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double, à la fois globale, puis après exclusion des cancers prostatiques. En ce qui concerne
l’apparition de nouveaux cancers, l’analyse a pris en compte tous les participants. Par contre,
pour un cancer donné, les sujets avec des antécédents cancéreux de même type n'étaient
pas inclus dans les calculs statistiques. Toutes les analyses ont été effectuées en intention
de traiter. Enfin, une étude additionnelle a tenté de séparer un éventuel effet précoce, dans
les 2 à 5 ans après le début de l'apport multivitaminique d'un effet à plus long terme.
L'âge moyen des 14 641 médecins ainsi randomisés dans PHS II était de 64,3 ans (9,2); leur
indice de masse corporel s'établissait à 26,0 (3,6) ; 40 % étaient d'anciens fumeurs, 9,6 %
des fumeurs encore actifs. Conséquence d’une participation fréquente à l'étude antérieure
PHS I, 77,4 % d'entre eux prenaient de l'aspirine en prévention. Neuf pour cent avaient des
antécédents de cancer et 5,1 % un passé cardiovasculaire. Durant l'essai, l'adhésion au
protocole a été, dans l'ensemble, très satisfaisant, encore respectivement à 67,5 et 67,1 % à
8 ans.
Au cours du suivi sont survenus 2 669 cancers dont 1 373 cancers de la prostate et 210
cancers colorectaux. La mortalité globale s’est située à 18,8 % dont 5,9 % de cause
néoplasique.
Réduction modeste mais significative de l’incidence des cancers
sous supplémentation
Les résultats de PHS II ont été les suivants. Pour le critère d'évaluation principal, on a noté
une réduction modeste mais significative de l'incidence de l’ensemble des nouveaux cancers
en cas de prise quotidienne de compléments multivitaminiques sur une longue période
(risque relatif RR à 0,92; p = 0,04). Dix-sept nouveaux cancers sont apparus pour 1 000
sujets- années sous multivitamines versus 18,3 sous placebo. Il n’a, par contre, pas été
constaté d’effet significatif pour un site particulier, notamment pour la prostate (RR 0,98; p =
0,70), ni le colorectum (RR = 0,89; p = 0,39). La mortalité globale est restée inchangée,
respectivement à 4,9 et 5,6 décès pour 1 000 participants-années (RR =0,8; p =0,071). En
seconde analyse, il n’a pas été non plus observé de différence entre survenue précoce, dans
les 2 à 5 ans et survenue plus tardive du nombre de cancers. Ni l'âge des patients, ni leur
style de vie ou leurs habitudes alimentaires, ni enfin la prise préalable de vitamine C, E ou de