éditorial
Act. Méd. Int. - Neurologie (1) n° 4, septembre 2000
Éditorial
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ans être pour autant une activité saisonnière, puisque malades et médecins ne
partent pas tous en vacances, la neurologie obéit aux grands rythmes
calendaires de la vie sociale. Ainsi, par pitié pour leurs lecteurs, et en dépit de
l’activité sournoisement rémanente de son équipe rédactionnelle,
Les Actualités en Neurologie ont respecté la trêve estivale. Ne vous croyez pas
débarrassés pour autant… car nous revoilà ! L’actualité est un vain combat contre le
temps que la presse médicale poursuit sans jamais le rattraper… Ainsi, nos comptes
rendus des réunions mensuelles de la Société française de neurologie accusent
une inévitable dyschronométrie. L’honorable société poursuit en effet ses réunions jusqu’à
la première semaine de juillet mais ne les reprend qu’en octobre avec la lente majesté
qui sied à sa notoriété. Vous trouverez donc ici le compte rendu de l’ultime réunion d’été.
Mais foin de toute nostalgie ! La rentrée approche, neurologues ou non, il nous faut
reprendre le collier ! Les déclinaisons de la rubrique “Repères” nous en fourniront
l’occasion sans vous assommer pour autant !
Si ce n’est celle du lion, la neuropsychiatrie s’est taillé une bonne part dans ce numéro
sous la plume de L. Chneiweiss. Inaugurant une série que les moins politiquement
corrects d’entre nous ont failli intituler “les malades ch.....”, il nous parle du narcissique
en consultation de neurologie et nous fournit quelques recettes de survie… à conserver
précieusement dans le livre de cuisine ! Il nous instruit aussi sur le syndrome post-
traumatique. La guerre du Vietnam a fourni aux États-Unis le plus beau protocole d’étude
expérimentale dont un épidémiologiste puisse rêver. Plus près de nous, le SPT vient au
neurologue plus souvent que celui-ci n’ose le souhaiter, lorsque le traumatisme intéresse
le SNC par concordance anatomique ou par croyance. Force est alors au neurologue de
s’y intéresser aussi ! Autre vedette, l’épilepsie ; mal aimée du public, elle reste parfois
aussi mal comprise des neurologues dont la perplexité a bien matière à oscillation.
Côté jardin, l’imagerie fonctionnelle y progresse à pas de géant : elle visualise des foyers
presque microscopiques et dissèque les différentes séquences de leur activation. Gagnant
en variété, en tolérance, parfois même en efficacité, l’arsenal anticomitial prolifère
comme celui des puissances nucléaires au temps de la guerre froide : qui s’en plaindrait ?
Certainement pas D. Broglin qui rapporte dans “Biblio-opinion” les dernières nouvelles
du front. Ni Hippocrate qui, il y a plus de 2000 ans, s’évertuait déjà à démythifier
l’épilepsie comme nous l’apprend P. Bourget dans “Neuro-rétro”. Il reste cependant du
pain “sur la planche” au moins pour le neurologue de base. Côté cour, il doit gérer
les compliances, les interrogations et les contradictions de patients plus accablés
du handicap psychosocial de l’épilepsie que des conséquences directes de la maladie.
La communication avec le patient devient alors essentielle. Elle n’est guère plus facile en
matière de SLA lorsque les impératifs pronostics et éthiques se conjuguent pour donner à
chaque mot le poids de la dynamite ! Au-delà de toute velléité simplificatrice, P. Couratier
nous fait part de son expérience dans une “Info-patient” riche d’enseignement. Dans
“Actua-professionnelle”, T. Delangre, véritable Astérix de la spécialité, instruira les pra-
ticiens hospitaliers, qui procèdent à des expertises médico-légales, comment ne pas se
laisser gruger du fruit de leur labeur par URSSAF, CARMF et autres prédateurs… N’y
voyez aucune incitation à la rébellion : il ne s’agit là que d’autodéfense. Il va sans dire
que les autres rubriques sont aussi au rendez-vous. “Multimédia” reprend ses incitations
au surf. Prudence et curiosité vous inciteront au moins à parcourir “Vos patients ont lu”
(“Kiosque”). Enfin, la rubrique “Hors-jeux” vous reposera de la neurologie !
En vous souhaitant, chers lecteurs, une rentrée sinon heureuse du moins aussi indolore
que possible.
Finies
les vacances !
C. Meyrignac*
* Hôpital intercommunal, Créteil.
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