps
opératoire [1].
En
cas
d’obstruction
chronique
des
voies
aériennes
supérieures
responsables
de
SAOS
et
cela
malgré
un
traitement
médical,
l’adénoïdectomie
est
recommandée.
S’il
existe
une
hypertrophie
des
amygdales
palatines,
l’adénoïdectomie
est
associée
à
une
amygdalectomie.
Dans
le
cas
contraire,
en
absence
d’hypertrophie
2EMC
-
Techniques
chirurgicales
-
Tête
et
cou
Document téléchargé de ClinicalKey.fr par Faculte de Medecine de Tunis octobre 13, 2016.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2016. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Adénoïdectomie
et
amygdalectomie 46-330
des
amygdales
palatines [12] ou
bien
chez
l’enfant
de
moins
de
1
an [13],
l’adénoïdectomie
peut
être
réalisée
seule
avec
des
résultats
satisfaisants.
Les
rhinopharyngites
à
répétition
sont
très
fréquentes
chez
l’enfant
et
ne
sont
pas
à
elles
seules
une
indication
à
l’adénoïdectomie.
En
revanche,
lorsqu’elles
s’accompagnent
d’une
obstruction
des
voies
aériennes,
d’otites
moyennes
aiguës
à
répétition
ou
d’otite
séromuqueuse
chronique
résistant
au
traitement
médical,
l’indication
d’adénoïdectomie
rejoint
les
indications
citées
précédemment [1].
L’hypertrophie
des
végétations
adénoïdiennes
n’est
pas
une
spécificité
pédiatrique
et
l’utilisation
de
plus
en
plus
fréquente
du
nasofibroscope
permet
d’en
faire
le
diagnostic
chez
l’adulte.
Cette
hypertrophie
est
peu
souvent
symptomatique
chez
l’adulte
mais
on
rencontre
parfois
de
vrais
tableaux
obstructifs
nécessitant
leur
ablation.
Il
faut
garder
en
mémoire
que
certaines
patho-
logies
plus
graves
peuvent
se
manifester
par
une
hypertrophie
du
tissu
lymphoïde
rhinopharyngé,
telles
que
le
lymphome
ou
l’infection
par
le
virus
de
l’immunodéficience
humaine
(VIH).
Chez
l’adulte,
l’adolescent
et
l’enfant
immunodéprimés,
toute
tuméfaction
du
cavum
s’accompagnant
d’une
otite
séromuqueuse
unilatérale
doit
faire
réaliser
une
exploration
radiologique
et
des
biopsies
du
cavum
pour
éliminer
une
pathologie
maligne.
Contre-indications
Il
existe
une
contre-indication
absolue
à
l’adénoïdectomie
:
la
connaissance
d’une
anomalie
vasculaire
rhinopharyngée
de
type
carotidien
fait
annuler
l’intervention
du
fait
du
risque
de
plaie
vasculaire
et
de
saignement
important
avec
risque
de
décès
du
patient [14].
Il
est
rare
que
ce
type
de
variations
anato-
miques
soit
connu
par
les
patients
sauf
dans
certaines
pathologies
(la
microdélétion
22q11
par
exemple)
ou
à
la
suite
d’examens
complémentaires
antérieurs
prescrits.
Il
existe
des
contre-indications
relatives
comme
les
fentes
vélo-
palatines,
les
divisions
vélaires
sous-muqueuses,
le
syndrome
22q11
du
fait
du
risque
d’insuffisance
vélaire
postopératoire [15].
Les
troubles
de
l’hémostase
doivent
être
dépistés
et
ne
contre-
indiquent
pas
le
geste
opératoire
s’il
est
entouré
d’un
protocole
thérapeutique
adapté
à
l’anomalie
retrouvée.
Un
état
fébrile
aigu
fait
reporter
l’intervention.
L’âge
de
l’enfant
ne
constitue
pas
une
contre-indication
à
l’intervention
dès
lors
que
l’indication
est
bien
posée [1].
Anesthésie
L’adénoïdectomie
peut
être
réalisée
sans
intubation
chez
l’enfant
dans
certains
cas.
