Procrastination & Motivation E621PS5 Université de Montpellier : Paul Valéry

Travaux de recherche : E621PS5
Réalisé par Nicolas ROBIN , sous la direction de Jean-Marc LAVAUR.
Université de Montpellier : Paul Valéry
Département de Psychologie ~ UFR-5
Procrastination & Motivation
Remerciements
À J.M Lavaur, docteur en psychologie, professeur à l’université Paul Valery, pour son aide
apportée tout au long de ce travail de recherche.
Je tenais aussi à remercier Carlebach Daniele, psychologue clinicienne exerçant à Arles-sur-
Rhône, pour ces journées de discussions et de débats passionnants.
Et évidemment, je ne veux pas oublier les camarades étudiants en Psychologie, de l’Université
Paul Valery, dont les recherches m’ont permis d’avancer dans ce travail
Résumé :
Procrastiner peut être un problème pour n'importe quel individu dans la vie de tous les jours.
Avant de savoir comment combattre cet ennemi (en tout cas, ce qu'on pense être notre ennemi),
nous devons en connaître les causes et les effets.
La procrastination et la motivation sont étroitement liées dans nos esprits; ce qui peut nous
amener à tirer des conclusions qui seraient trop hâtives, simplistes et non complètes.
Ce devoir va nous permettre de bien distinguer la motivation, cette énergie qui nous pousse à
entrer en action et qui peut être plus ou moins ambiguë, afin de déterminer son rôle dans la
procrastination et finalement apporter une réponse à la question : la procrastination est-elle la
conséquence à un manque de motivation .
Par le biais de notre cadre théorique, nous pourrons conclure de façon abstraite une hypothèse
générale qui mettra en doute le raisonnement naïf qui nous dit "Oui, la procrastination est la
conséquence d'un manque de motivation" et ainsi faire la proposition d'un projet expérimental
pouvant appuyer nos déductions à partir d'éléments théoriques prouvés scientifiquement.
Mots clés : Procrastination ~ Motivation ~ Causes ~ Effets
Summary:
Procrastination can be a problem for anybody in his everyday life. Before knowing how to
fight this enemy (at least what we think is our enemy), we need to know the source and the effect of
procrastination.
Procrastination and motivation are closely linked in our minds; which can lead us to draw a
conclusion that would be too hasty, simplistic and not complete.
This duty will allow us to distinguish the motivation, this energy that pushes us into action and
can be more or less ambiguous to determine its role in procrastination and finally provide an
answer to the question if procrastination is the result of lack of a motivation ?
Through our theoretical framework, we can conclude the abstract general assumption that one
will question the naive reasoning that says "Yes, procrastination is the consequence of a lack of
motivation" and also suggest an experimental project that could provide our conclusion with
scientifically proven facts.
Keywords : Procrastination ~ Motivation ~ Causes ~ Effects
Sommaire :
I Nos Objectifs-------------------------------------------------------------------------------------5
II Comment s'y prendre ?------------------------------------------------------------------------6
III Cadre Théorique --------------------------------------------------------------------------------7
III.A Théorie de l'Autodétermination------------------------------------------------------------------7
III.A.1 Amotivation.............................................................................................8
III.A.2 Motivation Extrinsèque............................................................................8
III.A.3 Motivation Intrinsèque.............................................................................9
III.B Théories de l’Autorégulation et de la Métacognition--------------------------------------10
IV Problématique----------------------------------------------------------------------------------12
V Hypothèses Générales.----------------------------------------------------------------------13
VI Projet d'Expérience---------------------------------------------------------------------------15
I Nos Objectifs
Le terme procrastination vient du latin : « pro » signifie, en avant, en arrière ou en faveur de, et
« crastinus», de demain, autrement dit, en faveur de demain.
La procrastination est donc une tendance à repousser systématiquement des actions que l’on
pourrait accomplir sur le champ, à plus tard.
La procrastination n’apparaît pas dans la classification des maladies mentales du DSM (de
l’anglais, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) qui sert pourtant de référence
générale. Cependant, pour certains psychologues, les personnes ayant une tendance lourde à la
procrastination en souffrent et la considèrent comme un véritable handicap. Cette tendance se
rencontre à tous les âges et a des répercussions négatives pour la vie scolaire et étudiante au même
titre que pour des actifs salariés, ainsi que dans la vie privée. La question de la souffrance que
procure la procrastination doit être gérer par les psychologues cliniciens.
L’homme est rationnel, il est donc censé être toujours raisonnable, fonder chacun de ses actes
sur une délibération et agir au mieux d’après les résolutions qu’il a prises. Platon et Aristote en
étaient si convaincus qu’ils débusquèrent un grand problème philosophique : l’acrasie, du grec
« akrasia », ou encore, pourquoi l’homme agit-il parfois à l’inverse de ce que lui suggère son
jugement ? Le même raisonnement peut se faire en science cognitive, le but étant de comprendre
pourquoi l'Homme procrastine.
Les personnes lambda, n'ayant pas ou peu étudié la psychologie, pourraient faire un
raisonnement sommaire et répondre simplement: « La procrastination est due à un manque de
motivation. ». Servons nous de cette affirmation comme base pour démarrer l'étude.
La procrastination est-elle due à un manque de motivation ?
En effet, les premières conclusions que l'on peut faire à propos du procrastinateur sont le
manque d'implication et de motivation allant même jusqu’à les qualifier de paresseux.
Ces termes sont négatifs, abaissant la personne concernée d’où peut naître cette souffrance mais
la procrastination n'est peut-être pas une fatalité et ces conclusions hâtives montrent bien que notre
savoir sur la procrastination est limité et que nous n'en connaissons que les finalités.
Cette étude nous permettra de confirmer ou d’infirmer la question de départ tout en apportant
de nouvelles informations sur la motivation et son rôle sur la procrastination en particulier.
5/16
1 / 16 100%