
La Lettre du Pneumologue • Vol. XVI - n° 1 - janvier-février 2013  |  9
Résumé
Les pneumopathies d’hypersensibilité (PHS) sont des pathologies qui partagent les mêmes aspects cliniques, 
fonctionnels, histologiques et radiologiques, mais dont les antigènes responsables et les circonstances 
dans lesquelles ils se développent sont extrêmement variés. C’est cette grande diversité qui complique le 
diagnostic étiologique d’une PHS.
Une fois le diagnostic posé, l’identification de la cause d’une PHS se fait par :
 »l’interrogatoire, qui est la phase essentielle ;
 »le dosage de précipitines, qui permet de prouver une exposition chronique à une substance ;
 »des prélèvements dans l’environnement du patient, si nécessaire ;
 »des tests de provocation respiratoires réalistes, de moins en moins usités actuellement.
Mots-clés
Pneumopathies 
d’hypersensibilité
Causes
Interrogatoire
Précipitines
Prélèvements 
environnementaux
Summary
Hypersensitivity pneumonitis 
(HP) are diseases which share 
the same clinical, functional, 
histologic and radiologic aspects. 
However, the responsible anti-
gens and their circumstances of 
development are highly varied. 
This diversity complicates the 
aetiological diagnosis of HP.
When the diagnosis is done, the 
cause of a HP is specified by:
- a thorough history, which is 
essential;
- the assay of precipitins, which 
allows to prove a chronic expo-
sure to a substance;
- takings in the patient’s envi-
ronment if necessary;
- realistic provocation tests, 
which are nowadays rarely used.
Keywords
Hypersensitivity pneumonitis
Causes
History
Precipitins
Environmental  takings
La forme 1 avec manifestations cliniques systémiques 
a un pronostic probablement meilleur que la forme 2.
Histologie
Sur le plan histologique, les PHS réalisent une infil-
tration lymphocytaire et granulomateuse des bron-
chioles et de l’interstitium (figure 1).
Il est important de connaître les aspects histolo-
giques, car ils permettent de comprendre les aspects 
radiologiques et fonctionnels des PHS (3, 4).
On note une inflammation péribronchiolaire 
s’étendant à l’interstitium et aux alvéoles adja-
centes, composée principalement de lympho-
cytes, mais aussi de polynucléaires neutrophiles, 
de macrophages, de plasmocytes et de mastocytes, 
accompagnés de cellules géantes et se groupant 
en granulomes de petite taille, mal organisés, sans 
nécrose caséeuse, de localisation centrolobulaire. Par 
ailleurs, ces granulomes entourent et/ou compriment 
les bronchioles terminales et respiratoires, dont la 
lumière peut en outre comporter de la fibrine et des 
cellules inflammatoires. 
Enfin, il existe dans certaines formes des lésions de 
fibrose interstitielle et bronchiolaire. 
Imagerie
Les aspects radiologiques découlent des atteintes 
histopathologiques, et sont au mieux analysés sur 
une tomodensitométrie (TDM) thoracique avec 
coupes millimétriques et expiratoires. 
Les granulomes péribronchovasculaires sont respon-
sables des images de micronodules flous en verre 
dépoli de topographie centrolobulaire (figure 2, p. 10). 
Si le granulome inflammatoire est localisé dans l’al-
véole ou dans sa paroi, le lobule secondaire apparaîtra 
uniformément hyperdense, réalisant un aspect en 
verre dépoli diffus, souvent inhomogène, “en carte 
de géographie” (figure 3, p. 10). Néanmoins, du fait 
de l’obstruction des bronchioles par des granulomes 
péribronchiques, certains lobules seront épargnés par 
le processus pathologique et donneront un aspect 
de poumon “en mosaïque”. En fonction du degré de 
cette obstruction bronchiolaire, le trappage aérique 
avec distension lobulaire pourra apparaître soit spon-
tanément, soit lors de l’expiration (figure 4, p. 11).
Enfin, des lésions de fibrose parenchymateuses et 
bronchiolaires, se développant dans les formes chro-
niques, peut résulter un aspect tomodensitométrique 
comparable à celui des fibroses pulmonaires idiopa-
thiques (FPI), mais la répartition typique, périphérique 
et dans les bases, des lésions de FPI manque, et il faut 
rechercher attentivement des signes d’“activité” de 
la maladie, sous la forme de quelques micronodules 
inhabituels dans les FPI, ou de plages en verre dépoli, 
qui orienteront le diagnostic (figure 5, p. 11).
Épreuves fonctionnelles respiratoires
Les épreuves fonctionnelles respiratoires mettent en 
évidence un trouble ventilatoire restrictif, incons-
tant, avec une hypoxie de repos ou révélée à l’effort, 
et une altération de la DLCO. Mais une atteinte 
obstructive distale, due à l’atteinte bronchiolaire, est 
également classique. Notons que les anomalies des 
volumes et des débits sont réversibles en quelques 
semaines à quelques mois, alors que la DLCO reste 
altérée en moyenne 1 an après le diagnostic, ce qui 
en fait un examen diagnostique de valeur lorsque 
le patient est vu avec retard.
Figure 1. Aspect de bronchiolite constrictive avec granulomes à cellules géantes dans la 
paroi bronchique et infiltrat lymphocytaire étendu aux cloisons alvéolaires adjacentes.  
LPN1 Janv-Fev 2013-01.indd   9 28/02/13   16:22