Entre
1
et
6
ans,
lorsque
l’enfant
n’a
pas
d’antécédent
particulier
ni
de
facteur
de
risque
obstructif
respiratoire
(American
Society
of
Anesthesiologists
I
[ASA
I]),
l’adénoïdectomie
peut
être
réalisée
sans
intubation [11].
Dans
les
autres
cas,
une
protection
des
voies
aériennes
est
fortement
conseillée
et
une
intubation
avec
une
anesthésie
classique
est
réa-
lisée.
Chez
l’adulte,
le
geste
est
toujours
réalisé
sous
intubation.
La
voie
d’abord
veineuse
est
obligatoire
et
posée
dès
la
perte
de
contact
après
l’induction.
Une
infection
des
voies
aériennes
supérieures
majore
le
risque
de
complications
respiratoires
entraînant
désaturations,
pauses
respiratoires,
voire
bronchospasmes.
De
ce
fait,
l’intervention
est
différée
de
3
semaines
si
l’enfant
présente
des
signes
spastiques
bronchiques,
une
laryngite
ou
une
température
supérieure
à
38
[11].
Installation
Certains
opérateurs
utilisent
la
position
de
Rose [16],
position
le
chirurgien
est
derrière
l’enfant
qui
est
en
décubitus
dorsal
et
extension
cervicale
par
un
billot
glissé
sous
les
épaules.
Cette
position
n’est
possible
qu’en
cas
d’intubation
de
l’enfant.
Dans
les
autres
cas,
l’enfant
est
en
décubitus
dorsal
avec
la
tête
laissée
dans
l’axe
du
corps.
L’anesthésiste
est
à
la
tête
de
l’enfant
et
maintient
celle-ci
pendant
le
geste
(Fig.
2).
L’opérateur
est
à
la
droite
de
l’enfant.
L’éclairage
de
l’oropharynx
doit
être
optimal
Figure
2.
Position
de
l’enfant
lors
de
l’adénoïdectomie.
par
une
lumière
frontale
ou
bien
un
scialytique.
Les
aspirations
sont
vérifiées,
la
première
pour
l’opérateur
qui
aspire
le
pharynx
après
le
geste
et
la
seconde
pour
l’anesthésiste
qui
aspire
le
nez
et
le
cavum
de
l’enfant
également
après
le
geste
alors
que
l’enfant
se
réveille
et
pleure.
Technique
chirurgicale
Le
but
de
l’adénoïdectomie
est
l’ablation
des
végétations
adé-
noïdiennes
sans
endommager
les
tissus
adjacents,
à
savoir
l’orifice
pharyngé
de
la
trompe
auditive,
le
voile
du
palais,
le
mur
pharyngé
postérieur
et
les
choanes [16].
L’adénoïdectomie
peut
être
réalisée
seule
ou
bien
en
associa-
tion
avec
une
amygdalectomie.
En
France,
la
plupart
des
ORL
réalisent
l’adénoïdectomie
à
la
curette
par
voie
transorale
«
à
l’aveugle
»,
c’est-à-dire
sans
avoir
une
vision
directe
sur
l’extrémité
de
l’instrument
lorsqu’il
est
dans
le
cavum [8,
17].
Dans
la
littéra-
ture,
les
auteurs
anglo-saxons
décrivent
une
technique
un
peu
différente
avec
visualisation
du
cavum
par
voie
orale
à
l’aide
d’un
miroir
laryngé
glissé
sous
le
voile
du
palais.
Des
publications
plus
récentes
semblent
privilégier
la
visualisation
du
cavum
lors
du
geste
chirurgical,
sous-entendant
une
intubation
et
d’autres
instrumentations
de
type
microdébrideur
ou
aspiration
coagu-
lante [14,
16,
18].
Quelle
que
soit
la
technique
utilisée,
le
premier
temps
est
impor-
tant
et
toujours
le
même
:
c’est
l’évaluation
au
doigt
du
volume
adénoïdien
et
de
l’absence
de
battement
artériel
aberrant.
Le
doigt
est
glissé
dans
le
rhinopharynx
et
le
volume
des
végétations
est
apprécié
pour
guider
le
geste
chirurgical.
Par
cette
manœuvre,
on
vérifie
également
l’absence
d’un
battement
artériel
qui
pourrait
correspondre
à
une
anomalie
de
position
d’un
tronc
artériel
(trajet
carotidien
aberrant
dans
le
rhinopharynx
par
exemple)
contre-
indiquant
le
geste
chirurgical
par
le
risque
de
plaie
vasculaire
et
de
saignement
qu’il
pourrait
engendrer [14].
Ce
geste
se
poursuit
par
une
palpation
du
voile
du
palais
et
du
palais
osseux
pour
éliminer
une
division
palatine
sous-jacente.
En
consultation,
la
palpation
du
palais
chez
un
jeune
enfant
n’est
pas
toujours
sans
risque
pour
le
doigt
de
l’examinateur.
En
cas
de
divi-
sion
vélaire
sous
muqueuse,
une
adénoïdectomie
partielle
permet
d’éviter
une
insuffisance
vélaire
postopératoire.
Il
est
recommandé
de
réaliser
l’ablation
d’environ
les
deux
tiers
de
la
partie
supérieure
du
paquet
adénoïdien
et
de
laisser
le
tiers
inférieur [16].
Adénoïdectomie
à
la
curette
ou
adénotome
L’adénoïdectomie
à
la
curette
est
la
technique
la
plus
employée,
utilisant
un
adénoïdotome
qui
possède
un
plan
de
section
hori-
zontal
et
parfois
des
griffes
restent
piégés
les
fragments
de
végétations
sectionnés [17].
La
taille
de
la
curette
est
à
choisir
en
EMC
-
Techniques
chirurgicales
-
Tête
et
cou 3
Document téléchargé de ClinicalKey.fr par Faculte de Medecine de Tunis octobre 13, 2016.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2016. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
46-330 Adénoïdectomie
et
amygdalectomie
Figure
3.
Matériel
chirurgical
nécessaire
pour
l’adénoïdectomie
:
un
ouvre-bouche
de
Jennings,
un
abaisse-langue
angulé
et
une
curette
ou
adénotome
de
Moure
(ici
sans
griffes).
fonction
de
l’âge
de
l’enfant
;
il
existe
plusieurs
tailles
de
curette
possibles
et
plusieurs
courbes
(Fig.
3).
C’est
la
largeur
de
la
curette
qui
est
décisive
car
elle
doit
être
inférieure
à
la
distance
entre
les
deux
trompes
auditives
pour
éviter
leur
lésion.
La
plupart
du
temps,
cette
technique
est
réalisée
«
à
l’aveugle
»
après
palpation
simple
du
cavum
au
doigt [19].
Certains
opérateurs,
notamment
américains,
placent
un
miroir
laryngé
derrière
le
voile
pour
plus
de
précision
chez
l’enfant
intubé [16].
Une
fois
l’induction
anesthésique
terminée
et
l’enfant
endormi,
un
ouvre-bouche
est
mis
en
place
en
respectant
les
dents
et
les
lèvres.
L’examen
du
cavum
au
doigt
est
réalisé.
La
curette
est
intro-
duite
derrière
le
voile
du
palais,
puis
verticalisée
et
plaquée
sur
la
paroi
postérieure
du
cavum
en
position
médiane.
D’un
mou-
vement
vertical
du
poignet,
le
paquet
adénoïdien
est
sectionné
de
haut
en
bas,
en
une
ou
plusieurs
fois
(Fig.
4).
Ce
paquet
est
récupéré
par
aspiration
oropharyngée
car
il
faut
éviter
son
inha-
lation.
Pour
évaluer
l’efficacité
du
geste
et
éventuellement
pour
le
compléter,
un
doigt
est
glissé
dans
le
cavum
en
fin
d’intervention.
L’adénoïdectomie
à
la
curette [17] est
souvent
réalisée
sans
intu-
bation
chez
l’enfant
selon
certains
critères
cités
précédemment.
Dans
ce
cas,
la
coordination
entre
l’ORL
et
l’anesthésiste
est
pri-
mordiale
car
la
procédure
est
très
rapide.
Une
fois
l’enfant
endormi,
la
sédation
est
allégée
pour
per-
mettre
un
réveil
précoce
car
le
geste
opératoire
ne
se
fait
que
lorsque
certains
signes
de
réveil
apparaissent.
C’est
l’apparition
d’une
déglutition
efficace,
soit
une
contraction
des
muscles
pha-
ryngés
et
vélaires
qui
autorise
l’adénoïdectomie
à
la
curette.
Dès
que
le
geste
est
terminé,
l’opérateur
aspire
les
débris
adénoïdiens
dans
le
pharynx
et
l’anesthésiste
aspire
le
cavum
et
le
pharynx
par
voie
nasale,
complétant
ainsi
le
geste.
Lors
du
réveil
de
l’enfant,
la
déglutition
devient
efficace
limitant
ainsi
les
risques
d’inhalation
bronchique
et
les
cris
provoquent
une
contraction
pharyngée
utile
à
l’hémostase.
L’ouvre-bouche
est
retiré
et
l’enfant
est
ensuite
rapidement
positionné
en
décubitus
latéral
pour
limiter
égale-
ment
l’inhalation,
l’oxygénation
au
masque
laissée
près
du
visage
de
l’enfant
et
l’adénoïdectomie
est
terminée.
Le
transfert
en
salle
de
réveil
est
ensuite
réalisé.
Chez
l’enfant
intubé,
la
technique
est
semblable
mais
il
existe
deux
avantages
chirurgicaux
à
l’intubation.
Le
premier
est
de
pou-
voir
contrôler
l’efficacité
du
geste.
Après
le
curetage,
le
doigt
est
introduit
dans
le
cavum
pour
vérifier
que
tout
le
tissu
adénoïdien
a
été
réséqué.
Le
second
avantage
est
de
contrôler
directement
l’hémostase.
Après
le
geste
de
curetage
et
de
vérification
du
cavum,
l’aspiration
pharyngée
et
nasale
débarrasse
les
éléments
muqueux
restants
et
un
tamponnement
par
une
compresse
montée
sur
pince
par
exemple
pendant
quelques
minutes
suffit
à
assurer
Figure
4.
Adénoïdectomie
à
l’adénotome
sur
un
enfant
non
intubé.
A.
Exposition
pharyngée
avec
mise
en
place
de
l’ouvre
bouche
de
Jennings,
de
l’abaisse-langue
métallique
et
positionnement
de
la
curette
ou
adénotome
derrière
le
voile
du
palais.
B.
La
curette
est
verticalisée.
C.
La
curette
est
plaquée
sur
le
paquet
adénoïdien
en
position
médiane.
D.
Section
du
paquet
adénoïdien
de
haut
en
bas,
qui
sera
récupéré
sur
l’abaisse-langue.
4EMC
-
Techniques
chirurgicales
-
Tête
et
cou
Document téléchargé de ClinicalKey.fr par Faculte de Medecine de Tunis octobre 13, 2016.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2016. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Adénoïdectomie
et
amygdalectomie 46-330
Figure
5.
Adénoïdectomie
transorale
au
microdébrideur
chez
l’enfant
intubé
(d’après [18]).
l’hémostase.
Certaines
équipes
chirurgicales
ont
choisi
de
pri-
vilégier
l’intubation
des
enfants
lors
de
l’adénoïdectomie
pour
ces
deux
raisons.
L’intubation
est,
en
général,
orotrachéale
lais-
sant
l’espace
pharyngé
suffisamment
libre
pour
pouvoir
effectuer
ce
geste
sans
gêne
particulière.
En
cas
d’intubation
nasotra-
chéale,
la
sonde
est
doucement
latéralisée
par
l’abaisse-langue
et
l’adénotome
pour
accéder
facilement
au
cavum
de
l’enfant.
Chez
l’adulte,
la
technique
est
la
même
que
pour
un
enfant
intubé.
La
vérification
du
cavum
par
voie
endoscopique
est
sou-
haitable
en
fin
d’intervention
pour
vérifier
que
tout
le
tissu
adénoïdien
a
bien
été
retiré.
Adénoïdectomie
au
microdébrideur
Le
microdébrideur
est
un
dispositif
de
section
par
lame
rotative
qui
sectionne
les
tissus
et
aspire
les
débris
tissulaires
dans
le
même
temps.
Cet
outil
est
constitué
de
trois
éléments
:
une
lame
rotative,
une
pièce
à
main
reliée
à
une
aspiration
et
un
moteur.
L’opérateur
sélectionne
la
vitesse
et
le
sens
de
la
rotation
à
l’aide
d’une
pédale,
la
lame
est
légèrement
angulée
et
présente
un
diamètre
de
5
à
7
mm.
L’extrémité
de
la
lame
présente
une
face
coupante
et
une
face
protégée
de
manière
à
cibler
la
zone
de
résection
sans
endom-
mager
les
tissus
adjacents
;
la
vitesse
de
rotation
est
de
2
000
rotations
par
minute [5].
Certains
auteurs
décrivent
l’utilisation
du
microdébrideur
dans
l’adénoïdectomie
par
voie
transorale [18].
Chez
l’enfant
intubé,
après
la
mise
en
place
de
l’ouvre-bouche
et
de
l’abaisse-langue,
une
sonde
siliconée
est
glissée
dans
chaque
fosse
nasale
et
récu-
pérée
par
la
bouche
pour
tracter
le
voile
sans
le
léser
et
exposer
ainsi
le
cavum.
Un
miroir
laryngé
contrôle
l’extrémité
de
la
lame
du
microdébrideur
et
l’ablation
des
végétations
adénoïdes
(Fig.
5).
Le
même
auteur
décrit
l’utilisation
de
la
radiofréquence,
la
cobla-
tion
plus
particulièrement,
par
la
même
voie
d’abord
et
la
même
exposition,
la
sonde
de
coblation
remplac¸ant
la
lame
du
micro-
débrideur.
Adénoïdectomie
par
voie
endoscopique
L’indication
principale
de
l’adénoïdectomie
par
voie
endosco-
pique
sont
les
végétations
choanales,
difficilement
accessibles
par
voie
orale [20].
L’adénoïdectomie
par
voie
endoscopique
peut
être
réalisée
en
première
intention
ou
bien
après
échec
d’une
technique
trans-
orale.
Elle
se
pratique
chez
un
patient
intubé
après
préparation
des
fosses
nasales
par
méchage
avec
un
vasoconstricteur.
La
Xylocaïne®5
%
à
la
naphazoline
peut
être
utilisée
dès
6
ans,
la
Déturgylone®après
l’âge
de
12
ans.
Pour
l’enfant
plus
jeune,
une
préparation
de
sérum
adrénaliné
avec
1
mg
d’adrénaline
dans
20
ml
de
sérum
physiologique
est
préférée.
Le
matériel
utilisé
est
le
matériel
habituel
de
la
chirurgie
endonasale
:
une
optique
0,
une
pince
droite
et
angulée
de
Bakesley,
une
aspira-
tion.
Un
système
d’irrigation-aspiration
endonasal
apporte
une
aide
appréciable
pour
que
le
geste
soit
plus
rapide.
Certains
auteurs
remplacent
la
pince
endonasale
de
Bakesley
par
la
lame
du
microdébrideur.
Le
contrôle
de
l’efficacité
du
geste
est
direct
via
l’endoscope
et
l’hémostase
peut
se
faire
par
tamponnement
simple
ou
bien
par
électrocoagulation
à
la
pince
ou
à
l’aspiration
coagulante
si
besoin.
Certains
auteurs
associent
cette
technique
à
une
voie
transorale
classique.
Une
fois
le
curetage
terminé
par
voie
transorale,
une
vérification
est
faite
par
voie
endoscopique
pour
éliminer
le
tissu
adénoïdien
résiduel
si
besoin [21,
22].
Modalités
de
surveillance
postopératoires
Une
fois
le
geste
chirurgical
terminé,
le
patient
est
transféré
en
salle
de
surveillance
postinterventionnelle
(SSPI),
qu’il
ait
bénéfi-
cié
ou
non
d’une
intubation.
Le
spasme
laryngé
ou
bronchique
est
la
complication
respira-
toire
à
redouter
lors
de
l’adénoïdectomie.
Il
peut
survenir
chez
un
enfant
non
intubé
en
cas
d’inhalation
si
le
curetage
a
lieu
trop
tôt
ou
bien
par
simple
réflexe.
Il
peut
également
survenir
chez
le
patient
intubé
lors
de
l’ablation
de
la
sonde
d’intubation.
Des
manœuvres
anesthésiques
de
réoxygénation
et
de
levée
du
spasme
sont
immédiatement
nécessaires.
Complications
postopératoires
Les
complications
postopératoires
de
l’adénoïdectomie
sont
de
plusieurs
ordres
:
hémorragiques,
infectieux,
inflammatoires
et
fonctionnels.
Les
complications
hémorragiques
se
traduisent
par
un
saigne-
ment
pharyngé
et
nasal
qui
est
précoce,
dans
les
six
premières
heures
dans
80
%
des
cas.
La
fréquence
des
complications
hémorragiques
dans
l’adénoïdectomie
est
inférieure
à
1
%[23].
L’hémorragie
postopératoire
peut
être
due
à
un
saignement
direct
du
tissu
adénoïdien
résiduel,
à
une
plaie
vélaire
ou
amygdalienne,
ou
bien
à
une
plaie
artérielle
intéressant
l’artère
vomérienne,
l’artère
pharyngienne
ascendante,
voire
exception-
nellement
l’artère
carotide
interne
par
un
trajet
aberrant
dans
le
rhinopharynx.
L’hémorragie
postadénoïdectomie
implique
exceptionnellement
une
reprise
chirurgicale
pour
tamponne-
ment,
voire
une
hémostase
directe
à
la
pince
coagulante.
Deux
cas
de
décès
postadénoïdectomie
par
atteinte
de
l’artère
carotide
interne
dans
un
trajet
aberrant
rhinopharyngé
sont
décrits
dans
la
littérature [14].
Les
complications
infectieuses
postadénoïdectomie
les
plus
fréquentes
sont
les
otites
moyennes
aiguës,
loin
devant
les
pneumopathies
ou
les
adénophlegmons.
Une
complication
pul-
monaire
infectieuse
postopératoire
doit
faire
discuter
un
corps
étranger
bronchique
sous-jacent.
Pendant
le
geste
chirurgical,
même
si
le
patient
est
intubé,
il
faut
placer
l’ouvre-bouche
sans
léser
les
dents
et
penser
à
véri-
fier
avant
et
après
le
geste
l’absence
de
traumatisme
dentaire.
L’inhalation
d’un
corps
étranger
est
plus
facile
lorsque
le
patient
n’est
pas
intubé
mais
peut
survenir
également
avec
une
intuba-
tion,
l’inhalation
se
produisant
alors
à
l’extubation.
Le
syndrome
de
Grisel
est
un
item
particulier
pouvant
surve-
nir
dans
les
jours
suivant
le
geste
opératoire.
Il
correspond
à
une
atteinte
inflammatoire
des
muscles
et
ligaments
prévertébraux
situés
en
arrière
du
site
opératoire.
Cette
inflammation
a
pour
conséquence
une
subluxation
C1-C2
entraînant
un
torticolis
très
douloureux
laissant
l’enfant
dans
une
attitude
de
rotation-flexion
cervicale
non
réductible.
Un
traitement
orthopédique
par
traction
cervicale
peut
parfois
être
nécessaire.
Certains
enfants
ont
des
fac-
teurs
de
risque
pour
le
syndrome
de
Grisel.
Ce
sont
par
exemple
les
enfants
présentant
une
trisomie
21
du
fait
d’une
hyperlaxité
ligamentaire
congénitale [15].
Les
complications
fonctionnelles
sont
principalement
l’insuffisance
vélaire
avec
rhinolalie
ouverte
et
reflux
nasal
liquidien
lors
de
l’alimentation.
L’insuffisance
vélaire
est
l’incapacité
à
fermer
le
passage
vélopharyngé
pendant
la
parole
ou
la
déglutition.
C’est
une
complication
rare
mais
reconnue
de
l’adénoïdectomie,
son
incidence
étant
comprise
entre
1/1
500
et
EMC
-
Techniques
chirurgicales
-
Tête
et
cou 5
Document téléchargé de ClinicalKey.fr par Faculte de Medecine de Tunis octobre 13, 2016.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2016. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
1 / 13 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !